Guide d’application générale
La Norme opérationnelle sur les métadonnées des documents numériques archivistiques (la Norme) de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) s’applique aux documents numériques archivistiques sous la responsabilité des organisations fédérales, tout au long de leur cycle de vie, y compris au moment du transfert. Elle fixe les exigences minimales en matière de métadonnées.
En vertu des articles 12 et 13 de la Loi sur la Bibliothèque et les Archives du Canada (la Loi sur BAC), le bibliothécaire et archiviste du Canada autorise les organisations fédérales à disposer de leurs documents à l’aide d’autorisations de disposition. La disposition peut prendre trois formes : la destruction; le transfert à BAC; ou la cession du contrôle à une autre entité que l’administration fédéraleNote de bas de page 1.
Les autorisations de disposition exigent que les organisations fédérales protègent leurs archives (y compris les documents numériques archivistiques) tout au long de leur cycle de vie, et qu’elles les transfèrent à BAC à la fin de leur période de conservation. Les besoins opérationnels font en sorte que certains documents sont conservés longtemps. La disposition et le transfert peuvent donc survenir longtemps après la création des documents, mais les exigences de la Norme s’appliquent néanmoins.
Dans les organisations fédérales, le personnel responsable de la gestion de l’information, de la tenue des documents et des technologies de l’information doit appliquer la Norme lorsqu’il configure les systèmes de gestion des documents, dispose des documents et les transfère à BAC.
Dans le cadre de la conception et de la configuration d’un système, le respect des exigences établies dans la Norme garantit que les métadonnées obligatoires sont créées, conservées avec les documents pendant que ceux-ci sont utilisés, et disponibles au moment du transfert à BAC.
Le personnel archivistique de BAC utilise la Norme lorsqu’il prépare le transfert des documents numériques archivistiques en collaboration avec les organisations fédérales. Par exemple, il examine comment l’organisation fédérale décrit ses documents pour savoir si toutes les exigences sont respectées.
Les organisations fédérales qui appliquent la Norme doivent garder en tête les dispositions de deux normes opérationnelles connexes de BAC.
D’abord, la Norme opérationnelle sur l’utilisation des autorisations de disposition (2015) demande aux organisations fédérales de protéger leurs archives « contre des dommages importants ou la perte, peu importe où se trouvent les documents, avant leur transfert sous la garde ou la responsabilité de BAC ». Les organisations doivent aussi aviser BAC par écrit de toute modification du format ou de la méthode de gestion des documents archivistiques dont elles conservent la responsabilité.
Ensuite, la Norme opérationnelle sur la protection des documents numériques archivistiquesNote de bas de page 2 (2019) affirme que les organisations fédérales doivent conserver et fournir, à la demande de BAC, toute la documentation nécessaire à la lecture et à la compréhension des documents, tout au long de leur durée de vie. Elle exige également de garder à jour les systèmes et les documents numériques.
Foire aux questions
La section suivante répond à des questions soulevées au cours des consultations sur les précédentes ébauches de la Norme.
Q1. La Norme opérationnelle de BAC s’applique à tous les documents gouvernementaux numériques qui présentent un intérêt historique ou archivistique. Cependant, la Politique sur les services et le numérique et la Norme sur les systèmes qui gèrent l’information et les données du Conseil du Trésor du Canada utilisent toutes deux les termes « information » et « données ». Le terme « document » pourrait donc porter à confusion. La Norme s’applique-t-elle à la fois aux données et à l’information?
R1. Oui, la Norme s’applique tout autant aux données qu’à l’information. La Loi sur BAC définit un document comme des « [é]léments d’information, quel qu’en soit le support », à l’exclusion des publications. Quant au document fédéral, il s’agit d’un « [d]ocument qui relève d’une institution fédéraleNote de bas de page 3 » (ce qui comprend l’information et les données non publiées). Dans le contexte de la Loi, la responsabilité fait référence au pouvoir de prendre des décisions concernant des documents.
Les instruments de politique que BAC emploie pour son programme de disposition des documents fédéraux emploient généralement le terme document, tout comme la Loi. Certaines ressources plus anciennes parlent aussi de « ressources documentaires à valeur opérationnelle ».
