Congrès canadien sur l’inclusion des personnes en situation de handicap 2024

Bannière du CCIH.  Image de points connectés qui représentent les partenariats et la collaboration

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Accueil, information concernant l'accessibilité et reconnaissance du territoire

Transcription de Accueil, information concernant l'accessibilité et reconnaissance du territoire

Bean Gill :

Bonjour à tous!

J'aimerais vous remercier de vous joindre à nous, d'un bout à l'autre du Canada et même de l'extérieur du Canada.

Je suis ravie de vous accueillir au troisième Congrès annuel sur l'inclusion des personnes en situation de handicap ou bien le CCIH.

Je m'appelle Bean Gill, et pour ceux d'entre vous qui ne me connaissent pas, je suis une femme d'origine indienne, j'ai les cheveux blonds, je porte un gilet orange et des boucles d'oreilles autochtones.

J'aimerais maintenant vous parler de notre plateforme.

Le CCIH, c'est un événement bilingue que vous pouvez écouter dans la langue officielle de votre choix.

Certains orateurs prendront la parole en français, d'autres en anglais et d'autres, en langue des signes.

Afin d'avoir accès aux services d'interprétation, vous pouvez cliquer sur l'icône en forme de globe, où l'on voit Interprétation et choisissez la langue officielle que vous choisissez d'écouter.

Ça vous donne également l'occasion d'écouter en langue ASL ou bien LSQ, qui, malheureusement sur Zoom, s'appelle « French Sign Language ».

Vous pouvez également avoir accès aux services CART, aux services de sous-titrage en anglais ou en français.

Pour y avoir accès, cliquez sur le lien pour écouter l'anglais ou le français.

Le lien se retrouve dans le clavardage et également dans les courriels qui ont été envoyés avant l'événement.

Si vous avez besoin d'aide pour accéder aux services, ou si vous avez des problèmes techniques, ne vous en faites pas, veuillez saisir votre question dans le clavardage.

Les organisateurs de l'événement vous aideront.

Autre élément très important, pour veiller à ce qu'il n'y ait pas d'interruption, veuillez vous déconnecter de votre réseau privé virtuel, le VPN, le cas échéant.

Maintenant à vous, Varda, pour nous parler du format du Congrès!

Varda Étienne :

Merci beaucoup, Bean.

Alors, bonjour à tous et bienvenue au troisième Congrès canadien annuel sur l'inclusion des personnes en situation de handicap, ou CCIH.

Je suis également très heureuse, privilégiée, d'être l'une de vos animatrices aujourd'hui.

Mon nom est Varda Étienne.

Et je vous rejoins du territoire traditionnel non cédé des Kanien'kehaka, Mohawks, qui a longtemps servi de lieu de rassemblement et d'échange entre les nations.

Pour ceux d'entre vous qui me connaissez pas, je suis une femme noire d'origine haïtienne née au Québec.

Je suis animatrice télé et radio depuis 27 ans.

Je suis très impliquée, militante pour les gens qui sont aux prises avec des troubles de santé mentale.

Car, moi-même, je vis avec le trouble bipolaire et le trouble TPL.

Et je milite aussi pour les femmes qui sont victimes de violence conjugale.

Comme l'a mentionné Bean en anglais tout à l'heure, le CCIH est bilingue et vous pouvez profiter de l'événement dans la langue officielle de votre choix.

Certains conférenciers parleront en français, d'autres parleront en anglais.

Certains s'adresseront à nous en langue des signes.

Pour accéder à l'interprétation, veuillez cliquer sur l'icône intitulée Interprétation, qui ressemble à un globe et choisissez la langue que vous souhaitez entendre.

Bean.

Bean Gill :

Désolée. Merci beaucoup, Varda!

J'aimerais vous demander de tous faire preuve de respect pendant l'événement.

Vous verrez qu'il y aura des pauses entre les activités.

Si vous devez quitter un peu, n'hésitez pas à le faire.

Si vous devez aller chercher de l'eau ou quoi que ce soit, ne vous inquiétez pas. Vous ne manquerez rien.

Nous enregistrerons les panels de discussions.

Les enregistrements et les transcriptions des panels de discussion seront accessibles à tous après le Congrès.

Et enfin, nous aimerions également entendre votre avis.

Alors, après le congrès, nous allons partager des formulaires avec vous.

Je vous encourage à nous donner vos commentaires et également nous dire ce qui peut être amélioré pour le prochain congrès.

J'aimerais vous demander de bien vouloir remplir cela à la fin de l'événement pour nous dire quels sont les sujets qui vous intéressent pour l'avenir.

Varda, savez-vous que c'est le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur de la Loi?

Varda Étienne :

Oui, je le savais, Bean.

Ça fait déjà cinq ans. Je trouve ça absolument magnifique.

Et savais-tu que l'objet de la Loi canadienne sur l'accessibilité est de faire du Canada un pays exempt d'obstacles d'ici 2040?

Il s'agit de reconnaître, d'éliminer et de prévenir les obstacles.

Il y a quelques définitions très importantes de la Loi sur lesquelles j'aimerais nous concentrer lors de nos discussions tout au long de l'événement.

Tel que défini par la Loi,

Obstacle: Tout élément, notamment celui qui est de nature physique ou architecturale, qui est relatif à l'information, aux communications, aux comportements ou à la technologie ou qui est le résultat d'une politique ou d'une pratique qui nuit à la participation pleine et égale dans la société des personnes ayant des déficiences notamment physiques, intellectuelles, cognitives, mentales ou sensorielles, des troubles d'apprentissage ou de la communication ou des limitations fonctionnelles.

Handicap: Déficience notamment physique, intellectuelle, cognitive, mentale ou sensorielle, trouble d'apprentissage ou de la communication ou limitation fonctionnelle, de nature permanente, temporaire ou épisodique, manifeste ou non et dont l'interaction avec un obstacle nuit à la participation pleine et égale d'une personne dans la société.

Bean, quoi d'autre?

Bean Gill :

J'aimerais maintenant inviter l'aînée Luce Bélanger à faire une reconnaissance territoriale.

Nous voulons créer un espace pour que tout le monde se sente le bienvenu, et pour que l'on puisse y participer.

Veuillez vous joindre à moi pour souhaiter la bienvenue à l'aînée Luce Bélanger.

L'aînée Luce Bélanger :

Merci, miigwech, thank you.

Merci pour ma vie.

C'est toujours la première prière de dire merci pour ma vie.

Ici, c'est la femme bison, aigle du tonnerre.

J'appelle à la porte de l'Est à s'ouvrir pour nous pour cette rencontre.

L'aigle assigné à la porte de l'Est, c'est celui qui voit loin.

Je vous invite à voir loin ensemble pour pouvoir créer un monde meilleur.

Je me tourne vers la porte du Sud, la porte du loup et du coyote, la porte de l'apprentissage.

La porte où on apprend de la façon facile et d'autres fois, de la façon un peu plus difficile.

L'important, c'est de continuer l'apprentissage.

J'invite la porte du Sud à s'ouvrir pour nous aujourd'hui.

Je retourne à la porte de l'Ouest, la porte de l'ours, je lui demande de se joindre à nous.

L'ours qui est la guérison, la médecine.

Je nous invite à guérir tous ensemble aujourd'hui, et de trouver des solutions qui nous aideront à vivre de façon plus facile, de façon meilleure.

J'appelle la porte du Nord à s'ouvrir, la porte des aînés, la porte de la sagesse, de ceux qui sont venus avant nous.

La porte de ceux qui ont traversé, mais qui sont toujours présents, la porte de nos ancêtres.

J'appelle cette porte à s'ouvrir pour la sagesse du Nord, pour pouvoir comprendre et pouvoir trouver ensemble des solutions dans la sagesse, pour ce qui est à venir.

Tout ce qui est au-dessus de moi, tout ce qui est dans l'univers.

Aujourd'hui, c'est la pleine lune.

J'honore aussi la grand-mère lune qui est là aujourd'hui dans toute sa grandeur et sa beauté.

C'est elle qui fait bouger les océans.

C'est elle qui fait bouger aussi les émotions à l'intérieur de nous.

Merci à la pleine lune.

Merci à tout ce qui existe autour de nous.

Se rappeler aussi qu'on fait partie d'un grand tout.

Et qu'autour de nous, il y a tout un univers.

Merci à la mère Terre.

Merci à la mère Terre qui guide mes pas, qui me nourrit à chaque jour et qui me donne de l'eau et de la nourriture sans condition.

Je demande aujourd'hui, je prie pour que partout sur la planète, tous les enfants et tous les humains de la Terre trouvent aujourd'hui sur leur chemin de l'eau et de la nourriture.

Je dis merci d'être là aujourd'hui, pour pouvoir améliorer la vie de chacun.

De contribuer ensemble pour un monde meilleur.

J'aimerais finir avec la chanson, une chanson de l'eau.

C'est une chanson algonquine.

Je suis Métisse algonquine.

On dit que cette chanson transforme l'eau.

Je tiens dans mes mains un contenant en cuivre.

On dit que le cuivre dynamisait aussi l'eau.

On dit aussi que l'eau, ça représente nos émotions.

Je vous invite à fermer les yeux, à vous imaginer devant un grand espace d'eau, un lac ou quelque chose de calme et de l'intégrer à l'intérieur de vous, pendant que je chante la chanson de l'eau.

[chanson en langue autochtone]

Miigwech. Merci!

Je vous souhaite un congrès magnifique, une belle rencontre remplie de beaux échanges, remplie de continuité, de vision pour l'avenir, pour un avenir meilleur.

Ici, dans notre beau pays, mais pour une influence partout sur la planète.

Miigwech!

Bean Gill :

J'adore la visualisation et je vous remercie.

Les événements comme le CCIH sont très importants pour moi.

Je suis une femme avec un handicap visuel, une femme d'origine ethnique également.

J'ai vraiment vu à quel point la discrimination peut avoir un impact sur la vie de quelqu'un.

Ce type d'événement, ce type de congrès, c'est quelque chose qui peut réellement ouvrir la porte pour la suite.

Alors, cela nous permet de partager nos expériences les uns avec les autres.

Ce qui pourra nous mettre dans une société plus inclusive.

Alors, c'est vraiment un honneur pour moi d'être l'une des personnes qui animent l'événement aujourd'hui.

J'aimerais vous remercier d'être avec nous aujourd'hui.

Varda, maintenant.

Varda Étienne :

J'aimerais, Madame Bélanger, vous remercier de tout cœur, parce que cette prière et cette chanson m'ont fait beaucoup de bien.

Moi qui est quelqu'un qui adore l'eau.

J'ai réussi à visualiser la scène et, vraiment, ça m'a beaucoup apaisée.

Luce Bélanger, je vous remercie.

Pour moi, l'inclusion des personnes en situation de handicap est primordiale.

Tous et toutes ont tout à fait le droit à leur place, il est de notre devoir de leur en créer une.

Étant une personne qui est aux prises avec des troubles de santé mentale qui sont, pour plusieurs, invisibles à l'œil, ne fait pas en sorte que je souffre moins.

Ou que je...

Je suis quand même capable de me mettre à la place de ceux et celles qui sont en situation de handicap physique.

Que ce soit des handicaps au niveau mental, même si ce n'est pas un terme que j'aime utiliser, ou physique, c'est important qu'en 2024, de déstigmatiser les tabous qui entourent ces handicaps-là.

Nous avons tous et toutes droit d'être perçus comme des êtres humains à part entière, et c'est pour cela que je suis très touchée, très heureuse d'être l'une de vos animatrices.

Et bien sûr, je vous souhaite une magnifique journée avec nous!

C'est sûr que je suis très enthousiasmée par cet événement.

Excusez-moi.

Ça me rend émotive!

Parce que ce congrès a sa place.

Je remercie le gouvernement canadien d'avoir pensé à mettre sur pied ce type d'événement qui est plus que nécessaire.

Je suis désolée, je vais vous céder la parole, je suis super émotionnelle.

Bean Gill :

Vous n'avez pas besoin de vous excuser pour vos émotions.

C'est quelque chose qui nous rend humains.

Si nous n'avions pas d'émotions, si nous ne montrions pas d'émotions, nous serions comme les autres animaux autour de nous, alors vous avez le droit de vivre les émotions.]

Bean Gill et Varda Étienne ont animé le troisième Congrès canadien sur l'inclusion des personnes en situation de handicap (CCIH). L'aînée Luce Bélanger a fourni une ouverture et une reconnaissance territoriale.

Bienvenue et mot d'ouverture de la ministre Khera

Transcription de Bienvenue et mot d'ouverture de la ministre Khera

Bean Gill :

Maintenant, j'ai le plaisir de vous présenter Elisha Ram, sous-ministre adjoint principal pour Sécurité du revenu et du Développement social à Emploi et Développement social Canada.

Vous avez la parole.

Elisha Ram :

Merci, Bean et Varda.

Je tiens à remercier notre aînée pour cette ouverture si émouvante au congrès.

Merci à toutes et à tous de vous joindre à nous pour ce troisième Congrès canadien annuel sur l'inclusion des personnes en situation de handicap.

Encore une fois cette année, les membres de la société des innovateurs et praticiens se sont réunis pour célébrer les contributions des personnes avec des handicaps à notre communauté et partager les idées et de meilleures pratiques.

C'est vraiment très intéressant et j'espère que vous aurez tous l'occasion de participer, de partager vos expériences.

J'ai le plaisir de vous présenter notre hôte aujourd'hui, l'honorable Kamal Khera, ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap qui prononcera le mot de bienvenue.

La ministre Khera a été auparavant ministre pour les personnes âgées, secrétaire parlementaire au ministre du Développement national, secrétaire parlementaire au ministre du Revenu national et secrétaire parlementaire au ministre de la Santé.

Et comme vous le savez, la ministre Khera est une infirmière de profession et volontaire dans la communauté.

Sa passion, c'est d'améliorer la vie de tous les gens qui en ont besoin.

L'honorable Kamal Khera :

Bonjour à tous, j'aimerais vous souhaiter la bienvenue au troisième Congrès canadien annuel sur l'inclusion des personnes en situation de handicap.

Je sais que beaucoup d'entre vous ont attendu cet événement tout au long de l'année, alors que nous donnons le coup d'envoi de la Semaine nationale de l'accessibilité 2024.

Cette année, le thème de la semaine nationale est:

Avançons ensemble vers l'accessibilité et l'inclusion pour tous.

Ça nous donne l'occasion de célébrer les progrès accomplis, de nous réengager à en faire davantage pour éliminer les obstacles à l'accessibilité qui persistent encore.

Il est difficile de croire qu'il y a cinq ans aujourd'hui, la Loi canadienne sur l'accessibilité est entrée en vigueur.

Cela repose sur le principe fondamental selon lequel les personnes en situation de handicap doivent toujours participer à l'élaboration et à la conception des lois, des politiques et des programmes qui les concernent et qui concernent tous les Canadiens.

Il s'agit d'une réalisation rendue possible grâce au partenariat et à la collaboration de la communauté des personnes en situation de handicap.

Je pense que nous pouvons tous être fiers des réalisations que nous avons accomplies ensemble au cours des cinq dernières années.

Ensemble, nous avons lancé le tout premier plan d'action pour l'inclusion des personnes en situation de handicap au Canada.

Nous avons nommé la toute première dirigeante principale de l'accessibilité au Canada, et nous lui avons accueilli son premier rapport sur l'accessibilité au Canada.

Nous avons investi des millions de dollars grâce au fonds d'intégration pour les personnes en situation de handicap et le fonds pour l'accessibilité.

Nous avons engagé 6,1 milliards de dollars pour la Prestation canadienne pour les personnes en situation de handicap dans le budget 2024 et il y a quelques semaines, nous avons accueilli le tout premier Sommet national sur l'accessibilité du transport aérien du Canada.

Bien que nous ayons accompli beaucoup de choses, nous savons qu'il reste encore beaucoup de travail à faire.

Voilà pourquoi je suis heureuse nous donnions officiellement le coup d'envoi du Congrès canadien sur l'inclusion des personnes en situation de handicap de cette année.

Les conversations critiques et constructives que nous avons aujourd'hui sont une nouvelle occasion de réfléchir aux progrès et aux changements qui doivent être apportés pour supprimer et prévenir les obstacles à l'accessibilité.

En fin de compte, nous savons qu'en construisant un pays plus accessible, comme le Canada, c'est les Canadiens et Canadiennes qui en sortent gagnants.

Encore une fois, je souhaite à tous une très bonne Semaine nationale de l'accessibilité, j'ai très hâte d'entamer notre discussion plus tard cet après-midi.

Je vous remercie!]

L'honorable Kamal Khera, Ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap, a fourni un bienvenue et mot d'ouverture.

La Loi canadienne sur l'accessibilité : les progrès réalisés à ce jour et le cheminement vers 2040

Transcription de La Loi canadienne sur l'accessibilité : les progrès réalisés à ce jour et le cheminement vers 2040

[- Alors, je suis enthousiasmée par la prochaine activité à notre ordre du jour, notre panel de discussion.

Le titre du panel de discussion est:

"La Loi canadienne sur l'accessibilité: les progrès réalisés à ce jour et le cheminement vers 2040."

J'ai le plaisir de vous présenter notre modérateur, Bill Adair, directeur administratif de Lésions médullaires Canada.

Lésions médullaires Canada aide les personnes atteintes de lésions médullaires et d'autres incapacités physiques à atteindre l'indépendance et l'autonomie, et à participer pleinement à la vie communautaire.

Bill possède une vaste expérience professionnelle et communautaire dans les domaines de soins de santé et de l'incapacité.

Il est membre fondateur de l'Alliance canadienne concernant les politiques reliées au handicap, de l'Ontario Neurotrauma Foundation et du Dorothy Ley Hospice.

Bill a récemment prêté son leadership et son expertise au gouvernement du Canada par l'entremise des activités du groupe de travail sur la documentation en format alternatif et du conseil consultatif sur la Cité parlementaire.

Bill est aussi membre du groupe consultatif des ministres responsables des personnes en situation de handicap de la ministre Khera et membre du conseil d'administration de Normes d'accessibilité Canada.

Avant de passer le micro à Bill, rappelons simplement à notre public que les panélistes répondront à certaines questions du public à la fin du panel de discussion.

Si vous avez des questions liées au sujet de la table ronde, veuillez les saisir dans la zone de questions-réponses.

À vous, Bill.

- Merci beaucoup, Bean et Varda.

J'aimerais vous remercier de nous accueillir à cet événement.

Je m'appelle Bill Adair, j'aimerais vous souhaiter la bienvenue aujourd'hui.

Comme Bean l'a mentionné, je suis le directeur exécutif.

Je travaille également pour une entreprise qui travaille dans le domaine des communications.

Je travaille également pour les normes d'accessibilité du Canada, et je travaille pour le comité consultatif de la ministre.

Je suis ravi d'être ici.

Je suis un homme blanc, et je porte un gilet bleu, j'ai des lunettes brunes, et j'ai vécu avec une situation de handicap.

Bon. Le Canada a décidé d'être un Canada sans obstacle d'ici 2040.

Alors, nous...

Les personnes dans la communauté de handicaps ont été des partenaires pour créer la Loi sur le Canada...

Des personnes avec incapacité ont été des partenaires pour créer cette révolution dans notre culture.

Il s'agit de créer une société qui encourage l'inclusion de toutes les personnes dans la nation, les personnes en situation d'incapacité.

Et cela commencerait après que la loi entre en vigueur.

Maintenant, cinq ans plus tard, nous devons continuer à mettre de l'avant et faire avancer la situation des personnes en situation de handicap.

Comme vous le savez, en vertu de la Loi canadienne sur l'accessibilité, on doit enlever des obstacles.

Le secteur privé, c'est-à-dire, le secteur public, a un taux de conformité pour justement s'ajuster au plan d'ajustement.

Alors, il y a encore beaucoup de travail à faire, et merci à tous les gens du secteur public qui ont travaillé là-dessus.

Ces champions font un bon travail qui inspire les autres, aussi qui sont sérieux, pour faire ce virage culturel.

Mais d'autres entités fédérales ont un taux de conformité de seulement 41%, pour, justement, faire ces plans d'accessibilité.

Et ce n'est pas acceptable.

Nous devons nous assurer que les autres 60% doivent être sérieux pour enlever les obstacles.

Nous avons travaillé fort pour faire adopter cette Loi sur l'accessibilité, et ses principes doivent être respectés.

Quand tout le monde peut participer, nos vies deviennent plus riches.

En me préparant pour accueillir les panélistes...

Nous avons quatre personnes qui sont des moteurs de changement.

Il faut écouter chaque intervenant.

Et je vous invite à réfléchir à ce que nous avons accompli, combien il reste à faire, et comment vous pouvez faire avancer le changement dans votre propre cour arrière.

L'agent principal pour l'accessibilité a travaillé pour, justement, rendre le voyage par avion plus...

et pendant ce temps, il y a eu du progrès.

Pas assez, dans certains domaines.

Le Canada est un chef de file, et nous devons être fiers, mais il faudrait être beaucoup plus avancé.

Je pense que cette déclaration est vraie, mais avançons pour aller beaucoup plus de l'avant dans les prochaines années.

J'espère que vous allez aimer ce panel, et suis ravi d'inviter chacun des panélistes pour se présenter.

Et après cela, nous aurons une série de questions.

Louis. Merci de vous présenter. Allez-y.

- Oui, OK.

Je crois que vous m'entendez, maintenant.

Alors, bonjour. Mon nom, c'est Louis Belleau.

D'abord, je vous remercie de m'inviter à la conférence.

Je suis une personne sourde.

Je suis habillé en noir, j'ai une barbe qui commence à être blanche, je commence à vieillir.

Et j'ai un fond bleu en arrière de moi pour que je sois plus visible lorsque je parle avec mes mains.

- Je m'appelle Jennifer Cowan, je suis directrice de l'accessibilité à la Banque Scotia.

Je porte un haut blanc, j'ai des lunettes noires.

J'ai travaillé dans le domaine de l'accessibilité dans le secteur municipal.

Et mon travail, c'est d'aider pour, justement, aider à formuler la loi ontarienne sur l'accessibilité.

J'ai travaillé avec des communautés, et depuis que je suis avec la Banque Scotia, je travaille sur l'adaptabilité des espaces physiques, et ainsi que les autres mesures d'accessibilité.

- Merci beaucoup.

Max? Max?

- Oui, bonjour, tout le monde.

Merci d'être ici.

