Annonce, par la ministre Qualtrough, d'un processus de mobilisation qui jettera les assises de la loi prévue sur l'accessibilité

Discours

Le 22 juin 2016

Remarques d’ouverture de la chef du Protocole (Jan Ditchfield) :

Bienvenue!  Je vous remercie d’être avec nous ici aujourd'hui au Centre récréatif Plant d'Ottawa, un lieu chargé d'histoire. Je m'appelle Jan Ditchfield et je serai votre maîtresse de cérémonie.

C'est un grand honneur pour moi de me retrouver sur la même scène que la femme que je m'apprête à vous présenter.

Depuis plusieurs années, je défends l'égalité des droits des personnes handicapées et c'est ce qui m'a mené à fonder et à diriger le Projet tandem, un organisme dont l'objectif est de fournir aux personnes aveugles ou malvoyantes une égalité des chances afin qu'elles puissent participer à des activités de loisir et faire du sport. Grâce à mon travail dans le cadre du Projet Tandem, j'ai vu directement comment l'égalité des chances contribue à l'autonomie des personnes handicapées, sur le terrain comme dans la vie de tous les jours.

Et maintenant, laissez-moi vous présenter l'honorable Carla Qualtrough.

Aveugle au sens de la loi depuis la naissance, Madame Qualtrough est une athlète paralympique, avocate des droits de la personne, bénévole dévouée, fière maman de quatre enfants, et ministre canadienne des Sports et des Personnes handicapées.

En tant que nageuse de haut niveau, Madame Qualtrough a remporté trois médailles paralympiques et quatre médailles aux championnats du monde pour le Canada.

Depuis la fin de sa carrière d’athlète, elle a fait du bénévolat à l’échelle locale, nationale et internationale, notamment comme présidente du Comité paralympique canadien, vice-présidente du Comité paralympique des Amériques, membre du conseil d’administration du Centre canadien pour l’éthique dans le sport et, surtout, vice-présidente du club de gymnastique de sa fille à Delta, en Colombie-Britannique.

Croyant ardemment en l’équité et l’intégration, Madame Qualtrough a exercé dans le domaine des droits de la personne aux niveaux fédéral et provincial, notamment à titre de présidente du Conseil du ministre sur l’emploi et l’accessibilité.

Parmi les nombreux prix qu'elle a reçus pour son travail, elle a été reconnue six fois comme étant l'une des femmes les plus influentes dans le sport au Canada, en plus d'avoir été décorée de la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II.

Joignez-vous à moi pour souhaiter la bienvenue à la ministre canadienne des Sports et des Personnes handicapées, l’honorable Carla Qualtrough.

L’honorable Carla Qualtrough, ministre des Sports et des Personnes handicapées :

Je crois que nous devrions raccourcir la biographie, êtes-vous d’accord avec moi? Wow, c’est beau de vous voir tous ici.

Quelle belle journée! Une journée idéale pour partager avec vous tous une nouvelle qui me réjouit au plus haut point. Je vous remercie de votre présence, et je remercie également le Centre récréatif Plant de nous accueillir aujourd’hui.

J’aimerais d’abord vous poser une question.

Que signifie un Canada accessible pour vous?

Je sais ce que cela signifie pour moi.

C’est une question à laquelle je réfléchissais déjà bien avant d’être la première à occuper le poste actuel de ministre des Personnes handicapées du Canada.

Le concept d’un Canada accessible va plus loin que la manière dont nous construisons nos immeubles. Tout est dans la réflexion, et l’objet de notre réflexion.

Nous devons réfléchir au concept d’accessibilité sous un autre angle, en tant que personne, en tant que collectivité, et, enfin, en tant que gouvernement.

Ce concept doit être au cœur de tout ce que nous faisons. Chaque fois que nous envisageons une nouvelle politique ou un nouveau programme, nous devons nous poser les questions suivantes : en quoi cela touche-t-il les Canadiens handicapés? En quoi cela aide-t-il les Canadiens handicapés à participer pleinement à leurs collectivités et à leurs milieux de travail?

Dans notre cadre légal actuel, les droits des personnes handicapées, dont je fais partie, n’entrent pas vraiment en ligne de compte, si je puis dire ainsi, tant et aussi longtemps qu’ils ne sont pas enfreints.

Dans le contexte actuel, les Canadiens héritent du fardeau injuste de devoir sans cesse défendre leurs droits.