Q2. Comment la Norme de BAC s’appliquerait-elle aux transferts de documents qui prenaient la forme de données dans des systèmes transactionnels, comme des bases de données relationnelles? Comment les documents (en tant que données) doivent-ils être extraits et transférés à BAC? Ces données doivent-elles être mises en forme de documents, ou peut-on fournir un seul fichier informatique comprenant plusieurs documents? Des fichiers binaires sont-ils acceptables, ou faut-il fournir les données dans un format texte comme CSV, JSON ou XML? Ces éléments ont un effet sur les métadonnées associées et sur l’approche à adopter pour établir un lien avec une structure décrivant les formats de données.
R2. Les exigences de la Norme s’appliquent à tous les documents numériques archivistiques. Cependant, le processus visant à préserver l’accessibilité des documents est parfois complexe. D’autres facteurs peuvent donc s’appliquer à ceux qui doivent être traités comme des jeux de données (par exemple les entrées dans les bases de données relationnelles, les données géomatiques et les données de conception assistée par ordinateur).
Pour préparer un transfert, discutez avec le personnel de la gestion de l’information et des technologies de l’information de votre ministère et avec l’archiviste du portefeuille de BAC afin de choisir les meilleures options pour extraire et structurer les documents et leurs métadonnées. Ces discussions doivent notamment permettre de relever l’information ou les métadonnées supplémentaires à transférer avec les documents, en plus des métadonnées obligatoires.
Q3. Les exigences sur les métadonnées s’appliquent aux pièces, aux regroupements et aux transferts. Que veulent dire ces termes?
R3. Une pièce est une unité archivistique conceptuellement indivisible, complète en soi, pouvant être distinguée d’un regroupement. Il s’agit généralement d’un seul objet, comme un document, une feuille de calcul, un courriel, une base de données, etc.
Un regroupement est un ensemble de documents (par exemple un dossier ou une série) réunis et classés de manière à rendre compte des activités de son créateur. Dans le contexte de la Norme, un regroupement peut aussi faire référence à un ensemble de documents transférés au même moment.
Un transfert est un regroupement de documents qu’une institution gouvernementale remet à BAC ou à un autre dépôt dans le cadre d’une seule transaction, suivant un calendrier de disposition. Le transfert s’effectue en appliquant une autorisation de disposition valide ou au moyen d’un accord de transfert.
Q4. Que faire si je ne sais pas quels documents ont un intérêt archivistique parce que l’autorisation de disposition de mon organisation n’est pas encore validée?
La validation est le processus entrepris après l’attribution d’une autorisation et d’un cadre de disposition à une organisation fédérale. Celle-ci doit fournir à l’archiviste de BAC de l’information sur ses documents et ses pratiques de tenue de documents afin de confirmer l’intérêt archivistique de certains documents.
R4. Dans certaines organisations fédérales, le processus de validation des autorisations de disposition suit son cours, et des précisions restent à venir concernant les documents qui présentent un intérêt archivistique. Les organisations concernées doivent protéger tous les documents qui pourraient avoir un intérêt archivistique jusqu’à ce que BAC autorise leur disposition par écrit. La Norme s’applique aux systèmes pendant l’exercice de validation, au cas où les documents qu’ils contiennent présenteraient un intérêt archivistique.
Q5. La section 2 – Application de la Norme dit que celle-ci s’applique à tous les documents fédéraux numériques qui sont sous la garde d’organisations fédérales et qui présentent un intérêt archivistique déterminé dans une autorisation de disposition. Que faire des nouveaux secteurs de programme qui ne sont pas couverts par une autorisation ou des secteurs visés par un processus de validation d’une autorisation de disposition?
R5. Les nouveaux programmes sont parfois couverts par une autorisation de disposition existante, bien qu’un exercice de validation puisse s’avérer nécessaire. Les programmes sont souvent créés pour accomplir une activité liée au mandat d’une organisation. Si le mandat législatif de l’organisation n’a pas changé depuis l’attribution d’une autorisation de disposition, le nouveau secteur de programme est probablement déjà couvert, mais une nouvelle validation pourrait s’imposer. Communiquez avec l’archiviste de BAC pour obtenir des clarifications et appliquez la Norme opérationnelle entretemps.
Q6. Est-ce que tous les concepts de métadonnées sont obligatoires tout au long du cycle de vie des documents numériques archivistiques, y compris lors du transfert, en toutes circonstances?
R6. Non, les concepts de métadonnées ne sont pas obligatoires en toutes circonstances. L’annexe C de la Norme explique comment appliquer chaque concept. Il y a plusieurs possibilités :
- « Obligatoire » veut dire que l’information est toujours requise.