Je m'appelle Max Guénette, je suis commissaire adjoint de la direction de services et de l'intégration pour Revenu Canada, et l'agent principal, et un de mes rôles, dans ce sens, c'est d'être parrain de l'accessibilité, ici, à l'Agence.

Je suis ravi de faire partie de ce panel, et merci de cette invitation.

Je ne suis pas quelqu'un qui a une expérience directe avec des incapacités ou des déficiences, mais j'ai un parent aîné qui a des problèmes d'accessibilités, alors je suis très intéressé dans ce sujet.

Je suis un mâle blanc en début de cinquantaine.

Si j'avais une barbe, je pense qu'elle serait blanche aussi, mais je me suis rasé ce matin.

Et merci, voilà.

- Merci beaucoup, Max, de vous joindre à nous. Merci.

- Moi, je m'appelle Rabia Khedr, je suis directrice nationale de la Capacité sans pauvreté, ainsi qu'une fondatrice de Race et incapacité Canada.

Je vous parle d'Ottawa, mais je vis sur le territoire de Mississauga et... à Mississauga.

Je me décris comme étant une personne à traits, avec un hijab.

Je porte un hijab qui est noir.

Je suis une musulmane pakistanaise, femme, mère, entrepreneure sociale et perturbatrice sociale.

J'ai une incapacité.

J'ai anciennement été au comité d'accessibilité à Service Canada et je suis sur le comité conseil du ministre sur les incapacités ou les déficiences.

- Merci beaucoup, Rabia.

Merci à vous tous et toutes d'être avec nous aujourd'hui.

Je sais que tout le monde qui est présent a hâte d'entendre vos commentaires.

Alors, nous allons passer à la première série de questions et je vais demander à chaque panéliste les questions.

Je vais poser les questions, et chaque panéliste aura six minutes pour y réagir.

Alors, voilà, on y va.

C'est la partie amusante.

Louis.

L'Association canadienne des sourds est la plus ancienne organisation de consommateurs pour... qui fait la promotion des droits des personnes sourdes et qui représente au niveau national.

Comment l'entrée en vigueur de la Loi canadienne sur l'accessibilité a-t-elle facilité les initiatives que votre organisation a mises de l'avant?

Et quoi d'autre faut-il faire pour mettre en œuvre cette Loi canadienne sur l'accessibilité?

Vous avez six minutes, Louis. Allez-y.

- Oui, alors, merci. Alors, moi, je suis au conseil d'administration des sourds du Canada.

Je représente le secteur francophone canadien.

L'Association canadienne, c'est la plus importante de la communauté sourde au Canada.

On a des représentants dans chaque province, des associations qui sont affiliées avec l'Association des sourds du Canada.

Alors, notre rôle, c'est de promouvoir les droits des personnes sourdes, personnes malentendantes, personnes sourdes autochtones, personnes sourdes et aveugles, et tout ça, pour travailler sur l'accessibilité.

L'Association des sourds canadienne a été fondée en 1940, donc, en 2040, cela fera donc...

ça va être notre 100e anniversaire, donc ça correspond bien aux dates, ça va être merveilleux pour nous.

Donc, en 2009, il y a eu la Loi d'accessibilité canadienne.

Et puis finalement, on a réussi à mettre ça dans la loi au niveau national.

L'accessibilité, il y a beaucoup de progrès, mais il y a encore des choses sur lesquelles il faut se battre.

Par exemple, comme progrès, des services d'interprétation à Radio-Canada.

Donc, aux élections fédérales aussi.

Je trouve qu'il y a de plus en plus de progrès, de plus en plus d'offres de services d'interprétation.

Ce qui est très bien.

Sur le transport, notamment, avec les avions, là, il manque.

On devrait avoir plus de services.

Quand on est assis à l'aéroport, on n'entend pas ce qui se passe.

Pour les prisonniers sourds aussi, il y a pas de services pour eux.

Alors, c'est des domaines, notamment, dans lesquels il faudrait travailler fort.

Donc, c'est un des rôles que l'Association des sourds du Canada, on travaille pour l'accessibilité.

Il y aurait beaucoup de choses sur lesquelles je pourrais parler.

Donc, depuis que la Loi d'accès canadienne...

nous aide assurément.

Ça, je pense que c'est une bonne chose positive pour nous.

Je regarde dans mes notes.

Oui, excusez-moi, je mélange un peu, là, les sujets auxquels je dois répondre aujourd'hui.

Je regarde dans mes notes.

Donc, oui, pour le moment, c'est ce que je peux dire.

- Merci, Louis.

Vous avez deux minutes qui vous restent, et je vais vous demander une question.

Pour les personnes sourdes à travers le pays, à quel point est-il important que la Loi canadienne sur l'accessibilité, qui a inclus l'exigence de ASL et LSQ, le langage des signes du Québec et américain, à quel point trouvez-vous que les entités réglementées par le fédéral se conforment à cette exigence?

Est-ce qu'on a besoin de plus de travail dans ce sens?

- Oui, bonne question.

Donc, oui, quand on parle de LSQ ou American Sign Language, je pense que pour moi, ça doit être absolument important.

Vous, vous pouvez parler en français ou en anglais; moi, je parle avec mes mains en langue des signes.

Donc, en ASL, on parle l'American Sign Language.

Là, pour les anglophones, ça, ça va.

Donc, LSQ, nous, on a besoin de ces langues-là.

Et il y a une troisième chose: la langue des signes autochtone aussi.

Là, il faut développer cet aspect-là aussi, que les Autochtones conservent leur culture.

Ça, c'est une des choses.

Au niveau de la question, au niveau fédéral, au niveau fonctionnaire, des services qu'on peut avoir au niveau fédéral.

Les fonctionnaires, moi, je peux pas répondre vraiment, mais ce que je vois, on dirait qu'on embauche un peu plus de personnes sourdes puis un peu plus de services d'interprétation.

Mais j'ai pas de chiffres ni de statistiques.

Mais il me semble que ça s'améliore.

Parallèlement à ça, en termes de services, moi, je dirais que oui, Service Canada, on remarque...

Moi, j'ai entré, puis woups, on offrait des services d'interprétation.

J'ai constaté ça. J'ai dit: "Oui, j'en ai besoin."

Alors, j'ai demandé à un employé qui s'est occupé de ça, a pris un rendez-vous avec un interprète.

Puis avec un iPad, j'avais accès à un interprète pour communiquer avec le service.

J'ai pas eu besoin d'utiliser le crayon et papier pour communiquer du mieux qu'on pouvait.

Ça allait de façon beaucoup plus fluide.

Mais c'est pas tous les organismes encore qui offrent ça, mais je trouve que ça s'améliore.

Par exemple, les aéroports, là, c'est pas encore très accessible.

Il faudrait augmenter ça.

Parce que là, on parle d'Air Canada, c'est des compagnies privées.

C'est des belles politiques, mais en réalité, vous comprenez, c'est pas évident.

En prison, il n'y a aucun service d'interprètes.

Les sourds sont très isolés dans ces endroits-là.

Donc, c'est des choses sur lesquelles on pourrait encore travailler.

- Merci beaucoup, Louis, pour vos commentaires sur cette dernière question et vos réflexions antérieures.

Maintenant, je vais passer la parole à vous, Jen, et nos amis de la Banque Scotia.

Je sais que la Banque Scotia est engagée à empêcher de nouvelles barrières à l'accessibilité et à répondre aux exigences de l'accessibilité.

Nous entendons que l'accessibilité est vraiment au sujet de créer des espaces où tout le monde est accueilli, en pensant au plus large publique possible.

Alors, comment les choses ont-elles changé à la Banque Scotia, suite à cette Loi canadienne sur l'accessibilité?

Quels sont les prochains pas dans votre parcours pour enlever toutes les barrières?

-

La Banque Scotia a été dévouée à améliorer l'accessibilité depuis assez longtemps.

Et avant le passage de cette loi, notre focus était sur l'accessibilité numérique, pour s'assurer que des gens avec des incapacités puissent faire des affaires en ligne par notre application mobile.

Avec l'adoption de la loi, nous avons commencé à mettre en œuvre un programme d'accessibilité qui nous permet de connaître mieux les besoins et les obstacles de nos clients.

Et suite à cela, nous avons initié certains changements.

Voilà, je vais les partager avec vous.

D'abord, on regarde comment on peut fournir des documents dans des formes alternatives pour les personnes avec des incapacités ou en situation de handicap.

C'est parce que c'est pas tout le monde qui était capable d'utiliser nos documents dans le passé.

Alors, depuis 1 an, on a harmonisé ce système, et aussi, on a formé notre personnel pour l'utiliser avec ce nouveau système.

Les clients ont la possibilité de requêter des rapports, des conditions d'utilisation, etc.

Les clients peuvent faire ces demandes en personne, dans une branche, ou en appelant.

Et puis nous offrons aussi des services en braille et en PDF accessibles.

Une autre initiative: il y aura justement des audits d'accessibilité dans cinq branches, cinq localisations.

Et ces audits vont inclure les taux de conformité.

Notre but, c'est vraiment de réaliser un niveau d'accessibilité dans tous nos lieux physiques, pour nous permettre d'avoir des espaces de bureau à travers le Canada qui sont accessibles.

Une autre initiative, c'est nos efforts dans le secteur de l'approvisionnement.

En 2023, nous nous sommes joints à d'autres compagnies qui priorisent l'accessibilité dans le processus d'approvisionnement.

Et nous avons signé cette déclaration sur la procuration ProcureAccess.

C'est une initiative d'entreprise à entreprise qui reconnaît d'avoir la technologie d'achat et d'offres pour avoir des services qui sont accessibles à tous les employés.

Comme on le mentionnait, notre initiative numérique est robuste, continue à évoluer pour rencontrer les normes de la Loi canadienne sur l'accessibilité.

Nous avons revu nos méthodologies et nos outils pour s'assurer que les sites Web et les applications mobiles sont ajustées à des personnes en situation de handicap.

Et nous espérons avoir des meilleurs résultats.

Nous avons aussi essayé de la collaboration avec les partenaires qui sont responsables de notre clientèle aînée pour mieux comprendre les besoins de ces aînés en situation de handicap, par exemple, pour pouvoir leur permettre de gérer leurs finances.

Alors, nous améliorons les services pour tout le monde, en ce faisant.

Et finalement, on a mentionné les plans d'accessibilité pour le secteur privé.

Je voudrais dire que notre rapport de progrès selon la Loi canadienne sur l'accessibilité sera publié bientôt pour montrer les progrès que nous avons faits depuis un an.

- Merci, Jen.

Vous n'avez pas utilisé tout votre temps, encore.

Alors, je vais faire une petite question de suivi.

Premièrement, merci pour le travail que vous faites à la Banque Scotia pour, justement, promouvoir l'accès et l'inclusion et de créer ce virage culturel au sein de votre propre entreprise.

Et je me demande quelles sont les exigences dans l'élaboration d'un plan et évaluer le progrès?

Quand vous devez impliquer les gens en situation de handicap.

Alors, toute une gamme de handicaps est nécessaire pour cela.

Comment faites-vous?

- Oui.

Nous avons certaines procédures en place qui nous permettent d'aller joindre les clients et les employés en situation de handicap et d'avoir leur rétroaction sur nos engagements dans nos plans d'accessibilité, et comment nous enlevons les barrières que ces gens peuvent rencontrer.

Nous avons certaines procédures en place qui nous permettent d'aller au-delà des clients de la Banque, ainsi qu'au sein de notre propre corps d'employés.

- Merci.

Je sais que certaines compagnies du secteur privé créent des comités conseil ou des panels conseil sur la situation de handicap pour justement que les gens soient là pour aider à élaborer les plans et évaluer le progrès.

Alors, une autre question, puisqu'il nous reste une minute et demie avec vous.

C'est qu'il y a des problèmes d'accessibilité qui ne sont pas aussi évidents.

L'accès physique, bien sûr, c'est très important.

Mais qu'est-ce qui en est concernant le langage simple, pour assurer que les services et l'engagement avec tout le monde à tous les niveaux des communications puissent bien fonctionner, pour que ces gens-là puissent avoir accès à ces renseignements?

- Oui, nous avons un conseil de langage simple à la banque, et aussi un groupe formidable travaille sur le site Web de la Banque Scotia.

Ils essaient toujours d'encourager les gens à écrire dans un langage simple et humain, mais ils écrivent comme ça.

Alors, il y a plusieurs initiatives en cours.

Et je pense que ces normes du gouvernement fédéral nous aideront à formaliser cela.

Il faut assurer que tout le monde comprenne ce que c'est qu'il signe, ou quels sont les mandats et les conditions.

- Merci beaucoup, Jen.

Et on va passer maintenant à Max.

Un de nos amis à l'ARC.

Max, c'est à vous.

- Merci. Est-ce que vous aviez une question que vous vouliez me poser?

- Oui, j'ai une question.

Voilà. Tout le monde au Canada qui reçoit des bénéfices doit interagir avec l'ARC.

Donc, il y a une base de clientèle au Canada qui comprend que l'ARC suit une politique de la personne en avant, qui met la personne au centre de tout ce que fait l'ARC.

C'est selon le dicton: "Rien pour nous, sans nous."

Quelles sont les implications de la Loi canadienne sur l'accessibilité pour les clients de votre organisation?

C'est-à-dire, pour nous tous et toutes, et pour vos employés?

Maintenant, je vous passe la parole.

- Merci, Bill, pour cette question.

Oui, un de mes rôles, comme j'ai mentionné, c'est d'être l'agent principal pour notre agence, pour, justement, avoir une interface sans faille.

C'est la date des soumissions des rapports d'impôt, alors nous comptons les interactions dans les dizaines de millions, à notre agence, maintenant, alors que les gens soumettent leur rapport d'impôt.

Depuis plusieurs années, juste avant la pandémie de 2019, nous avons repensé notre philosophie, et la personne est au centre de notre agence, pour que l'agence soit une organisation équitable, avec les gens au cœur de notre entreprise.

Vraiment, c'est de se concentrer sur l'usager.

Et cette approche, pour toutes les choses en ce qui concerne la prestation de services, est bien alignée avec notre approche pour identifier et pour empêcher les obstacles aux personnes en situation de handicap.

Nous reconnaissons que pour promouvoir ce service à la clientèle sans faille, qui est inclusif à tous, nous devons assurer que nos services et nos lieux d'emploi sont sans obstacle.

Je suis heureux de dire que l'Agence du revenu du Canada a soumis un rapport sur l'accessibilité.

Mais je reconnais qu'il faut en faire beaucoup plus.

Nous savons qu'il faut comprendre les besoins et les expériences vécues des personnes en situation de handicap, ainsi que comment ils interagissent avec nous et comment c'est affecté.

Un des plus grands impacts que nous pouvons faire, c'est d'intégrer l'empathie dans notre travail, que ce soit en travaillant directement avec les contribuables, ou à l'interne, avec les collègues et les employés.

Comme vous avez mentionné, ce principe de "Rien pour nous, sans nous", ça renforce cela en montrant le besoin de consulter nos personnes en situation de handicap, et qui est en ligne avec notre approche de consulter la base d'usagers quand nous faisons la conception de programmes.

Nous conseillons les personnes qui font les choses pour nous, pour assurer que ce principe de "Rien pour nous, sans nous" est vraiment au cœur de notre premier plan d'accessibilité.

Nous avons consulté des gens en situation de handicap et des organisations qui sont présentes pour identifier les barrières et les modes d'action.

Nous avons publié notre plan d'action en 2022, et puis nous avons 23 obstacles à travers 44 actions, ce qui va nous amener à l'an 2025.

Nous sommes dans l'an 2 de ce plan.

Et en mettant en œuvre ces plans d'action...

Bon, et vous allez voir, nous voulons justement intégrer un processus par défaut, un processus d'accessibilité qui est au début et à la fin de tout ce que nous voulons réaliser.

En termes de gains, jusqu'à maintenant, nous avons fait certaines améliorations dans la façon que l'ARC fait des affaires.

Par exemple, nous avons mis en place un mécanisme de rétroaction qui permet à toute personne de faire des plaintes, ou même de faire des compliments.

Et ça, c'est disponible sur notre site Web.

Il y a de la rétroaction de sept façons différentes que vous pouvez donner.

Autre exemple auquel j'ai fait référence: il y a une série de consultations avec les personnes en situation de handicap à chaque année, y compris les organisations qui les représentent.

Alors, ça nous permet d'avoir le pouls sur les pas qu'on prend.

Justement, nous nous préparons pour cette consultation externe pour rendre l'accessibilité aux comptes plus facile.

Nous avons essayé d'améliorer cette action pour que, par exemple, on puisse mieux vous identifier.

C'était la question des mots de passe, qui est rendue plus facile, parce que maintenant, c'est visuel, et puis on peut soumettre le mot de passe qui sera lu visuellement.

Il y a aussi le crédit d'impôt, pour qu'on puisse remplir les formulaires.

Pour le crédit d'impôt, les demandeurs peuvent compléter leur section, ils peuvent le compléter, donner ça à leur médecin ou autre personnel de la santé.

Et le formulaire est déjà rempli avec les renseignements que nous avons dans nos dossiers.

Alors, ils n'ont besoin que de compléter les derniers éléments.

Alors, ce formulaire numérique incluait des instructions claires pour les praticiens, les médecins, etc.

Et il n'y a plus le besoin de nous envoyer par la malle, par courrier, ces formulaires.

Le formulaire est envoyé directement pour évaluation.

Ça évite des délais, etc.

Alors, ces améliorations nous ont aidés pour assurer que les formulaires soient mieux évalués, avec moins de suivis à faire.

Et pour l'année fiscale 2023, 2024, nous avons reçu 5000 réponses à un sondage qu'on a fait suivant ces changements, c'est: 75% des répondants ont été satisfaits.

Alors, c'est pas mauvais, mais il y a encore de la place pour l'amélioration.

Alors, un dernier exemple.

Nous avons mis en œuvre l'utilisation de service vidéo relais, lorsque nous interagissons avec nos clients.

Alors, nous avons fait cela avant la saison des impôts, cette année.

Alors, une ligne directe au Centre pour ceux qui utilisent le service VRS, relais vidéo.

Alors, les clients de la communauté malentendante ou sourde, ou qui veulent utiliser les services de langue des signes peuvent communiquer avec l'agent directement.

L'agent est au courant lorsque l'appel arrive que c'est un appel vidéo, et cela permet de minimiser les barrières qui existaient auparavant lorsqu'un client qui fait partie de la communauté malentendante communiquait avec un agent, qui devait ensuite passer à travers toutes sortes d'étapes avant même de lancer l'appel.

Alors, Bill, est-ce qu'il me reste encore du temps?

Je pourrais parler un peu des choses internes.

- 30 secondes seulement.

- D'accord. Alors, j'aimerais vous parler un peu des choses que nous avons faites pour la clientèle à l'externe et à l'interne également, lorsque nous parlons de la culture d'accessibilité que nous essayons d'encourager ici, à l'Agence.

Alors, nous avons des événements d'accessibilité pour les employés, pour les gestionnaires, pour l'exécutif également, pour leur permettre de mieux comprendre les enjeux, pour faire tomber les barrières, les préjugés. La question des préjugés, dont Varda a parlé, cela est vraiment important pour moi parce que nous constatons qu'il y a bien quelque chose qui arrive, et nous constatons que les gens maintenant sont prêts à s'auto-identifier, ce qui nous aide également à améliorer ce que nous pouvons leur offrir.

L'accessibilité, c'est maintenant une priorité d'apprentissage pour l'Agence.

Nous voulons faire en sorte qu'il y ait plusieurs outils d'apprentissage qui soient disponibles pour les employés.

Une initiative fantastique que nous avons, en fait, nous avons un réseau à l'interne de personnes en situation de handicap, et nous avons mentionné qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, il y a une initiative pour un ambassadeur d'accessibilité.

Alors, tout gestionnaire, employé, exécutif; toute personne qui aurait une question pour comment créer un milieu de travail exécutif pour les employés, eh bien, ils peuvent se joindre à ce réseau d'ambassadeurs, et cela peut les aider à naviguer les processus à l'interne.

Alors, bon, je vais m'arrêter là, mais je suis prêt à répondre aux questions.

- Merci beaucoup, Max.

J'aimerais remercier nos conférenciers et invités de leurs efforts pour inclure des personnes en situation de handicap.

Rabia, maintenant.

Vous avez mentionné, Rabia, que vous êtes la directrice nationale de Handicap sans pauvreté.

Vous êtes également la dirigeante principale du réseau DEEN, donc, le Réseau pour les personnes en situation de handicap et d'égalité.

Donc, Rabia, j'aimerais parler de vos efforts pour veiller à ce que l'intersectionnalité soit au cœur de l'inclusion.

Eh bien, c'est un domaine de travail très important, en fait.

Alors, DEEN a comme mission de faire avancer tous ces sujets en offrant des services pertinents du point de vue culturel pour les familles.

Alors, la mission de votre organisation, Handicap sans pauvreté, c'est de permettre aux personnes de faire en sorte que les personnes de différentes communautés soient prospères et puissent participer à tous les aspects de la société.

Alors, Rabia, selon vous, quel rôle est-ce que l'entrée en vigueur en 2019 de la Loi canadienne sur l'accessibilité, comment est-ce que cela a aidé vos efforts, plus particulièrement lorsque nous parlons de l'intersectionnalité?

- Merci.

L'entrée en vigueur de la Loi, c'est certainement quelque chose qui a mené à l'établissement d'un système.

Bon, nous nous sommes rencontrés, avec certaines organisations, et grâce à notre travail autour de la table, nous avons pu donner notre avis sur la terminologie, la langue utilisée dans l'élaboration des priorités, et pour ce qui est de l'élaboration des normes aussi.

Cela nous a permis d'avoir des discussions au sein du système.

Alors, nous avons pu parler d'intersectionnalité, de questions raciales.

Nous avons pu parler également d'autres marqueurs d'identité, où il y a eu une intersection avec les handicaps.

Parce qu'il faut qu'une personne vivant en situation de handicap ne soit pas tout simplement une personne handicapée.

Alors, il ne faut pas se concentrer sur le handicap; il faut se concentrer sur la personne de façon plus holistique, parce qu'on a l'occasion de réellement communiquer et de prendre part à un espace national, et ce grâce à la Loi.

La Loi nous donne l'espace pour participer.

Cela nous a permis de mieux façonner la terminologie, ce qui a mené à des occasions, alors, des occasions qui nous permettent de faire du travail qu'on ne pouvait pas faire anciennement.

