La prise d’Ortona

C’était la première fois que les Alliés arrivaient sur une zone bâtie transformée en zone fortifiée. Le gros des combats a été mené par les Seaforth Highlanders et Loyal Edmonton Regiment, auxquels s’est joint le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (PPCLI) vers la fin. L’appui était fourni par le 12^e Régiment de chars du Canada (Régiment de Trois‑Rivières). Les combats ont rapidement dégénéré en un duel urbain brutal et certains correspondants de guerre ont surnommé Ortona la « Petite Stalingrad ». Charles Comfort, un peintre de guerre renommé, a fait remarquer que c’était une « bataille médiévale de par son combat rapproché, avançant à tâtons dans la poussière et la fumée, trébuchant sur des meubles renversés et des débris, luttant à bout de souffle dans une obscurité cauchemardesque, faisant tomber l’ennemi à coups de bâtons, d’explosions et de tirs ». Le 27 décembre, Matthew Halton de la CBC a signalé que « la bataille avait le caractère d’un cauchemar », mais le matin suivant, le cauchemar avait pris fin – les parachutistes s’étaient retirés, laissant les Canadiens en possession du terrain. L’estimation officielle des victimes canadiennes des combats à l’intérieur d’Ortona s’élève à 275 hommes dont 104 morts. Le nombre précis des pertes allemandes est inconnu. Le Général Montgomery, commandant de la Huitième Armée, a couvert les Canadiens de louanges : ils étaient vraiment extraordinaires et, à la fin, ils l’ont emporté sur les Allemands. »

*La prise d’Ortona en décembre 1943 (Rapport de la 1^re Division du Canada) constitue l’annexe A du chapitre 1 de la publication B-GL-322-007/FP-002, Opérations particulières – Les opérations en zone urbaine, 2006.