Discours de la ministre Bibeau à l'occasion d'une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l'Intégration africaine

Discours

Le 1er septembre 2016 - Bamako, Mali

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Je suis très heureuse d’être à Bamako aujourd’hui à l’occasion de ma première mission officielle en Afrique.

Comme vous le savez, le Canada et le Mali partagent une longue histoire de collaboration.

Et notre volonté commune nous unit encore plus aujourd’hui.

Je sais que le gouvernement malien déploie de réels efforts pour mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation [au Mali].

Le Mali, avec le Canada à ses côtés, progresse aussi dans les secteurs de la santé et du développement rural.

Il fait preuve d’une grande vigilance au niveau de la sécurité, notamment dans sa lutte contre le terrorisme qui n’épargne malheureusement pas sa population.

Engagement du Canada au Mali

Je suis d’ailleurs ici aujourd’hui pour vous confirmer que le Canada est de retour en Afrique et qu’il demeure un allié fort et fiable pour le développement du Mali.

Nous procédons actuellement à la revue des politiques d’aide internationale du Canada, mais je peux d’ores et déjà affirmer deux choses.

Le Canada sera de plus en plus présent en Afrique, et particulièrement en Afrique francophone.

Et…

Les femmes et les filles seront au cœur de toutes nos actions.

Oui, parce qu’elles sont les plus grandes victimes de la pauvreté et de la violence, mais surtout parce qu’aucune société ne peut se priver du potentiel de développement socioéconomique que représentent les femmes.

Elles sont de puissants agents de changement, de développement et de paix.

C’est pourquoi le Canada augmentera ses efforts pour qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel. Pour qu’elles puissent exercer leurs droits. Pour qu’elles participent pleinement à la prise de décisions. Pour qu’elles prennent contrôle de leur destinée et qu’elles contribuent au bien-être de leur famille, à la paix et à la croissance économique de leur pays.

Progrès concrets

Nous sommes fiers d’appuyer les organismes du Mali qui viennent en aide aux femmes.

Il faut d’abord protéger nos filles. Il faut que cessent les mariages précoces qui mettent leur vie en danger et qui ruinent leur avenir.

Avec l’aide du Canada, le taux d’accouchements assistés par du personnel qualifié a enregistré une hausse importante en un an seulement, passant de 26 p. 100 en 2013 à 30 p. 100 en 2014.

Nous avons aussi contribué à améliorer l’accès des femmes aux services de planification familiale, parce que les femmes doivent pouvoir choisir quand elles souhaitent avoir des enfants.

L’égalité entre les sexes, c’est un droit fondamental, universel.

Et le Canada entend bien être un allié pour tous ceux et toutes celles qui travaillent dans des conditions difficiles, afin de faire avancer et respecter cette cause.

Une aide qui va plus loin

L’aide du Canada ira au-delà des initiatives en santé, tout en gardant les femmes et les filles présentes dans toutes les phases de mise en œuvre de ses projets.

Prenons l’exemple de la sécurité alimentaire.

En 2015 et en 2016, l’aide du Canada dans ce secteur a permis d’appuyer 132 regroupements d’agriculteurs et 16 coopératives, dont la majorité des membres sont des femmes.

Aujourd’hui, je suis fière d’annoncer une autre contribution canadienne dans le domaine de la sécurité alimentaire.

En effet, j’ai récemment approuvé le projet VITAL – Vivres contre travail et promotion des achats locaux de céréales. D’une valeur de 10 millions de dollars, ce projet est mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial. La moitié des personnes qui vont en bénéficier sont des femmes. Le projet renforcera les capacités de production et la mise en marché des produits.

D’autres défis demeurent.

Je pense notamment aux répercussions importantes des conflits sur les femmes et à ce qu’on peut appeler la « féminisation » du VIH/sida.

Ensemble, il faut protéger les femmes en zone de conflits et il faut aussi que justice soit rendue aux victimes de violence sexuelle.

En 2015 et en 2016, grâce à l’aide du Canada, de nombreuses femmes ont été représentées devant les tribunaux.

Pour revenir au sida, on doit se rappeler que les deux tiers des nouvelles infections en Afrique subsaharienne sont chez les jeunes filles de 18 à 25 ans.

Cela, sans compter la tuberculose et le paludisme, qui les affectent aussi davantage que les hommes.

Ces chiffres sont alarmants.

Des millions de femmes en âge d’être mères sont encore porteuses du VIH.

Il est urgent d’agir.

Pour ce faire, il faut mobiliser aussi les hommes et les garçons, et pour qu’il soit durable, ce travail doit se faire en équipe.

C’est pourquoi le Canada accompagnera également l’Afrique —et par le fait même le Mali — dans des partenariats novateurs qui engagent les États à investir dans leurs systèmes sociaux.

Je pense notamment au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui réunit des partenaires de tous les secteurs.

D’ailleurs, la 5e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial se tiendra à Montréal, à la mi-septembre.

Pour conclure, notre action commune se manifeste aussi sur les tribunes internationales qui sont à notre disposition.

Je pense à l’Organisation internationale de la Francophonie ainsi qu’aux Nations Unies, où le Canada s’est récemment engagé à se réinvestir dans les missions de paix.

Un État démocratique et inclusif qui fait preuve d’une bonne gouvernance met toutes les chances de son côté pour assurer la paix et la prospérité, et le Canada sera aux côtés du Mali dans la poursuite de cet idéal.

Contacts

Bernard Boutin
Attaché de presse
Cabinet de la ministre du Développement international et de la Francophonie
343-203-5977
bernard.boutin@international.gc.ca

Le Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
343-203-7700
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