Auparavant, le travail que l'on faisait était surtout axé sur le handicap, et pas sur la personne, alors, qui est cette personne comme être humain.

Comme vous le savez, lorsque je me suis présentée tout à l'heure, j'ai parlé de tous ces aspects qui font de moi une personne.

Et le handicap, ce n'est qu'une des facettes de qui je suis.

Alors, je veux que les gens comprennent qui je suis réellement.

Alors, si on parle d'accessibilité ou d'accommodements, eh bien, à mon avis, ce n'est pas seulement limité à l'accessibilité, pour moi, en tant que personne aveugle.

Si je pense à l'accessibilité, je dois penser aux barrières de ma participation, alors, des barrières comme la couleur de ma peau, par exemple, le fait que je porte un hijab.

Ça aussi, ça peut être une barrière.

Les préjugés également sont des obstacles pour moi, étant donné comment je me présente dans mon entièreté.

Les gens ont tendance à juger visuellement.

Et il y a toujours des stéréotypes, du racisme, de la discrimination des préjugés et du capacitisme dans notre société.

Alors, tout cela est à prendre en considération lorsque nous pensons aux réalités que nous devons affronter.

Je pense donc que la Loi canadienne sur l'accessibilité nous a vraiment donné un espace pour parler d'intersectionnalité.

C'était quelque chose qu'on n'avait pas l'occasion de faire avant, pour mieux faire connaître les enjeux, pour inclure les gens dans la conversation.

J'aimerais féliciter les organisateurs du CCIH, puisque vous avez des animatrices qui sont des femmes racialisées.

Donc, une qui est sud-asiatique, vivant en situation de handicap, et une femme noire aussi.

Alors, je vous félicite de cette intersectionnalité.

Dans le passé, on a constaté que le mouvement pour les droits des personnes en situation de handicap a tendance à être très blanc, très classe moyenne, et ne représente pas la réalité de tout le monde, comme les nouveaux arrivants, des réfugiés, et ainsi de suite, des personnes qui arrivent en situation de handicap.

Alors, l'entrée en vigueur de la Loi, il y a cinq ans, a ouvert plus de portes.

Nous ne disons pas que le Canada est parfait et réussit à faire tomber tous les obstacles, mais nous pouvons avoir cette conversation.

Et on peut maintenant inclure le handicap avec la diversité, l'inclusion, ce qui est très important dans le portefeuille ministériel afin de réellement parler d'intersectionnalité.

J'espère donc que les gens qui travaillent dans le domaine de la diversité et de l'inclusion, j'espère qu'ils peuvent réellement parler de l'accessibilité, plutôt que de travailler de façon compartimentalisée.

C'est lié à quelque chose que nous avons vu dans le passé, dans le travail d'équité, diversité et inclusion.

Pourquoi? Parce qu'il y avait différentes lois pour traiter des questions d'accessibilité.

Alors, souvent, les organisations disaient: "Non, non, nous faisons de l'accessibilité ici, "mais c'est différent du travail que nous faisons pour l'inclusion, la diversité."

Mais non. Il faut que le tout soit perçu comme un seul sujet.

Il faut que ça aille de pair.

- Je vous remercie, Rabia.

C'est une réponse très claire.

Nous pouvons maintenant passer à la deuxième ronde de questions.

Moi, j'ai deux questions, que je vais vous lire.

Et j'aimerais inviter chacun des panélistes à choisir l'une des questions, pour y répondre.

Alors, voici la première question.

La première question est ici, je la cherche.

C'est pas celle-là. Je suis vraiment désolé.

Alors, ce panel comprend des représentants de personnes en situation de handicap, d'organisations de personnes en situation de handicap, de banques, et du gouvernement fédéral.

Pourquoi est-il important que nous collaborions les uns avec les autres, et avec d'autres, pour faire avancer les travaux vers un Canada sans obstacle en 2040?

Comment pouvons-nous faire le travail de façon plus efficace et efficiente?

Ça, c'est la première question.

La deuxième, maintenant: que pouvons-nous faire dès maintenant pour accélérer le processus vers un Canada sans obstacle en 2040?

Vous avez trois minutes chacun pour répondre à cette question.

Et qui sait? Vous allez peut-être vouloir répondre aux deux questions, parce que vous avez peut-être de très bonnes idées.

Alors, commençons avec Rabia.

- Oh là là!

Je ne savais pas que j'allais passer en premier!

Pouvez-vous répéter les questions à nouveau?

Puis que vous avez lu les deux questions, et je veux tout simplement m'assurer d'avoir compris.

- Certainement.

Question 1: ce panel comprend des représentants de personnes en situation de handicap, d'organisations de personnes en situation de handicap, de banques, et le gouvernement fédéral.

Pourquoi est-il important que nous collaborions les uns avec les autres, et avec d'autres également, pour faire avancer les travaux vers un Canada sans obstacle en 2040?

Et comment pouvons-nous le faire de manière plus efficace et efficiente? Alors, c'est une question sur la collaboration.

- Si on ne travaille pas ensemble, oui, peut-être que l'on peut cocher la case de l'accessibilité.

Mais bon, c'est peut-être respecter la lettre de la Loi, mais pas l'esprit de la Loi, pas de l'intention, parce que l'intention est réellement de créer un Canada sans obstacle, et ce, pour tous.

Alors, s'il y a seulement un ministère, une organisation, un petit groupe de personnes ou un seul expert, ces personnes prises individuellement n'ont pas toutes les connaissances qu'il faut pour apprécier et comprendre les différentes nuances à prendre en considération dans le vécu des personnes.

Par exemple, on ne peut pas parler d'obstacles qui existent dans le système bancaire si on ne comprend pas quels sont les obstacles technologiques.

Mais pas juste les obstacles technologiques pour une personne aveugle, mais les obstacles technologiques pour tous les handicaps.

Et il faut penser également à aller plus loin que ça.

Peut-être que l'anglais ou le français n'est pas la langue première de la personne.

Il faut également considérer leur statut socio-économique.

Alors, c'est vraiment une approche d'intersectionnalité où c'est essentiel pour le travail sur l'accessibilité.

Il faut pouvoir tendre la main vers d'autres, établir des partenariats avec les personnes en situation de handicap, avec les communautés, les communautés qui travaillent directement sur le terrain et avec les populations, pas juste les grands fournisseurs de services.

Il faut penser à l'expérience des usagers, et ça, c'est très important.

Qu'en est-il également du travail que nous faisons?

Mon organisation, eh bien, c'est du travail de collaboration.

C'est pour partager les voix des communautés qui travaillent pendant des décennies sans ressources afin d'aborder les barrières uniques qu'ils doivent affronter, eux, lorsqu'ils doivent avoir accès à des services du gouvernement, des services de transport, des services financiers, et ainsi de suite.

Ou lorsqu'ils cherchent un emploi, même.

Alors, nos racines reviennent à une organisation, une coalition ontarienne pour les personnes en situation de handicap.

Et en fait, ce travail découle du fait qu'une femme en situation de handicap et racialisée a perdu son emploi.

Elle avait demandé des accommodements parce qu'elle avait des pertes auditives, et on lui a dit non.

Elle avait également demandé des accommodements, étant donné ses croyances religieuses.

Elle voulait pouvoir faire...

C'était une femme hindoue, elle voulait pouvoir faire son rituel quotidien, et on lui a dit non.

Elle avait également demandé un accommodement pour ce qui est de ses restrictions alimentaires.

On lui a dit non.

On l'a harcelée parce qu'elle était une femme.

Toutes ces choses-là.

Elle ne réussissait pas à avoir de soutien pour cette expérience holistique.

Les gens essayaient de la limiter à une seule identité, une seule histoire.

Soit, bon, c'était une femme, une employée, une femme racialisée, une personne en situation de handicap.

On essayait de la catégoriser en silo sans parler de son identité de façon holistique.

Alors, grâce aux investissements du gouvernement fédéral, nous avons pu, maintenant, comme certaines organisations, comme l'Organisation des Tamouls canadiens en situation de handicap, par exemple, la fondation... et d'autres équipes, d'autres groupes, qui, réellement, se concentrent sur l'expertise où il y a implication des différentes identités pour collaborer avec différents secteurs de services, avec différents espaces socio-économiques aussi, pour que nous puissions faire tomber les barrières, pour que nous puissions réellement parler d'accessibilité et assurer la pleine inclusion des personnes en situation de handicap.

- Merci, Rabia.

Max, maintenant.

À vous la parole.

Est-ce que vous aimeriez que je répète les questions?

- Alors, vous ne pouvez pas dire que vous êtes centré sur les usagers si...

... alors, si vous n'abordez pas les enjeux des personnes que nous parlions, de personnes en situation de handicap.

On parle des personnes avec des incapacités.

Et voilà où j'aime bien le fait que Rabia ait parlé d'intersectionnalité, qu'elle ait parlé du fait que ce sont des choses dont nous avons parlé un peu en silo.

Et là, je parle du point de vue fédéral, bien sûr.

Alors, c'est quelque chose que nous voyons dans les consultations et dans les discussions que nous avons à l'interne, à l'Agence.

On nous dit: "Oui, je suis bel et bien une personne en situation de handicap, mais je suis également une personne racialisée, et toutes sortes d'autres facteurs.

Il y a également un autre aspect très important de la collaboration.

Alors, dans notre quotidien, comme c'est le cas pour tous les Canadiens, nous savons que les Canadiens vont interagir avec les trois secteurs publics, à but non lucratif, ou quoi que ce soit, et nous savons que souvent, on a besoin de soutien d'une tierce partie, soit du secteur à but non lucratif ou quoi que ce soit.

Alors, on demande à ces organisations pour un soutien.

C'est le cas pour l'ARC, en tout cas, lorsque l'on interagit avec le gouvernement.

Alors, peu importe le mandat de l'organisation, il y a les attentes du client, qui seront façonnées par l'expérience qu'ils ont lorsqu'ils interagissent avec d'autres organisations.

Alors, à l'ARC, par exemple, nous savons que nous sommes une grande agence fédérale, mais nous sommes ni la Banque Scotia, ni Apple, ni Amazon ou quoi que ce soit.

Mais les clients qui interagissent avec nous s'attendent à un certain niveau de service ou d'expérience client grâce à leur interaction avec Apple et Amazon.

Alors, ils ont ces attentes lorsqu'ils interagissent avec l'agence.

Alors que nous parlions de personne en situation de handicap ou d'autres clients aussi.

Alors, j'ai espoir...

si la Loi sur l'accessibilité au Canada peut encourager une organisation à être un peu plus novatrice, à faire des progrès, cela peut changer les attentes de la clientèle, ce qui exercera des pressions sur les organisations pour faire la même chose.

Et 'est quelque chose que nous voyons certainement à l'agence lorsque nous pensons à la prestation de services.

Nous entendons constamment, de la part des clients, ils nous disent: "Bon, je peux faire ceci avec ma banque, d'une telle ou telle façon, alors pourquoi est-ce que je ne peux pas faire la même chose avec l'ARC?"

Et ça met de la pression sur nous, en fait, pour travailler de façon différente.

Voilà ce qui est au cœur de cette collaboration, voilà les avantages de la collaboration.

On peut parler de pratiques exemplaires, d'expériences acquises.

On peut parler d'inspiration que nous prenons de tout cela.

Mais puisque tout cela, c'est vraiment la pression qui est exercée sur nous, nos clientèles ont des attentes, et il faut être à la hauteur.

Je devrais dire que nous sommes ravis que Stephanie Cadieux soit venue parler à la table de gestion, il y a quelques mois, juste après, la publication de notre rapport sur les progrès.

Nous avons demandé ses conseils pour comment faire les choses à l'avenir, pour comment continuer à faire des progrès.

Et elle nous a ramenés à l'époque de la pandémie, au début.

Tout à coup, on a commencé à agir de façons très novatrices pour donner des services aux clients pendant la pandémie.

Alors, les entreprises ont su s'adapter.

Donc, que ce soit de ramasser dans les épiceries ou quoi que ce soit, juste devant l'édifice, sans entrer dans l'édifice.

Ce sont des choses que la communauté de personnes en situation de handicap demande pendant des années.

Mais il a fallu une pandémie, qui touche à tout le monde, pour finalement mettre en œuvre ce type de services, qui a été avantageux pour tout le monde, pas juste pour les personnes en situation de handicap.

Et voilà ce qui m'a vraiment frappé.

Alors, j'espère que c'est quelque chose que l'angle de la collaboration pourra apporter pour tout le monde.

Alors que nous cherchons à aborder ce défi.

Alors, faire tomber les barrières pour les personnes en situation de handicap, c'est faire tomber les barrières pour tous les Canadiens.

C'est quelque chose que l'on devrait essayer d'avoir, et tout ce qui met de la pression sur nous pour avoir de meilleurs résultats, eh bien, c'est quelque chose qui nous accueillons les bras ouverts.

- Eh bien, merci beaucoup, Max, de vos commentaires.

Jen, maintenant.

Nous aimerions vous demander vos commentaires sur une des questions ou sur les deux.

- Je vais tenter de répondre aux deux questions, parce qu'il y a deux sujets à considérer dans la réponse.

Je suis certainement d'accord avec Max et Rabia, dans ce qu'ils ont dit.

La Loi canadienne sur l'accessibilité nous permet réellement de progresser vers une accessibilité réelle au Canada.

Il faut activement travailler avec les personnes en situation de handicap pour comprendre réellement les obstacles qu'ils doivent affronter tous les jours.

C'est certain que les exigences réglementaires sont perçues comme l'objectif principal, mais on devrait quand même pouvoir en faire plus avec les lignes directrices, par exemple.

Alors, si on considère les commentaires que nous avons reçus de la part des clients ou d'employés, eh bien, cela nous permet de voir quels sont les domaines où nous pouvons apporter des améliorations.

Ça peut être des institutions financières, par exemple.

Mais lorsque l'on met les personnes en situation de handicap au centre du travail, eh bien, ça nous permet d'améliorer la qualité des services et de faire en sorte que les règles du jeu soient égales pour tous.

Je pense également qu'il nous faut davantage d'engagement de façon intersectorielle.

Donc, inclure toutes sortes de secteurs, comme le secteur financier, par exemple.

Mais je pense que l'on devrait également avoir des dialogues ouverts avec le gouvernement fédéral.

Une collègue a récemment mentionné que les banques et les gouvernements, ce sont des choses qui touchent les Canadiens au quotidien, tous les Canadiens et Canadiennes.

Alors, il faudrait un partenariat plus solide entre ces deux groupes-là. Ça pourrait être très avantageux.

Je sais que Max en a déjà parlé un peu.

Et enfin, il faut mieux aligner le travail des gouvernements provinciaux, territoriaux et le fédéral, surtout si on pense à la réglementation, ce qui pourrait aider à standardiser les attentes par rapport aux services.

- Merci beaucoup, Jen.

Louis, maintenant.

Les deux questions.

Vous avez trois minutes.

- Oui. Oui, je trouve que trois minutes, c'est pas beaucoup.

Mais comme personne sourde, c'est pas évident.

Mais en tout cas, je vais essayer de traiter des deux questions.

Sur l'accessibilité et tout ça, je pense que c'est très important que les sourds au Canada et dans certaines provinces, il faut qu'on discute de sujets pour enlever les barrières d'ici 2040.

On parle juste de 16 ans.

Pour moi, j'ai l'impression que c'est pas beaucoup, ce sera pas très long.

Il y a beaucoup de personnes sourdes, personnes malentendantes.

Ils n'ont pas juste un handicap.

On parle de handicap invisible aussi.

Les gens peuvent marcher, peuvent travailler, mais le problème est au niveau de la communication.

Donc, je pense qu'il faut que beaucoup de choses sur l'accessibilité... il faut éliminer beaucoup de barrières, au niveau, entre autres, des compagnies privées qui ne veulent pas offrir de services d'interprétation à cause d'une question monétaire.

Ça, c'est pas acceptable.

Il faut que l'accès soit pour tout le monde.

Au niveau des banques, ce qu'on parle, je trouve qu'il y a plus...

Comme la Banque TD, on offre des services d'interprétation.

Il s'agit de prendre rendez-vous, pour une hypothèque ou n'importe quoi.

Enfin, là, les sourds sont contents, sont satisfaits de ce service-là.

Mais comme Revenu Canada, avec le service de relais vidéo, ça, je trouve qu'on peut téléphoner et avoir un accès direct, mais des fois, on peut attendre assez longtemps parce que les services d'interprètes ne sont pas toujours disponibles.

Il attend. Mais maintenant, avec le service direct, c'est un soulagement.

Il y a beaucoup de choses comme ça, qu'on peut mettre ça.

Alors, je parlais des aéroports.

Je pense que là aussi, il faudrait vraiment améliorer les services.

Au niveau carcéral aussi, je pense qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire.

Je pense que vraiment, de travailler ensemble, en collaboration avec les autres organismes, c'est primordial.

Je pense que...

Pour 2040, je pense que les barrières, ça va bien, mais je pense que ça va peut-être être au niveau provincial, au niveau de leur pouvoir décisionnel.

Au niveau de la santé, par exemple, c'est des provinces qui gèrent ça.

Les provinces, ils vont dire:

"On va peut-être couper tel ou tel service."

J'espère que le fédéral pourra influencer les provinces à avoir aussi des services accessibles dans le même objectif, 2040.

Je pense que là, si on travaille tout le monde ensemble, qu'on collabore avec personnes sourdes, personnes handicapées, tout le monde ensemble, parce qu'on a beaucoup de frustrations similaires.

Alors, je pense qu'il nous reste effectivement encore du travail à faire à ce niveau-là.

- Merci beaucoup, Louis.

Je vous remercie beaucoup.

Cela conclut la deuxième ronde de questions.

Et nous pouvons maintenant...

Nous avons une dizaine de minutes pour répondre aux questions venant du public.

Je pense qu'il y a plusieurs personnes d'un bout à l'autre du pays qui ont posé des questions.

Nous avons des experts avec nous qui seront prêts à lire les questions.

Alors, est-ce que quelqu'un pourrait poser la première question, s'il vous plaît?

- Oui, certainement.

La Loi canadienne sur l'accessibilité cherche à avoir les plus hauts niveaux d'accessibilité.

Que pouvons-nous faire pour changer la perspective?

En d'autres mots, pour ne pas se concentrer seulement sur les accommodements, mais pour se concentrer sur ce que la Loi cherche à faire, donc, le plus haut niveau d'accessibilité?

- Merci beaucoup pour cette question.

C'est pas nécessaire que tous les panélistes y répondent, mais je vais demander si l'un ou l'autre aimerait y répondre de votre perspective.

Levez-vous.

Oui, Rabia.

- Oui.

Mon accommodement, c'est de lever ma main physique, au lieu d'essayer de trouver...

Donc, pour cette question, ça revient sur la question de se centrer sur l'expérience de la personne, et qu'il doit y avoir pour nous sans nous.

Une personne en situation d'incapacité doit être au centre de toute décision, de toute action qui fait avancer l'accessibilité.

Si nous ne sommes pas à la table, les choses seront sautées.

Pour qu'on change l'approche d'accessibilité universelle pour appliquer des principes conçus universellement, libérerait le Canada et le monde.

Et les personnes en situation de handicap doivent être présentes pour identifier quels sont ces obstacles.

Pas seulement pour l'accommodement, mais vraiment, pour faire comprendre aux personnes sans incapacité que quand on enlève les barrières, c'est bon pour tout le monde.

Notre population, aujourd'hui, est de 27%...

Nous sommes les 27% de personnes en situation de handicap.

Et nous sommes aussi connectés à au moins deux autres personnes, qui nous ont emmenés au monde.

Et d'autres personnes avec qui nous jouons, nous rions, nous élevons et nous soutenons.

Alors, ça couvre presque toute la population.

Donc, faire avancer vers un Canada sans obstacle, sans barrière, assurer l'accessibilité, c'est bon pour tout le monde, pas seulement pour les personnes en situation de handicap.

Quand on a mis en œuvre des portes automatiques dans les épiceries, pour aider les gens qui portaient de grands sacs en sortant de l'épicerie, cela a aidé les gens qui avaient des enfants dans les trottinettes, etc.

Et cela aidait, donc, tout le monde, pas seulement les personnes avec des handicaps.

Alors, toute mise en œuvre de politique qui accommode les gens aide à l'accessibilité pour tous.

Il faut reconnaître qu'on aura toujours besoin d'accommodements parce qu'on est des êtres humains avec des expériences vécues différentes.

C'est pas toutes les personnes en situation de handicap qui sont pareilles à l'autre.

Et ça, c'est vrai par rapport à nos besoins.

Quand il s'agit des barrières auxquelles on fait face en tant que personne sourde, personne aveugle, etc.

Alors, l'accommodement sera toujours là, mais l'accessibilité, c'est le but.

Et inclusion, c'est la destination.

- Merci, Rabia.

Est-ce qu'il y a une autre question du public?

C'est-à-dire, des participants.

Il y avait beaucoup de discussion dans le panel pour le travail ensemble, entre beaucoup de différents groupes, au sein des collectivités, au sein des milieux de travail.

Quelles sont les façons efficaces pour réunir tout le monde avec la communauté, la collectivité des personnes en situation de handicap, pour amener des changements?

- Merci de la question.

Est-ce qu'il y a un panéliste qui aimerait répondre?

Oui, c'est Max.

- Oui, je vais essayer.

- Allez-y, Max.

- Un événement comme celui qu'on a aujourd'hui est un bon début, un très bon exemple du genre d'événement qui pourrait répondre aux objectifs qui étaient posés dans la question.

Une des choses qui a surgi dans les discussions avec les personnes en situation de handicap qui travaillent à notre agence, c'est de savoir si on doit rendre obligatoire la formation dans cet espace.

Et souvent, quand on en parle dans le contexte d'un événement comme ça, ici, c'est un partage.

Un événement qui est basé sur les expériences vécues.

Je pense que c'était plus pour conscientiser les gens, sensibiliser les gens, que de prendre un cours de 45 minutes en ligne.

Nous avons vu cela encore et encore à des événements que nous avons organisés à l'Agence.

Le but, pour justement répondre à ce que Rabia a dit, c'est de passer de simplement une réponse à une demande d'accommodement, à faire un changement qui va améliorer la situation pour tous.

Cela nécessite une augmentation des connaissances, une amélioration des connaissances de tous dans l'organisation, y compris les personnes sans situation de handicap, pour justement concevoir des programmes, des activités, etc., au sein de l'organisation.

Alors, c'est une des façons concrètes, pour moi.

