Le commandant de l’Armée canadienne par intérim souligne la Journée des vétérans autochtones

Déclaration / Le 8 novembre 2021

Le 8 novembre 2021 – Ottawa – Défense nationale/Forces armées canadiennes

Le major-général Michel-Henri St-Louis, commandant de l’Armée canadienne par intérim, a formulé la déclaration suivante pour souligner la Journée des vétérans autochtones :

En tant que champion de l’Équipe de la Défense pour les peuples autochtones, j’ai l’honneur d’exprimer notre gratitude collective au nom des Forces armées canadiennes au moment où nous nous unissons pour rendre hommage aux vétérans autochtones.

Depuis que le Canada est devenu un pays, des milliers d’Autochtones ont servi avec bravoure et distinction. Nous vénérons des personnes telles que Francis Pegahmagabow, Mary Greyeyes Reid et Thomas George « Tommy » Prince. Grâce à eux, nous commémorons le service de tous les vétérans autochtones. Ils ont répondu à l’appel, même lorsque le pays qu’ils servaient ne les traitait pas en égaux.

Pour les Autochtones qui rentrent chez eux, la guerre est terminée, mais ils ont d’autres batailles à remporter. Les soldats autochtones qui sont revenus de la Première Guerre mondiale ont été jugés inadmissibles aux parcelles de terres agricoles offertes aux autres vétérans, au motif qu’ils bénéficiaient déjà d’avantages gouvernementaux non accordés aux Canadiens.

Après la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée, les Autochtones ont pu bénéficier de services et d’avantages, mais seulement en principe. Nombre de leurs demandes n’ont pas été traitées équitablement, et le gouvernement fédéral n’a reconnu ces inégalités que dans les années 1990.

La Journée des vétérans autochtones a été inaugurée en 1994 à Winnipeg, à une époque où les vétérans autochtones n’étaient pas reconnus dans le cadre des cérémonies du jour du Souvenir. C’est pourquoi les vétérans autochtones ont maintenant une tribune nationale qui leur est propre pour souligner leurs contributions.

Nous avons perdu un élément important de cette histoire en janvier à la suite du décès du soldat (retraité) Philip Favel, à l’âge de 98 ans. Originaire de la Première nation Sweetgrass, le sdt (ret) Favel a quitté la ferme de son père en 1942 pour s’enrôler dans le Corps royal de l’intendance de l’Armée canadienne.

Il a servi comme chauffeur sur plusieurs fronts, notamment en France lors de l’invasion de la Normandie, et a obtenu sept médailles, dont la médaille de la Légion d’honneur française.

De retour au pays, le sdt (ret) Favel sera une figure de proue de la lutte pour l’égalité en matière de rémunération.

À juste titre, un portrait du sdt (ret) Favel a été dévoilé au Musée canadien de la guerre à Ottawa l’année dernière et fait toujours partie de la collection nationale. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une rétribution adéquate pour son service et son activisme, nous pouvons être reconnaissants que son souvenir soit préservé.

Son souvenir se perpétue également chez les vétérans autochtones qui ont suivi ses traces. Ils ont enrichi les Forces armées canadiennes en préconisant l’intégration des tenues et des pratiques spirituelles autochtones dans l’institution, et de bien d’autres façons. Grâce à eux, nous sommes meilleurs et mieux représentés.

Ils ont à leur tour passé le flambeau à d’autres qui continuent de nous guider dans le travail qu’il reste à accomplir. À tous nos vétérans autochtones, passés et présents, merci, Marsee, hyshka’, Ayhay, Nakurmiik, Wela’lioq.

Major-général Michel-Henri St-Louis
Commandant de l’Armée canadienne par intérim et champion de l’Équipe de la Défense pour les peuples autochtones

Détails de la page

Date de modification :