Discours du greffier lors du Deuxième Salon interministériel de l’innovation Objectif 2020

Discours

Le 20 avril 2016

Le texte prononcé fait foi

Merci, Paul.

Je vous remercie beaucoup.

Bonjour à tous! Êtes-vous à l’écoute? M’entendez-vous? Bonjour. Salutations à vous, là-haut. Salutations à ceux et celles qui se joignent à nous en ligne.

Je suis très heureux d’assister à ce salon interministériel et d’avoir la chance d’y prendre la parole. Je me réjouis cependant moins de prendre la parole après Scott Brison. Il a placé la barre bien haute. Je connais le ministre Brison depuis longtemps. Je salue sa présentation et le remercie au nom de tous. Il sera un grand allié et un champion de la fonction publique au cours des prochaines années. Je me réjouis vraiment à l’idée de travailler avec lui.

Merci Paul et Yaprak d’avoir organisé cet événement et d’être parmi nous aujourd’hui. C’est un retour aux sources pour moi. Mon premier jour dans la fonction publique et les six années qui ont suivi, je les ai passés au ministère des Finances. C’est toujours un plaisir de revenir en terrain connu. Je tiens à remercier nos présentateurs, Peter Edwards et Alexandra Young, ainsi que l’équipe d’organisateurs de ce salon. Vous avez fait un travail remarquable.

Je suis convaincu que nous passerons tous une excellente journée. C’est tout un programme qu’on nous propose, ici et à l’étage. Merci, merci beaucoup!

Salutations spéciales à ceux et celles qui se joignent à nous en ligne. Je suis bien plus beau en personne, mais l’important est que vous me voyiez. C’est formidable.

J’aimerais donc aborder quelques points, dont certains déjà traités par Yaprak, Paul et le ministre Brison. Mais ce n’est pas un hasard. Je crois que c’est parce que nous partageons une vision commune de l’orientation de la fonction publique du Canada pour 2016.

Permettez-moi juste une dernière salutation spéciale pour souhaiter la bienvenue à – je crois que vous êtes par ici – un groupe d’étudiants qui sont encore aux études et qui se joindront à la fonction publique pour un emploi d’été ou un stage. Êtes-vous présents? S’il vous plaît, faites-nous signe? Y en a-t-il qui participent sur le Web?

Bonjour et bienvenue à la fonction publique du Canada. Accueillons-les chaleureusement. Ils font partie de la fameuse génération du millénaire qui remplacera tous les vieux baby-boomers, comme moi.

Merci pour cette présentation, Paul. Cela m’a rappelé l’époque des Expos de Montréal. Je suis peut-être vieux, mais j’ai vu tous les super groupes, alors que leurs membres n’étaient pas encore vieux.

Comme vous le savez, notre gouvernement a un programme fort ambitieux. Le premier ministre m’a confié deux tâches.

La première consiste à aider le gouvernement à atteindre les objectifs de son programme conçu pour les Canadiens et Canadiennes et de le mener à bien d’ici quatre ans. Le programme du gouvernement n’a de secret pour personne. Il vous suffit de lire les lettres de mandat des ministres et les 300 engagements et plus qu’elles contiennent. Vous pouvez aussi lire le discours du Trône et le budget. Notre gouvernement est transparent quant à ses visées, et les Canadiens et Canadiennes lui ont confié ce mandat. Notre première tâche consiste donc à aider le gouvernement à réaliser ses engagements envers les Canadiens et les Canadiennes.

La deuxième priorité est liée à la première; nous ne pourrons accomplir la première que si nous mettons en place la deuxième. Autrement dit, nous devons rapidement améliorer les capacités et les forces de la fonction publique, en tant qu’institution, en tant que groupe d’organismes. Nous devons nous doter des outils, des méthodes, des processus et des fonctionnaires qui nous permettront de satisfaire les attentes croissantes du gouvernement pour lequel nous travaillons, et du coup des Canadiens et Canadiennes.

Ces deux priorités sont inextricablement liées et nos hauts fonctionnaires travaillent d’arrache-pied pour réaliser la deuxième priorité, c’est-à-dire améliorer nos capacités, en tant que fonction publique, et réduire les facteurs de stress et les obstacles que ces capacités accrues génèrent afin de pouvoir aller de l’avant avec le programme fort ambitieux du gouvernement et de satisfaire aux attentes des Canadiens et Canadiennes.

L’exercice de mobilisation d’Objectif 2020 a vraiment indiqué ce que nous devons faire et la vision que nous avons comme fonctionnaires de notre fonction publique.

Nous avons mené une très vaste consultation auprès des fonctionnaires et ces derniers ont exprimé très clairement leurs désirs. Nous employons toute notre énergie à les combler collectivement, au sein de tous les organismes, et sur une base individuelle, une équipe de travail à la fois. Il y a plus de 300 organismes, agences et entités fédéraux, et encore plus d’équipes de travail dans chacun d’eux, qui ont chacune leur propre culture et leur propre style de leadership. C’est tout un défi que de donner une vision commune à toute la fonction publique. Ni un courriel du greffier ni une directive d’orientation du Conseil du Trésor ni même un discours du premier ministre ne nous amènera à bon port, mais ils ont tout de même une grande utilité : ils incitent à l’action, ils créent des conditions, ils offrent des occasions.