Plus on peut promouvoir ce genre d'échanges avec différentes personnes, différentes expériences vécues, de diverses organisations qui représentent toute une gamme d'individus, c'est comme ça qu'on va améliorer notre travail.

Bien sûr, il y a de l'expertise technique qui est nécessaire.

Si on parle de rendre des applications en ligne accessibles, il y a de la place pour de la formation formelle, bien sûr.

Et les organisations doivent investir là-dedans.

Mais je pense que la collaboration à partir de la discussion et des échanges aide vraiment à déstigmatiser et à augmenter le niveau de conscience et de compréhension, et pour promouvoir une culture où les gens visent à réaliser l'accessibilité par exprès, plutôt que d'accommoder les personnes une à une.

- Merci, Max.

Prochaine question, s'il vous plaît.

- Des gens ne sont pas conscients de toute la culture, la riche culture des sourds au Canada.

Comment pouvons-nous mieux soutenir ASL, la langue des signes québécoise et les langages des signes autochtones, et la culture des sourds au Canada?

Comment mieux les soutenir?

- Merci beaucoup pour la question.

Louis, j'imagine que vous aimeriez y répondre, vous?

- Oui, tout à fait.

La question est intéressante, à savoir comment on peut soutenir la communauté sourde, malentendante, dans chacune des provinces.

Comme vous savez, L'Association des sourds du Canada, on plusieurs communautés qu'on rejoint.

Mais les communautés sourdes, c'est quand même pas des grandes communautés.

Il y a pas nécessairement beaucoup de personnes à certains endroits.

Comme dans la province ici, au Québec, il y a plusieurs associations de personnes sourdes, personnes malentendantes, comme le ReQIS, dans lequel je travaille.

C'est un réseau québécois d'inclusion pour les personnes sourdes.

Cet organisme-là défend différentes valeurs.

Parce qu'il y a beaucoup de membres aux niveaux locaux qui ont des services autant pour les personnes sourdes que pour les personnes malentendantes.

Mais la sensibilisation en général, je pense, on doit propager, effectivement, chez le monde entendant.

Il y a peut-être des lectures, de la sensibilisation à faire.

Souvent, on va demander que ça se fasse, mais on va nous dire: "Oh, non, c'est peut-être pas nécessaire."

Mais on devrait pas nous limiter.

Et je pense que c'est important parce qu'on participe au même monde, puis que les gens soient sensibilisés, ce serait très favorable pour toutes les cultures sourdes au Canada.

- Merci beaucoup.

On a le temps pour une autre petite question.

Et Jen, j'aimerais vous donner le dernier mot là-dessus.

Question, s'il vous plaît.

- J'ai une autre question ici, pour Louis, en fait.

Louis, est-ce que vous avez vu des bureaux qui ont de l'équipement d'avertissement pour les situations d'urgence?

La norme semble être de façon auditive seulement, pour plusieurs édifices, pour les évacuations d'urgence.

Est-ce qu'il y a des avertissements visuels?

Et si oui, comment cela a-t-il été installé?

- Louis, est-ce que vous pourriez répondre à cela dans une minute?

Je sais que ça pourrait être plus long, mais allez-y.

- Oui, tout à fait.

Effectivement, c'est une bonne question.

Au niveau d'incendies, un des problèmes au Québec, la norme au niveau des édifices, il y a deux options.

Mais là, il y a des bips sonores qui existent.

Des fois, il y a des lumières blanches qui flashent.

Donc, on peut le percevoir quand même assez facilement.

Mais pourquoi ne pas le mettre partout, ce genre de système là?

La Loi à l'accès, ça, ça pourrait permettre d'accélérer ce genre de services là.

Je pense à un appartement, un building appartement qui a des services spécialisés pour les personnes sourdes, tout adapté avec les systèmes lumineux et tout ça, mais c'est pas partout pareil.

Oui, il y aurait encore possibilité d'amélioration à ce niveau-là.

- Merci, Louis.

Est-ce qu'il y a une autre question très rapide, que je pourrais passer à Jen?

Et sinon, Jen, je vous donnerais une minute pour faire vos commentaires.

Peut-être que c'est ça qu'on va faire, parce que nous sommes vraiment proches de la fin, pour cette séance.

Et pour respecter tout le monde qui est avec nous aujourd'hui.

Jen, qu'est-ce que vous aimeriez dire pour conclure?

- Je parlerais de la collaboration intersectorielle.

En entendant Rabia parler des organisations, des collectivités de la base et leur implication, c'est important, et c'est aussi important pour le secteur privé, d'être conscient du besoin de se conforme, mais aussi, de rendre leurs espaces et leurs services accessibles, et d'assurer que les gouvernements comprennent que ce n'est pas aussi facile à mettre en œuvre, selon ce qui est écrit dans la Loi.

Alors, est-ce qu'il y a une possibilité pour nous de regarder comment avoir une certaine souplesse sur la manière de mettre en œuvre, plutôt que de se faire prescrire comment on met en œuvre les choses?

Peut-être que ça aiderait à rendre le Canada plus accessible en général.

- Merci, Jen.

Très bonnes réflexions de tout le monde.

Je veux remercier tous les panélistes d'avoir été présents aujourd'hui.

Il y a une riche information et des idées qui ont été offertes ici, aujourd'hui.

Et très rapidement, les collaborations et des partenariats sont vraiment importants.

Enlevons les silos.

Un autre thème, c'est d'être innovateur, comprendre les attentes de la clientèle, serait le moteur du changement.

Et l'important, c'est d'identifier des modèles de rôles: les organisations qui font du travail excellent et qui peuvent partager cette information avec d'autres, pour que les gens n'aient pas besoin de réinventer la roue.

Quelques citations importantes:

"Quand vous éliminez les barrières pour les personnes avec des handicaps, on enlève des barrières à tout le monde au Canada."

Et l'autre citation importante, c'est que nous sommes plus que des personnes en situation de handicap.

Nous avons beaucoup, beaucoup de diversité dans nos personnalités, dans notre expérience de vie.

Et on peut pas regarder uniquement les personnes...la situation de handicap; la personne entière, plutôt.

Alors, il y a beaucoup plus, aussi, tant de richesses, d'échanges.

Et je pense que la Loi canadienne sur l'accessibilité nous offre une carte routière pour avancer vers ces changements.

Et j'espère que dans les prochains cinq ans, nous allons de plus en plus rapidement, et en travaillant ensemble, à partir de ce qu'on a discuté aujourd'hui, nous allons y arriver plus rapidement.

Alors, avec cela, je veux remercier les panélistes, les interprètes, beaucoup, d'avoir été avec nous aujourd'hui.

Je veux remercier les personnes qui nous écoutaient, et aussi pour tout ce qu'eux et elles font pour faire avancer l'accès et l'inclusion.

Et aussi, derrière la scène, nos employés du service public qui nous ont aidés à assurer que tout cela fonctionne sans faille.

Alors, je vous remets la parole, Varda.

- Bill, ainsi que tous les panélistes, c'est à moi de vous remercier.

Je remercie aussi...

J'ai beaucoup appris de cette discussion très instructive.

J'ai été interpellée par de nombreuses choses qui se sont dites.

Justement, je vais me permettre de citer Rabia, dont les paroles m'ont énormément touchée.

Vivre en situation de handicap en étant une minorité visible, ça peut comporter de nombreux défis.

J'ai aussi, lorsque Louis a parlé des accommodations, j'ai vécu quelque chose, pas personnellement, mais j'ai été témoin d'un truc assez similaire.

Hier, j'ai pris l'avion, j'étais à l'extérieur, et il y a une personne qui, justement, s'est plainte qu'elle n'avait pas l'espace nécessaire pour ses jambes dans l'avion.

Et c'est un petit avion.

Il y avait peu de place.

Et je ne comprenais pas qu'en 2024, lorsqu'on parle d'inclusion, qu'on n'ait pas pensé, peu importe la grandeur de l'avion, qu'il y a des gens qui peuvent être en situation de handicap.

Et cette personne-là manquait d'accommodation.

Je suis une personne optimiste de nature.

Je pense qu'il y a beaucoup d'efforts qui sont déployés pour améliorer les choses.

Je pense qu'avec le temps, comme l'a mentionné Bill, plus les années vont avancer, mieux ça va se passer.

On vit quand même au Canada, grand pays, qui a beaucoup de respect et qui veut le bien-être de ses citoyens.

Mais malgré les progrès, il reste encore beaucoup de chemin à faire.

Donc, je me permets de dire que c'est collectivement que nous pourrons faire une différence. Bean.

- Oui.

C'est de travailler ensemble.

Bean, allez-y.

- Merci. Moi aussi, je remercie tous les panélistes, et Bill, d'avoir animé cette discussion.

Pour moi, le thème, vraiment, qui a résonné, c'est qu'on a besoin de personnes avec des expériences vécues au cœur de toutes les politiques, tout niveau de gouvernement, toute organisation, si on veut avoir de l'inclusion véritable.

"Rien pour nous, sans nous", ça résonne pour moi.

Puis il y a des gens qui vivent dans une chaise roulante, mais souvent, ils ne comprennent pas.

Et il y a beaucoup de barrières encore.

Alors, il faut éliminer l'écart entre les personnes en situation de handicap et sans situation de handicap si on pense à chacune d'entre nous comme possiblement ayant éventuellement une situation de handicap, comme les personnes qui portent des lunettes, par exemple, parce qu'ils sont malvoyants.

Alors, toute la population, 40 millions de personnes dans ce pays doivent comprendre cela.

Et quand ils vont le comprendre, c'est là où on verra des vraies actions pour créer de la vraie inclusion.

J'ai adoré tout ce que les gens ont dit.

Max, j'ai adoré ce que vous avez dit par rapport à éliminer les barrières pour des personnes avec des incapacités.

C'est vrai que, par exemple, que ça fait éliminer des barrières pour tout le monde.

Comme par exemple, une rampe peut être utilisée par tout le monde, même si pas tout le monde peut monter les escaliers, par exemple.

Alors, merci.

J'ai beaucoup appris.

Et j'espère que tout le monde qui a participé a appris des choses aussi.

Maintenant, nous avons une pause santé.

Et je sais que pour moi, c'est très important.

Alors, parce que, par exemple, j'ai une question.

J'ai besoin d'uriner.

Alors, c'est à cause de la rétroaction dans les activités antérieures que nous tenons des pauses santé.

Alors, c'est pour ça que c'est important de donner votre rétroaction.

Alors, n'oubliez pas de soumettre vos commentaires.

Alors, allez trouver un peu à manger, sortez un peu.

Et nous allons vous voir à 12 h 55, heure normale de l'Est.

Alors, ne soyez pas en retard.]

Bill Adair (rangée du haut à gauche) a animé le panel de discussion avec les panélistes :

Les voies du changement : présentation des progrès réalisés vers des environnements bâtis de façon inclusive

Transcription de Les voies du changement : présentation des progrès réalisés vers des environnements bâtis de façon inclusive

[- Maintenant, la prochaine à l'ordre du jour, notre deuxième panel de discussion, le titre du panel de discussion est: "Les voies du changement: présentation des progrès réalisés vers des environnements bâtis de façon inclusive."

J'ai le plaisir de vous présenter notre modératrice, la Dre Victoria Fast, professeure adjointe au Département de géographie et membre du O'Brien Institute for Public Health de l'Université de Calgary.

La Dre Fast dirige le laboratoire de recherche sur la cartographie accessible et la mobilité avec une vision distincte, qui consiste à intégrer les considérations relatives à l'accessibilité, non seulement dans nos villes, mais aussi dans nos données et nos analyses, nos technologies de cartographie, nos programmes d'études et de nos normes urbaines.

En combinant la recherche universitaire rigoureuse avec l'enseignement pratique de la mobilisation communautaire, la Dre Victoria Fast contribue au développement de villes et de sociétés accueillantes, accessibles et favorables au bien-être de tous.

Une fois de plus, à la fin du panel de discussion, nos panélistes répondront à quelques questions du public.

Si vous avez des questions, veuillez les saisir en zone de questions-réponses.

Maintenant, place à la Dre Fast.

- Bon matin et bon après-midi. J'aimerais vous souhaiter d'abord...

Je suis avec vous aujourd'hui. Je suis une femme qui a les yeux bruns et les cheveux bruns.

Je porte un chandail orange. Ce sont des couleurs qui reflètent l'atmosphère du Congrès.

Vous savez que je travaille dans le sud de l'Alberta, région de... dans la ville vibrante de Calgary, un site connu traditionnellement comme Moh'kins'tsis.

Je suis ici, actuellement, comme universitaire, mais je suis une personne qui travaille pour une plus grande accessibilité, que ce soit à l'échelle professionnelle ou pas.

Alors, je suis une personne qui a un défi.

Et cette expérience-là m'aide dans ma recherche, m'aide également dans mon engagement pour le changement en matière de transformation.

Alors, j'utilise cette perspective dans mon rôle au comité consultatif pour la signalisation, par exemple.

Mon leadership dans la diversité, l'accessibilité, également dans la recherche que je fais pour faire tomber les obstacles dans l'environnement bâti autour de nous.

C'est de la recherche qui est axée sur les personnes en situation de handicap.

Je suis ravie aujourd'hui de vous souhaiter la bienvenue à cette discussion pour les changements, pour voir les progrès dans l'environnement bâti.

Donc, le sujet d'aujourd'hui, justement, on va parler d'environnement bâti.

Nous allons parler de quelque chose qui touche le quotidien de plusieurs personnes.

C'est une... ... à la Loi sur l'accessibilité au Canada, et c'est quelque chose que plusieurs d'entre vous avez demandé à répétition.

Les normes, récemment, ont été publiées par... Les normes sur l'accessibilité au Canada... ... très important.

Nous nous réunissons aujourd'hui pour parler de tous ces développements.

Je suis particulièrement fière de travailler avec tous nos membres de ce panel, les leaders dans la discussion et l'exploration de ces initiatives pour améliorer l'accessibilité de l'environnement bâti.

C'est grâce à vous que l'on peut changer. C'est grâce à vous que l'on peut avoir une société où personne n'est laissé derrière dans un environnement non accessible.

Cette discussion nous permettra de parler des réalisations actuelles, mais également de parler des défis et de nouvelles opportunités de collaboration.

Alors, commençons maintenant cette discussion, et apprenons-en un peu sur nos panélistes.

Nous allons commencer avec Phyllis. Phyllis, à vous la parole.

- Bonjour, je m'appelle Phyllis Fehr, et je suis une personne qui vit de la démence, en ce moment.

Et je travaille sur un projet dans le Hamilton Council of Aging, le projet Dementia Empowerment Network.

Je suis également membre au conseil d'administration de la Société Alzheimer du Canada et je défends les droits des personnes atteintes de démence.

Pour ceux d'entre vous qui aimeriez une description visuelle, je suis une femme blanche un peu plus vieille. Je viens d'atteindre le troisième âge ce mois-ci. J'ai 65 ans. J'ai de longs cheveux gris que je laisse tomber aujourd'hui.

Je porte une veste bleue et je travaille depuis chez moi.

- Merveilleux. Merci. Nous avons maintenant Nada Mehri.

J'espère avoir bien prononcé votre nom. Oui, Nada Mehri. Merci beaucoup.

- Je m'appelle Nada Mehri, et je suis en poste à Muhsen.

Muhsen, ça veut dire... un acronyme pour parler de musulmans qui comprennent et aident les autres.

Donc, Musulmans et soutenant les besoins en éducation spécialisée.

Je suis une activiste sociale, engagée, et je suis consacrée à la promotion et au développement communautaire, ainsi qu'à l'activisme.

Au cours des 15 dernières années, j'ai travaillé pour ma communauté, par exemple, pour le conseil scolaire, les personnes en situation de handicap et les organismes de défense des droits.

Je suis très fière de représenter les communautés sous représentées.

Je crois que les personnes en situation de handicap ont un rôle très important à jouer dans la société.

Alors, je m'identifie comme une Canadienne musulmane et je porte un foulard.

- Merci beaucoup. Dr John Molot, maintenant.

- Bonjour à tous. Je m'appelle John Molot, je suis médecin.

Et depuis 40 ans, en pratique clinique, je me suis concentré sur la médecine environnementale.

Je suis un homme blanc, d'une barbe blanche également. Mon chandail est blanc.

Je suis complètement en blanc aujourd'hui.

Je vais parler en défense de santé environnementale.

Alors, bon, c'est comment?

Mes patients demandent des mesures d'accommodements, et je devais souvent me porter à leur défense.

- Merci beaucoup. Alors, Vicky Levack, maintenant. Levack, oui, c'est ça.

- Eh bien, merci beaucoup. Je m'appelle Vicky. Je suis une femme blanche de 33 ans et je suis en fauteuil roulant.

Aujourd'hui, je porte des lunettes roses ainsi qu'un gilet noir, mais avec des lettres roses ça dit "Boss Lady".

Parce que je pense qu'il est très important de pouvoir gérer sa vie soi-même, d'être le boss de sa vie.

Alors, justement, voilà pourquoi mon chandail dit "Boss Lady", parce que je suis la boss de ma vie.

Alors, je parle au nom de la Coalition des droits des personnes en situation de handicap de la Nouvelle-Écosse.

Et je me joins à vous de... donc, dans Halifax, qui est sur le territoire Mi'kma'ki, don, la Nouvelle-Écosse, les territoires des populations Mi'kmaq.

Et quoi d'autre?

Je suis avec cette organisation depuis plusieurs années.

Je commence à faire le travail à temps plein depuis... en fait, depuis 2021, lorsque j'ai été obligée d'aller vivre dans un foyer d'accueil, même si je ne voulais pas, parce qu'on a dit que j'étais trop handicapée pour vivre dans la communauté.

Bon, moi, je me disais qu'ils s'étaient trompés, et je me suis rendu compte que ce n'était pas comme ça que le système était censé fonctionner.

Et je me suis dit: Sûrement qu'il y a quelqu'un qui a commis une erreur, quelque part, alors, je cherche à changer les choses.

J'ai passé dix ans dans cette institution-là, dans ce foyer, et je me considère comme une personne qui a été incarcérée, en fait, une personne qui a été institutionnalisée.

Et depuis 10 ans, en fait, grâce à une organisation, Independant Living, donc, la vie indépendante.

Alors, je vis... je vis maintenant de façon plus indépendante. Merci.

- Eh bien, merci, Boss Lady.

C'est un excellent rappel que nous devons prendre charge de notre vie et de notre bien-être.

Merci à tous les panélistes pour vos présentations.

Vos expériences et points de vue établissent une fondation importante pour la discussion d'aujourd'hui.

Passons donc au format du panel.

Nous allons commencer avec une première ronde où l'on posera à chaque panéliste des questions personnalisées.

Nous prévoyons environ 30 minutes pour ce segment, vous donnant 6 minutes pour p partager votre expérience et point de vue.

Cette approche est là pour veiller à ce que nous puissions couvrir une diversité de points de vue.

Nous allons commencer dans le même ordre des présentations.

Donc, je vais donner la parole à Phyllis.

Alors, vous travaillez avec le projet Haldimand à Hamilton.

Votre travail pour les Communautés amies de la démence est incroyable.

Donc, votre projet s'appuie sur l'expérience, l'expertise et le leadership des personnes atteintes de démence pour créer collectivement des communautés plus inclusives et amies de la démence. Merci beaucoup.

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ces communautés, sur certaines des pratiques exemplaires en matière d'environnement bâti pour créer des communautés favorables aux personnes avec de la démence?

- Oui, merci beaucoup.

Une collectivité amie des personnes atteintes de démence est un endroit qui permet aux personnes atteintes de démence de vivre et se sentir soutenues.

Ces collectivités se concentrent sur les environnements physiques et sociaux pour veiller à ce qu'ils soient entièrement accessibles aux personnes atteintes de démence.

Le processus de conception de cette collectivité repose notamment sur la participation des personnes atteintes de démence.

Leurs idées sont d'une valeur inestimable et permettent de créer des espaces qui répondent à leurs besoins, qui permettent de réduire les préjugés et d'accroître la sensibilisation.

Les collectivités amies des personnes atteintes de démence s'inscrivent dans un mouvement mondial.

Selon les Nations Unies, les personnes atteintes de démence doivent voir leur dignité, leurs croyances, leurs besoins et leur vie privée respectés à tous les stades de la maladie.

Nous exhortons les gouvernements du monde entier à intégrer efficacement une approche fondée sur les droits de la personne, de là l'action mondiale contre la démence.

En 2016, le Canada a présenté un rapport sur sa charte des droits des personnes handicapées aux Nations Unies qui a permis de reconnaître pour la première fois la démence et la maladie d'Alzheimer.

C'est ce qui a inspiré les débuts d'une stratégie canadienne sur la démence.

En 2017, la Loi relative à une stratégie nationale sur la maladie d'Alzheimer et autres démences a été adoptée.

En 2019, le Canada a publié un document intitulé Une stratégie sur la démence pour le Canada.

De nouveaux investissements fédéraux de 70 millions de dollars ont été engagés pour assurer des progrès significatifs en ce qui concerne la réalisation des objectifs nationaux établis par cette stratégie.

À cet égard, l'Agence de la santé publique du Canada a annoncé le Fonds d'investissements en matière de démence, et a lancé un appel de propositions national pour des projets visant à créer des collectivités amies des personnes atteintes de démence.

Ce financement a servi de source de financement aux projets auxquels je participe depuis plus de cinq ans.

Les pratiques exemplaires concernant le processus de conception d'environnements bâtis adaptés à la démence exigent que les personnes atteintes de démence soient incluses dans le cadre du processus de conception.

Il faut comprendre que le cerveau d'une personne est responsable de l'interprétation de son environnement physique.

À mesure que la démence progresse, sa perception du monde peut changer de façon mineure ou de façon significative.

En tant que défenseurs des communautés amies des personnes atteintes de démence, nous devons veiller à ce que les membres de cette population vulnérable aient toute l'information nécessaire pour pouvoir vivre de manière autonome.

L'organisation Canada proche allié Alzheimer indique que si des changements de grande envergure ne sont pas possibles immédiatement ou sont hors de votre contrôle, il est important de réfléchir aux mesures que l'on peut prendre entre-temps, comme celles indiquées ci-dessous.

Prenons par exemple l'éclairage.

Si on parle de l'éclairage intérieur, est-il suffisant pour améliorer la visibilité?

Si on parle des appareils d'éclairage, comme les couvre-fenêtres ou les lampes, sont-ils placés de manière à éviter les éblouissements ou les ombres?