- « Obligatoire s’il existe » signifie que, si le concept a été mis en œuvre dans le cadre de la gestion du cycle de vie, BAC aimerait l’obtenir au moment du transfert. Dans le cas contraire, le concept n’est pas obligatoire. Il sera ainsi plus facile pour vous de respecter les exigences de la Norme si vous utilisez des systèmes anciens qui ne remplissent pas certaines d’entre elles.
- « Pour les pièces » veut dire que les métadonnées doivent être fournies pour chaque document complet (ou pièce).
- « Pour les regroupements » signifie que les métadonnées doivent être fournies pour des regroupements de documents, notamment au niveau du dossier ou de la série.
- Un dossier est une catégorie dans un plan de classement des dossiers.
- Une série de documents est un regroupement de documents semblables liés à un plan de classement des dossiers.
- Une série peut comprendre de nombreux dossiers.
- « Pour les transferts » signifie que l’information doit être fournie au moment du transfert d’un groupe de documents.
- « Au moment du transfert » signifie que vous ne devez recueillir l’information qu’au moment du transfert. Ce n’est pas nécessaire de créer et de gérer l’information plus tôt pendant le cycle de vie.
Pour plus de renseignements sur le nombre de fois qu’un concept de métadonnées peut s’appliquer à chaque pièce, regroupement ou transfert (la cardinalité), lisez la question 9 ci-dessous ainsi que l’analyse sur la répétabilité des concepts.
Q7. Des exceptions sont-elles possibles si je ne suis pas en mesure de respecter les exigences minimales?
R7. Toute exception dans l’application de la Norme doit faire l’objet d’une discussion avec l’archiviste du portefeuille de BAC.
Q8. Si j’ai plus de métadonnées que le minimum requis, que dois-je faire de celles qui ne sont pas obligatoires au moment du transfert?
R8. La Norme présente la quantité minimale de métadonnées dont BAC a besoin pour assurer la préservation des documents numériques archivistiques.
En plus des autres métadonnées créées et gérées pour accompagner les documents, certains outils peuvent aider à protéger ou décrire ces derniers, comme les normes sur les métadonnées structurellesNote de bas de page 4, les dictionnaires de donnéesNote de bas de page 5, les vocabulaires contrôlésNote de bas de page 6 et les ontologiesNote de bas de page 7. Les organisations fédérales doivent maintenir cette information tout au long du cycle de vie des documents afin que ceux-ci demeurent utilisables. Cette documentation peut être fournie à BAC au moment du transfert à titre de renseignement.
Si vous avez des renseignements supplémentaires au moment du transfert, discutez-en avec l’archiviste du portefeuille de BAC.
Q9. Les exigences sont-elles répétables? Autrement dit, y a-t-il des cas où je dois fournir plusieurs fois de l’information correspondant à un concept de métadonnées obligatoire (par exemple, date de création ET date de modification pour le concept Date et heure)?
R9. Oui, certains concepts doivent être répétés à de nombreuses reprises. D’autres ne sont nécessaires qu’une fois. Dans le domaine des métadonnées, c’est ce qu’on appelle la cardinalité.
Voici des exemples :
- Un transfert ne doit avoir qu’une déclaration de l’étendue totale (qui comprendrait l’étendue de tous les regroupements ou pièces).
- Inversement, un document peut avoir un ou plusieurs titres ou sous-titres (dans plusieurs langues, par exemple). Le concept de titre peut donc être répété pour un seul document.
D’autres renseignements sur la répétition se trouvent dans l’analyse sur la répétabilité des concepts.
Q10. La section 4 – Contexte affirme que « Les métadonnées donnent de l’information sur la structure et la signification des documents, ainsi que sur le contexte et les systèmes dans lesquels ces documents existent, afin d’en appuyer la création, la gestion, l’utilisation et la préservation. » Quel est le sens du mot « contexte » dans cette phrase? Inclut-il l’idée de contexte opérationnel?
R10. BAC s’intéresse à plusieurs aspects du contexte dans lequel les documents sont créés, dont le contexte opérationnel (les programmes et les activités dans le cadre desquels les documents sont créés); le contexte organisationnel (les équipes et les unités opérationnelles, au sein de la structure organisationnelle, qui les ont créés et utilisés); et le contexte de la tenue de documents (la place des documents dans la structure de classification ainsi que les documents auxquels ils sont liés).
