Discours du ministre Dion lors de la conférence de promesses de dons au Fonds pour la consolidation de la paix du secrétaire général, tenue en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies

Discours

Le 21 septembre 2016 - New York, New York

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Sous le leadership du premier ministre Justin Trudeau, le Canada, pays ayant inventé le concept des soldats de la paix à l’instigation de Lester B. Pearson, jouera à nouveau un rôle actif dans les opérations de paix.

Le gouvernement du Canada a récemment lancé un programme de 450 millions de dollars — le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix [PSOPs] — et s’est engagé à mettre à la disposition des Nations Unies un contingent d’au plus 600 membres des Forces armées canadiennes qui pourront être déployés dans des opérations de paix de l’ONU.

Nous agirons ainsi non seulement parce que les Canadiens veulent être présents là où il faut défendre la paix et protéger les civils, mais aussi parce que cela est dans l’intérêt national du Canada. Les Canadiens sont confrontés à des menaces qui franchissent les frontières et n’épargnent aucun État.

Le Canada se réengage dans les opérations de paix en mettant à profit l’efficacité et le courage de ses forces armées, le professionnalisme de ses diplomates, ainsi que sa vaste et solide expertise en matière de développement international.

Bien sûr, le Canada reprend ses activités de maintien de la paix dans un monde qui a changé.

En effet, les conflits d’aujourd’hui ne sont plus ce qu’ils étaient. Nous n’avons plus affaire à des belligérants qui, souhaitant la paix mais se méfiant l’un de l’autre, se réjouissaient de voir s’interposer les forces de maintien de la paix des Nations Unies.

Les conflits d’aujourd’hui sont asymétriques et nécessitent une approche globale et multidimensionnelle, où se conjuguent des interventions militaires, diplomatiques et humanitaires, ainsi qu’en matière de sécurité et de développement, menées dans le cadre plus vaste des « opérations de paix ». Le maintien de la paix a cédé la place aux opérations de paix.

Ces conflits asymétriques appellent également des interventions militaires qui doivent être réalisées en étroite collaboration avec les autorités locales et divers partenaires internationaux et régionaux.

Aujourd’hui, les opérations de paix ont comme toile de fond un monde où l’insécurité générale est alimentée par ce qu’on pourrait appeler le « syndrome de la méfiance ».

Des collectivités et des populations ayant toujours cohabité pacifiquement, voire ayant forgé des liens familiaux, en viennent à se méfier l’une de l’autre, à se haïr et à s’attaquer.

L’exacerbation des tensions tribales, l’affrontement entre nationalismes ataviques, la révolte contre les inégalités criantes, l’effet délétère de la corruption endémique et, bien sûr, la montée des extrémismes sectaires allant jusqu’au terrorisme mondialisé, ont peu à peu pris le relais de la guerre froide.

Lorsqu’un voisin, un réfugié ou un autre étranger est marginalisé ou persécuté en raison de ses différences d’ordre politique, religieux, ethnique ou racial, alors tous les ingrédients sont réunis pour aviver la méfiance et faire éclater les tensions.

Une idéologie apocalyptique et millénaire est apparue — une distorsion inacceptable du Coran qui condamne à mort tous ceux qui refusent de s’y soumettre. L’ensemble de la communauté internationale doit combattre avec la plus ferme détermination cette idéologie sanguinaire, dont les premières victimes sont les musulmans eux-mêmes.

Nous devons agir. Le Canada doit participer à ce combat, et il le fera. Voilà pourquoi le gouvernement du Canada fera des annonces importantes quant au rôle que notre pays entend jouer dans les opérations de paix, en étroite collaboration avec ses alliés.

Mes collègues, le ministre de la Défense Harjit Sajjan et la ministre du Développement international Marie-Claude Bibeau, et moi-même consultons présentement nos alliés afin de nous assurer que notre déploiement sera optimal et qu’il aura un effet maximal.

Mais ce que je tiens à annoncer dès maintenant, ici aux Nations Unies, c’est que le Canada s’engage à verser jusqu’à 15 millions de dollars sur les trois prochaines années au Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix.

J’annonce également que le Canada versera 10 millions de dollars supplémentaires au Département des affaires politiques des Nations Unies en appui aux activités de renforcement des capacités, de médiation et de négociation en faveur de la paix.

Notre gouvernement est déterminé à faire du Canada un architecte résolu de la paix. Pour y parvenir, il entend reprendre résolument sa place et participer avec force et conviction responsable aux opérations de paix.

Contacts

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