Les entrées et les sorties sont-elles bien éclairées pour créer une atmosphère sécuritaire et accueillante?

Lorsqu'on considère l'éclairage, les personnes atteintes d'Alzheimer peuvent voir une ombre sur le sol et penser qu'il s'agit d'un trou.

On peut penser qu'on va y tomber.

Ce sont des petites choses qui font une énorme différence pour nous.

Il faut également considérer l'environnement sonore.

La radio, la musique de fond ou d'autres sources de bruit sont-elles réduites au maximum?

Les personnes atteintes de démence ont-elles accès à un endroit calme si elles deviennent distraites?

Les systèmes de sonorisation diffusent-ils des annonces claires et audibles, et ce uniquement lorsque nécessaire?

Quand des personnes atteintes de démence sortent de chez elles et qu'il y a des systèmes sonores un peu partout, c'est très difficile.

On peut avoir de la difficulté à se concentrer sur une chose à la fois.

C'est du bruit superflu.

Beaucoup des boutiques qui sont adaptées aux personnes atteintes de démence adaptent leurs systèmes sonores.

Donc, si une personne atteinte de démence entre dans la boutique, ils peuvent baisser le volume.

Certaines épiceries ou boutiques offrent même une heure calme ou une heure sans bruit pour permettre aux personnes en ayant besoin d'aller faire leur épicerie, faire leurs courses sans être bombardées de bruit.

Pensez aux surfaces de votre établissement, sont-elles bien dépourvues d'affiches ou de publicités inutiles?

Les œuvres d'art sont-elles choisies avec soin, dans le but d'ajouter de l'intérêt?

Elles peuvent être utilisées comme point de repère.

Pensons aux autres surfaces, comme les corridors ou les planchers, sont-elles également dégagées?

Il est très important de réfléchir aux meubles et aux autres objets, comme les apis, puisqu'ils présentent un risque.

On peut trébucher.

Les tapis ne devraient être utilisés qu'en cas de nécessité absolue.

Les tapis peuvent poser beaucoup de problèmes.

Ça peut être un risque de chute.

Mais les tapis peuvent être perçus comme un trou.

On peut penser qu'on va y tomber.

Nous pouvons également réfléchir à certains de nos choix, comme les couleurs de peinture choisies.

Les couleurs peuvent faire en sorte que les ombres donnent l'impression que la pièce se referme sur nous.

Je déteste aller dans le bureau de mon médecin de famille, parce que quand on m'appelle dans la salle d'examen, j'ai l'impression que les murs se referment sur moi à cause de la couleur de la peinture choisie.

Je dois toujours, donc, baisser la tête et ne pas faire de bruit et baisser les yeux jusqu'à ce que le médecin arrive, sinon, j'ai l'impression d'étouffer.

Je vous suggère donc d'utiliser des couleurs claires et vives autant que possible pour peindre les murs.

Ensuite, les marches d'escalier sont-elles bien définies?

Y a-t-il des contremarches à l'arrière?

Personnellement, quand je vois un escalier sans contremarches, je vois une échelle, pas un escalier.

N'oubliez pas que les personnes atteintes de démence ont des difficultés de perception et peuvent voir leur environnement différemment.

La signalisation est un autre facteur essentiel à considérer.

Les entrées et les sorties sont-elles clairement indiquées?

Les panneaux de signalisation sont-ils clairement visibles?

A-t-on bien évité de les placer à plat contre le mur?

Sont-ils bien visibles depuis le corridor, permettant aux personnes atteintes de démence de trouver un panneau pour les toilettes en le voyant de loin?

Lorsque les panneaux sont posés à plat contre le mur, les personnes atteintes de démence peuvent avoir de la difficulté à les repérer, ce qui leur complique la tâche lorsqu'elles sont en public.

Prochaine question.

Les membres de votre personnel sont-ils formés pour reconnaître les signes qu'une personne est perdue et qu'elle a besoin d'aide?

Plus vous progressez et réfléchissez à d'autres façons de rendre votre environnement plus accueillant pour les personnes atteintes de démence, sachez qu'en faisant cela, vous contribuez à rendre notre communauté plus accessible, non seulement pour les personnes atteintes de démence, mais aussi pour toute personne qui pourrait vivre avec une incapacité quelconque.

Ce travail profite à des communautés entières, et plus encore.

- Merci beaucoup pour cette réponse bien réfléchie, Phyllis.

Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites.

Ça semble être que les détails sont dans les petites choses, donc, les sons, la lumière, la couleur, ça peut faire toute la différence et permettre à une personne de se sentir incluse, à l'aise et accueillie dans un environnement, et cela va dans le même sens que ce que nous avons entendu aujourd'hui.

Donc, ces changements de l'environnement sont essentiels pour certaines personnes, mais bénéficient à tous et à toutes.

Donc, merci encore.

Maintenant, je vais poser une question à Nada.

Merci d'être des nôtres aujourd'hui.

Nada, vous faites partie du conseil d'administration d'Akram Jomaa, centre islamique confessionnel situé à Calgary en Alberta, ma ville également.

Le Centre islamique est fier d'être certifié par Muslims Understanding and Helping Special Education Needs, l'organisation qu'on appelle... Comment vous prononcez l'acronyme?

Muhsen. M-U-H-S-E-N. Muhsen.

Donc, les musulmans qui comprennent et aident les besoins en éducation spéciale. L'objectif, donc, est de soutenir les familles ayant des besoins spéciaux.

Pourriez-vous nous faire part de ce que vous avez appris sur la création d'environnements et de communautés inclusives grâce à votre travail dans ce centre?

- Oui, tout d'abord, merci de m'avoir invitée.

J'aimerais tout d'abord reconnaître certaines choses, notamment le fossé qui existe au sein de notre communauté.

Le manque d'aménagement et d'acceptation est une question universelle.

Il s'agit d'un problème très répandu.

Parfois, j'ai l'impression que notre société est handicapée, en ce sens qu'elle a du mal à s'adapter aux personnes handicapées.

Je réfléchis souvent à la citation suivante: il n'y a pas de plus grand handicap dans la société que l'incapacité de voir une personne comme plus.

C'est pourquoi l'acceptation et l'empathie sont si importantes.

Nous devons changer le discours sur le handicap et nous concentrer sur des discussions qui traitent du manque d'inclusion et d'adaptation pour les personnes vulnérables dans nos collectivités.

Personnellement, je trouve que la défense de la justice sociale est essentielle à notre humanité et à notre identité canadienne.

Vous savez, elle souligne l'importance de faire preuve de compassion et d'empathie à l'égard d'autrui.

Il y a également l'intersectionnalité.

Il s'agit d'une des plus grandes minorités au sein d'une communauté très négligée par tous.

Donc, les personnes handicapées sont confrontées à de nombreux obstacles en raison de la stigmatisation et l'exclusion qui persistent.

Les personnes handicapées sont confrontées à des discriminations en raison des multiples identités qu'elles portent.

Par exemple, si une personne appartient à la classe ouvrière et souffre d'un handicap, la combinaison de ces deux facteurs façonne ses expériences de vie.

Les personnes sont complexes et ont plusieurs facettes, leur identité étant constituée de nombreux attributs imbriqués les uns dans les autres.

Un handicap n'est qu'une partie de l'identité d'une personne, qui peut la façonner, mais pas la définir.

La représentation. Nous sommes ici pour parler de représentation.

Il faut inviter tout le monde à avoir une place à la table.

Il faut s'engager à accommoder les besoins individuels de chaque personne.

Nous pouvons le faire en mettant en œuvre de façon active des stratégies qui priorisent l'importance de l'accessibilité, de la représentation et de l'autonomisation pour toutes les personnes, notamment les personnes marginalisées à cause d'obstacles à leur participation.

L'une des façons dont nous pouvons y arriver est de faire de la place et d'inviter tout le monde à s'asseoir à la table pour une représentation adéquate.

On peut le faire en ouvrant la scène à davantage de voix et de défenseurs.

Cela nous donnerait de nouvelles expériences et de nouvelles occasions d'apprentissage.

Donc, il faut faire de la place pour les défenseurs qui contribuent à donner plus de beauté et de force à notre mouvement par la discussion.

Je crois fermement que les personnes en situation de handicap sont une partie intégrale de notre collectivité.

Et nous devons remettre en question les stéréotypes associés aux personnes en situation de handicap.

En créant des espaces sécuritaires, nous pouvons obtenir une atmosphère plus sécuritaire et inclusive.

Je pense souvent aux questions... Donc, l'accessibilité, c'est de pouvoir entrer dans le bâtiment; l'inclusion, c'est d'avoir une place à la table; et l'appartenance, c'est de se faire entendre.

Je suis ici car quelqu'un a plaidé en ma faveur, et c'est pourquoi je ressens ce besoin de plaider en faveur des autres et de les défendre.

J'aimerais parler donc des accommodements et de la compréhension.

La première étape vers le changement, c'est l'éducation.

En écoutant et en validant les autres voix qui nous entourent, il est essentiel de faire preuve de solidarité avec les communautés marginalisées et de protéger ceux et celles qui luttent depuis des années.

Je m'informerai sur votre expérience vécue, je m'opposerai à tout ce qui vous nuit.

Dites-moi comment faire mieux.

Je vous ressens, je vous entends, je vous vois. Merci.

- Wow! Vraiment un discours très puissant.

J'ai beaucoup aimé ce concept de notion sur l'ADEI, donc d'être invité et de faire entendre sa voix.

Merci pour ce point de vue. Je vais maintenant donner la parole à John.

Vous avez énormément d'expérience.

Donc, au cours des 38 dernières années, vous avez axé votre pratique médicale sur la médecine environnementale en évaluant et en traitant des patients souffrant d'affections liées à leur environnement, tels que le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie et la polysensibilité chimique, ainsi que bien d'autres sujets, je suis certaine.

Du point de vue de la santé environnementale, quelles sont les principales considérations à prendre en compte pour créer des environnements de manière inclusive dans nos collectivités et dans nos milieux de travail?

- Merci beaucoup pour la question.

La santé environnementale étudie la relation entre les gens et leurs environnements, notamment les environnements bâtis, car c'est là que travaillent plus de 80% des Canadiens.

L'environnement bâti est également un environnement davantage pollué.

L'Organisation mondiale de la santé nous dit que la pollution atmosphérique est l'une des cinq principales causes de maladies chroniques non infectieuses, en plus du tabagisme, des régimes alimentaires malsains, de l'inactivité physique et de la consommation nocive de l'alcool.

Ces maladies comprennent les maladies cardiovasculaires, respiratoires et neurodégénératives, qui peuvent toutes être invalidantes.

Pour les enfants, la pollution atmosphérique peut nuire au développement cognitif et pulmonaire, et constitue un facteur de risque pour l'asthme, le trouble du spectre autistique et le TDAH.

Les jours où la qualité de l'air est mauvaise, soit lorsque la pollution atmosphérique est accrue, sont associés à des exacerbations de ces maladies chroniques.

Les personnes les plus à risque comprennent toutes sortes de groupes, et les personnes en situation de handicap sont plus susceptibles d'être affectées par l'environnement.

Cela s'explique notamment par le fait qu'un pourcentage beaucoup plus élevé de personnes en situation de handicap vivent à proximité des sources de pollution.

Un pourcentage beaucoup plus élevé d'enfants en situation de handicap résident dans des districts scolaires où l'exposition à la pollution atmosphérique est plus importante.

Les déterminants sociaux de santé jouent probablement un rôle.

La pollution atmosphérique cause également de grands chambardements dans le monde.

On doit en tenir compte.

Les vagues de chaleur sont plus fréquentes, plus fortes et durent plus longtemps.

Certaines personnes en situation de handicap sont particulièrement à risque de maladies liées à la chaleur, comme les coups de chaleur et de décès.

Il s'agit également des personnes qui ont des problèmes de santé mentale, de celles qui dépendent des autres pour obtenir de l'aide dans la vie quotidienne et de celles qui ont une mobilité réduite ou un accès limité au transport.

Les personnes à faible revenu peuvent ne pas avoir les moyens de se payer la climatisation pendant les vagues de chaleur.

De plus, il se peut que certaines personnes avec des incapacités ne soient pas suffisamment averties d'un risque de chaleur extrême ou ne sachent pas quoi faire pour assurer leur sécurité.

Nous devons parfois faire face à des jours de pollution extrême dus à la fumée des feux de forêt à des centaines de kilomètres à la ronde.

On nous conseille de rester à l'intérieur, dans notre environnement bâti.

Mais dans quelle mesure est-ce sécuritaire?

Il faut tenir compte de ces faits.

Les Canadiens passent déjà 90% de leur temps à l'intérieur.

Toutes ces études sur les effets de la pollution atmosphérique ne tiennent pas compte du fait que la plupart de nos expositions se font à l'intérieur.

L'enveloppe du bâtiment, qui est la partie de la structure qui sépare l'intérieur de l'extérieur, filtre une partie de la pollution de l'air extérieur, selon la solidité des fenêtres, des portes et de la qualité de l'isolation.

Les membres des groupes socio-économiques inférieurs sont plus susceptibles de vivre dans des logements de piètre qualité, ce qui les rend plus vulnérables.

En fait, l'air intérieur est pire que l'air extérieur parce que les niveaux de produits chimiques qui sont dans l'air sont plus élevés à l'intérieur.

De deux à cinq fois plus élevés, parfois même jusqu'à dix.

Ces produits chimiques sont appelés des composés organiques volatils, ou COV.

Volatils signifie qu'ils s'évaporent et existent sous forme de gaz dans l'air.

La maison canadienne moyenne contient 50 COV différents.

Vous les inspirez à chaque respiration, plus de 20 000 fois par jour, chaque jour.

Certains COV proviennent des matériaux de construction, y compris les panneaux, panneaux de fibres à base de bois, les peintures, les matériaux de plancher, les adhésifs et les résines, les plastiques, et même le ciment.

Il s'agit notamment de produits chimiques comme les produits ignifuges et antitaches.

Cependant, la source la plus importante et la plus modifiable de COV vient de nous-mêmes; de nos habitudes et de nos comportements.

La plupart d'entre nous utilisent donc des produits chimiques comme les parfums, les cosmétiques, les produits de soins personnels comme les savons, les shampoings, les revitalisants, ainsi que les produits de lessive parfumés et les produits d'adoucissement du tissu.

Nous utilisons des produits de nettoyage parfumés et des désodorisants.

Les produits parfumés sont des mélanges de produits chimiques, et tous ces produits chimiques sont des COV.

Les produits que nous choisissons d'utiliser ajoutent à notre fardeau chronique d'exposition aux produits chimiques dans l'espace que nous partageons avec les autres.

Nous pouvons et devrions faire quelque chose à ce sujet dès maintenant.

Ces produits chimiques sont facilement absorbés par nos poumons, ils pénètrent dans notre circulation et sont détectés dans le cerveau en une à deux minutes.

Les êtres humains sont constitués de trois billions de cellules, toutes dotées de systèmes permettant de reconnaître et de détoxifier les produits chimiques étrangers.

Ces systèmes ont évolué sur des millions d'années, mais ils sont dépassés par notre exposition continue à la pollution, incluant la pollution des COV, ce qui entraîne des changements dans les cellules qui peuvent éventuellement mener à de nombreuses maladies chroniques.

L'un de ces changements est la sensibilisation à ces produits chimiques.

60% des asthmatiques et 70% des personnes souffrant de migraines présentent des symptômes provoqués par l'exposition à ces produits chimiques.

De plus, 76% des personnes ayant un trouble du spectre de l'autisme déclarent une sensibilité aux parfums.

Des enquêtes menées sur plusieurs continents montrent que 15 à 30% de la population générale observe une sensibilité à certains produits parfumés chimiquement, et que 4% ont reçu un diagnostic médical de sensibilité chimique multiple, SCM.

La sensibilité chimique multiple est une condition acquise, dans laquelle une gamme de symptômes récurrents est attribuée à des expositions à de faibles niveaux de produits chimiques, qui sont courants, ils sont omniprésents, apparemment partout.

Ces expositions étaient tolérées avant le début de la sensibilité chimique multiple et ne sont pas considérées comme problématiques par d'autres personnes.

Il n'existe aucun traitement connu.

La stratégie de gestion la plus avantageuse est le contrôle environnemental et l'évitement de l'exposition aux produits chimiques.

Imaginez ce que c'est que d'avoir une SCM.

Le fait d'avoir des symptômes déclenchés par des expositions fréquentes nuit à votre capacité d'accomplir même les activités les plus fondamentales de la vie quotidienne, comme vous rendre au travail, magasiner, faire des activités sociales, prendre les transports en commun, accéder aux soins de santé, etc.

Les symptômes comprennent un brouillard du cerveau, des maux de tête et des problèmes respiratoires, entre autres.

Les personnes atteintes de SCM évitent souvent les milieux sociaux et professionnels en raison de notre utilisation répandue de produits chimiques et du refus des gens de limiter leur utilisation de produits chimiques.

Ils sont victimes de préjugés.

La SCM est un handicap invisible; certaines personnes n'y croient pas et ne comprennent pas la condition, alors qu'elle est biologique.

Cela inclut les amis, la famille, les collègues et les employeurs.

Cela entraîne une stigmatisation, la perte d'activités significatives et productives, l'isolement social, la perte financière, la frustration, l'anxiété et la dépression.

La Commission canadienne des droits de la personne reconnaît la sensibilité chimique multiple depuis 2007 comme une déficience médicale ayant droit légal à des mesures d'adaptation, et la meilleure mesure d'adaptation est une politique sans parfum, qui, si elle est appliquée, entraîne une réduction importante de l'exposition aux produits chimiques pour tous.

Il existe de nombreuses options de produits de rechange parmi lesquelles choisir avec les ressources disponibles en ligne.

En ce qui concerne l'inclusivité, cette politique élimine un obstacle majeur à l'accès pour toutes les personnes ayant des variations de sensibilité chimique.

Du point de vue de la santé environnementale, il y a deux facteurs clés à prendre en considération pour promouvoir des environnements bâtis de façon inclusive dans nos collectivités et nos milieux de travail.

Le premier est celui des matériaux de construction plus sûrs, qui ne rejettent pas de produits chimiques, peut-être même des codes du bâtiment futurs.

L'autre est le lancement d'une politique sans parfum dans tous les bâtiments, et ce, partout. Merci.

- Wow, John!

Quelle présentation fantastique!

Je suis tout à fait d'accord.

Parfois, c'est assez choquant de voir la quantité de produits chimiques que l'on accepte d'avoir dans notre maison.

On peut lire les étiquettes des produits de beauté qu'on utilise, et c'est difficile à croire, surtout les avertissements: ne pas donner aux enfants, ne pas consommer dans telle situation, dans telle situation.

Donc, c'est un très bon rappel également sur les déterminants sociaux de santé et les résultats en découlant.

Et donc, pour conclure les points de vue de nos panélistes, la prochaine question va à Vicky, de la Coalition des droits des personnes handicapées.

Donc, vous avez vécu dans une maison de retraite pendant dix ans, où, comme vous l'avez dit, vous avez été incarcérée.

Grâce à votre plaidoyer, vous avez contribué à la création d'un milieu de vie inclusif, et vous participez maintenant à un projet pilote en Nouvelle-Écosse pour les personnes handicapées qui veulent vivre dans un quartier, mais qui ont besoin d'aide en plus d'un logement.

Quelles sont les meilleures pratiques en matière d'environnement inclusif qui peuvent être tirées de votre expérience?

- Lorsqu'on parle d'environnement inclusif, les personnes pensent souvent tout simplement aux rampes ou à des portes plus larges, ou de mettre des boutons sur les portes pour les rendre automatiques.

Ces choses sont évidemment bien importantes, mais ce n'est pas une panacée.

Les personnes avec des handicaps peuvent souvent avoir des handicaps cognitifs.

J'ai, par exemple, des...

Comment on appelle ça?

Bon, j'ai des difficultés d'apprentissage.

Donc, ma perception de la profondeur et la façon dont je me retrouve, c'est très difficile.

J'ai de la difficulté à me retrouver et à trouver mon chemin.

Quelles sont d'autres choses dont on peut parler?

Une des choses que vous pouvez faire, c'est, donc, au lieu d'envoyer quelqu'un dans un service, comme ça a été le cas avec moi, au lieu de dire: "Vous êtes trop handicapé pour vivre dans une communauté", ce qui est absolument faux, le gouvernement reconnaît que c'est faux maintenant, on devrait dire...

On ne peut pas dire: "On va vous envoyer dans une maison de retraite, parce que c'est tout ce qu'on a, il n'y a pas d'autres options. Et vous allez pouvoir être dans cette maison de retraite jusqu'à votre mort."

On se dit: "Tant qu'à y être, on va vous placer tout de suite."

Les maisons de retraite ne sont pas conçues pour cela.

Elles sont conçues pour les personnes en fin de vie.

Elles ne sont pas conçues pour qu'on puisse y vivre des vies pleines, vibrantes et productives, si l'on n'est pas en fin de vie.

Alors, il ne faut pas faire ça.

Vous savez, je souffre également de dépression et d'anxiété légère à modérée.

Les personnes ayant des handicaps cognitifs sévères peuvent se trouver dans des situations très difficiles, mais ce n'est pas de leur faute, elles ne savent pas ce qu'elles font.

Lorsqu'on rassemble des personnes ayant toutes sortes de handicaps différents ensemble, personne n'a ce dont elle a besoin.

On ne peut pas répondre aux besoins de toutes ces personnes.

Il faut des soutiens adaptés.

On doit considérer chaque personne comme un individu à part entière, et dire: "Bon, de quoi avez-vous besoin? Que voulez-vous? Comment voulez-vous vivre? Quel est votre plan?"

On doit s'asseoir avec ces personnes et leur parler, au lieu de dire: "Bon, voilà ce qu'on va faire avec vous."

Ou au lieu de dire: "C'est trop difficile."

Non! On peut trouver des solutions.

La personne en situation de handicap va vous dire exactement ce dont elle a besoin et comment le faire.

Elle va vous le dire!

Votre travail, en fait, c'est de les aider; pas de leur dire quoi faire, mais bien de les écouter.

Et si vous pouvez faire ce qu'elle vous demande, vous devez le faire.

Et si ce n'est pas le cas, utilisez votre pouvoir pour les aiguiller.

S'il s'agit d'apporter des changements législatifs, on peut changer les lois.

On doit et on peut changer les perceptions.

On peut et on doit changer les lois.

En Nouvelle-Écosse, par exemple, avec la Coalition des droits des personnes en situation de handicap, nous avons eu des répercussions au niveau législatif.