L’objectif du concept obligatoire « Code de classification » englobe une bonne partie de cette information puisqu’il consiste à faire connaître « le contexte opérationnel dans lequel le document a été créé, saisi et géré; la structure hiérarchique employée par son créateur pour l’utiliser et le récupérer; et ses liens avec d’autres documents ». Cette explication comprend le contexte opérationnel ainsi que certains aspects du contexte en tenue de documents, c’est-à-dire la manière dont les documents sont organisés et interreliés.
L’historique de la garde des documents, comme les changements de propriétaire, est un autre élément contextuel qui intéresse BAC. Par exemple, une organisation fédérale peut créer une série de documents pour un secteur de programme cédé à une autre organisation. L’information sur les personnes qui ont créé, maintenu, modifié et utilisé les documents au fil du temps permet de savoir que ceux-ci ont été protégés et n’ont pas été modifiés.
Étant donné que BAC ne s’intéresse pas seulement au contexte opérationnel, le terme générique « Contexte » (sans qualificatif) a été choisi pour la section 4.
Q11. La section 4 – Contexte affirme que les métadonnées « contiennent de l’information descriptive, technique et administrative essentielle pour acquérir et préserver adéquatement les documents numériques archivistiques et en permettre la consultation à long terme ». Dans le contexte stratégique des organisations, il y a des métadonnées administratives, opérationnelles et techniques. Certains éléments de métadonnées dans ces catégories fournissent des « descriptions », de sorte que ce terme semble trop général. Que veut dire « descriptive » dans ce contexte?
R11. Dans le domaine des archives, la « description » est une fonction de base qui aide les chercheurs à découvrir les documents archivistiques. Elle fait partie du processus par lequel les archives établissent et conservent la responsabilité sur les documents, car elle permet d’identifier ceux-ci, de les contextualiser, de les caractériser (titre, créateur, date et heure, étendue, etc.) et d’en connaître l’emplacement. La responsabilité archivistique assumée grâce aux descriptions contribue à la protection de l’intégrité des documents. Les normes sur la description des archives mentionnent quelle information il faut utiliser pour assurer la gestion continue des fonds documentaires et donner accès aux documents préservés à l’aide de descriptions mises à la disposition du public dans un catalogue ou un autre outil de recherche.
BAC pourrait réutiliser, dans ses descriptions archivistiques, les métadonnées créées par l’organisation fédérale dans le cadre de la création, de l’utilisation et de la gestion continue des documents numériques archivistiques. Des métadonnées exhaustives, précises et détaillées fournissent une partie de l’information descriptive nécessaire. Elles facilitent également la découverte, l’accès et l’utilisation à long terme des documents.
Q12. La section 5 – Finalité porte sur les métadonnées des documents numériques archivistiques tout au long de leur cycle de vie, y compris au moment du transfert à BAC. Qu’en est-il des métadonnées nécessaires pour documenter la disposition (nécessaires selon la Directive sur les services et le numériqueNote de bas de page 8) qui donnent des renseignements sur la gestion du cycle de vie de l’information et des données?
R12. Certaines des métadonnées nécessaires pour documenter la disposition peuvent être semblables aux métadonnées exigées pour les documents archivistiques. Cependant, la finalité et le calendrier des deux jeux de métadonnées ne sont pas les mêmes.
Par exemple, les métadonnées nécessaires pour relever les documents dont on veut disposer, comme le titre, la date et l’autorisation de disposition, sont requises pour répondre aux exigences de BAC et documenter la disposition. Toutefois, les modalités de la conservation, la méthode et la date de la disposition ainsi que l’autorisation interne ne sont exigées que pour documenter la disposition.
En outre, lorsque des documents sont transférés à BAC et commencent la partie archivistique de leur cycle de vie, BAC fournit à l’organisation fédérale le numéro de contrôle ou l’identifiant des documents dans ses systèmes (comme le numéro de contrôle d’enregistrement ou le numéro d’acquisition). Comme cette information est fournie par BAC, elle ne peut faire partie des métadonnées que l’organisation fédérale à l’origine du transfert doit transmettre.
Q13. Que se passe-t-il si mes documents numériques archivistiques comprennent du contenu intégré, comme un courriel avec des pièces jointes? Dois-je fournir les métadonnées minimales pour chaque élément d’un tel document composite?
