Pleins feux sur l’Autorité d’instruction de l’Armée

Article / Le 15 decembre 2023 / Numéro de projet : 23-001CADTC

Outre la gestion quotidienne par le quartier général des organisations responsables de l’instruction professionnelle individuelle, de l’instruction collective complexe et de la formation militaire professionnelle gérées par l’Armée, le Centre de doctrine et d’instruction de l’Armée canadienne (CDIAC) présente un aspect moins évident : sa fonction de soutien à son commandant en tant qu’autorité d’instruction de l’Armée (AIA).

Contrairement aux autres lignes de gouvernance de l’Armée canadienne (opérations, stratégie et soutien) qui sont hébergées au sein du quartier général de l’Armée, la ligne de gouvernance de l’instruction remplie par l’AIA est hébergée au sein de sa propre organisation de niveau 2. Situé à Kingston, en Ontario, le CDIAC est chargé de superviser la politique, la gouvernance, la direction et les ressources pour la formation> et l’éducation des forces pour les opérations terrestres. Ces éléments constituent une base essentielle pour tout militaire professionnel.

Dans le cadre du système d’état-major continental, le CDIAC remplit essentiellement le rôle du G7 de l’Armée canadienne. La fonction AIA est exercée au nom du commandant de l’Armée. Tout en conservant le « rôle d’AIA », le commandant CDIAC s’appuie sur les commandants en appui dans leurs domaines d’expertise :

1. Le commandant du Centre canadien d’entraînement aux manœuvres est l’autorité d’instruction collective de l’Armée;
2. Le commandant du Centre d’instruction au combat est l’autorité d’instruction individuelle de l’Armée;
3. Le commandant du Collège de commandement et d’état-major de l’Armée canadienne est l’autorité en matière de formation militaire professionnelle de l’Armée;
4. Le commandant adjoint de l’AIA, qui assure la supervision quotidienne de l’état-major de l’AIA depuis le QG CDIAC.

La direction du G5 CDIAC est parfois appelée plus justement la cellule « Intégration de l’instruction de l’Armée », car l’équipe veille à ce que les exigences en matière d’instruction soient satisfaites tout en intégrant en douceur les nouvelles capacités et les nouveaux équipements.

Sous l’égide de l’AIA, les facilitateurs institutionnels tels que le Centre de doctrine de l’Armée et le Centre des leçons retenues de l’Armée recueillent, analysent et diffusent l’ensemble des connaissances collectives relatives aux opérations terrestres.

Le groupe sur les initiatives en matière d’instruction de l’Armée est une petite équipe spécialisée composée d’officiers du développement de l’instruction et d’officiers de sélection du personnel qui, entre autres projets, représentent les intérêts de l’Armée dans les discussions et les groupes de travail au sein des Forces armées canadiennes sur des sujets tels que les modèles de progression de carrière, l’instruction individuelle et l’éducation.

Une consultation et une collaboration approfondies avec les intervenants de l’ensemble de l’Armée canadienne, en particulier la force de campagne, sont essentielles au succès de la fonction d’AIA. Souvent, les intervenants dépassent le cadre de l’Armée et du Canada. L’instruction avec des partenaires et des alliés permet d’établir des partenariats stratégiques, de contribuer à la sécurité mondiale et d’assurer le succès des opérations, car le Canada travaille presque toujours aux côtés de pays partageant les mêmes idées dans le cadre de missions internationales. Selon l’AIA, la cellule Engagements d’instruction internationale coordonne toute la participation de l’Armée canadienne à l’instruction internationale, à l’exception de l’instruction avec les États-Unis.

Il n’est peut-être pas surprenant que le personnel chargé de concevoir et de mettre à jour la stratégie de l’Armée canadienne en matière de champs de tir et de secteurs d’entraînement ait élu domicile au CDIAC. Avec plus de 12 000 kilomètres carrés réservés à l’entraînement des Forces armées canadiennes, l’équipe veille à ce que cette précieuse ressource soit gérée efficacement aujourd’hui et pour les générations futures de militaires canadiens.

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