Il faut donner le soutien nécessaire aux personnes pour qu'elles puissent vivre et avoir des vies épanouies dans leur collectivité, et cela vaut pour tout le monde.

Il faut penser à chaque personne et à ses besoins, et ne pas les placer à n'importe quel endroit où on peut trouver une place.

- C'est un excellent rappel.

On ne parle pas seulement de survivre, mais également de pleinement vivre.

Et c'est quelque chose que l'on voit dans les foyers de soins.

Mon père a été mis dans un foyer de soins, même quand il était jeune, parce qu'il était en fauteuil roulant.

Et il a causé tellement de problèmes parce qu'il était plein d'énergie, et ce n'était pas un endroit qui l'aidait, justement, à vivre pleinement.

- Ces environnements-là...

Je sais que vous ne m'avez pas donné la parole, mais ces environnements-là ne fonctionnent pas pour personne.

- Oui, ça revient exactement à ce dont Phyllis parlait avec les communautés pour la démence.

Donc, il faut une communauté de gens qui puissent s'appuyer les uns, les autres.

Et ça revient également à ce que John a dit aussi par rapport aux déterminants sociaux de la santé.

La santé, ce n'est pas seulement ce qui nous apporte chez le médecin, c'est ce qui contribue à la santé et au bien-être.

Alors, cela dit, nous allons maintenant passer à une période de questions et réponses.

Nous aurons tous la chance de parler.

Alors, je vais partager avec vous deux questions.

Il faut parler de défis et d'occasions qui existent par rapport à l'environnement bâti accessible.

Vous pouvez choisir à laquelle des questions vous préférez répondre.

Chacun aura trois minutes pour répondre.

La première question:

"Selon vous, quels sont les plus grands défis à relever pour créer des environnements bâtis inclusifs? Comment peuvent-ils être relevés?"

Deux:

"Quelle est la chose que nous pouvons faire dès maintenant dans le domaine des environnements bâtis inclusifs pour accélérer le processus menant à un Canada sans obstacles en 2040?"

Alors, voulez-vous parler des défis qu'il reste à surmonter ou des possibilités qui s'offrent à nous?

Alors, commençons avec Vicky.

- Je vais essayer de répondre quand même rapidement, parce que même si les questions peuvent avoir l'air compliquées, en fait, c'est très simple.

Qu'est-ce que je veux dire par cela?

Bon, les défis principaux.

Nous, les personnes en situation de handicap, il faut que nos besoins soient considérés, mais ce ne sont pas des besoins spéciaux.

En fait, ce sont les mêmes besoins que tous les autres.

Nous devons être inclus dans la société.

Nous avons besoin d'un accès aux différents services.

Il faut qu'on se sente aimés, acceptés; il faut qu'on se sente inclus.

Voilà ce dont nous avons besoin.

Alors, la question, c'est: comment y arriver?

Eh bien, ça, c'est différent.

Pourquoi est-ce que l'on continue de bâtir des escaliers?

On sait que ce n'est pas tout le monde qui peut se servir d'escaliers, mais tout le monde peut emprunter une rampe.

Même si vous êtes à pied, vous pouvez utiliser une rampe.

Alors, pourquoi est-ce que les trottoirs, par exemple, pourquoi y a-t-il une marche qui est là?

Je n'arrive pas à vous dire comment souvent je suis presque tombée en bas d'un trottoir en essayant de traverser la rue parce que je pensais qu'il y avait une petite bande, mais non, non, plutôt, c'est vraiment comme une marche.

Alors, ça, ça me cause des problèmes.

Alors, si on peut peinturer en bleu, par exemple, ça, ça indique que c'est sécuritaire pour moi.

Alors, la signalisation doit être très claire, avec des couleurs vives, pour qu'on puisse bien voir tout cela.

Bon, la même chose pour la luminosité, pour les lumières.

C'est certain qu'il faut pouvoir voir, mais on ne devrait pas...

Vous savez, personne n'aime trop de lumière.

C'est vraiment presque institutionnel.

C'est certain qu'on ne veut pas des coins noirs, mais il faut quand même penser à la luminosité.

Que pouvons-nous faire maintenant?

Bon, le Canada veut être accessible et inclusif, alors il faut investir, il faut de l'argent pour cela.

Ils disent qu'ils veulent toutes sortes de choses, mais il n'y a pas de financement.

Donc, il y a la Prestation canadienne, par exemple, pour les personnes en situation de handicap.

Alors, bon, on a demandé 2500 par mois, on a reçu 200 par mois.

Alors, si vous voulez réellement être inclusifs, lorsque vous nous consultez, eh bien, prenez au sérieux ce que l'on dit.

Mettez en œuvre nos recommandations.

Ne dites pas tout simplement: "Ah, OK, on les a consultés", mais ensuite, ne pas nous écouter.

Alors, il ne faut pas seulement parler aux gens, il faut mettre en œuvre les recommandations.

Ce qui, en théorie, devrait être facile à faire.

Il faut écouter.

Nous, on sait déjà comment faire les choses.

Alors, on va vous dire comment faire, et vous devriez nous écouter.

- Merci. J'aime ça.

Écouter ce que les autres ont à dire, mais également agir.

John, à vous, maintenant.

- Comme je l'ai dit plus tôt, s'il y a une chose qu'on devrait faire maintenant, en parlant d'environnement bâti, c'est d'avoir une politique sans odeurs.

Et pas seulement les édifices de compétence fédérale.

Il y a des produits qui sont utilisés par tout le monde et qui créent des barrières à l'accès pour les personnes qui sont sensibles aux odeurs et aux produits chimiques.

Il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites pour cela.

Alors, ce type de politique a besoin d'éducation.

En d'autres mots, il faut expliquer pourquoi cela devrait être fait pour tout le monde et par tout le monde pour leur propre protection.

Pas juste pour les personnes qui sont sensibles à ces produits.

Il faut également offrir de l'information sur les d'autres choix, sur des alternatives, y compris d'autres produits pour les personnes qui nettoient les édifices.

Donc, dans les années 60, par exemple, on a commencé à comprendre que le tabagisme était mauvais, mais les ventes de tabac ont continué à augmenter jusqu'au milieu des années 80, lorsque finalement, le gouvernement a mis de l'avant des politiques pour éliminer le tabagisme.

Alors, cela a également...cela a limité un peu la vente de tabac, mais il a fallu vraiment avoir des publicités.

Lorsque l'on parlait des dommages causés par le tabagisme et par la cigarette, on a fait en sorte que les cigarettes soient moins visibles dans les magasins, et c'est vraiment là où on a commencé à voir la différence.

Alors, vous ne pouvez pas...

Si vous entrez dans une pharmacie, par exemple, il est impossible d'éviter les odeurs des produits parfumés.

Ces produits parfumés sont partout.

Et il y a tellement de produits chimiques qui sont utilisés par cette industrie.

Alors, Santé Canada a seulement des limites de contaminants pour quelques-uns des produits, mais il y a des centaines de produits chimiques volatils qui ont été identifiés dans des centaines de produits, et nous savons que ces produits sont mélangés les uns les autres et cela n'a pas été étudié.

Alors, on peut peut-être dire "produit parfumé", mais il faut également assurer la sécurité.

Il faut prendre des mesures pour assurer la sécurité des gens, l'accès.

C'est un droit de la personne, selon l'ONU.

Les produits parfumés, cependant, viennent polluer l'air, et cela représente une barrière pour les personnes qui sont touchées par ces sensibilités.

On reconnaît bel et bien que c'est un handicap, et cela fait en sorte que les gens ont le droit d'avoir des accommodements.

S'il y a une chose que l'on peut faire pour accélérer le processus pour un environnement sans barrières, c'est de bannir les produits parfumés dans les endroits publics.

C'est quelque chose qui doit être appuyé par l'éducation publique afin de commencer à réellement éliminer l'utilisation de ces produits parfumés.

- Oui, j'adore.

C'est très pratique comme suggestion.

Alors, oui, il faudrait certaines ressources pour l'éducation, par exemple, pour la signalisation, pour indiquer que c'est une zone est sans parfum, mais cela peut réellement faire la différence.

Alors, je vous remercie de votre perspective.

Nada, maintenant.

- Oui, merci.

Je vais commencer en parlant d'accès.

L'un des premiers droits d'une personne, c'est l'accessibilité.

Alors, si on parle d'obstacles, eh bien, pour de nombreuses personnes en situation de handicap, la réalité, c'est qu'il y a un manque d'accès.

J'aimerais parler des obstacles physiques, comme les structures et les édifices difficiles d'accès, ce qui limite la mobilité de personnes en situation de handicap.

Donc, par exemple, les corridors peuvent être trop petits, les portes trop petites.

Il peut y avoir des escaliers.

Les salles de bain, parfois, ne sont pas accessibles.

Et ces barrières physiques s'ajoutent au manque de ressources et aux accommodements, ce qui fait en sorte que c'est particulièrement difficile pour les personnes en situation de handicap et leur famille de pleinement participer à la communauté.

Parfois, je pense que les handicaps de ma famille nous limitent.

S'il y a un endroit où ils aiment aller, c'est le Costco.

Pourquoi?

Parce que c'est un endroit super accessible, alors ça fait pour nous une sortie familiale très intéressante.

Alors, c'est un pensez-y-bien.

Il y a également les barrières sociales.

Vicky en a parlé un peu.

C'est certain que l'infrastructure, c'est important, mais qu'en est-il des barrières sociales, qui limitent encore plus la pleine participation de personnes en situation de handicap à la société?

Il va de même pour leurs familles.

C'est plutôt des préjugés, ce qui crée des barrières sociales qui découragent les personnes.

Ce type d'obstacle peut faire en sorte que les gens ressentent de la culpabilité, de la honte, et ça fait en sorte que les gens sentent qu'ils ne sont pas les bienvenus.

Alors, cela peut faire toute la différence pour leur santé mentale, et donc, sur leur bien-être, pour eux et leur famille et les personnes qui s'occupent d'eux.

Moi, je suis une personne extravertie, alors souvent, c'est quelque chose que plusieurs personnes ont vécu pendant la pandémie, par exemple, ce sentiment d'exclusion, comme si on n'avait accès à rien.

Et ce n'était pas très amusant pour moi, j'avais constaté.

Et c'est la réalité que les personnes en situation de handicap vivent tous les jours.

- C'est un excellent rappel.

Nous parlons ici de l'environnement bâti, alors on a tendance à penser aux barrières physiques, mais il y a également les barrières sociales qu'il faut surmonter aussi.

Merci.

- Alors, Phyllis, maintenant.

Parlez-nous un peu de défis et de débouchés.

- Eh bien, pour nous, à mon avis, c'est le Code du bâtiment qui représente un défi, comment mettre en œuvre les gens dont on a besoin pour que ce soit inclus dans le Code du bâtiment, pour que ces changements deviennent obligatoires afin d'assurer la sécurité, l'accessibilité et l'inclusion.

Lorsque je pense à la signalisation, par exemple, il faut inclure ça dans le Code du bâtiment, et il faut aligner l'accessibilité.

Par exemple, on peut penser à ce que fait l'Ontario.

Nous avons compris, bâti, ici, à Hamilton, un nouveau stadium, qui a été bâti en respectant le code ontarien, mais ça, ce sont les normes minimales, et cela n'inclut pas les besoins de toutes les personnes en situation de handicap, y compris les personnes vivant avec de la démence.

Alors, comme on l'a dit, certaines améliorations doivent être apportées au stadium de Hamilton.

Récemment, on a constaté qu'il y avait toutes sortes de problèmes par rapport à l'accessibilité.

C'est un nouvel édifice qui a été bâti pour les Jeux panaméricains, il y a quelques années, et pour les Tiger-Cats de Hamilton, eh bien, a été examiné par un groupe se portant à la défense de personnes en situation de handicaps.

Eh bien, ils ont constaté toutes sortes de problèmes.

Il n'y avait pas de salles de bain accessibles, et ainsi de suite.

Toute une série de problèmes.

Terri Wallis, membre du comité, a également dit qu'il y avait des problèmes par rapport à la visibilité, alors, la signalisation pour aider les personnes à basse vision.

Wallis dit que le personnel de la Ville lui a dit que ces enjeux seront réglés après les Jeux panaméricains.

Alors, c'est seulement un exemple de problèmes que nous voyons.

Alors, ce type de choses-là, comme la signalisation, on en parle pas du tout dans les normes ontariennes, mais c'est quelque chose qui est essentiel pour trouver sa voie, pour pouvoir s'orienter.

Alors, il faut penser à tout cela et inclure les personnes qui vivent avec la démence.

Travaillons ensemble avec l'industrie, les professionnels et le grand public afin de créer une proposition.

Les personnes vivant avec la démence devraient être représentées, et leurs perspectives également doivent être entendues et incluses.

Des modifications à cette loi ou à ces normes ontariennes pourraient faire en sorte que l'on règle les problèmes de façon systématique.

Pour terminer, j'aimerais vous faire réfléchir un peu.

Est-ce que toutes les personnes à l'échelle internationale ont besoin d'amour?

Eh bien, oui.

Dans la communauté de la démence, on dit qu'on a bel et bien besoin d'amour, mais aussi, on a besoin d'écoute, de compréhension, on a besoin d'être validé et autonomisé.

- C'est merveilleux!

J'aime bien cela.

C'est une excellente perspective, Phyllis.

Et c'est quelque chose que les recherches ont démontré.

En d'autres mots, si ce n'est pas inclus dans le Code du bâtiment, ce n'est pas réellement accessible.

Et j'ai vu cela récemment dans la norme qui a été publiée par... en fait, la norme B615:23, qui vient d'être mise à jour en 2023, pour l'accessibilité.

Et toutes les images qui sont là pour illustrer la norme, par exemple, combien d'espace on a besoin pour le fauteuil roulant ou pour une canne blanche, eh bien, toutes les images, toutes les icônes, c'est toujours un homme blanc en cravate.

Et on l'a entendu dans ce panel, on l'a entendu dans d'autres discussions aujourd'hui: il faut comprendre le point de vue d'intersectionnalité et comment les différentes personnes passent à travers la vie, leur expérience de la vie.

Nos normes sont un peu trop unidimensionnelles, et cela ne nous permet pas de considérer l'environnement bâti, même si c'est inclus dans le Code. Les gens disent: "Non, non, ça respecte le Code", mais finalement, on ne peut même pas entrer dans la salle de bain.

Alors, ce sont d'excellentes perspectives, là, et nous pouvons maintenant prendre quelques questions de la part du public.

Alors, est-ce que nous avons reçu des questions?

- Oui, on a quelques questions.

Commençons avec celle-ci.

Tout édifice, parc ou bureau fait partie d'une communauté.

Nous avons parlé de communautés pour la démence au Canada.

Il y a également du travail qui a été fait pour les communautés qui respectent tous les âges, au Canada.

Alors, si on parle d'un environnement inclusif, comment faire la promotion de communautés accessibles?

Allez-y, Phyllis.

- Vous savez, je pense que ça vient vraiment des préjugés qui entourent nos communautés.

Souvent, lorsque je pense aux personnes qui vivent avec la démence, il y a beaucoup de préjugés.

Absolument.

Et il faut vraiment changer les choses.

Il faut inclure les personnes qui vivent avec la démence.

Tout le monde, en fait, doit être inclus.

Je pense qu'il faut faire tomber les préjugés.

Il faut changer la façon que les gens voient les choses.

Alors, pensez aux besoins de tout le monde.

Vous me voyez ici, assise devant vous.

Vous ne pouvez pas, en me voyant, vous rendre compte que j'ai des problèmes.

Par exemple, quand je marche, il est très difficile pour moi, si quelqu'un marche à mes côtés, il doit toujours m'attraper parce que je suis toujours sur le point de tomber, parce que je ne vois pas, par exemple, que le gazon est irrégulier, et je trébuche. C'est un exemple.

Alors, il faut inclure tout le monde pour la sécurité de tous.

- C'est bien dit. Merci. Maintenant, prochaine question.

- Dès que l'on parle d'environnement accessible, les gens disent:

"Ça coûte trop cher."

Comment pouvons-nous lutter contre ce mythe pour faire en sorte que les édifices soient accessibles dès le départ?

- Excellente question au sujet des coûts. Qui aimerait y répondre?

- Moi, je peux y répondre.

L'accessibilité est beaucoup moins coûteuse au final.

Il faut donc être là pour aider dès le départ. Si vous construisez adéquatement dès le départ, vous permettez à une personne de rester chez elle toute sa vie.

Et plutôt que de les mettre dans les foyers de soins, comme ça a été mon cas, ce n'est pas parce que j'avais besoin des soins, mais c'est parce que mon foyer n'était pas accessible, et je ne pouvais pas aller en haut avec ma chaise roulante.

C'est le cas d'autres personnes aussi.

Si on construit les choses à la base adéquatement, on permet aux gens de rester chez eux jusqu'à la fin de leur vie.

Et ça va coûter moins cher pour toutes les personnes impliquées.

Cela permet de répondre aux besoins de toutes et tous, car c'est une communauté inclusive.

Vous dites que c'est une question d'argent. Je ne pense pas.

C'est une excuse, c'est parce que vous ne voulez pas faire ce qu'il y a à faire.

- Merci. Excellente réponse.

Il semblerait que Nada et Phyllis, vous avez quelque chose à ajouter.

Nada, vous avez la parole.

- Oui, merci beaucoup.

Je voulais simplement mentionner que nous devons rendre ceci une priorité.

Si je peux rendre ma mosquée accessible, je pense que tout le monde peut le faire.

Il y a tellement d'organisations locales et de ressources que l'on peut avoir.

Le Logement accessible à Calgary m'a aidée, m'a donné une feuille de route, m'a dit: "Fais ce genre de demandes pour y arriver."

Et il y a beaucoup de communautés généreuses et d'organisations qui sont là, et de... Quand il y a une volonté, il y a toujours des moyens de faire les choses.

- C'est excellent. Phyllis.

- Quand on parle de coûts, il faut aussi calculer.

Si on est coincé quelque part, on ne peut pas sortir, quand on est déprimé, maintenant, on va chez le médecin, et c'est un coût associé.

Les médicaments sont là, qui causent un coût.

Les tests à faire sont aussi un coût.

Et si on peut améliorer l'environnement pour qu'il soit adéquat et qu'il nous permette d'être impliqués dans les communautés, alors ces coûts vont baisser.

On va compenser les coûts d'une façon ou d'une autre, vous savez. Donc, je pense qu'on doit voir ça aussi.

- Oui, oui, oui, certainement.

Et ça revient exactement à ce qu'a dit le professeur Molot par rapport aux déterminants sociaux de la santé.

Ce sont des coûts quand même considérables. John.

- Oui, le travail que j'ai fait au cours des dernières années avec les avocats, avec les commissions des droits de la personne.

Alors, je suis désolé, là, si je donne l'impression d'être un avocat, mais le droit aux accommodements, lorsque vous êtes en situation de handicap, bon, c'est plus important que les dépenses, et ainsi de suite.

Alors, les coûts, cependant, ce n'est pas considéré comme une difficulté indue.

Alors, vous pouvez évaluer les coûts de toutes sortes de différentes façons, comme on l'a déjà dit.

Donc, c'était quoi le coût de faire en sorte que les gens restent chez eux et ne participent pas à la société?

Nous parlons ici d'équité.

Je pense que la meilleure façon de lutter contre ce mythe, encore une fois, c'est grâce à l'éducation publique.

- Oui, absolument.

L'éducation, c'est essentiel.

Je dois agir un peu comme une universitaire.

Je devrais dire qu'il y a davantage de recherche qui est faite sur l'environnement bâti, sur les coûts, pour que quelque chose soit accessible dès le début.

Alors, le coût est semblable, en fait.

Ce n'est pas beaucoup plus cher de bâtir quelque chose de façon accessible lorsqu'on s'y prend d'avance.

Alors, il y a aucune excuse.

Alors, est-ce que nous avons le temps pour une autre question?

- Tout le monde parle de la valeur de la collaboration.

Quels sont certains des obstacles qui nous empêchent d'avoir tout le monde autour de la table pour parler d'environnement accessible?

- Je peux y répondre parce que je travaille avec toutes sortes de différents groupes.

Nous voulons tous la même chose, en bout de ligne.

Les organisations avec lesquelles je travaille...

Bon, il y a beaucoup d'argent pour toutes sortes d'organisations.

Alors, il y a de l'argent qui existe, mais tout le monde veut les mêmes fonds.

Alors, on finit par travailler en silos, et on se bat les uns contre les autres pour l'argent.

Alors, on essaie tous d'avoir le même chèque, et on ne travaille pas ensemble.

Alors, il faut des coalitions.

Les gens doivent dépenser beaucoup d'argent juste pour payer le personnel.

Il y a des levées de fonds à faire dans ces organisations.

Alors, finalement, il ne reste pas de temps pour réellement faire le travail parce qu'on passe tout son temps à essayer d'avoir de l'argent.

Alors, il ne faut pas dire: "Bon..."

En fait, il faudrait donner du financement, financer de façon adéquate pour ne pas que les organisations aient à s'inquiéter de cela, pour qu'elles puissent tout simplement faire leur travail.

- Merci. Je vous remercie pour votre réponse.

Nada, pourriez-vous nous parler de votre perspective?

Parce que vous aviez des idées si bien articulées sur la diversité, l'inclusion, l'appartenance.

Qu'est-ce que tout cela veut dire? Quels sont les obstacles?

Qu'est-ce qui empêche tout le monde...

Qu'est-ce qui fait en sorte qu'on ne peut pas être tous autour de la même table?

- Bon, honnêtement, je n'ai pas vu de défis particuliers.

Pour moi, la diversité, c'est très important.

Alors, d'entendre les points de vue de Phyllis et de John qui ont ouvert mes yeux, en fait, à différentes choses.

Ça, c'est important aussi. Mon expérience est qu'il y a beaucoup de force, beaucoup de pouvoir dans la diversité.

J'ai seulement une expérience de travail avec différentes organisations qui partagent les mêmes missions que moi et qui ont les mêmes valeurs.

- Super, merci.

Une autre question.

- En fait, Victoria, est-ce que je pourrais dire quelque chose?

Parce que je pense que certains... Il y a des obstacles qu'on ne regarde pas, les obstacles qui font en sorte qu'il y a des personnes qui ne peuvent pas être à la table.

Donc, pour les agences, par exemple.

Mais on ne voit pas les barrières qui empêchent... qui font en sorte que les gens ne peuvent pas se retrouver à la table.