Mais finalement, c’est nous tous qui ferons de cette initiative un succès.

Nous avons ce pouvoir. C’est nous qui ferons toute la différence dans la création d’une fonction publique que nous serons fiers de léguer aux prochaines générations de fonctionnaires et aux Canadiens et Canadiennes, en tant qu’institution. Voilà notre principal défi à surmonter au cours de la prochaine année.

La fonction publique a été critiquée à bien des égards, mais soyons clairs sur un point : les critiques remontent à bien avant le 4 novembre. Ces tendances et pressions, nous les subissions bien avant cela, sous l’ancien gouvernement, et elles auraient persisté quel que soit le parti porté au pouvoir par les Canadiens et Canadiennes au mois d’octobre.

Nous serons appelés à renforcer notre engagement et notre collaboration avec le monde à l’extérieur du gouvernement pour qu’il contribue davantage à la définition des politiques, à la mise au point des services et aux processus législatifs et réglementaires. Engagement et consultation font désormais partie de l’équation, ce ne sont plus des exceptions. Ce n’est pas simple et ça exige des compétences, de la patience et de la diligence. Nous devons faire beaucoup mieux.

Comme le ministre Brison l’a fait remarquer, nos organismes ont en effet été créés pour remplir une fonction. Ils ont des rôles spécifiques, ils ont une expertise et des capacités. Cela dit, il n’y a pratiquement aucun enjeu d’importance pour les Canadiens et Canadiennes qui ne nécessitera la collaboration de multiples organisations, comme dans les exemples donnés par le ministre Brison. Nous devons favoriser l’action et une culture dans laquelle la communication et l’entraide entre fonctionnaires sont naturelles pour atteindre nos objectifs.

Il faut se défaire de cette vision sectorielle, territoriale et égocentrique de la fonction publique. Il nous faut bâtir une fonction publique collaborative et coopérative.

Cela signifie une culture fondée sur le respect, l’ouverture d’esprit et la transparence. Voilà sur quoi nous travaillons : évaluer nos progrès, apprendre de nos erreurs, changer ce qui ne fonctionne pas, mettre l’accent sur ce qui fonctionne et aller de l’avant.

Cela signifie aussi que le renouvellement n’est pas un de ces exercices ponctuels après lequel nous crions victoire en grande pompe. C’est plutôt un exercice continu, qui se poursuivra pendant plusieurs années à venir et qui nous poussera toujours plus loin vers l’excellence pour les Canadiens et Canadiennes.

Pour plusieurs d’entre vous, la situation est limpide : nous sommes sur le point de franchir un nouveau cap générationnel. Les fonctionnaires comme moi, qui ont grossi les rangs de la fonction publique dans les années 1980 et 1990, prendront progressivement – ou peut-être plus vite – leur retraite au cours des prochaines années et la fonction publique accueillera de nouvelles générations de fonctionnaires éduqués, formés dans divers contextes, ferrés en réseaux sociaux et formés à la collaboration à l’école. Au cours des prochaines années, différentes attentes et diverses cultures cohabiteront à la fonction publique. Comme l’a dit le ministre, il nous incombe à nous, les plus vieux, les chevronnés, de former et d’encadrer les nouvelles générations et de leur transmettre tout ce que nous savons. Pour cela, il nous faut un engagement à l’égard de l’apprentissage continu, de la formation, des programmes d’orientation, du perfectionnement et de la communication interne. C’est impossible à accomplir si nous restons cloués toute la journée à nos postes de travail, sans nous parler. Les communications internes et la formation seront le nerf de la guerre.

Nous devons revisiter notre effectif. Au chapitre du recrutement, il y a lieu d’apporter plusieurs changements. Nous devons faire mieux, plus vite et plus intelligemment pour recruter des personnes qui incarnent les valeurs et la mission organisationnelle que nous envisageons pour la fonction publique de l’avenir.

Nous devons aussi développer les aptitudes. On ne peut pas se faire embaucher avec un diplôme universitaire et se la couler douce pendant 35 ans. Nous devons continuellement perfectionner nos aptitudes et nos connaissances, et nous informer sur les politiques et programmes et nouvelles façons de faire. Ainsi, l’engagement envers le perfectionnement et le renouvellement continus fera partie de la réalité de notre effectif.

L’autre aspect de notre travail est le milieu de travail. À ce chapitre, je suis très optimiste.

Nous allons enfin, du moins je crois, pouvoir mettre en place des environnements de travail, des espaces de travail, des outils de travail, des processus de travail et des systèmes qui donneront libre cours à la créativité, à la passion et à l’engagement des fonctionnaires de partout au Canada.

