Discours du greffier lors du Forum des cadres de Parcs Canada
Discours
2 novembre 2016
Le texte prononcé fait foi.
Merci pour cette chaleureuse présentation, il se passe tant de choses! Le gouvernement que nous servons tous aura un an ce vendredi. Comme le temps passe vite. Il y a donc une foule de sujets sur lesquels nous pouvons échanger.
J’imagine que certains d’entre vous iront ce soir à la cérémonie d’initiation de l’APEX. Qui y sera? Qui pouvons-nous féliciter? Félicitations aux nouveaux venus!
C’est une communauté vraiment importante au sein des organisations et principalement au sein de la fonction publique. On y compte un peu moins de 5 000 personnes, je crois, et une partie de mon message est toujours que vous avez une très grande influence sur vos équipes et vos organisations, beaucoup plus que vous ne le pensez. Vous avez une plus grande discrétion, un plus grand pouvoir et une plus grande influence sur la culture organisationnelle par la façon dont vous vous acquittez de vos tâches quotidiennes.
Alors, gardez cela à l’esprit. Soyez conscients de votre influence auprès des autres et de la façon dont les gens perçoivent chaque interaction, chaque rencontre, et comment vous utilisez votre temps pour fait une différence. Nous pouvons en parler un peu.
Quand on cherche à créer un lieu de travail sain et sécuritaire, on évolue dans une société qui se préoccupe des questions de santé mentale et de bien-être en milieu de travail, et on constate des progrès dans les organisations du secteur privé et du secteur public. Il y a un réel engagement dans la fonction publique canadienne, qui est l’employeur le plus grand et le plus complexe au pays, de bien faire en ce sens.
Dans l’ensemble des ministères, organismes et organisations, il est primordial de bien connaître votre travail, vos employés, votre milieu de travail et vos capacités. Et je dois vous dire que je suis très impressionné par ce que fait l’organisme dans le domaine de la santé mentale et du bien-être au travail. Continuez votre bon travail, et faites connaître vos pratiques exemplaires et ce que vous avez appris au reste de la fonction publique.
Vous faites bien des choses intéressantes sur le plan de l’innovation, quand on regarde la façon dont vous interagissez avec les Canadiens dans votre travail. Encore une fois, je vous transmets, à tous et à toutes, mes félicitations et mes encouragements.
Récemment, lors de la remise des Prix d’excellence de la fonction publique, l’un de vos collègues a reçu le prix du Cheminement de carrière exceptionnelle. Félicitations à Jeff Anderson pour sa carrière remarquable. Je suis sûr qu’il y a beaucoup d’autres exemples de carrières remarquables dans la salle ici. Les gens peuvent avoir toutes sortes de carrières au sein de l’organisme et de la fonction publique, et certains d’entre vous recevront sans doute aussi des éloges lors des prochaines cérémonies de remise des prix.
Nous avons beaucoup de chance de vivre et de travailler au Canada. Il suffit de faire le tour d’autres pays et d’examiner les enjeux qui semblent toujours se rapporter à la gouvernance et à la capacité d’une société de prendre des décisions, de s’y tenir et de vivre avec. Les pressions sont considérables. La population doit composer avec beaucoup de changements et les systèmes de gouvernance sont presque dysfonctionnels. Par exemple, l’Australie a eu cinq premiers ministres en cinq ans. L’Espagne n’a pas encore formé de gouvernement cette année et le pays est peut-être sur le point de tenir ses troisièmes élections en un an. Je peux faire le tour du monde et vous assurer que le tableau n’est pas très beau. Et pour être honnête, les populations ne sont pas en mesure de régler les problèmes démographiques, de retraite ou de compétitivité économique, et la liste continue de s’allonger.
En tant que Canadiens nous avons toujours la possibilité et la capacité de nous rassembler et de faire des choix qui perdurent et qui permettent d’aller de l’avant. Il s’agit d’un avantage qu’ont les Canadiens depuis très longtemps. C’est notre force. De plus, la gouvernance, ça nous connaît. Nous prenons le taureau par les cornes et quand nous élisons un gouvernement, qu’il soit minoritaire ou majoritaire, mais en particulier majoritaire, celui-ci est capable de mettre en œuvre le programme pour lequel il a été élu. Ce n’est pas le cas dans tous les pays. La situation du Canada est précieuse et je m’en rends compte de plus en plus.
Cela dit, lorsqu’un gouvernement est élu avec un programme extrêmement ambitieux, ce n’est pas une mauvaise chose. Cela signifie qu’il y a une volonté d’améliorer notre prospérité ainsi que de trouver des façons d’assurer notre protection tout en demeurant une société libre et d’évoluer vers une économie à faible émission de carbone sans complètement bouleverser la structure économique actuelle du pays. Je pourrais m’étendre sur le sujet. Il y a de nombreux grands enjeux et beaucoup d’ambition. Je suis sûr que nous saurons prendre ces décisions et qu’elles ne seront pas immédiatement toutes défaites par un prochain gouvernement. Ainsi, nous irons de l’avant en tant que pays.