Les personnes en situation de handicap ont un revenu fixe.

Alors, si on les invite, s'ils se permettent de se rendre à l'événement, y a-t-il un financement pour qu'ils puissent participer à l'événement?

Alors, les gens qui vivent avec la démence ne sont souvent pas invités aux événements.

Pourquoi? Parce que, bon, les gens pensent qu'on ne sait pas comment penser ou comment parler.

Alors, ils continuent d'éviter pour nous.

La situation s'améliore, mais ce n'est pas réglé.

Alors, ce sont des barrières auxquelles on ne pense pas toujours, mais auxquelles il faut penser.

Alors, faisons en sorte que tout le monde soit autour de la table pour participer.

Et si ça veut dire qu'il faut un peu de financement pour apporter une personne à la table, eh bien, assurons-nous de le faire.

- Merci d'avoir ajouté cette contribution.

Il est très important d'être assis autour de la table pour la représentation, mais il faut savoir que la table est là.

Et la reconnaissance, c'est très important.

C'est quelque chose que je vois aussi beaucoup dans ma recherche, où on travaille avec l'engagement, avec les communautés, mais on pense également à inclure les personnes déjà représentées.

Donc, à la politique urbaine, la planification urbaine, je pense qu'il est important d'inclure les personnes en situation... les personnes itinérantes, par exemple.

Alors, il faut également ajouter cela dans l'intersectionnalité.

Alors, il faut justement que les gens soient au courant que la discussion existe, mais il faut qu'ils puissent y contribuer.

Alors, nous avons le temps pour une dernière question maintenant.

- Quelles sont certaines des pratiques exemplaires pour mieux faire adopter les politiques sans parfum en milieu de travail?

- À vous, John.

J'ai l'impression que ça pourrait aider d'afficher la liste d'ingrédients, parce que certains de ces produits, ça fait peur.

- Oui. Alors, cela est en lien avec la question précédente.

Si je comprends bien, qui c'est qui va être autour de la table, d'abord?

Est-ce qu'il y a une vraie table?

Récemment, au cours des deux dernières années, il y a eu un financement du gouvernement fédéral pour les groupes de soutien aux patients, pour commencer ce processus éducatif dans le pays.

C'est ce que j'ai fait.

Nous avons parlé pas seulement à la Commission des droits de la personne, mais aussi des groupes pour les personnes ayant des handicaps, et j'espère, ceci va continuer dans les prochaines années.

Mais cela indique les signes qui devraient être là.

Je pense que la nécessité de susciter plus de conscience, c'est parce qu'on doit donner des informations.

Comme à l'époque où on parlait des cigarettes; les gens savaient que les cigarettes étaient mauvaises, mais ils n'ont rien changé.

Et cela vient des politiques plus actives, de lois qui doivent mettre les choses en place.

Et avec ça, l'éducation est nécessaire. Pourquoi c'est important pour tout le monde?

Pourquoi il est important pour les femmes enceintes de ne pas être exposées à ce genre de produits chimiques?

Pour qu'il n'y ait pas une augmentation de problèmes de handicaps.

Avoir des enfants, c'est difficile, mais avoir des enfants handicapés, c'est encore plus difficile. J'ai eu les deux, je le sais.

Et l'un des plus grands défis que nous avons, qui est différent du processus de lutte contre le tabac, par exemple, c'est: la santé environnementale ne fait pas partie de l'éducation pour les étudiants en médecine ou les étudiants qui pratiquent déjà.

On parle de changements climatiques et toutes ces choses qui se produisent, on parle de maladies, mais il faut aussi considérer des situations où des personnes vont, par exemple, chez le médecin.

S'il y a des risques, ils doivent être éduqués.

Et il n'y a pas un clinicien privé, dont je sois conscient, au Canada, qui a une politique qui interdise les odeurs, qui refuse accès.

Il faudrait donner accès aux personnes qui ont ces besoins spécifiques.

Il y a des hôpitaux qui ont une politique d'interdiction d'odeurs, mais ce n'est pas forcément mis en application, et ceci doit changer absolument.

- Oui, le changement, c'est vraiment ce dont on a parlé.

Et pendant la dernière minute que nous avons ici, je veux terminer en remerciant les panélistes, car c'est une discussion très importante.

Nous parlons des pratiques et des idées nécessaires qui vont nous mener à un futur plus inclusif.

De façon pratique, on parle aussi de la lumière, d'avoir des rampes, d'avoir des politiques qui interdisent de porter des parfums.

Cela exige de l'éducation, cela exige l'implication de la communauté, et aussi le financement qui va avec.

Avec ceci, je veux vous remercier toutes et tous pour vos contributions, et pour notre auditoire qui est là et qui a écouté ces panélistes qui montrent l'importance de notre mission pour améliorer l'accessibilité dans tous les environnements construits.

Nous favorisons une culture d'inclusion pour toute la communauté.

Avec ceci, je vais donner la parole de nouveau aux présentateurs, et j'espère que nous allons continuer à partir de là.

- Merci beaucoup, beaucoup, Docteure Fast, ainsi que tous les panélistes qui avez participé à cette discussion très intéressante, très enrichissante.

Je me permets de vous dire ce que j'ai retenu, moi, tout au long de cette discussion.

Je vais citer Phyllis en exemple.

Ce qu'il est important de considérer, c'est justement ça, c'est l'inclusion.

Depuis le début de ce congrès, je l'ai mentionné à quelques reprises, l'inclusion est très importante pour toute personne en situation de handicap.

Nous avons tous les mêmes besoins, nous ne sommes pas différents.

Lorsque Nada a parlé d'acceptation, d'empathie aussi envers les gens qui sont en situation de handicap.

Deux mots aussi, je reprends encore une fois Phyllis lorsqu'elle parle d'amour et de respect.

Parce que peu importe qui nous sommes, nous méritons l'amour le respect et la considération.

Je salue particulièrement le courage de Vicky pour sa résilience, son parcours, qui est exemplaire et un modèle pour nous tous.

Donc, encore une fois, Docteure Fast, merci infiniment.

Et maintenant, je vais passer la parole à ma co-animatrice, Bean.

- Merci, oui. Et merci au Dr Fast d'avoir parlé et développé cette discussion très intéressante.

Et la première chose, c'est la qualité de l'air.

Je ne savais pas que l'augmentation de la pollution dans l'air augmente les handicaps. Ça a du sens, mais ça m'a vraiment surprise.

Vicky, votre commentaire sur la vie dans la communauté.

On m'avait dit auparavant que je ne suis pas assez handicapée, suffisamment.

Alors, où est ce seuil de qui est handicapé, qui ne l'est pas?

Et qui fait les lois? Qui décide?

Et malheureusement, nous savons qui fait ces lois, et ces personnes ne devraient pas être dans ce poste.

Et nous, collectivement, des personnes avec de nombreux handicaps devraient être dans ces rôles.

Il y a eu beaucoup de discussions sur être autour de la table, et je pense que nous, nous développons et nous construisons notre propre table.

On n'a pas de fauteuils, pas d'espace?

Eh bien, notre table à nous, on peut ramener nos chaises, notre fauteuil. Et donc, je suis tout à fait d'accord que nous devons être à la main-d'œuvre.

Et merci, donc, beaucoup, d'avoir partagé vos histoires, parlé de votre expérience.

Vous avez été écoutés, vraiment, de très près par tous.

Nous avons pu témoigner de ce fait, et de partager notre espace avec vous.

Je vous remercie beaucoup.

Donc, j'aimerais vous dire que si vous avez loupé une partie de la discussion et que vous souhaitez la revoir, il y a des enregistrements et des transcriptions disponibles, qui le seront après le congrès.

Pour l'instant, vous allez pouvoir lire les sous-titres en direct après l'événement, et une fois ce processus terminé, les vidéos, les transcriptions, seront téléchargées, et les participants seront informés de ceci par courriel.

Après cette discussion fabuleuse, nous allons faire une pause santé.

Alors, ne vous éloignez pas trop parce que nous avons quelque chose de prévu de captivant juste après la pause.

Nous allons célébrer les artistes canadiens handicapés.

Rendez-vous ici à 3 h 25, ou 15 h 25, heure de l'Est, pour écouter les artistes et découvrir quelques-unes de leurs œuvres.

Donc, bonne pause santé. Merci.]

La Dre Victoria Fast (rangée du haut à gauche) a animé le panel de discussion avec les panélistes :

Accessibilité en matière d'emploi : soutien d'un marché du travail inclusif

Transcription de Accessibilité en matière d'emploi : soutien d'un marché du travail inclusif

[- Maintenant, la prochaine à l'ordre du jour:

Nous avons le troisième et dernier panel de discussion du CCIH 2024.

Le titre du panel de discussion, pardon, est:

Accessibilité en matière d'emploi, soutien d'un marché du travail inclusif.

Ce panel sera animé par Kevin Shaw, entrepreneur avec la mission Construire. Diriger. Inspirer.

Kevin a grandi avec une basse vision puis il a perdu la vue à cause d'une forme rare de rétinopathie à l'âge de 19 ans.

Cela ne l'a pas empêché de devenir visionnaire, source d'inspiration et chef de file dans les domaines de l'accessibilité, de la radiodiffusion, des médias numériques et de la technologie.

Au cours des 25 dernières années, il a acquis une capacité inégalée à résoudre des problèmes complexes, à tracer des territoires inexplorés et à inspirer des personnes talentueuses à se joindre à lui à la fine pointe pour bâtir des expériences en avance sur le temps.

En 2017, Kevin se joint à la Fondation INCA pour créer un nouveau programme pan canadien d'entrepreneuriat dans le cadre du plan stratégique de l'INCA visant à accroître la participation au monde du travail des Canadiens ayant une perte de vision.

En 2022, il a commencé à animer Mind Your Own Business, une émission de télévision sur AMI-tv, mettant en vedette des entrepreneurs en situation de handicap qui font passer leur entreprise à un niveau supérieur.

Ce panel est un peu différent, car vous aurez nos modérateurs et tous nos panélistes, y compris la ministre Khera, dans la même salle.

Encore une fois, à la fin du panel de discussion, des panélistes répondront à quelques questions du public.

Si vous avez des questions liées au terme de la Table ronde à l'emploi accessible, veuillez saisir dans la zone de questions-réponses.

C'est à vous, Kevin!

- Eh bien, merci de ces gentilles paroles.

Je suis ravi d'être ici aujourd'hui au CCIH.

Aujourd'hui, je porte du blanc, du gris, j'ai une cravate à carreaux.

Il y a du brun, du bleu, il y a toutes sortes de couleurs là-dessus.

Et comme on l'a mentionné, c'est moi, aujourd'hui...En fait, moi, à la télé...J'ai été hôte de l'émission Mind Your Own Business.

Ce sera la quatrième saison qui sera disponible plus tard cette année sur AMI-tv.

Alors, je me permets un peu de faire la promotion de mon émission, Mind Your Own Business.

Alors, nous avons des conférenciers invités très intéressants, aujourd'hui.

Je vais leur laisser le soin de se présenter.

Nous commençons avec Glenda.

- Oui, bonjour!

Je m'appelle Glenda Watson.

Je suis étudiante en ce moment à l'Université Queen et mes recherches actuelles portent sur le recrutement, l'embauche et la fidélisation des personnes ayant des troubles de la parole.

Je suis également présidente élue de la section canadienne de la Société internationale pour les communications alternatives.

Pour me décrire visuellement, je suis une femme blanche d'âge moyen, avec des cheveux roux au niveau des épaules.

Je porte un chandail vert et j'utilise mon iPad pour communiquer avec vous.

- Merveilleux, merci!

Nous pouvons maintenant passer à Madeleine.

- Thank you, Kevin, mon nom est Madeleine Laperrière.

Je suis gérante de l'Expérience Collègue et je travaille à l'hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth à Montréal.

Mon rôle consiste à m'assurer que tous nos collègues se sentent inclus et à leur place, et aient envie de donner le meilleur d'eux-mêmes tous les jours.

J'ai la chance d'être entourée d'équipes passionnées qui ont pour mission d'offrir le meilleur accueil possible aux gens qui les entourent et qui traversent nos murs.

Aujourd'hui, pour les personnes qui auraient besoin d'une description visuelle, je porte une robe comme à peu près tous les jours, je suis une femme avec la peau blanche, les cheveux bruns et les yeux bruns.

Et c'est un plaisir d'être ici.

- Merci beaucoup, Madeleine!

Nous pouvons maintenant céder la parole à Frank Fagan.

- Oui, bonjour! Je m'appelle Frank Fagan.

Je suis directeur national adjoint de Prêts, disponibles et capables, donc, le PDC.

Je suis un homme de 53 ans, un homme blanc.

J'ai des cheveux blonds, mais c'est un artificiel, un peu, le blanc.

Je porte également un gilet rose et du brun également, avec des jeans.

- Et bon, si vous remarquez qu'il nous manque quelqu'un à la Chambre des communes aujourd'hui, c'est parce qu'elle est avec nous.

La ministre Kamal Khera est ici avec nous aujourd'hui.

- Merci beaucoup, Kevin! Bonjour à tous.

Je m'appelle Kamal Khera et je suis très fière d'être la ministre de la Diversité, de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap.

C'est vraiment merveilleux d'être ici avec vous, avec les autres panélistes qui sont passionnés de l'accessibilité.

Pour moi, bon, pour la description visuelle...J'allais dire 34 ans, mais je suis une femme de 35 ans.

J'ai 35 ans maintenant. Je suis Sud-Asiatique.

J'ai les cheveux brun foncé, presque noirs, quand même assez longs, et je porte un gilet gris.

Je suis ravie d'être avec vous!

- Eh bien, merci beaucoup à tous nos conférenciers invités.

Voici comment nous allons procéder pour la prochaine partie de la discussion.

Je vais demander...en fait, je vais poser une question à chacun d'entre vous.

Et vous aurez six minutes pour y répondre.

Et nous espérons quand même avoir une bonne discussion.

Glenda, j'aimerais commencer avec vous.

Vous avez reçu un Prix Mitacs pour le travail que vous avez fait pour ce qui est des troubles de la parole.

J'aimerais vous féliciter de ce prix.

J'ai donc une question pour vous.

Eh bien, le travail que vous avez fait pour les Canadiens avec des troubles de la parole...que devons-nous faire, selon vous, pour permettre la pleine participation en milieu de travail aux Canadiens avec des troubles de la parole?

- Merci beaucoup, Kevin! Eh bien, le fait d'avoir gagné ce Prix Mitacs pour ce qui est de meilleures pratiques en matière de recrutement, d'embauche et de fidélisation des personnes ayant des troubles de la parole, c'était vraiment tout un honneur.

Plus important encore, cela confirme que cette recherche est vraiment nécessaire.

Cette recherche est novatrice dans la mesure où ce segment de la population canadienne est sous-représenté dans la recherche parce qu'il n'existe plus de statistiques sur le nombre de Canadiens ayant des troubles de la parole.

Et bien sûr, sans statistiques, il est difficile de justifier la recherche.

En ce qui concerne les pratiques exemplaires en matière de recrutement, d'embauche et de fidélisation des personnes ayant des troubles de la parole, eh bien, il y a trois pratiques qui se démarquent.

Premièrement, des méthodes flexibles d'entrevue, donc, une culture d'ouverture, justement, avec des méthodes flexibles d'entrevues et d'évaluation axées sur les forces et les capacités de l'individu.

Cela veut peut-être dire: d'utiliser d'autres moyens de communication, comme Zoom ou Teams, avec une fonction de clavardage.

Alors, si vous avez la permission, vous pouvez lire à voix haute ce qu'il y a dans le clavardage pour reconnaître les contributions de tous.

Peut-être que vous devez fournir les questions à l'avance pour que tout le monde puisse préparer ses réponses, un peu comme on l'a fait pour moi pour cette discussion aujourd'hui.

Alors, je présente mes réponses aujourd'hui et nous savons que ça ne reflète pas nécessairement combien de temps il me faut pour communiquer habituellement.

Il y a un peu de télé, il y a un peu de magie que nous utilisons en ce moment parce qu'on n'a pas beaucoup de temps pour cette discussion en direct!

Mais ce sont mes mots, mes pensées, que vous entendez.

Et... que ce soit en entrevue ou en réunion, il faut y prévoir un peu plus de temps parce que la communication prend plus de temps.

Il faut donner de la place aux personnes qui ont des troubles de la parole, peu importe leurs méthodes de communication.

Il ne faut pas que les autres les interrompent ou prennent la parole en même temps.

En outre, pendant les entrevues, posez des questions pour dire, par exemple... Qu'est-ce qui pourrait vous aider à réussir votre entrevue?

Quel type de mesures d'adaptation avez-vous besoin?

Et ainsi de suite!

Posez ces questions à tout le monde.

Parce que nous avons tous besoin d'accommodement.

Que ce soit...bon, peut-être que quelqu'un doit quitter un peu plus tôt pour soit aller prier, pour aller chercher un enfant à la garderie, par exemple, ou tout simplement de changer de méthodes de communication.

En deuxième lieu, lorsque des accommodements sont nécessaires, il faut que les employeurs soient prêts à accommoder.

Cela minimise le fardeau du processus, qui habituellement incombe à l'employé lorsqu'il ou elle demande des mesures d'adaptation.

Ces mesures d'adaptations peuvent...peuvent dire, par exemple, réaffecter des tâches, tels que le travail au téléphone ou autoriser l'envoi de messages textos pendant la réunion, permettre plus de temps pour la communication et ainsi de suite.

En troisième lieu, une culture de travail positive et inclusive, donc du haut vers le bas...Donc...où l'on donne l'exemple d'en haut.

Donc, une culture du travail qui met l'accent sur les forces et sur les capacités qui valorise l'expertise.

Un lieu de travail qui permet à une personne ayant une expérience vécue de donner le ton.

Un milieu de travail qui donne la pleine valeur à tout le monde, peu importe ses façons de communiquer.

Alors, j'aimerais maintenant parler un peu de pratiques exemplaires: il est question d'attitude.

Il faut une volonté et une ouverture d'esprit pour l'inclusion.

Il faut être curieux, vouloir poser des questions et chercher à comprendre.

Il est surprenant, en fait, qu'aucune de ces pratiques exemplaires pour le recrutement, l'embauche et la rétention n'est...n'est habituellement prise en considération, par exemple, dans les budgets.

Ce sont des changements de culture qu'il faut.

Ça ne coûte pas cher!

Il faut changer les attitudes et les démarches. Merci.

- Merci beaucoup, Glenda!

Ce sont des points très intéressants.

Moi, j'apprécie l'entrepreneuriat.

J'ai été entrepreneur moi-même.

Et je vous assure que c'est certainement quelque chose qui nous permet de bâtir la culture.

En fait, il faut bâtir cette culture.

Alors, Madeleine, maintenant, vous représentez les hôtels Fairmont.

Malheureusement, nous ne sommes pas au Fairmont, en ce moment!

Ne le dites pas à personne!

Alors, le pays à part entière reconnaît les initiatives de personnes qui prennent des mesures concrètes pour faire du Québec une société plus inclusive pour les personnes en situation de handicap.

Grâce à votre projet pilote que vous avez lancé, une initiative d'embauche inclusive pour les hôtels Fairmont, vous avez reçu un prix en 2023 dans la catégorie des affaires pour appuyer l'intégration et la rétention de personnes en situation de handicap.

Pouvez-vous nous en parler un peu?

- Oui, c'est un projet dont nous sommes assez fiers.

Donc, en partenariat avec le centre À Pas de Géant, nous avons initié un projet d'embauche inclusive qui veut inclure des personnes autistes dans notre milieu de travail, donc soit à l'emploi ou soit pour des stages au sein de notre équipe.

Et ça a été une initiative qui a eu des retombées vraiment extraordinaires.

Probablement que les meilleures seraient, je dirais, au sein des équipes déjà en place.

Le fait de diversifier nos équipes puis d'accueillir des talents différents a renforcé notre sentiment de cohésion en tant qu'équipe, mais surtout, notre fierté d'avoir un employeur qui a envie d'avoir une hospitalité positive et d'avoir un impact positif sur les communautés dans lesquelles on opère nos hôtels.

Donc, c'est une très, très belle initiative, qui a eu un bel effet sur les équipes en place, mais qui aussi nous a permis d'accueillir des talents diversifiés, avec des forces...parfois un peu inhabituelles ou au-dessus de la normale.

Avec nos nouveaux talents qui ont été embauchés grâce à ce programme, on a de nouveaux collègues qui ont de très grandes qualités.

Que ce soit, par exemple, de l'attention aux détails, une certaine rigueur, une fierté, un engagement qui est au-dessus de la normale.

Et on est très chanceux d'avoir enrichi nos équipes avec ces nouveaux talents-là.

Évidemment, c'est le genre d'initiative qu'on ne peut pas faire seul.

Donc, on a été très, très chanceux d'avoir du support dans tout ça.

D'une part, pour l'éducation de nos équipes en place, mais aussi, pour accompagner les talents qui rejoignent nos équipes.

Donc, on a eu la chance d'avoir des coachs en emploi de Prêts, disponibles et capables, et on est très chanceux de les avoir parmi nous.

Ils nous ont indiqué à...à revoir un petit peu nos façons de faire.

Notre premier constat a été de se dire: Si on reste avec nos anciennes méthodes par rapport...par exemple, au niveau du recrutement.

Typiquement, pour le recrutement, on va mettre nos postes sur des foires d'emplois, sur des sites d'emplois traditionnels.

On va y mettre une longue liste de tâches ou de prérequis pour le poste.

On va demander à nos candidats de faire les tests psychométriques avec des questions un petit peu...surprenantes, parfois!

On va appeler nos candidats pour faire des entrevues dans des endroits qui, souvent, ils n'ont jamais vus, des endroits qu'on a jamais visités.

Ce qu'on s'est rendu compte en analysant tout ça avec nos coachs en emploi et le centre À Pas de Géant, c'est que souvent, bien, ça va poser des obstacles qui sont tout simplement infranchissables pour des personnes neurodivergentes.

Mais ce qu'on s'est rendu compte aussi, c'est que ce sont des obstacles qui pourraient, en fait, nous empêcher de recruter d'autres candidats, pas nécessairement neurodivergents.

Donc, pendant qu'on travaille à améliorer nos processus de recrutement, bien, parallèlement à ça, on offre des voies privilégiées aux personnes autistes, donc en travaillant avec des partenaires précieux, qui... Nos partenaires, eux, commencent à bien nous connaître, à connaître les exigences de notre industrie.

