Discours du greffier lors de la Conférence de la communauté des politiques

Discours

28 mars 2017

Le texte prononcé fait foi.

Merci, tout le monde. Je vous remercie de m’avoir donné cette occasion. C’est avec grand plaisir que je suis ici et que je m’adresse à la communauté, ou, du moins, à une grande partie de la communauté, rassemblée aujourd’hui.

Je constate qu’il y a dans la salle des visages familiers, des gens d’expérience ainsi que de nombreuses personnes qui, de toute évidence, sont nouvelles au sein de la fonction publique. C’est un réel plaisir de vous voir ici tous rassemblés.

J’aimerais commencer en remerciant l’équipe qui a organisé la conférence et qui a abattu tout ce travail depuis l’année dernière, lorsque nous avons lancé le projet visant le renouvellement de la Communauté des politiques.

Je tiens à souligner le travail de Diane Jacovella, de Phil Jennings, de Chantal Maheu et de tous les autres membres du Comité consultatif. Comme si vos emplois respectifs en tant que dirigeants principaux des politiques ne vous tenaient pas suffisamment occupés, vous avez pris le temps et mis votre expérience et votre énergie à contribution pour mettre cette communauté sur pied et nous aider à réfléchir au rôle des politiques au sein de la fonction publique. Voilà une importante contribution que vous apportez en notre nom à tous. Je vous transmets donc ces remerciements en mon nom personnel ainsi qu’au nom de la Communauté des sous-ministres. 

Merci, beaucoup.

J’ai la chance de vous annoncer – ou peut-être que vous le savez déjà puisqu’il est difficile de garder un secret à Ottawa – le nom des nouveaux cochampions du projet de la Communauté des politiques pour la prochaine ronde de travail, Neil Bouwer et Rachel Wernick. Ils s’acquitteront de ce nouveau rôle pendant la prochaine année. Bienvenue et félicitations!

Je connais ces deux dirigeants depuis de nombreuses années; l’un depuis un peu plus longtemps que l’autre, mais je peux vous assurer qu’il s’agit d’excellents leaders au sein de la communauté et je suis réellement impatient de collaborer avec eux.

L’idée de tenir une conférence est née d’un message que Diane et Phil entendaient sans cesse de la part de professionnels des politiques. Ces derniers voulaient avoir la possibilité de discuter ensemble.
Je suis un grand adepte du recours à la vidéoconférence et aux technologies. Je vous encourage tous à mettre à profit les OutilsGC. Si, dans cette salle, il y a des gens qui n’ont pas encore de compte sur GCpédia ou GCcollab, ou l’un ou l’autre des OutilsGC, eh! bien, ces gens devraient remédier à cette situation d’ici vendredi. 

Mais il est également important de se rassembler physiquement, se retrouver dans une même pièce et d’échanger de manière officielle et non officielle. Bon nombre des éléments auxquels nous tentons de donner suite s’apparentent au sentiment d’appartenance à une communauté, laquelle devrait être entretenue de manière individuelle et collective.

La façon dont vous vous perfectionnerez et évoluerez dépend entièrement des femmes et des hommes qui se trouvent dans cette pièce. Cela ne dépend pasdes gabarits ou des libellés du greffier. Nous pouvons prendre part aux conversations, mais honnêtement, vous comprendrez mieux le milieu dans lequel vous êtes, la façon dont se déroulent vos journées ainsi que les défis ou les occasions qui se présentent à vous.

Donc je m’attends à un dialogue avec la communauté, comment l’avancer.

À l’instar du pays, la fonction publique du Canada célébrera 150 années de services aux Canadiens et à leur gouvernement. Nous pouvons être fiers de cette réalisation, d’avoir créé cette fonction publique qui, génération après génération, s’adapte aux différentes circonstances du pays, du monde, du gouvernement en poste, et aux attentes des Canadiens. Ce périple n’est pas terminé. En fait, il ne s’achèvera jamais. En tant que fonctionnaires, nous sommes constamment appelés à revoir notre façon de faire les choses. Et cela a certes une incidence sur le rôle associé aux politiques au sein de la fonction publique.

