Une étude du Conseil national de recherches du Canada révèle que notre galaxie subit des pressions pour former de nouvelles étoiles

Communiqué de presse

Le mardi 31 mai 2016 – Winnipeg (Manitoba)

« Vue en contraste des mouvements des gaz interstellaires (à l'avant-plan) sur l'image dans le spectre optique du nuage moléculaire d'Orion (en arrière-plan). 
Credit: Stephen Gwyn, Canadian Astronomy Data Centre/National Research Council of Canada

Une nouvelle étude menée par des astronomes canadiens offre un aperçu inédit de la genèse des étoiles. À partir d'observations effectuées au moyen du télescope de Green Bank, en Virginie-Occidentale, et du télescope James-Clerk-Maxwell, à Hawaï, l'équipe d'astronomes du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a découvert que la pression du milieu ambiant avait un rôle plus important qu'on ne le pensait dans la formation des étoiles.

Les étoiles se forment dans la partie plus dense des nuages de gaz et de poussières interstellaires — appelée noyau — lorsque la structure interne de tels amas est déstabilisée. En général, la matière concentrée dans les noyaux atteint plusieurs fois la masse du Soleil et une superficie représentant environ 10 000 fois la taille du système solaire. Les noyaux sont profondément enfouis dans les nuages de gaz moléculaires qui sont disséminés dans toute la Voie lactée.

En raison de la poussière contenue dans les nuages, les télescopes optiques ne peuvent voir les premiers stades de formation des étoiles, mais les radiotélescopes peuvent percer ces écrans pour étudier en direct la dynamique des protoétoiles. L'étude de la ceinture de Gould réalisée au moyen du télescope James-Clerk-Maxwell a notamment permis de repérer des noyaux dans le nuage A d'Orion et de calculer leur emplacement, leur taille et leur masse, tandis que l'étude des molécules d'ammoniac au moyen du télescope de l'observatoire Green Bank a révélé les mouvements des molécules gazeuses à l'intérieur des nuages.

« En combinant les données recueillies, nous avons découvert que la plupart des noyaux présents dans le nuage d'Orion étaient soumis à la force gravitationnelle et que, par conséquent, ils finiraient un jour par s'effondrer sur eux-mêmes et donner naissance à des étoiles », explique Helen Kirk, astronome qui pilote l'étude au CNRC. « Fait étonnant, la matière autour des noyaux semble exercer une force sur ceux-ci encore plus grande que celle résultant de la force gravitationnelle produite par les noyaux eux-mêmes. » 

Les analyses antérieures des noyaux ne tenaient pas compte de la pression ambiante à l'intérieur des nuages, mais l'étude menée par le CNRC porte à croire que cette pression pourrait être une force déterminante dans l'évolution des amas denses de matière. « On peut en déduire que les nuages de gaz au sein de notre galaxie seraient eux aussi pressés de former de nouvelles étoiles », a conclu Mme Kirk.

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