Aperçu de l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce du fleuve Saint-Laurent
Le système hydrographique du Saint-Laurent, incluant les Grands Lacs, figure parmi les plus importants au monde. Sa superficie le classe au 3e rang en importance en Amérique du Nord, après ceux du Mississippi et du Mackenzie. À lui seul, il draine plus de 25 % des réserves mondiales d’eau douce et influence les processus environnementaux du continent nord-américain.

Le Plan d’action Saint-Laurent : son histoire
En 1988, les gouvernements du Québec et du Canada se sont associés à différents collaborateurs pour signer le Plan d’action Saint-Laurent (PASL) afin de conserver, restaurer, protéger et mettre en valeur le Saint-Laurent et ses richesses.
Leurs interventions ont, entre autres, contribué à :
- réduire la pollution;
- conserver, réhabiliter et aménager des habitats pour la faune et la flore;
- développer les connaissances et outiller les décideurs pour une meilleure prise de décision;
- encourager les pratiques de navigation durables;
- sensibiliser et mobiliser des communautés.
Les phases antérieures : 30 ans déjà!
Phase I (de 1988 à 1993)
Des progrès importants ont été réalisés lors de la première phase du PASL. Par exemple, plus de 5 000 hectares d’habitats naturels ont été protégés, plusieurs espèces menacées ou vulnérables ont été identifiées, les 50 industries les plus polluantes du Québec ont réduit de 74 % leurs rejets liquides toxiques, des technologies environnementales ont été développées et une importante cueillette de données sur le Saint-Laurent a été effectuée. De plus, pendant cette période de cinq ans, des comités de citoyens ont été créés, des conférences ont été organisées et de nombreux reportages ont été vus et entendus dans les médias. Tout cela a sensibilisé la population du Québec à l’importance de prendre soin du Saint-Laurent.
Phase II (de 1993 à 1998)
Durant la deuxième phase du PASL, environ 2 000 hectares d’habitats naturels supplémentaires ont été protégés, la diminution des rejets liquides toxiques a atteint 90 %, le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent a été créé, plusieurs études ont été réalisées, un portrait de la biodiversité du Saint-Laurent a été dressé, un plan de protection du béluga a été élaboré, la pollution d’origine agricole a été caractérisée et l’effet de la mauvaise qualité de l’eau sur la santé humaine a été évalué. Des programmes de contribution pour faciliter l’engagement et les actions des communautés ont aussi été mis sur pied.
Phase III (de 1998 à 2003)
La troisième phase du PASL a été marquée par une participation croissante des communautés riveraines aux efforts de conservation du Saint-Laurent. Du côté des acteurs économiques, les agriculteurs ont modifié leurs pratiques en se conformant à différents règlements, notamment au Règlement sur les exploitations agricoles. Des compagnies maritimes se sont efforcées de réduire la pollution engendrée par la navigation commerciale et récréative et des industries ont développé des technologies moins énergivores et moins polluantes.
Des parcs, des réserves écologiques et de refuges fauniques ont aussi été créés ou agrandis. De plus, avec la participation d’organisations non gouvernementales (ONG), des mesures ont été prises pour protéger près de 105 000 hectares de milieux naturels. Un plan de gestion intégrée du dragage et des sédiments et une Stratégie de navigation durable ont été créés.
Phase IV (de 2005 à 2010)
La quatrième phase du PASL s’est inscrite dans la continuité des actions précédentes. Les scientifiques et les experts ont poursuivi leur recherche de connaissances et de solutions pour assainir le Saint-Laurent et protéger ses écosystèmes. En fait, cette phase a été marquée par la prise en compte du développement durable, qui a pavé la voie à la mise en œuvre de la gestion intégrée du Saint-Laurent. En d’autres mots, les décideurs, les usagers du Saint-Laurent et les citoyens doivent désormais discuter et collaborer en tout temps pour prendre les meilleures décisions possibles concernant le Saint-Laurent, et ce, toujours au bénéfice des générations actuelles et futures.
Ainsi, un programme de réduction volontaire de la vitesse des navires entre Sorel et Varennes a été lancé, pour diminuer l’effet des vagues créées par les navires sur l’érosion des berges. Éco-Marina, un programme de certification environnementale, a aussi été créé pour améliorer la gestion environnementale des marinas. Des projets visant à favoriser l’accès au Saint-Laurent et à ses richesses ont été mis sur pied, et des projets favorisant la santé des habitats dans les milieux agricoles ont été menés.
Financement pour améliorer l’écosystème du Saint-Laurent
Le Programme Interactions communautaires soutient la mise en œuvre de projets communautaires visant à conserver la biodiversité du Saint-Laurent, à favoriser la durabilité de ses usages et à améliorer son écosystème et la qualité de son eau.
Dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent (PASL 2011-2026), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (MELCC) administrent et mettent en œuvre ce programme.
Communiquez avec nous
Bureau de coordination du Plan d’action Saint-Laurent
801-1550, avenue d’Estimauville
Québec (Québec)
G1J 0C3
Courriel