Il va sans dire que cette vigilance est épuisante et coûteuse, cela sans compter qu’elle est, fondamentalement, inacceptable.

Le premier ministre Justin Trudeau est lui-même conscient que nous pouvons et devons faire mieux. Le prélude de ce changement positif remonte au moment où il a créé le poste de ministre aux Personnes handicapées, pour lequel il a choisi une personne qui comprend le domaine des droits de la personne tout aussi bien que la dimension humaine associée à une incapacité. Le premier ministre Trudeau a vu que je pouvais me faire la championne des Canadiens handicapés, une championne déterminée à améliorer la situation légale de ces personnes.

C’est un véritable privilège d’exercer le poste de ministre, en grande partie parce que cela me permet de poser souvent ce genre de questions. Je travaille sans relâche pour faire en sorte que ces préoccupations soient entendues au Parlement.  

Si nous persistons à poser les questions, nous n’aurons bientôt plus besoin de nous rappeler qu’il faut les poser. C’est lorsque cette manière de penser devient une habitude que nous constatons un changement de cap dans notre culture. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons instaurer des changements à un niveau plus fondamental.

Nous sommes sur la bonne voie.

L’adoption récente du Traité de Marrakech et la ratification par le Canada de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, en mars 2010, ont réaffirmé notre volonté d’offrir aux personnes handicapées une meilleure accessibilité et davantage de possibilités.

Nous avons déjà accompli des progrès en vue de rendre notre société plus inclusive. Mais il reste beaucoup à faire. Les Canadiens handicapés continuent de se heurter à de nombreuses difficultés dans la vie de tous les jours.

Vous savez probablement que je serai appelée dans le cadre de mon mandat à chapeauter un processus de consultation sur la base duquel reposera l’élaboration d’une loi prévue sur l’accessibilité. À cette fin, le gouvernement a prévu dans son budget de 2016 la somme de 2 millions de dollars échelonnée sur deux ans pour soutenir la participation des Canadiens handicapés ainsi que celle d’autres intervenants à ce processus.

Les Canadiens handicapés, leurs familles et les organisations qui les représentent ont beaucoup contribué à plusieurs des avancées réalisées par le Canada en matière d’accessibilité.

Vous êtes les voix que nous devons entendre avant tout. Nous avons besoin de vos connaissances et de votre expérience pour élaborer une loi qui va au cœur des enjeux et qui aura un véritable effet dans les années à venir.

Je vous assure que nous prêterons une oreille attentive.

Avec votre aide, le Canada peut continuer de raffermir son leadership aux yeux du monde entier avec des lois qui nous aideront à éviter la discrimination et l’exclusion dès le départ. Cela représente, en soi, un changement monumental.

Cette loi transformera la manière dont le gouvernement du Canada abordera les enjeux liés à l’accessibilité, pour peu que nous nous y prenions de la bonne façon.  

Une loi sur l’accessibilité est une étape importante, certes, mais l’expérience montre qu’aussi solides que soient les mesures légales, la loi à elle seule n’apporte qu’un début de réponse.

Pour garantir un changement durable, l’accessibilité doit devenir une partie intégrante de notre réflexion de tous les jours. Cela nous ramène au changement de culture dont je parlais plus tôt.

Nous nous apprêtons à poser les premiers jalons d’un processus de longue haleine. Nous travaillons d’arrache‑pied à mettre en place les derniers éléments avant de lancer le processus de consultation à l’échelle du Canada.

Au cours des semaines et des mois à venir, nous lancerons un processus de consultation en ligne. Dès cet automne, je tiendrai des activités d’engagement partout au pays pour rencontrer des Canadiens et discuter avec eux, en personne, de ce que représente un Canada accessible pour eux. J’ai hâte d’entendre leur point de vue à ce sujet.

C’est une étape importante en vue de rendre nos collectivités plus inclusives pour tous les Canadiens.

Depuis le début, notre objectif est de faire les choses différemment. De faire participer les Canadiens aux dossiers qui les touchent. Les commentaires que nous recueillerons durant ce processus nous aideront à élaborer le projet de loi.

Ce dialogue, qui revêt une si grande importance, débute aujourd’hui, enfin.

Que signifie un Canada accessible pour vous? S’agit-il de s’assurer que les bâtiments sont accessibles? S’agit‑il de faire en sorte que les services que nous offrons soient véritablement accessibles à tous les Canadiens? Ou encore, s’agit-il de faire tout en notre pouvoir pour supprimer les obstacles que rencontrent les Canadiens handicapés qui font leur entrée dans la population active?

