Annexe 1

Principes de réconciliation (Commission de vérité et réconciliation du Canada)

La Commission de vérité et réconciliation du Canada croit que, pour que le Canada s’épanouisse au XXI e siècle, la réconciliation entre le Canada autochtone et non autochtone doit être fondée sur les principes suivants:

  1. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones constitue le cadre pour la réconciliation à tous les niveaux et dans toutes les sphères de la société canadienne.
  2. Les peuples des Premières Nations, inuits et métis, en tant que peuples d’origine de ce pays et en tant que peuples ayant droit à l’autodétermination, ont des droits issus des traités, des droits constitutionnels et des droits de l’homme qui doivent être reconnus et respectés.
  3. La réconciliation est un processus de guérison des relations qui nécessite le partage public de la vérité, la présentation d’excuses et la commémoration, qui reconnaît et corrige les torts passés.
  4. La réconciliation requiert des mesures constructives pour mettre un terme aux séquelles permanentes du colonialisme, séquelles qui ont eu une incidence destructrice sur l’éducation des peuples autochtones, leur culture et leur langue, leur santé, le bien-être des enfants, l’administration de la justice, ainsi que sur les occasions et la prospérité économiques.
  5. La réconciliation doit créer une société plus équitable et inclusive en éliminant les écarts sur les plans social, économique et de santé qui existent entre les Autochtones et les Canadiens non autochtones.
  6. Tous les Canadiens, en tant que personnes visées par un traité, partagent la responsabilité d’établir et de maintenir des relations basées sur le respect mutuel.
  7. La perspective et la compréhension des aînés et des gardiens du savoir autochtone en matière d’éthique, de concepts et de pratiques de réconciliation sont vitales pour la réconciliation à long terme.
  8. Il est essentiel de soutenir la revitalisation culturelle des peuples autochtones et d’intégrer les systèmes de connaissances, les histoires orales, les lois, les protocoles et les liens avec le territoire des Autochtones dans le processus de réconciliation.
  9. La réconciliation requiert de la volonté politique, un leadership conjoint, un renforcement de la confiance, de la responsabilité et de la transparence, ainsi qu’un important investissement de ressources.
  10. La réconciliation requiert l’éducation du public et un dialogue soutenus, incluant l’engagement de la jeunesse, sur l’histoire et l’héritage des pensionnats, des traités et des droits autochtones, ainsi que sur les contributions historiques et contemporaines des peuples autochtones à la société canadienne.

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