Il y a quelque chose comme un débat entre continuité et changement dans la fonction publique, et la recherche d’un juste équilibre. On fait trop un drame de l'innovation et du changement, parce que nous devons constamment nous améliorer et réfléchir à la façon dont nous faisons les choses et à ce que nous essayons d'accomplir, et au renouvellement de nos capacités et de nos compétences. Je suis très favorable aux discussions sur l'innovation stratégique. Mais il y a aussi une continuité, en ce sens que le rôle que nous jouons est ancré dans notre gouvernement de type Westminster et dans un système fédéral qui a servi, et très bien, les Canadiens pendant 150 ans.

Parfois, votre rôle est réduit à celui de décideurs. Je vous dirais, avec empathie, que vous n'êtes pas des décideurs. Ceux qui font les politiques – qui font les choix quant à l'orientation à donner au pays – sont élus par les Canadiens. Ils doivent rendre compte aux assemblées législatives et ils doivent rendre compte aux électeurs. Ce sont eux, les décideurs.

Si vous voulez décider des politiques du pays, présentez-vous aux élections. Lancez-vous en politique. Ça, c'est pour les ministres et les parlementaires. Vous, vous êtes ceux qui façonnent les politiques : vous faites partie de l’équation qui définit la démocratie du pays, et ça nous a très bien servi. C'est cette interaction avec les ministres, avec les parlementaires, qui est le genre d'échange le plus gratifiant qu’il nous est donné d’avoir comme fonctionnaires. Nous occupons des postes de confiance et de responsabilités, nous avons la possibilité de donner des conseils, de faire des analyses, de tirer des conséquences. Et ce sont ensuite à eux de s’occuper des compromis et des choix.

C'est donc quelque chose de vraiment spécial. Et qu’on ne trouve pas forcément ailleurs. Il y a des pays où on dépend entièrement d'universitaires ou de groupes de réflexion. D'autres où on se fie entièrement au choc entre les parties et à l'arbitrage des opinions et des points de vue différents.

Il y a ici une longue tradition : une fonction publique professionnelle non partisane qui, de premier ministre en premier ministre et de gouvernement en gouvernement, aide les gouvernements à exécuter les programmes pour lesquels ils ont été élus et à les mettre en œuvre – des programmes qu’ils ont proposés aux Canadiens et que les Canadiens ont décidé de leur confier. Je ne peux pas vous dire à quel point c'est précieux et combien il est important de préserver cela. Nous faisons tout ça dans un contexte perpétuel de renouvellement et de défis à relever.

Vous faites des politiques dans un monde changeant et en constante évolution. Le rythme du changement est un monde dans lequel vous savez tous naviguer : la mondialisation, les changements technologiques, la démographie et les mouvements sociaux. Ce sont des faits. C'est aussi un fait que la place relative de la communauté des politiques, ici même dans cette salle et dans notre société, continue de changer et d'évoluer. Quand je suis entré à la fonction publique, il y a très longtemps, nous avions un avantage, presque un monopole, sur les données, la modélisation, la simulation par ordinateur de différents modèles de sécurité du revenu. Nous avions plus d'information et plus de capacités que bien d’autres intervenants et d'autres encore, et certainement plus que les parlementaires ou les ministres. Ce n'est plus le cas, et je pense que c'est un changement pour le mieux.

Je dis maintenant que toute personne qui possède un iPhone et un compte Google peut être analyste des politiques. Ça peut être votre ministre, ou ses adjoints, ou un parlementaire, voire un intervenant. Nous n'avons plus l'avantage relatif de la vitesse. En fait, nous sommes probablement désavantagés, et l'information, les faits, les données, le matériel de fond, tout le monde qui a un iPhone et un compte Google peut fournir ça.

Donc, la réponse est sûrement ailleurs, et c'est la capacité d'analyse et de synthèse. C'est la capacité de transformer un jet d’eau, une inondation ou un tsunami de conseils et d'analyses en décisions judicieuses qu’un gouvernement démocratique peut prendre.

Voici ce à quoi je vous demande de réfléchir. Quand vous pensez à la fonction des politiques, dans votre analyse des politiques publiques et des politiques dans la fonction publique : cela se traduit-il par des choix à faire pour les ministres, soit individuellement, ou encore collectivement avec les membres du Cabinet? Cela se traduit-il par des décisions et des politiques applicables?