Aujourd’hui, je vous demande de commencer à réfléchir à vos réponses à ces questions.

Nous vous invitons à partager vos réflexions sur les médias sociaux. Nous avons créé un compte Twitter tout spécialement pour cette consultation. Vous pouvez nous suivre à @GCAccessible. Nous vous invitons également à utiliser le mot-dièse #CanadaAccessible pour participer au vaste dialogue ayant cours à ce sujet. Vous pouvez également vous joindre à nous sur Facebook, à la page « Canada Accessible ».

Je vous demande maintenant de porter attention à la courte vidéo que nous avons préparée.

Vidéo – Qu’est-ce qu’un Canada Accessible pour vous?

https://goo.gl/YU23Ug

La ministre des Sports et des Personnes handicapées, l’honorable Carla Qualtrough, tient une affiche ayant pour titre : Qu’est-ce qu’un Canada accessible pour vous?

Image à l’écran : Qu’est-ce qu’un Canada accessible pour vous?

Les Canadiens répondent :

Pour moi, l’accessibilité au Canada signifie respecter le fait que chacun a des capacités différentes.

Un Canada sans barrière sera une société très inclusive.

Image à l’écran : mot-clic Canada accessible

On devrait pouvoir accéder aux mêmes services et programmes sans être considéré comme spécial.

Maintenant, je réalise qu’au Canada il y a des handicapés qui restent chez eux, car c’est ce qu’ils connaissent.

Un Canadien communique en utilisant la langue des signes américaine.

Comprendre les besoins en matière d’accessibilité des fauteuils roulants, entre autres.

L’honorable Patricia, ministre de la Condition féminine :

Pour moi, un Canada accessible signifie que tous ceux qui veulent participer ont la possibilité de le faire pleinement.

Image à l’écran : mot-clic Canada accessible

Tout le monde est unique à sa façon. Les gens peuvent le faire. Il suffit de leur en donner la possibilité.

Un Canadien communique en utilisant la langue des signes américaine.

Pour nous, l’accessibilité, ce serait la reconnaissance officielle de la langue des signes.

L’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social :

C’est un pays où tous se sentent pleinement inclus et toutes les possibilités sont accessibles à tous et à toutes.

Une Canadienne répond :

Qu’ils soient en fauteuil roulant, qu’ils utilisent une canne, qu’ils soient malvoyants... peu importe leurs capacités spéciales, ils méritent de faire partie de l’avenir du Canada.

Image à l’écran : mot-clic Canada accessible

Image à l’écran : Qu’est-ce qu’un Canada accessible pour vous?

Image à l’écran : mot-symbole Canada

 

L’honorable Carla Qualtrough, ministre des Sports et des Personnes handicapées :

Je tiens à remercier toute l’équipe d’avoir monté cette vidéo. Je veux également remercier mes collègues au sein du Cabinet, les ministres Duclos et Hajdu, pour leur participation. Je peux vous assurer que notre table, au sein du Cabinet, est constituée d’un groupe de ministres très dévoués et passionnés qui ont à cœur de faire bouger les choses dans ce dossier. J’éprouve un grand plaisir à les pousser, à les stimuler et à les diriger dans cette direction. C’est une équipe merveilleuse, et je peux vous assurer que je prends ma responsabilité envers vous tous très au sérieux autour de cette table.

Dans les semaines à venir, nous ferons diverses annonces sur le site Web des consultations à l’adresse Canada.ca/Canada-Accessible, où vous pouvez donner votre opinion. N’hésitez pas à le consulter régulièrement. Je suis impatiente d’entendre ce que chacun d’entre vous a à dire à ce sujet, peu importe où vous vous trouvez au Canada.

Il s’agit d’une occasion de provoquer un changement en profondeur pour nous tous, et il nous faut la saisir.

Ensemble, nous allons écrire l’histoire!

Merci.

Remarques de clôture de la chef du Protocole (Jan Ditchfield) :        

Merci, Madame la ministre Qualtrough.

C’est vraiment un grand jour, et je crois que tout le monde dans cette pièce est très fier d’être ici pour partager l’effervescence suscitée par cette annonce.

Nous aimerions vous remercier d’être venus ici aujourd’hui. C’est merveilleux de voir une salle aussi remplie, et il est vraiment agréable de voir autant de visages familiers. Passez une excellente journée. 

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2016-11-02