Discours du ministre Duclos - Séance plénière d'ouverture - Conférence mondiale Habitat III
Discours
Le 18 octobre 2016 - Quito, Équateur
L'allocution peut différer
Madame la Présidente de la conférence, chefs de délégation et délégués, distingués invités.
Au nom du Canada, je vous remercie de me donner l’occasion de participer à la conférence mondiale Habitat III.
C’est un honneur pour moi de faire entendre la voix du Canada dans le dialogue international visant à bâtir un monde sûr, inclusif, durable et prospère.
Nous célébrions hier la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Cette journée importante nous encourage tous à éliminer la pauvreté sous toutes ses formes, partout dans le monde.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à réduire la pauvreté et à améliorer le bien-être économique de toutes les familles canadiennes pour qu’elles puissent avoir une véritable chance de réussir. Afin de démontrer notre engagement, nous avons récemment mis en place l’Allocation canadienne pour enfants, un programme simple et équitable qui permettra de réduire de près de 40 % la pauvreté chez les enfants et d’atteindre le niveau de pauvreté infantile le plus bas que nous ayons connu dans notre pays. Nous ouvrons également un dialogue avec les Canadiens intéressés afin d’élaborer la toute première Stratégie nationale de réduction de la pauvreté.
Permettez-moi de dire que les discussions entourant Habitat III et le Nouvel agenda urbain ne pourraient arriver à un moment plus opportun.
Partout dans le monde, nous sommes confrontés à une instabilité et à une peur constantes. Nous sommes confrontés à des problèmes de pauvreté extrême, de déplacement forcé, d’inégalité entre les sexes, de dégradation de l’environnement et de changement climatique.
Ces problèmes sont aggravés par le fait que plus de la moitié de la population mondiale vit maintenant dans les villes.
Il n’est pas surprenant que des problèmes comme l’exclusion, l’inégalité et la pauvreté soient amplifiés dans les centres urbains à forte densité de population.
Et le Canada ne fait pas exception à la règle.
Trop de jeunes familles Canadiennes ont du mal à joindre les deux bouts – sans parler d’épargner en vue de leur retraite.
Trop de mères célibataires vivent d’une paye à l’autre et sont forcées de vivre dans des quartiers dangereux pour offrir un toit à leurs enfants.
Trop de jeunes Canadiens sont découragés parce qu’ils ne peuvent pas trouver d’emploi au sein de leur collectivité.
Trop de femmes et de filles font encore face à des inégalités au travail et ont peur de marcher seules dans la rue parce qu’elles sont des femmes.
Trop de personnes âgées ont travaillé fort toute leur vie, mais ne peuvent pas trouver de logement convenable et dépendent des banques alimentaires pour se nourrir.
Mais, au Canada, nous avons également un message d’espoir.
Comme l’a dit le premier ministre Trudeau le mois dernier, à l’Assemblée générale des Nations Unies, « les Canadiens croient encore que le progrès est possible. »
J’imagine que de nombreux autres pays entendent la même chose.
Nous avons tous un rôle à jouer pour rendre nos villes plus inclusives, sûres, durables, et économiquement et socialement prospères pour toutes les familles.
La création de partenariats et la collaboration sont essentiels pour trouver des solutions novatrices à nos problèmes collectifs, tant au pays qu’à l’étranger.
Cela vaut en particulier pour le logement, qui est un élément important de l’approche globale du Canada pour renforcer la classe moyenne, promouvoir la croissance inclusive et aider davantage de personnes à sortir de la pauvreté.
Le Canada a lancé une Stratégie nationale sur le logement – la première depuis 40 ans – pour veiller à ce que les Canadiens aient accès à des logements abordables qui répondent à leurs besoins.
Cette stratégie sur le logement permettra d’aborder tout le continuum du logement; en effet, elle vise l’itinérance, les refuges, les logements de transition, les logements sociaux, les logements abordables sur le marché locatif et l’accession à la propriété.
Toutefois, le logement doit aussi être lié au tissu urbain et social environnant.
Il faut donc s’assurer que tous les Canadiens aient accès à des emplois de qualité, à des garderies, à des soins de santé, au transport en commun, à de l’eau potable ainsi qu’à des espaces publics et privés écologiques, écoénergétiques et accessibles.
C’est pourquoi nous faisons des investissements sans précédent dans les infrastructures, notamment dans le transport en commun, l’infrastructure verte et l’infrastructure sociale afin de bâtir des villes fortes, sûres et intégrées dont les Canadiens pourront être fiers.
De plus, pour bâtir des collectivités inclusives, nous devons promouvoir la diversité, protéger les besoins des groupes sous-représentés et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Tout au long du processus de négociation du Nouvel agenda urbain, nous avons beaucoup lutté pour que des groupes comme les jeunes, les femmes, les enfants, les immigrants, les personnes handicapées, les Autochtones et les membres de la communauté LGBTI soient officiellement reconnus.
Je suis fier de dire que la plupart de ces groupes sont effectivement reconnus.
Malheureusement, la communauté LGBTI a été laissée pour compte jusqu’ici.
Nous continuerons de défendre les droits de cette communauté, tant au pays qu’à l’étranger, de façon respectueuse mais déterminée.
À cette fin, je demande aux États membres de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte lors de la mise en œuvre du Nouvel agenda urbain dans leur pays, y compris les membres de la communauté LGBTI. Le temps est venu de mettre fin à la violence et à la discrimination dans les collectivités, qui prennent pour cibles des personnes en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité sexuelle.
Au Canada, nous estimons que la diversité est une source de force et de fierté. Nous continuerons donc de promouvoir des mesures qui renforcent l’inclusion, le dialogue interculturel, la compréhension, le respect et la tolérance, le pluralisme et la coexistence pacifique.
Les principes directeurs d’Habitat III, c’est-à-dire ne laisser personne pour compte, veiller au développement durable et inclusif pour tous et promouvoir le développement de villes écologiques fortes, sont un excellent point de départ.
Le Canada a adopté tous ces principes. Ils sont importants pour le Canada, et ils sont importants également ici, à Quito.
Cette année, le Canada a repris le dialogue avec la communauté internationale. J’espère que notre partenariat avec les Nations Unies continuera longtemps après cette conférence.
Le Canada a une contribution considérable à apporter. Nous sommes là pour aider. Nous avons hâte de faire part de nos expériences et d’apprendre des autres pays qui font face à des problèmes semblables.
Ensemble, nous pouvons faire de nos visions nationales une vision mondiale, et la concrétiser.
Merci.
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