L’Armée canadienne déploie un véhicule blindé d’appui tactique amélioré
Article / Le 29 novembre 2024 / Défense nationale
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Par Steven Fouchard, Affaires publiques de l’Armée
Le véhicule blindé d’appui tactique (VBAT) se décline en huit variantes distinctes pour un large éventail de rôles, de l’ambulance au poste de commandement, en passant par le génie et le véhicule de récupération mobile. Il s’agit d’un nouveau venu au parc de véhicules de l’Armée canadienne (AC), mais il ressemble beaucoup à un véhicule plus ancien.
La partie inférieure de la caisse du VBAT est en grande partie basée sur le véhicule blindé léger 6.0, mais l’intérieur est différent et meilleur, ce qui en fait un bon remplaçant pour le Bison et le parc de véhicules blindés légers chenillés de l’AC.
Dans l’entrevue qui suit, le major Alexandre Bazinet et le major Phil Gartner, tous deux membres de l’équipe qui a travaillé sur le projet du VBAT, évoquent ces améliorations, le processus d’essai rigoureux et les raisons pour lesquelles on ne cesse jamais vraiment de faire des essais.
Qu’est-ce que l’appui tactique?
Il s’agit d’un appui aux éléments avancés, donc les soldats sur le terrain, sur les lignes de front. L’appui tactique est juste derrière la pointe de la lance, la lance étant l’échelon de combat. Nous utilisons un système de lettres, il y a donc un échelon A et un échelon B. Ce véhicule fait partie de l’échelon A; il apporte un soutien ponctuel à l’échelon de combat.
Toutes les variantes du VBAT sont basées sur la caisse et le châssis du VBL 6.0. Des améliorations ont-elles été apportées?
Nous ne pouvons pas entrer dans les détails pour des raisons de sécurité opérationnelle, mais la transmission, la suspension et les freins ont été améliorés. Il y a aussi la protection contre le souffle : la caisse du VBAT est en « double V » et est placée à un angle qui éloigne le souffle. Un système pour gérer l’état de fonctionnement du véhicule nous indique son état, les types de défauts qu’il présente et la cause la plus probable. Cela permettra de réduire les délais de réparation.
Quelles variantes sont prêtes à être mises en service?
Nous avons commencé à déployer l’ambulance en octobre 2023; des 49 ambulances, 30 ont été déployées à ce jour. Les autres ambulances étaient soit des véhicules d’essai, qui font maintenant l’objet de réparation avant leur mise en service ou ce sont des véhicules qui faisaient partie du don initial à l’Ukraine et qui seront remplacés en 2025.
L’équipe de projet travaille en étroite collaboration avec l’AC pour envoyer cinq ambulances à Montréal afin de préparer le déploiement. La mise en service de la variante véhicule de transport de troupes (VTT) a commencé en février 2024, et le processus s’achèvera à l’automne 2024.
Plusieurs postes de commandement ont été livrés à la 4e Division du Canada à l’appui de l’instruction des spécialistes de la maintenance et des opérateurs. Ils seront mis en service dans les autres divisions à l’automne 2024. Plus de 60 plates-formes ont été mises en service à ce jour.
Les autres plates-formes plus complexes, comme la plate-forme de maintenance et de récupération et la plate-forme de guerre électronique, prendront un peu plus de temps. Elles seront mises en service une fois que la qualification, les essais et la production seront terminés. Nous avons commencé la mise en service du poste de tir télécommandé (PTT) dans les dépôts à l’automne 2024.
À quoi ressemble le processus d’essai?
Nous avons effectué des essais qui visaient la fiabilité, la disponibilité, la maintenabilité et la durabilité, c’est-à-dire que nous avons mis le véhicule à l’épreuve. Nous avons demandé aux soldats de conduire le véhicule sur plus de 30 000 kilomètres. Nous avons lancé plus de 100 000 obus avec le PTT. En gros, nous avons simulé presque toute la durée de vie du véhicule, et durant les essais, nous avons relevé des points que nous pourrions améliorer dans l’instruction. Nous avons également apporté quelques modifications en fonction de nos observations et de la rétroaction des utilisateurs. Le PTT en est un bon exemple : nous avons remarqué que, dans certains cas, des douilles de munitions vides bloquaient le fonctionnement du système, et un technicien en électronique et optronique de l’Armée a conçu un déflecteur de douilles qui semble avoir résolu le problème.
Continuerez-vous de demander de la rétroaction sur le rendement du VBAT?
Les essais ne s’arrêtent jamais vraiment. Comme c’est le cas pour tous les parcs de véhicules que nous avons déployés, il y a une boucle de rétroaction constante entre nous et les utilisateurs. Il y aura probablement une longue liste de choses que nous aimerions tester pour rendre le produit plus efficace. Nous cherchons constamment à améliorer nos plates-formes afin de donner à l’AC ce dont elle a besoin. Cela signifie que nous effectuons des essais ultérieurs au sein du projet ou au moyen de transfert d’essais longitudinaux et de données à l’équipe de gestion de l’équipement (EGE) en tant que responsable du domaine des variantes. Cela permet d’effectuer des mises à niveau à mi-vie et d’apporter les changements qui ne sont pas propres au projet du VBAT, mais que les utilisateurs souhaitent.
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