Nous pouvons compter sur une fonction publique non partisane extrêmement compétente et professionnelle, et elle est en mesure de répondre à ce que la démocratie nous offre. Nous pouvons donner des conseils et fournir des analyses, des données probantes et assurer un soutien scientifique. Ce n’est manifestement pas parfait, et je sais que vous en avez parlé pas mal, mais je crois que nous faisons du bon travail. Comme j’ai mentionné la semaine dernière à la cérémonie de remise de prix d’excellence, j’ai eu la chance de visiter de nombreux pays où l’on doit passer par les dirigeants. Si certains pays font mieux que nous sur certains points, et nous devons nous en inspirer, je vous garantis qu’il serait impossible de sortir gagnant d’un échange de fonction publique avec un autre pays. Impossible.
Vous pouvez donc être fiers d’occuper un poste de cadre au sein de la fonction publique du gouvernement du Canada. Vous pouvez être très enthousiastes à l’idée de faire partie de la fonction publique en cette période pendant laquelle nous tâchons de réaliser de nombreux projets simultanément. C’est épuisant et exigeant, et cela nous ramène au bien-être en milieu de travail et à la résilience, et au fait que nous devons nous épauler pour ne pas sombrer dans la folie, pour être en mesure de bien organiser et bien faire tout ce travail, pour trouver de nouveaux processus et de nouvelles approches pour travailler. Nous ne pouvons évidemment plus nous inspirer des processus de 1995. Et nous ne pouvons assurément plus nous fier aux technologies de 1995. Il importe donc de constamment repenser le milieu de travail, les outils, les installations et les processus.
Mais certaines choses ne changent pas… Les valeurs sous-jacentes de la fonction publique ne changent pas : l’impartialité politique, l’excellence, le respect, le soutien ainsi que le fait d’être à l’écoute des Canadiens et de faire preuve de respect à leur endroit. Ajoutons à tout cela une détermination sans précédent, qui a commencé à s’afficher avant l’année dernière et qui prend de l’ampleur afin de concrétiser notre relation avec les Autochtones en vue de tracer la voie vers la réconciliation et de miser sur celle-ci pour aller de l’avant. Il s’agit certes d’un important défi à relever, mais également d’une occasion exceptionnelle.
Je sais que l’agence travaille dur depuis plusieurs années : Parcs Canada compte parmi les pionniers de la façon d’interagir avec les Canadiens, de gérer le temps, d’établir des programmes et de faire les choses. Tout ce que je peux dire, c’est « continuez ». C’est très important, et vous servez d’exemple pour les autres ministères, les autres pays et les autres fonctions publiques. Continuez à expérimenter et à faire preuve d’audace.
Il ne s’agit là que de quelques-uns des thèmes que je voulais aborder avec vous aujourd’hui. Nous sommes occupés, et il se passe beaucoup de choses. Ça ne fait qu’un an, et la première partie du mandat était surtout axée sur la mobilisation et la consultation. Le gouvernement est profondément convaincu qu’il faut aller parler aux personnes qui seront touchées par les décisions. Il estime aussi que les personnes respecteront les décisions et les trouveront légitimes si elles ont l’occasion de se prononcer. Les personnes n’auront pas toutes ce qu’elles veulent, mais elles auront toutes la chance de se prononcer. Les dossiers reviennent au Cabinet, et vous verrez le gouvernement s’en occuper. Nous devrons relever d’importants défis en ce qui concerne l’écologisation des opérations gouvernementales et nos activités de base. Nous avons l’ambition de faire venir beaucoup de nouvelles personnes au Canada, beaucoup de nouvelles personnes. Comment allons-nous concilier cela avec la protection et la conservation des importants espaces naturels du pays.
Il faut au plus vite trouver un équilibre durable, un développement durable. Cela n’est qu’une des questions à aborder. Tous les nouveaux Canadiens qui apprendront à connaître notre patrimoine historique, et l’héritage des quatre siècles d’établissement européen ici, l’histoire autochtone, et ainsi de suite. L’expérience des nouveaux Canadiens qui visiteront les parcs et les sites historiques, et ainsi de suite. C’est une autre occasion, évidemment.
Nous vivons dans une ère de changements générationnels gigantesques. Vous êtes en train de voir les derniers baby-boomers, comme moi. En même temps, nous accueillons 560 nouveaux cadres ce soir. Il y a donc beaucoup de changements. En ce qui me concerne, il est important que la transition se fasse de façon ordonnée, en douceur, de façon à pouvoir transmettre des valeurs de nos générations précédentes aux générations à venir, et l’excellence de l’impartialité se poursuit, même si nous arrivons à trouver des façons très différentes de travailler ensemble et de se réunir.
Je suis un grand partisan des nouvelles technologies, et je prêche sans cesse en leur faveur, mais je reconnais la valeur des événements comme celui-ci où, de temps en temps, les gens se rassemblent physiquement dans des salles de conférences sans fenêtres, et où on leur donne la parole et la possibilité d’écouter. Donc, c’est un plaisir de prendre de vos nouvelles.
Merci beaucoup, Miigwetch.