R13. La possibilité de fournir des métadonnées sur du contenu intégré dépend de la manière dont le fichier informatique est géré dans le système source. Par exemple, les pièces jointes d’un courriel peuvent être stockées comme du texte encodé dans le message plutôt que comme des fichiers informatiques distincts. Dans d’autres cas, un ensemble de fichiers informatiques distincts peuvent être considérés comme un seul document (comme les fichiers audiovisuels comprenant des fichiers distincts pour le son et la vidéo, ou plusieurs fichiers informatiques nécessaires pour afficher une seule carte numérique). Compte tenu de ces variantes, il faut discuter des documents composites avec l’archiviste de BAC pour déterminer comment la Norme opérationnelle s’applique.
Q14. Où puis-je trouver les métadonnées exigées dans mes systèmes de tenue de documents ou les systèmes utilisés par mon organisation pour gérer l’information et les données?
R14. Les métadonnées exigées peuvent se trouver à plusieurs endroits : intégrées dans des fichiers informatiques; configurées et stockées dans des systèmes de tenue de documents distincts des fichiers informatiques; ou conservées dans des documents séparés (par exemple des dictionnaires de données, des formulaires de transfert ou des listes de fichiers qu’une organisation fédérale prépare et soumet au moment du transfert).
D’abord, des métadonnées sont intégrées dans des fichiers informatiques. La Norme définit un fichier informatique comme un « Ensemble d’informations utilisées sur un ordinateur et traitées comme une unité de stockage ». En résumé, c’est un document, un objet ou un ensemble de données électronique. Un fichier PDF ou un tableur Excel sont des exemples. Certaines métadonnées sont directement intégrées dans de tels fichiers informatiques; il y a des outils pour les recueillir.
Ensuite, des métadonnées se trouvent dans des systèmes de gestion des documents ou de l’information. Il peut s’agir de noms de structures de fichiers et de chemins d’accès à des fichiers réseau sur un lecteur partagé; de catégories et d’attributs dans GCdocs; ou de catégories de documents, de noms et de dates dans SharePoint. Certaines de ces métadonnées peuvent être saisies par un membre du personnel, tandis que d’autres sont générées automatiquement par le système lorsque des fichiers informatiques sont sauvegardés ou mis à jour. Ces métadonnées sont associées ou liées au fichier informatique, mais stockées séparément.
Enfin, les organisations fédérales peuvent conserver, dans des documents comme des dictionnaires de données, des métadonnées sur la structure ou le format des documents, sur les liens qui existent entre eux, sur leur usage ou sur leur signification. Elles doivent aussi remplir un formulaire de demande de transfert et fournir une liste des documents à transférer au niveau du fichier. Certains des renseignements dans ces documents sur le transfert sont exigés par la Norme opérationnelle.
Lorsque des documents sont déplacés, par exemple lorsqu’ils sont extraits de systèmes de tenue de documents, il faut éviter de modifier ou d’endommager les métadonnées intégrées ou externes.
Les questions concernant la collecte des métadonnées sur les documents peuvent être adressées à l’archiviste du portefeuille.
Q15. Dans l’annexe C de la Norme opérationnelle, que veut dire « source autorisée » des métadonnées?
R15. Dans la Norme opérationnelle, on entend par « source autorisée » l’endroit où des métadonnées peuvent souvent être trouvées. Parfois, les métadonnées intégrées (c’est-à-dire celles qui sont stockées avec le fichier informatique lui-même) fournissent l’information requise puisqu’elles sont générées automatiquement par l’application. Dans d’autres cas, des métadonnées externes (stockées à l’extérieur des fichiers informatiques auxquels elles sont associées) sont nécessaires parce que les métadonnées ne sont pas recueillies automatiquement.
La source varie en fonction du système de stockage des documents.
Q16. La norme opérationnelle s’applique-t-elle aux documents sur les plateformes existantes et dans des environnements où il est impossible d’ajouter des métadonnées, comme les disques partagés? Cela signifie-t-il que les documents conservés sur d’anciens systèmes, qui ne comprennent pas les métadonnées exigées par BAC, ne seront pas acceptés pour un transfert?
R16. Lorsque des systèmes sont mis en place, on recommande aux organisations fédérales de se conformer aux exigences de la Norme opérationnelle.
Pour les anciens systèmes, comme les disques partagés, les métadonnées existantes (intégrées ou externes) doivent être analysées pour en déterminer la conformité avec la Norme opérationnelle. Si certains éléments semblent absents, les organisations communiquent avec leur archiviste du portefeuille pour en discuter.