Si vous voulez faire reculer les limites de la science dans votre discipline, allez à l’université. Si vous voulez travailler avec des ministres et des gouvernements élus, venez à la fonction publique. Ce qu’il nous faut, c’est beaucoup plus d’interaction, plus d’échanges avec les universités et les groupes de réflexion; des détachements ou des échanges, de l’expérience de travail dans un autre palier de gouvernement; passer du temps dans le secteur privé, la société civile ou un autre pays, puis revenir et appliquer nos connaissances et nos compétences à l’éternelle tâche qui est d’appuyer nos gouvernements démocratiquement élus.

C’est un de nos points faibles. Comme en matière de mobilité. Ou d’ouverture. Nous peinons à y arriver. C'est le genre de problème sur lequel j’aimerais beaucoup que vous vous penchiez au cours des semaines et des mois à venir.

Je pense qu’il y a aussi des leçons du passé. Moi, je suis un vétéran de plusieurs initiatives, plusieurs conférences. L’un de mes prédécesseurs, Jocelyne Bourgon, a lancé toute l’initiative de recherche de politiques. Il y a d’autres greffiers et d’autres sous-ministres qui ont contribué énormément au développement de cette communauté.

Nous devons éviter, portés par un excès d’enthousiasme et une poussée d’adrénaline, de passer à côté de certaines leçons du passé. J’aimerais répéter ici ce que j’ai dit dans mon rapport présenté au premier ministre l’an dernier. Comme je sais que vous avez lu le rapport d’une couverture à l’autre, je sais que vous reconnaîtrez la citation : 

« Il sera important de ne plus jamais retourner à l’époque où les politiques étaient élaborées sans aucune participation des secteurs opérationnels et des services qui les mettaient en œuvre. »

Nous devons trouver des façons d’échanger ou de travailler ensemble. Les politiques doivent se transformer en programmes et services applicables dans la vraie vie. Les personnes qui exécutent les programmes de subventions et de contributions et de la sécurité du revenu, qui offrent des services directement aux citoyens, ou qui sont à l’œuvre dans les bureaux de réglementation – ces personnes ont leur mot à dire sur les politiques et il est important de leur prêter l’oreille.

La seconde partie de la citation dit que les politiques ne devraient jamais être élaborées en laissant de côté les « personnes qui seront touchées ». Tout cela fait partie des discussions que je sais que vous aurez au sujet de l’engagement, de la collaboration, des façons de mobiliser les gens, de l’élaboration conjointe et de moyens d’écouter les gens. Le présent gouvernement accorde certainement une importance considérable à la consultation. En ce moment même, des personnes mettent à l’essai des moyens de mobiliser les gens, qu’ils soient au pays ou à l’étranger. Nous devons poursuivre dans cette voie, et vous devriez continuer de vous pencher sur l’évolution de la fonction d’élaboration de politiques.

Mais vient ensuite l’art de traduire ce travail en décisions exécutables, et vous recevrez toutes sortes de points de vue contradictoires et opposés. C’est à vous qu’il reviendra de tenter de synthétiser ces points de vue pour ensuite faire des choix que les ministres du Cabinet seront en mesure de défendre.

Nous revoici donc au point de départ, c’est-à-dire au début d’un grand cycle de consultations et de mobilisation qui a également marqué la première période de l’arrivée au pouvoir de ce gouvernement. Tout cela revient comme un boomerang à la table du Cabinet. Comme vous le savez, nous devons aider nos ministres à défendre ces choix et ces enjeux, car ce sont eux qui devront rendre des comptes en 2019 au sujet des choix qu’ils ont faits.

Cela n’est pas une mince tâche. 

Tout dans notre nature, dans notre culture et dans nos systèmes fait en sorte qu’un ministère donné traite un enjeu selon une logique verticale. Cela tient lieu de discipline, et il nous faut donc trouver des façons judicieuses de collaborer entre les organisations, de surmonter les cloisonnements et les silos, au sein même des ministères et entre les ministères. Tous les enjeux vraiment intéressants touchent à plusieurs domaines. C’est pourquoi les bonnes politiques exigeront toujours un effort de collaboration entre plusieurs domaines.

