Recherche en bref - Caractéristiques des entreprises qui embauchent des apprentis

De : Emploi et Développement social Canada

Titre officiel: Caractéristiques des entreprises qui embauchent des apprentis

Auteur de l'étude: Eyob Fissuh et Peter Foltin

Pourquoi cette étude

La plupart des études sur la formation en apprentissage au Canada portent sur l'offre d'apprentis. Nous savons peu de choses sur la nature de la demande des employeurs pour les apprentis. Ce projet nous aide à mieux comprendre cette demande. Les résultats de l'étude peuvent contribuer à faire progresser les politiques appropriées liées à la formation en apprentissage.

L'étude utilise une étude antérieure sur le lien entre les fluctuations du cycle économique et les demandes de prestations d'assurance-emploi des apprentis. L'étude précédente a principalement adopté une approche du côté de l'offre, en se concentrant sur l'offre d'apprentis. Cette étude se concentre sur le point de vue de la demande en considérant le comportement des entreprises. L'étude identifie les entreprises qui emploient des apprentis pendant leur formation et comment ils interagissent avec le système d'assurance-emploi.

Le commissaire de l'assurance-emploi pour les employeurs a demandé cette étude pour compléter le rapport de contrôle et d’évaluation de l'assurance-emploi de 2018 à 2019.

Ce que nous avons fait

Cette étude a utilisé des données couplées entre les employés et les employeurs sur le marché du travail canadien. La source de données est la Base de données sur la dynamique canadienne entre employeurs et employés (BDCEE) de Statistique Canada.

La BDCEE comprend les données sur les employés de l'Agence du revenu du Canada (formulaires d'impôt T1 et des fichiers T4) et le relevé d'emploi (RE). Le fichier d'impôt T1 permet d'identifier certaines caractéristiques des apprentis comme le sexe et l'âge. Les fichiers T4 et le relevé RE indiquent l'emploi qu'occupent les apprentis. Les données au niveau de l'entreprise proviennent du Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux.

En reliant ces ensembles de données, nous observons les apprentis et les entreprises à la fois au cours d'une année sélectionnée et d'une année à l'autre. Nous étudions le lien entre les apprentis recevant des prestations d'assurance-emploi et les entreprises qui les ont utilisées pour suivre une formation en bloc. Il en résulte que très peu d'apprentis du Québec font partie de l'échantillon, car la province suit une structure de formation différente.

Dans toutes les juridictions, excepté au Québec, les employeurs acceptent de libérer l'apprenti pour qu’il suive une formation technique. Les apprentis passent de 6 à 12 semaines dans une institution ou un centre de formation selon leur niveau d’apprentissage. Nous appelons ce type de formation la formation en bloc.

Ce que nous avons trouvé

Nous avons trouvé un lien positif entre la proportion des apprentis dans l’effectif d’une entreprise et sa productivité. Cette tendance était plus apparente après la récession de 2008 à 2009. Un résultat connexe est que les apprentis soutenus par l'assurance-emploi sont plus concentrés dans la main-d'œuvre des entreprises dont l’intensité du capital est modéré.

Un autre résultat clé est que les grandes entreprises (avec plus de 500 employés) sont plus susceptibles d'embaucher un apprenti chaque année. Ces entreprises sont également plus susceptibles d'avoir embauché un apprenti au moins une fois (pendant la période d'étude). Cependant, les petites entreprises embauchent beaucoup plus d'apprentis: près d'un apprenti sur 2 travaille dans une entreprise de 5 à 49 employés.

L'étude a également révélé qu'en moyenne, 4 apprentis sur 5 ont demandé des prestations d'assurance-emploi à un seul employeur de 2001 à 2012. Cependant, les apprentis du secteur de la construction étaient plus susceptibles de présenter des demandes de plusieurs employeurs. De plus, un peu moins de 50 % des apprentis restent plus de 3 ans dans la première entreprise qui les a formés.

D'autres résultats de cette étude appuient ceux de la recherche existante. L'Alberta et l'Ontario sont en tête du nombre de demandes d'assurance-emploi pour les apprentis, même après les avoir ajustées en fonction de la taille de l'emploi provincial. Plus de la moitié des apprentis travaillent pour des entreprises du secteur de la construction.

Nous avons également constaté que plus de la moitié de tous les apprentis ont plus de 25 ans. Cela amène à penser que pour la plupart des apprentis, une carrière dans les métiers spécialisés n'est pas leur «premier choix de carrière». Ceci est principalement parce qu'ils ne s'inscrivent pas à des programmes de formation et d'apprentissage directement après avoir obtenu leur diplôme d'études secondaires.

Ce que cela signifie

Cette étude a révélé un certain nombre de résultats importants. Le premier est que l'assurance-emploi est une importante source de revenus pour les apprentis en formation en bloc.

Deuxièmement, les petites entreprises forment une part plus élevée d'apprentis que les grandes entreprises. Cela suggère que le soutien fédéral aux apprentis devrait se concentrer sur les petites entreprises, principalement sous la forme de consortiums d'employeurs. En effet, les petites entreprises ne peuvent pas toujours offrir toute l'expérience requise pour compléter le volet en cours d'emploi de la formation en apprentissage.

Enfin, nos résultats montrent qu'un peu moins de 50 % des apprentis restent plus de 3 ans dans la première entreprise qui les a formés. Cependant, nous constatons également que les entreprises qui forment des apprentis les forment régulièrement. Cela signifie qu'il n'y a aucune preuve concluante que les entreprises procèdent à une rude concurrence pour attirer les bons travailleurs.

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Direction générale des compétences et de l'emploi, Direction de l’information sur le marché du travail, Division - Politique, Recherche, Analyse et Géomatique

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