Par ailleurs, vous gérez probablement déjà bon nombre des 12 concepts de métadonnées exigés, même dans des systèmes anciens (par exemple le titre ou la date et l’heure). Vous pouvez évaluer vos métadonnées par rapport aux exigences de la Norme opérationnelle lorsque vous préparez le transfert, et discuter des options et des enjeux avec l’archiviste à ce moment.
Q17. Y a-t-il un moment à partir duquel les ministères doivent se conformer à la Norme opérationnelle de BAC?
R17. Les concepts sont devenus obligatoires dès l’entrée en vigueur de la Norme, mais BAC n’impose pas de délai pour la conformité. La souplesse des exigences, comme « obligatoire s’il existe », devrait permettre d’intégrer les documents provenant de tous les systèmes, y compris les plus anciens. Cela dit, puisque la Norme est maintenant accessible, BAC s’attend à ce que les systèmes actuels et futurs respectent les exigences à l’avenir. Les systèmes anciens pourraient exiger une approche plus souple. En cas de doutes sur la possibilité de respecter la Norme opérationnelle, veuillez communiquer avec votre archiviste du portefeuille.
Q18. Pouvez-vous clarifier qui a le pouvoir d’assumer les rôles de gouvernance pour appuyer les métadonnées de qualité?
R18. Pour les organisations fédérales assujetties aux politiques du SCT, la Politique sur les services et le numérique définit les pouvoirs liés à la gouvernance de la GI (par exemple dans la section 4.1.3.1). En outre, la Directive sur la gestion de la sécurité attribue la responsabilité de la coordination, de la gestion et de la prestation de conseils et de services liés aux contrôles de sécurité ministériels (section 4.2.1), ce qui comprend les catégorisations de sécurité mentionnées à l’annexe J, qui doivent être appliquées en conformité avec l’annexe E (section 2.2.2.1).
Les instruments de politique de BAC ne parlent pas des pouvoirs de gouvernance en matière de GI.
Q19. Est-ce que BAC exige des métadonnées de la part des organisations gouvernementales pour assurer un accès exempt d’obstacles (accessibilité), ou est-ce que les besoins en accessibilité peuvent être abordés après l’acquisition des documents par BAC?
La Loi canadienne sur l’accessibilité (2019) définit ainsi les obstacles : « Tout élément – notamment celui qui est de nature physique ou architecturale, qui est relatif à l’information, aux communications, aux comportements ou à la technologie ou qui est le résultat d’une politique ou d’une pratique – qui nuit à la participation pleine et égale dans la société des personnes ayant des déficiences notamment physiques, intellectuelles, cognitives, mentales ou sensorielles, des troubles d’apprentissage ou de la communication ou des limitations fonctionnelles. »
R19. En vertu du Cadre de politique d’accès (article 6.3), BAC est tenu de rendre ses collections découvrables, et ses métadonnées externes, accessibles. L’omission de transférer certains concepts de métadonnées prévus dans la Norme opérationnelle peut empêcher BAC de donner accès aux documents, car cela diminue la probabilité que les documents puissent être interrogeables, trouvables et disponibles en ligne.
La responsabilité est partagée entre l’organisation fédérale à l’origine du transfert, qui envoie les métadonnées sur les documents, et BAC, qui continue de créer et d’associer des métadonnées aux documents pour en faciliter la découverte, la préservation et l’accès après en avoir fait l’acquisition. La manière dont BAC présente les métadonnées sur les collections, que ce soit dans son catalogue ou sur son site Web, influe sur l’accessibilité, au même titre que les métadonnées reçues de la part des organisations fédérales, la nature des métadonnées générées subséquemment par BAC et la façon de présenter ces métadonnées aux clients.
Q20. Comment BAC surveillera-t-il la conformité avec la Norme opérationnelle?
R20. Les transferts de documents numériques archivistiques en temps opportun, avec l’appui du personnel de BAC (notamment de l’archiviste du portefeuille), sont un moyen de surveillance possible.
Des orientations supplémentaires sont en cours d’élaboration pour aider les organisations à l’origine des transferts à déterminer comment les exigences en matière de métadonnées sont respectées dans le cadre de la préparation et de la documentation des transferts. Ces outils aideront à préparer les documents pour le transfert et à déterminer si certains éléments de la Norme opérationnelle sont manquants.
Dans sa Norme opérationnelle sur la protection des documents numériques archivistiques, BAC se réserve le droit d’évaluer en amont la gestion des documents archivistiques pour s’assurer que leur intégrité n’est pas menacée et que leur transfert n’est pas empêché.
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