Vous l’avez déjà certainement lu dans les journaux, le Cabinet est sur le point de  légaliser et de réglementer le cannabis. Cela soulève des questions juridiques, d’administration publique, de criminologie et de prévention du crime, de relations internationales. De science également, pour ce qui est de la façon d’effectuer des tests sanguins. Vous avez donc besoin de scientifiques, d’avocats, d’experts en criminologie, de décideurs : la formulation de cette politique exige l’apport de professionnels de divers horizons.

Et il s’agit d’un enjeu relativement simple comparativement à certains autres avec lesquels nous traitons, par exemple, le renouvellement des relations avec les peuples autochtones dans ce pays, ou notre façon de nous attaquer au changement climatique, ou certains autres enjeux d’envergure. Dans tous les cas, ces questions concernent plusieurs domaines, plusieurs ministres et différents ordres de gouvernement, alors que nous fonctionnons et que nous pensons selon une logique verticale.

Comment développer une communauté, comment avoir des échanges d’idées, de personnel, des outils de personnel plus flexibles.

Voilà donc les défis que je vous lance. Pour ma part, je distingue deux groupes d’enjeux. Ne tenez pas pour acquis que j’ai raison : si vous avez une meilleure idée, n’hésitez pas à la suivre. Le premier groupe concerne les capacités et les compétences. L’avant-garde en matière d’élaboration de politiques et de recherches et de réflexion sur les politiques sera toujours en mouvement. Il ne fait pas de doute aujourd’hui que nous sommes sur le point de franchir de nouveaux seuils en ce qui a trait à l’analyse des données et à l’intelligence artificielle, et que nous allons bientôt disposer d’applications technologiques qui traitent et utilisent de l’information de façons qui n’étaient même pas concevables il y a tout juste dix ans de cela.

L’autre groupe concerne la mobilisation, le partenariat, la sensibilisation, le fait d’aller dans le monde au-devant des idées plutôt que rester à son poste de travail en attendant que les idées viennent à vous. Et l’accent sur les résultats et les répercussions. En définitive, ce qui compte ce n’est pas l’élégance d’une politique, mais son impact. La politique a-t-elle permis de réaliser des choses? Nous sommes au service d’un gouvernement, et je crois sincèrement qu’il continuera d’en être ainsi pour tout prochain gouvernement qui se concentre sans relâche sur les retombées et les résultats. Le succès ne se mesure pas à l’aune de l’argent dépensé pour un programme ou du nombre de réunions auxquelles vous avez participé. Ce qu’il faut plutôt se demander c’est si nous avons contribué à changer en mieux la société, l’économie ou le monde.

Nous devons donc constamment réfléchir à nos objectifs et à la façon de mesurer nos progrès par rapport à ces objectifs. Nous devons également nous demander si nous disposons des sources de données pour permettre un dialogue sur les retombées des interventions.

Si les choses fonctionnent, pouvons-nous les mettre en œuvre à grande échelle et les étendre rapidement? Si elles ne fonctionnent pas, avons-nous le courage de le dire et d’y mettre un terme, ce qui, entre vous et moi, n’est pas quelque chose dans laquelle nous excellons, en tant que fonctionnaires. Après avoir créé et mis sur pied un programme, nous avons tendance à le défendre bien au-delà de sa date de péremption. Ainsi, il est difficile pour un ministre de réduire, de renouveler et de rafraîchir les programmes établis et les activités, et c’est très difficile pour les fonctionnaires. Voilà un point que nous devons améliorer.

Vous constituez une communauté. Il y a des scientifiques, des responsables de la réglementation, des avocats et des gestionnaires de projets; il y a des personnes qui travaillent dans différents aspects de la fonction publique. Le système de paye que nous avons mis au point nous a permis de découvrir qu’il y a des astronautes également, ainsi que toutes sortes de gens qui occupent un vaste éventail d’emplois.

Mais, de façon générale, il y a une communauté des politiques dont les frontières s’étendent jusqu’à la recherche, et jusqu’aux services et aux programmes. Vous devez croître en tant que communauté, qu’il s’agisse de reconnaissance des pairs et de rétroaction pour un travail bien fait, et du genre de commentaires que toute communauté souhaiterait avoir, ou qu’il s’agisse de réseautage – comment utiliser les nouveaux outils, et les anciens comme les réunions et le renouvellement. Le mentorat, le leadership, les plans de carrière et le perfectionnement professionnel.

