Le commandant de l’Armée canadienne souligne le jour du Souvenir
Article / Le 11 novembre 2022 / Numéro de projet : 22-0081
Le 11 novembre 2022 – Ottawa – Défense nationale / Forces armées canadiennes
Le lieutenant‑général Jocelyn Paul, commandant de l’Armée canadienne, a publié la déclaration suivante pour souligner le jour du Souvenir :
Chaque année en novembre, nous prenons le temps de faire une pause afin de réfléchir ensemble en l’honneur des militaires qui ont servi notre pays.
Dans les Forces armées canadiennes, nous préservons l’histoire par la perpétuation, un système unique qui permet aux actes de bravoure d’anciennes unités d’être connus grâce à leurs successeurs. Pour les unités qui s’occupent de la perpétuation, c’est plus qu’une simple exigence institutionnelle.
La perpétuation crée aussi des liens entre les unités, nouvelles et anciennes, qui sont un peu comme des liens familiaux.
Nous tous, les soldats comme les citoyens, avons une responsabilité semblable, soit de préserver ces récits pour les jeunes générations, et de leur transmettre l’importante tradition du jour du Souvenir.
Des générations d’anciens combattants et leurs familles se sont levées et ont tout risqué en temps de guerre afin de garantir les libertés et la qualité de vie enviables que nous avons aujourd’hui.
Cela a une signification différente à des époques distinctes, mais le sacrifice – le service avant soi – demeure une constante.
Il y a tout juste un siècle de cela, lors la Première Guerre mondiale, un moment charnière pour le Canada a débuté : la Bataille de la crête de Vimy.
Vimy était une position contrôlée par l’ennemi et fortement fortifiée dans le nord de la France, et les troupes canadiennes ont eu pour mission de s’en emparer.
Un certain nombre de tentatives menées par les Britanniques et les Français s’étaient déjà soldées par un échec.
Faisant preuve d’un courage et d’une détermination incroyable, les Canadiens ont combattu pendant quatre jours et nuits difficiles, sous les tirs de mitrailleuses et d’artillerie. Ils en sont ressortis victorieux, mais à un coût qui fait réfléchir : près de 3 600 personnes ont perdu la vie et 7 000 autres ont été blessées.
Il y a quatre-vingts ans de cela, pendant la Deuxième Guerre mondiale, les troupes canadiennes ont fait face à un autre objectif difficile en France.
C’était en 1942, alors que les forces allemandes étaient profondément enracinées, et que toute la France était sous leur contrôle. Une force de 6 100 hommes – dont 5 000 Canadiens – a été chargée de fournir aux alliés un point d’entrée en Europe de l’Ouest.
Le raid sur le port français de Dieppe a commencé le 19 août. Contrairement à Vimy, ça n’allait pas tourner en faveur des Alliés.
Dès l’après-midi du 19 août, c’était terminé. Près de 3 000 des Canadiens y ayant pris part allaient compter parmi les victimes, 1 900 d’entre eux étant faits prisonniers et plus de 900 ayant été tués.
De la Corée à l’Afghanistan, et lors d’innombrables autres missions à l’échelle de la planète, les soldats, marins et aviateurs canadiens ont fait leur possible et des sacrifices pour maintenir les valeurs représentées par la liberté et la démocratie.
Aujourd’hui, les gens auxquels nous rendrons hommage lors des futurs jours du Souvenir poursuivent cette fière tradition.
Ils soutiennent les Canadiens ici au pays, face à des catastrophes naturelles, comme des inondations ou des feux de forêt, ainsi que d’autres urgences, comme la pandémie. Ils affirment et protègent notre souveraineté en effectuant des patrouilles dans les endroits les plus éloignés du Canada. Ils forment nos alliés à l’étranger afin qu’ils puissent protéger leurs concitoyens. Et ils rassurent les partenaires de l’OTAN en étant déployés en Europe dans le cadre de l’Op REASSURANCE et de l’Op UNIFIER.
Nous espérons que ce ne sera pas le cas, mais ça pourrait vouloir dire d’aller en guerre afin de défendre ce qui nous tient à cœur.
J’espère que vous vous joindrez à moi aujourd’hui, en ce moment de réflexion. N’oublions jamais.
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