Recherche en bref - Tendances des mises à pied temporaires et attentes en matière de rappel

Titre officiel : Tendances des mises à pied temporaires et attentes en matière de rappel
Auteurs de l’étude : Sami Bibi et Eyob Fissuh

Pourquoi cette étude

L'étude vise à améliorer notre compréhension des tendances générales sur les mises à pied temporaires et au recours à l'assurance-emploi. L'étude portait sur les chances qu'un employé mis à pied avec un possible rappel puisse faire une demande d’assurance-emploi. Ces informations aideront à évaluer l’utilisation de l’assurance-emploi.

Le commissaire de l'assurance-emploi pour les employeurs a demandé cette étude pour compléter le rapport de contrôle et d’évaluation de l'assurance-emploi 2018 à 2019.

Ce que nous avons fait

L'étude a examiné les tendances des mises à pied temporaires et les prédictions de rappel entre 1976 et 2018. L'étude a examiné 3 indicateurs clés :

  1. le taux de mise à pied - le nombre de mises à pied divisé par le nombre total de personnes employées;
  2. la part des mises à pied temporaires dans le total des mises à pied; et
  3. le taux de rappel espéré - nombre total d'employés mis à pied avec possibilité de rappel par leur ancien employeur, divisé par le nombre total de répondants.

L'étude a pris en compte les effets du cycle économique. Nous avons utilisé des plages temporelles récentes dans chacune des périodes d'expansion et de récession. Nous les avons ensuite comparées à des plages similaires dans le passé. Par exemple, l'étude compare les résultats de la récession de 2008 à 2009 aux récessions des années 1990 et 1980.

Cependant, pour les taux de rappel prévus, nous n'avons examiné que les plages temporelles entre les phases de creux et de sommet du cycle économique. Cela était dû au manque de données. Chaque fois que les données le permettaient, nous avons inclus les résultats par sexe et par groupe d'âge.

L'étude a également évalué les caractéristiques des personnes mises à pied avec possibilité de rappel. Les principales caractéristiques sont :

La principale source de données de l'étude est l'Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada, de 1976 à 2018. Nous l’avons complété par des données de panel de l’Enquête canadienne sur l'interruption d'emploi. L'étude a également utilisé la plateforme de données du programme sur le marché du travail, qui comporte 2 composantes liées mais distinctes. La première contient les fichiers de données fiscales de l'Agence du revenu du Canada. La seconde comprend les données administratives de l'assurance-emploi d'Emploi et Développement social Canada.

Ce que nous avons trouvé

Sur la base de l’EPA, les taux totaux de mises à pied au Canada sont passés d'environ 4,0 % en 1976 à 2,5 % en 2018. Au cours de la même période, les taux moyens de mises à pied temporaires étaient plus élevés pendant les années de récession. Néanmoins, les mises à pied temporaires ont augmenté de façon plus faibles et moins brusques au cours des récentes récessions par rapport aux récessions précédentes. Par conséquent, les taux moyens de mise à pied sont plus faibles au cours des récentes récessions. Le taux de 2008 à 2011 était de 0,5 % contre près de 0,8 % de 1980 à 1984 et de 0,7 % de 1990 à 1994.

Les taux de mise à pied temporaire des femmes étaient inférieurs à ceux des hommes. Une grande majorité des employés mis à pied ayant des attentes pour un rappel étaient des hommes. Cela peut signifier que les hommes prédominent dans les industries et professions où le rappel est plus fréquent. Cela ne signifie pas nécessairement que les employeurs sont moins susceptibles de rappeler les femmes ayant été mises à pied.

Nous avons trouvé des résultats contradictoires sur la façon dont le taux de rappel prévu a changé au fil du temps. En utilisant les données de l'EPA, le taux est passé de 32 % en 1996 à 25 % en 2018. Par contre, les données administratives des relevés d'emploi et les données fiscales montrent que le taux de rappel a augmenté. En 2016, les employeurs ont rappelé 60 % de leurs employés mis à pied, contre seulement 47 % en 1999.

Tous les groupes n’étaient pas représentés de manière égale dans le bassin d'employés licenciés avec possibilité de rappel au travail. En particulier, les employés ayant une scolarité supérieure au niveau secondaire, mais sans diplôme universitaire, subissent une plus grande part du fardeau. La part des travailleurs des provinces de l'Atlantique dans le bassin était également élevée.

Ce que cela signifie

Le programme d'assurance-emploi fait l'objet d'un examen régulier afin de mieux répondre aux réalités des marchés du travail actuels et futurs. Les résultats de cette étude peuvent contribuer à des changements qui améliorent l'accès à l'assurance-emploi pour les employés mis à pied. En cas de mise à pied temporaire, les prestations d'assurance-emploi peuvent jouer un rôle essentiel en tant que pont financier temporaire vers le retour à un emploi.

L'étude montre également comment certains groupes de travailleurs au Canada prennent une plus grande part du fardeau des mises à pied.

Contactez-nous

Direction générale des compétences et de l’emploi, Direction de l’information sur le marché du travail, Division – Politique, Recherche, Analyse et Géomatique

Courriel : ESDC.NC.SSPB.RESEARCH-RECHERCHE.DGPSS.CN.EDSC@hrsdc-rhdcc.gc.ca

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