La communauté financière et la communauté des communications ont très bien réussi à cet égard, et la communauté des sciences y travaille. Mais qu’est-ce qui est indiqué pour vous? Pour la gouvernance et l’appareil gouvernemental? Quelle est la meilleure organisation possible pour la fonction politique? Je crois que vous entendrez Geoff Mulgan et d’autres pendant la conférence parler des différentes voies empruntées par divers gouvernements et pays. Je suis ouvert. Je sais que le premier ministre l’est aussi quant à la façon dont il compte atteindre cet objectif.

Je vous demande d’avoir une pensée pour le pauvre sous-ministre, car, en raison du rôle qui lui revient dans le système de Westminster, il ou elle est le dernier responsable des commentaires et conseils formulés par votre ministère ou portefeuille au ministre. Et puis il y a une certaine tendance à vouloir cloisonner chaque fonction pour la professionnaliser et reconnaître ses compétences. Des raisons justifient cette façon de faire. Nous voulons de la rigueur, nous voulons des plans de carrière, nous voulons un cheminement professionnel, nous voulons un plus grand professionnalisme dans la gestion d’un projet ou l’élaboration de la réglementation. On vous demandera donc de reconnaître les compétences et de professionnaliser les fonctions portant sur l’élaboration des politiques. Mais faites attention. Vous pourriez vous retrouver à créer une confrérie dont il est difficile d’entrer ou de sortir. Alors prêtez attention à votre façon de faire à ce sujet.

La présence à la table de gestion d’un dirigeant principal du risque, d’un dirigeant principal de la stratégie, d’un dirigeant principal de la technologie, d’un dirigeant principal de l’information, d’un dirigeant principal des politiques et d’un dirigeant principal des résultats n’aidera pas ce sous-ministre. Les communautés cherchent souvent à institutionnaliser ce qu’elles font. Mais cela n’aide pas toujours les administrateurs généraux. Parfois, vous devez faire de votre mieux avec l’équipe de gestion en place et les ressources dont vous disposez. Réfléchissez aux frontières des différents rôles et à la façon dont ils s’entremêlent.

Cela dit, je crois que nous sommes tous ouverts aux bonnes idées et aux bonnes façons de faire. Comme le dit mon patron, il est toujours possible de faire mieux, et je suis d’accord avec lui à ce sujet, comme sur bien d’autres sujets d’ailleurs.

Je crois que je vais terminer maintenant. J’estime qu’il s’agit d’une période très très positive et très excitante pour faire partie de la fonction publique du Canada.

Nous célébrons les 150 dernières années avec un grand optimisme. Si vous souhaitez connaître une autre version de ces défis, vous n’avez qu’à regarder les nouvelles et voir ce qui se produit dans d’autres pays, et le genre de problèmes avec lesquels ils sont aux prises. À ce sujet, j’ai dîné avec un sous-ministre australien la semaine dernière, qui en était à un onzième ministre en six ans. Comment accomplir quoi que ce soit dans ces conditions?

Je me compare, je me console.

Certaines choses constituent de véritables atouts pour le Canada. Il s’agit d’un petit pays, compact, où il est littéralement possible de regrouper les gens dans une pièce, comme aujourd’hui, ou de façon virtuelle, pour discuter de façon approfondie sur la direction que nous souhaitons pour notre pays, et où les décisions prises peuvent être mises en œuvre, contrairement à beaucoup d’autres pays. Qui plus est, ce processus peut être avec la participation complète de la population d’un pays diversifié, et les personnes touchées peuvent être consultées afin d’orienter les décisions. En conséquence, ces décisions seront vraisemblablement perçues comme légitimes et elles seront fort probablement conservées, plutôt que renversées, par la nouvelle vague de politiciens. Quel avantage énorme pour le Canada!

Vous représentez une partie importante de l’avenir, et j’espère que vous ressentez cette excitation. Ce que vous faites est réellement important. Qu’il fait bon être au Canada en ce moment. Qu’il fait bon faire partie de la fonction publique et de la communauté des politiques. Merci beaucoup.

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