Recherche en bref - Améliorer la conformité des employeurs grâce à la science du comportement
Titre officiel : Améliorer la conformité des employeurs grâce à la science du comportement
Auteurs du rapport : Sasha Tregebov (Behavioural Insights Team Canada)
Pourquoi cette étude
L’utilisation de la science du comportement dans l’élaboration des politiques a pris beaucoup d’ampleur au sein des gouvernements du monde entier au cours des 10 dernières années. Le Programme du travail veut comprendre comment la science du comportement peut aider à améliorer la conformité des employeurs :
- à la Partie II (Santé et sécurité au travail); et
- à la Partie III (Normes du travail) du Code canadien du travail.
Le but de cette étude est :
- de comprendre les raisons pour lesquelles les employeurs ne se conforment pas à leurs obligations législatives;
- de trouver des interventions possibles fondées sur la science du comportement pour accroître la conformité.
Ce que nous avons fait
Behavioural Insights Team Canada (BIT) est un cabinet d’experts-conseils spécialisé dans les applications des sciences du comportement. BIT a mené l’étude et rédigé le rapport. Elle comprend :
- l’analyse documentaire sur les obstacles cognitifs et comportementaux à la conformité;
- l’analyse des études de cas pertinentes pour améliorer les résultats en matière de conformité au moyen d’approches comportementales.
Ce que nous avons trouvé
Pourquoi la science du comportement est-elle utile pour lutter contre la non-conformité
La science du comportement peut aider à :
- comprendre pourquoi les employeurs ne se conforment pas en examinant les obstacles cognitifs qui déterminent leurs comportements;
- élaborer de nouveaux outils pour accroître la conformité des employeurs aux normes de santé et de sécurité au travail et aux normes du travail.
Analyse documentaire
L’analyse documentaire :
- indique que des processus « automatiques » de réflexion, faisant appel au « bon sens » et aux idées préconçues peuvent influencer la décision prise par les employeurs;
- constate qu’il y a 9 facteurs cognitifs et comportementaux de la non-conformité, notamment :
- les coûts de friction : petits détails qui rendent une tâche plus difficile ou plus facile à accomplir et qui peuvent faire la différence entre faire quelque chose et le remettre en question;
- charge cognitive : sous pression, les gens ont tendance à prendre des raccourcis mentaux;
- par exemple, en évaluant la possibilité que quelque chose se produise en fonction de la facilité avec laquelle on en trouve des exemples;
- normes sociales : le comportement des autres peut souvent servir de raccourci pour déterminer comment on devrait soi-même se comporter.
Études de cas
Des études de cas menées aux États-Unis, en Ontario et en Australie montrent que les interventions comportementales peuvent aider les employeurs à se conformer :
- aux exigences en matière de santé et sécurité au travail;
- aux exigences en normes du travail.
Ce que cela signifie
Les conclusions suggèrent que le Programme du travail pourrait accroître la conformité des employeurs à la réglementation en concevant des interventions fondées sur la science du comportement.
La compréhension traditionnelle de la façon d’accroître la conformité repose sur l’application de la loi et les pénalités.
L’information sur les facteurs cognitifs complète notre compréhension de la non-conformité.
Selon le rapport, le Programme du travail pourrait communiquer de nouvelles façons avec les employés et les employeurs, plus particulièrement avec les petites et moyennes entreprises.
Contactez-nous
Programme du travail, Direction de la politique stratégique, de l’analyse et de l’information sur les milieux de travail, Division de la recherche et de l’innovation.
Courriel : ESDC.NC.SSPB.RESEARCH-RECHERCHE.DGPSS.CN.EDSC@hrsdc-rhdcc.gc.ca
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