Il va de soi que nous avons besoin de solides fondations, mais nous avons aussi besoin de technologies qui favorisent la communication croisée, la collaboration et l’apprentissage mutuel. Je vous le confirme, nous aurons des outils en ligne, des téléconférences et toutes ces autres technologies qui font désormais partie du quotidien. Ces technologies vont façonner notre prestation de services destinés aux Canadiens et Canadiennes; elles vont changer nos mécanismes de réglementation; elles vont changer nos choix politiques. Plus important et difficile encore, elles vont changer nos interactions entre fonctionnaires. Sans aucun doute, les outils internes de la fonction publique ont grand besoin d’être mis à jour et modernisés.

Voilà pourquoi je suis heureux de faire une importante annonce aujourd’hui. Je vous annonce officiellement que les outils de la fonction publique feront l’objet d’une vaste mise à jour afin que les fonctionnaires puissent mieux collaborer, comme je viens tout juste de l’expliquer.

Aujourd’hui, nous lançons donc officiellement – je suis sûr à 99 p. 100 que cela fonctionnera, Yaprak – une série d’outils GC. Cette mise à jour vise GCconnex, GCpédia et l’intranet du GC. Nous y ajouterons de toutes nouvelles fonctionnalités et les regrouperons afin que tous les fonctionnaires y aient accès.

Je tiens à remercier et à féliciter l’équipe dévouée et motivée qui a travaillé sur cette initiative. Je crois que ce changement améliorera la qualité de travail partout dans la fonction publique.

Au nom de tous les fonctionnaires, merci à l’équipe des outils GC.

Au salon de l’innovation, il est de mise de parler du changement, des nouvelles méthodes de travail, des nouveaux outils, des nouvelles politiques et des nouveaux programmes. Cela va de soi, mais à titre de chef de la fonction publique, je me dois d’insister sur le fait que certaines choses ne changeront pas. Je veux parler d’aspects permanents et fondamentaux de la fonction publique du Canada qui sont là pour rester, qui doivent être enseignés et transmis aux nouvelles générations et que nous devons saluer. Il s’agit de nos valeurs et de notre rôle dans la démocratie.

Nous sommes, et nous serons toujours, des fonctionnaires professionnels, apolitiques et non partisans au service du gouvernement que les Canadiens et Canadiennes ont élu. Dans le monde, c’est un cadeau précieux qui doit être apprécié et chéri à sa juste valeur. Je tiens à réaffirmer cet engagement.

Nos valeurs sont immuables et nous guiderons vers l’avenir. Elles sont très claires. Nous avons parlé aux employés au fil des années et savons qu’ils sont constamment mis à l’épreuve par des cas vécus et des situations réelles.

Nos valeurs sont le respect de la démocratie, le respect des gens, l’intégrité, l’excellence et la gouvernance.

Ces valeurs, elles continueront de nous guider au cours des prochaines années.

L’année dernière a été une formidable année pour la fonction publique. Nous avons vécu notre première élection à date fixe; nous avons eu amplement le temps de nous préparer pendant la plus longue campagne électorale du siècle; nous étions capables de soutenir le gouvernement que les Canadiens et Canadiennes choisiraient d’élire, quel qu’il soit – majoritaire, minoritaire, libéral, conservateur, de coalition – et nous étions prêts. Le premier ministre et les ministres me disent tous à quel point ils sont très satisfaits et impressionnés du soutien qu’ils ont reçu de la fonction publique. Ils étaient tous impatients de commencer leur travail de nouveau gouvernement, de nouveaux ministres, de nouveaux parlementaires et ils sont très, très satisfaits de leurs relations avec la fonction publique du Canada.

Je crois qu’il nous faut saluer cette capacité exceptionnelle du Canada, celle d’assurer une transition pacifique du pouvoir d’un parti politique à l’autre, sans compromettre la prestation ininterrompue des services aux Canadiens et Canadiennes. Ce n’est pas ce dont nous avons été témoins au Brésil cette semaine ni ce que nous verrons aux États-Unis plus tard cette année. Le Canada est passé maître dans ce domaine et je tiens à remercier officiellement tous les fonctionnaires pour leur contribution à la passation de pouvoir de 2015.

L’année dernière, vous avez accompli un travail exceptionnel. Je suis très fier de vous. Merci beaucoup…

Avant de céder la parole, j’aimerais faire un peu de publicité. Mon rapport annuel au premier ministre sera déposé d’ici quelques semaines. J’y aborderai d’autres questions liées aux thèmes dont je viens de parler. Je profite donc de cette tribune pour rappeler mon engagement personnel très ferme à l’égard d’un milieu de travail qui favorise et chérit le bien-être des employés et qui prend des mesures concrètes pour résoudre les problèmes de santé mentale. Je sais que la haute direction de la fonction publique partage aussi cet engagement. Nous voulons mettre en place une culture, des capacités et le soutien nécessaires pour créer cet environnement de travail et nous allons tout mettre en œuvre pour y parvenir au cours de la prochaine année. J’aurai d’autres annonces à faire à ce sujet au cours des prochaines semaines et des prochains mois.

C’est mon engagement personnel, mais la haute direction de la fonction publique a la même vision. Ensemble, nous aurons une grande incidence sur l’environnement de travail que nous vous offrons. Voilà la promesse que nous vous faisons.

Merci.

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2017-04-13