Et ils connaissent aussi bien les candidats qu'ils nous réfèrent pour être capable de faire un bon match.

Donc, grâce à ce genre de partenariat là, on peut ouvrir des voies alternatives pour engager des talents qui offrent de la richesse et de la diversité à nos équipes.

Donc, on est très heureux de ce partenariat-là!

Comment est-ce qu'on veut pousser?

Donc, on parle d'un projet pilote: on est au tout début de ce projet-là encore.

Comment veut-on aller plus loin?

Comment on veut convaincre nos autres établissements, et même la concurrence, peut-être même d'autres hôtels d'aller dans cette direction-là?

Bien, c'est... d'une part, en se vantant un peu, en parlant des succès puis des avantages d'aller dans cette direction-là.

Par exemple, vous avez mentionné, Kevin, le Prix À part entière, mais on a reçu d'autres prix: un prix, par exemple, auprès de Tourisme Montréal, et un prix auprès des hôtels Accor, le Prix Bernaches, qui vise donc, justement, à montrer aux autres hôtels à travers le monde que c'est une... c'est faisable et c'est rempli d'avantages.

On a fait un peu d'éducation auprès de nos collègues.

Donc, on a organisé un webinaire pour tous les hôtels Accor d'Amérique du Nord et centrale dans laquelle on a partagé nos bonnes pratiques, on a partagé nos défis, on a partagé aussi le fait de l'importance de... prendre connaissance des ressources.

Parce que, encore une fois, lorsqu'on est bien accompagnés, on est capable de surmonter des accommodements, qui... avant d'être éduqués là-dessus, nous apparaissait comme infranchissables ou inconciliables avec nos réalités opérationnelles ou les besoins de l'industrie hôtelière de luxe.

Mais quand on est bien accompagnés et éduqués, on se rend compte que non seulement, ces obstacles-là ne sont pas démesurés, mais en plus, si on réussit à faire ces légers accommodements-là, c'est tout le reste de l'équipe qui va en bénéficier.

Je parlais au début des accommodements qu'on a faits au niveau du recrutement, mais on a aussi dû faire quelques petits changements au niveau de notre gestion tous les jours.

On s'est rendu compte, en accueillant les personnes autistes, que c'est important de donner des consignes claires, de bien accompagner nos équipes, de prendre le pouls régulièrement et de vérifier que les consignes sont bien comprises.

Encore une fois, si on réfléchit à tout ça deux minutes, bien, c'est pas mal les qualités que l'on recherche d'à peu près n'importe quel leader.

Donc, en s'assurant d'être accueillant pour nos nouveaux collègues qui sont autistes, bien, on s'assure d'être de meilleurs leaders.

Donc, c'est une expérience qui a été extrêmement bénéfique.

Donc, merci pour la question, Kevin!

- C'est mon plaisir!

Et j'imagine que tout ceci fera en sorte que votre hôtel deviendra très concurrentiel... et, en fait, ça va permettre à votre entreprise, justement, d'avoir un pas d'avance sur les autres.

Frank, j'ai une question pour vous maintenant.

Vous êtes de Ready, Willing and Able, donc du PDC, Prêts, disponibles et capables, et vous veillez à ce que vos entreprises puissent créer un milieu de travail inclusif pour les personnes avec... pour les personnes autistes et avec...

- Je suis certain que les gens s'intéressent beaucoup à votre modèle.

Pouvez-vous nous expliquer un peu comment fonctionne le modèle PDC?

Et nous parler du modèle inclusif que vous avez pour les personnes avec une déficience intellectuelle ou sur le spectre autistique?

- Oui, bonjour! Oui, certainement! Nous sommes...

Nous avons beaucoup de financement grâce au Fonds de l'intégration pour les personnes handicapées.

Donc, nous travaillons en partenariat avec le gouvernement fédéral et Inclusion Canada.

Évidemment, c'est l'organisation canadienne qui travaille pour les personnes en situation de handicap, avec les familles. Alors, l'Alliance... L'Alliance pour la communauté autiste du Canada, nous faisons la même chose. Nous existons depuis 2014.

Nous sommes actifs dans chaque province et territoire au Canada.

Nous avons 30 communautés primaires.

Nous aimons dire que nous sommes proactifs dans les 30, mais que nous sommes là dans 200 communautés au total.

Alors, avant de vraiment commencer à parler de la structure, je devrais dire que depuis 2014, nous faisons du travail de sensibilisation avec 200 000 employeurs.

Nous travaillons activement avec 9000 à 12 000 employeurs.

Et nous venons de dépasser la barre des 4700 embauches.

Nous allons bientôt dépasser 7000 embauches... au moins d'ici la fin de l'année.

En plus de tout cela, nous faisons d'autres travaux, nous appuyons les étudiants postsecondaires avec une déficience intellectuelle ou sur le spectre de l'autisme, donc... qui, peut-être, ne peuvent pas utiliser les sources génériques ou si les institutions n'ont pas suffisamment de ressources.

Nous avons un autre programme pour les entrepreneurs.

Donc, il y a des investissements, par exemple, pour les entrepreneurs, pour aider les pigistes, les travailleurs autonomes et ainsi de suite.

On a toute une série de projets novateurs, depuis quelques années, en fait.

Tout particulièrement pour ce qui est du développement professionnel.

Les programmes comme les nôtres, on aime donner des emplois aux gens.

Pas juste un placement, mais vraiment une carrière.

Alors, ça, c'est du travail que nous faisons.

Et on travaille également avec les communautés racialisées et les communautés autochtones pour leur donner des moyens de régler les problèmes dont, eux, ils ont besoin pour aider leurs jeunes, donc pour être dans un réseau qui fonctionne pour eux.

Il ne faut pas que ce soit une solution imposée.

Il faut que ça vienne de la source.

Alors, voilà ce que nous faisons depuis 2014.

Si on parle un peu du modèle.

Notre modèle bâtit des capacités pour créer un milieu de travail plus inclusif, plus diversifié, en donnant à l'employeur toutes sortes de ressources, des connaissances, du soutien, tout en connectant l'employeur et ses besoins pour avoir de bons employés.

Eh bien, nous connectons tout cela dans notre réseau d'agences d'un bout à l'autre du Canada.

Alors, nous représentons... les Canadiens en situation de handicap qui se cherchent un emploi.

Alors, nous cherchons à avoir des carrières, comme nous l'avons dit.

Alors, nous tendons la main vers des employeurs, nous leur demandons quels sont leurs besoins, et nous prenons leur engagement à faire une embauche inclusive et nous partageons ça avec nos partenaires d'un bout à l'autre du pays.

Cela nous permet d'identifier les bons candidats.

Alors, on passe à travers le processus de ressources humaines grâce à notre soutien.

Et, nous, on appuie l'employeur dans son processus d'embauche habituel, donc l'embauche, la formation et ainsi de suite.

Et à travers tout cela, les agences qui représentent les candidats travaillent avec les candidats pour veiller à ce que les candidats, eux aussi, aient suffisamment de soutien.

Alors, tout le monde ensemble, on s'assure que le processus soit réussi.

Et cela nous permet de bâtir des carrières.

Comme je l'ai dit, ce ne sont pas des placements de travail, ce ne sont pas des stages, ce sont des carrières.

Les gens méritent l'emploi eux-mêmes, passent à travers le processus.

Et voilà, c'est une carrière!

Ce ne sont pas des emplois spéciaux pour des personnes spéciales, il n'y a pas de subventions, c'est un travail à parts égales.

Et je suis fier de dire que Fairmont est l'un des 5000 employeurs.

Et comme vous pouvez le voir, il y a énormément d'avantages.

Nous sommes ravis de travailler avec eux et avec de nombreux autres employeurs au Canada.

Nous avons de grands partenaires, comme Costco, Home Depot, Loblaws.

Et nous travaillons également avec des PME, de petites entreprises et des employeurs indépendants au pays.

Alors, voilà comment nous fonctionnons!

Ce n'est pas un modèle caritatif.

Nous savons que le travail existe, on n'a pas besoin de créer de travail pour l'aide.

Il faut simplement y donner un accès.

Et ce n'est pas tout le monde qui comprend cela.

On sait qu'il y a des problèmes de préjugés ou d'attitude.

On a aidé des avocats, par exemple, à se trouver un emploi.

Et on a aidé également des gens à travailler au McDonald's.

Alors, on fait de tout!

Et on fait en sorte que l'on peut correspondre les besoins de l'employeur aux besoins des candidats.

Alors, comment est-ce que nous pouvons évaluer les résultats?

Eh bien, de façon quantitative et qualitative.

Alors, évidemment, nous avons des cibles par rapport à l'engagement, les résultats, le travail que l'on peut générer, et ainsi de suite, les emplois.

Alors, on a ces statistiques-là.

On voit également, bon, la rétention, les secteurs spécifiques, les investissements, on voit s'il y a des économies pour les employeurs, par exemple.

On cherche à voir la rétention.

Les taux de rétention, habituellement, de personnes qui sont embauchées par l'entremise de notre programme sont très élevés, ils ont tendance à être plus élevés.

Alors, cela, ça sauve de l'argent pour l'employeur.

C'est ce type de choses que nous suivons.

Et il y a également toutes sortes de résultats qualitatifs également.

Nos employeurs... Bon, en fait, ils ont... ils améliorent la vie des personnes qui travaillent avec eux, mais eux aussi.

On améliore, en fait, le milieu de travail.

Donc, il faut offrir un développement, un perfectionnement professionnel.

On veut faire en sorte que les communautés autochtones et racialisées, par exemple, aussi soient incluses.

Ce sont des personnes qui n'ont pas toujours traditionnellement eu accès à des réseaux de soutien et d'emplois.

Alors, comment répondre à leurs besoins?

Comment permettre à tout le monde d'avoir les mêmes résultats?

On ne veut pas imposer le modèle d'une autre personne, le modèle d'une autre culture.

Comment veiller à ce que tout le monde ait le soutien de toute la trajectoire?

Alors, toutes sortes de façons qualitatives de faire les suivis à l'interne pour nos données, par l'entremise de nos promoteurs de projets également.

Parfois, ça va même au-delà de l'évaluation, parfois!

Et voilà comment... voilà ce qui résume le tout, en fait!

- Merveilleux! Je pourrais sûrement vous parler pendant des heures et des heures de tout ça.

Madame la Ministre, je ne vous ai pas oubliée!

- Oui, oui! Je commençais à m'inquiéter.

- Oui, oui, il est temps de vous mettre sur la sellette! Vous allez vous sentir comme si vous étiez entourée de médias.

On va passer à la question de l'auditoire.

Il y a une question ou deux, voilà!

Tout d'abord, comment réagissez-vous à ce que vous avez entendu jusqu'à présent?

Et deux: il se passe toutes sortes de choses dans le secteur privé.

On en a entendu parler avec Frank, avec Madeleine, on a entendu parler de leurs initiatives.

Et il y a le travail que Glenda fait, aussi.

Le gouvernement a-t-il encore un rôle à jouer?

Le gouvernement peut-il continuer à aider les gens à avoir accès au marché du travail? Comment?

Et comment équilibrer cela avec ce qui se passe dans le secteur privé, également, lorsqu'il y a des choses si innovatrices qui se passent avec nos autres trois conférenciers?

- Merci, Kevin! Je suis ravie d'être entourée de ce panel.

Je suis ravie d'entendre les points de vue de tout le monde.

C'est toujours facile de passer en dernier parce que j'ai pu confirmer qu'il y a tellement de choses dont vous avez parlé...

Je suis tout à fait d'accord avec tout ce que vous avez dit.

Parce que c'est vraiment une approche Équipe Canada.

Vous avez posé la question: est-ce que les gouvernements ont un rôle à jouer?

Absolument!

Et qu'en est-il du secteur privé? Le monde d'entreprise?

Absolument, aussi!

Si on veut changer la donne pour ce qui est de l'inclusion dans ce pays, surtout lorsque nous parlons d'emplois, eh bien, c'est une approche pangouvernementale et pancanadienne.

Revenons un peu en arrière.

Je pense qu'il est important d'avoir un peu de perspective pour mieux comprendre où nous en sommes, vers où nous devons aller.

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, il y a 5 ans, quand le Canada a repris la Loi canadienne sur l'accessibilité?

Je vois Glenda réagir.

Glenda nous a beaucoup aidés avec ça!

J'aimerais également reconnaître...

Je suis certaine qu'il y a des partenaires incroyables qui nous écoutent aujourd'hui, qui nous ont aidés, pour la première fois dans l'histoire du Canada, à avoir cette loi, cette Loi sur l'accessibilité, pour veiller à ce que nous puissions avoir un Canada sans obstacle.

Alors, l'une des choses qui a découlé de la loi, c'est un plan d'action pour l'inclusion.

C'est vraiment une liste de choses que le gouvernement doit faire, donc une carte de mesures à suivre.

Alors, que peut faire le gouvernement fédéral?

Comment encourager le secteur privé?

Comment encourager les autres, également, à tous travailler ensemble pour faire tomber les obstacles?

L'un des piliers du plan d'action, c'est l'emploi.

Je suis très fière du fait que nous avons travaillé en étroite collaboration.

Nous avons également d'excellents exemples, comme PDC avec Frank et plusieurs autres exemples de parties prenantes qui sûrement nous écoutent aujourd'hui.

Pensez à tout le travail que nous avons pu faire.

Que ce soit les investissements de 500 000$ par le Fonds d'intégration pour les personnes handicapées.

C'est un fonds que nous avons mis de l'avant pour faire correspondre les compétences des personnes en situation de handicap avec les besoins qui existent dans le milieu du travail.

On ne veut pas aider seulement avec le recrutement, mais on veut également aider avec la rétention.

Ça aussi, c'est important.

Je pense qu'on a entendu tout le monde aujourd'hui nous parler de l'importance de la rétention.

J'adore partager ces histoires avec vous.

J'étais au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, au YMCA.

C'est l'un des partenaires pour le Fonds d'intégration pour les personnes handicapées.

Et nous avons eu bien de la chance de faire la connaissance de personnes exceptionnelles qui partagent leurs histoires avec nous et qui nous disent que pour la première fois, ils ont pu avoir accès à un emploi parce qu'ils ont pu acquérir les compétences nécessaires.

Ces personnes nous disent: "Bon, pour la première fois, je pourrai maintenant me permettre un loyer.

"Je ne pouvais pas le faire avant parce qu'ils n'avaient pas la stabilité financière."

Alors, c'est puissant, tout cela!

Parce que ce n'est pas juste une personne, c'est toute une communauté qui est autonomisée.

Et le Canada gagne au change lorsque nous incluons les gens dans notre économie.

Si je pense au secteur exécutif, au secteur des entreprises, eh bien, lorsque nous avons pu mettre de l'avant le Conseil canadien pour les entreprises...

Bon, nous avons Manuvie, Microsoft, la Banque TD, différentes personnes dans les chambres de commerce, dans différents secteurs, dans différentes villes, dans différentes municipalités...

Mais la question à se poser, c'est: comment profiter de tout le travail qui est fait dans le secteur privé?

Et en décembre dernier, le conseil, le réseau a lancé tout un... un réseau d'entreprises qui est maintenant en train de se vanter et de dire: "Voici les pratiques exemplaires que nous pouvons partager avec vous."

Bon, nous avons l'exemple de Fairmont ici.

Et j'aimerais les féliciter pour le travail qu'ils ont fait.

Mais vous savez, ce sont des employeurs énormes qui ont, en d'autres mots, des centaines de milliers d'employés, pas juste à l'échelle nationale, mais à l'échelle internationale.

Alors, ça en dit long, ça.

Il faut veiller à ce que les gouvernements incluent tout le monde parce qu'on ne peut pas travailler en silos.

Je suis content de voir que nous avons énormément d'entreprises dans ce réseau.

Et s'il y a autre chose que j'ai entendu, donc, du côté des employeurs, par exemple, souvent, on nous dit: "Ah, je le savais pas!

"Je ne savais pas ce qui était nécessaire.

"Alors, on veut vouloir inclure les gens.

Je ne sais pas par où commencer cependant."

Alors, on veut s'assurer que les gens aient les outils, les pratiques exemplaires.

On veut apprendre des meilleurs employeurs qui mènent la charge.

Alors, lorsqu'ensemble, nous travaillons tous ensemble pour inclure les gens, eh bien, ça veut dire que le Canada va gagner.

Et c'est une excellente façon de faire en sorte que nous faisions ce travail-là.

Alors, il y a une troisième chose, mais je ne peux pas partager cela avec vous encore, mais j'espère le partager bientôt!

Le travail que je fais avec le ministre de l'Emploi sur une stratégie d'emploi pour les personnes en situation de handicap.

Alors...

Je suis certaine que plusieurs personnes dans la conférence sont d'accord parce qu'ils font partie de ce travail qui est fait pour veiller à ce que nous puissions progresser pour l'inclusion.

C'est déjà une bonne politique sociale, évidemment.

27% de la population canadienne est composée de personnes avec une situation de handicap.

C'est un grand pourcentage de la population qu'on laisse derrière, si on ne les inclut pas dans la main-d'œuvre, donc, si on ne les inclut pas dans notre économie.

Déjà, c'est très logique d'un point de vue économique.

On sait que ça a des répercussions positives.

On en a déjà vu beaucoup d'exemples, tout particulièrement, par exemple, après les accords que nous avons conclus au niveau de la... que ça a des répercussions sur le pourcentage de femmes qui font partie de la main-d'œuvre.

Donc, lorsqu'on travaille main dans la main avec les défenseurs, les entreprises, etc., tout le monde gagne.

- Merci beaucoup!

C'était excellent. Merci.

Bon, encore une fois, je pense qu'on pourrait en parler pendant des heures, n'est-ce pas?

Nous allons maintenant passer à ce que je vais appeler la section pour tous.

Je vais poser la question et je vais laisser aux panélistes le choix de répondre.

Alors, on a deux questions ouvertes.

La première: selon vous, quels sont les plus grands défis qui subsistent encore pour parvenir à des lieux de travail entièrement accessibles? Et comment peut-on y remédier?

Évidemment, il y a encore beaucoup de travail à faire.

Donc, comment peut-on s'attaquer au problème?

Qui aimerait commencer?

Je serais prête à démarrer, à faire un début de réponse.

Ce que je vois comme défi définitivement, ou peut-être plus une opportunité, c'est au niveau de l'éducation.

Glenda en a parlé, madame la ministre aussi.

Lorsqu'on est informés sur le potentiel de cette force de travail qui est sous-utilisée, lorsqu'on connaît bien les défis, mais aussi les avantages à aller chercher de nouveaux talents, bien, on aurait moins peur.

Et aussi, continuer sur l'éducation, à rendre plus... faire plus de promotion sur les ressources qui sont disponibles.

Parce que, souvent, elles sont sous notre nez, et puis on ne sait pas qu'elles existent.

Parfois, elles sont un peu plus loin.

Donc, là, je vais prêcher pour mes collègues qui ont des hôtels un peu plus éloignés des grands centres.

Là, ça devient plus compliqué d'avoir accès peut-être à des coachs en emploi ou d'autres ressources qui sont cruciales pour le succès de l'intégration de personnes en milieu de travail.

- Quelqu'un d'autre aimerait répondre?

Oui? Bon, allez-y!

- On a déjà beaucoup parlé d'accommodements et de types de soutien.

Ça nous ramène aux conversations qu'on a déjà eues sur l'environnement bâti.

Quand on se dit: Comment y remédier? Eh bien, il y a différentes choses que l'on peut faire.

Prenons, par exemple, la population desservie par notre programme, qui soutient les personnes sur le spectre de l'autisme, mais avec des déficiences intellectuelles, l'un des défis est que ces collectivités sont souvent exclues des communications, des conversations portant sur l'accessibilité.

Nous avons une certaine image de ce qui est accessible, de ce qu'est l'accessibilité en milieu de travail.

Et souvent, ça se limite à la mobilité ou aux handicaps physiques.

En fait, les personnes avec des handicaps invisibles ou les personnes autistes ont toutes sortes... ils ont besoin d'accommodements.

Il y a des sensibilités, des enjeux spatiaux, physiques, sociaux, d'interactions.

Il y a également la façon dont le milieu de travail fonctionne.

Donc, on va au-delà de l'environnement.

On va jusqu'au fonctionnement de l'environnement.

Comment on interagit avec l'environnement? Comment on interagit les uns avec les autres dans cet environnement?

Si on n'inclut pas ces personnes dans les discussions sur l'inclusivité et l'accessibilité et qu'on se concentre sur ces idées de base sur l'accessibilité en milieu de travail, je peux vous dire que ces personnes vont être laissées-pour-compte, car on ne tiendra pas compte de leurs enjeux et obstacles.

Comment y remédier? Eh bien, commençons par les inclure dans la conversation.

- Si vous me permettez de faire écho à ce que vous dites, je crois que Glenda l'a mentionné à la fin de sa remarque.

Il s'agit de changer les attitudes, de changer les discours tenus, de changer la culture également au sein des entreprises et au sein des milieux de travail.

Donc, il faut changer les perceptions par rapport à ce que les personnes en situation de handicap peuvent faire.

Il y a beaucoup de stigmatisation, de fausses informations.

Et les personnes ne réalisent pas encore que lorsqu'on inclut tout le monde, l'entreprise aura plus de réussite, mais le Canada connaîtra une plus grande réussite également.

Il faut vraiment que tout le monde comprenne qu'il y a des personnes en situation de handicap qui travaillent très fort, qui sont talentueuses, qui sont d'excellents travailleurs.

C'est 27% de la population, et le Canada les exclut de la main-d'œuvre!

Donc, je pense qu'on devrait changer notre façon de concevoir tout cela et changer nos perceptions.

Je l'ai dit plus tôt, certaines entreprises m'ont dit vouloir faire la bonne chose, mais pensent: "Bon, je vais devoir complètement changer mon modèle d'affaires.

"Oh, je vais devoir faire toutes sortes d'accommodements, changer des comportements."

Vous savez, avec la technologie qui est disponible aujourd'hui, avec toutes les avancées que l'on voit partout dans le monde, avec, par exemple, les personnes qui peuvent... la possibilité de travailler de la maison.

Vous savez, le Canada a énormément d'occasions d'inclure les personnes en situation de handicap et de bénéficier de tout ce talent et de tout ce savoir-faire.

On doit tout simplement... faire tout notre possible pour les inclure.

Parfois, on n'a pas à faire... à changer beaucoup de choses, mais il faut commencer par changer son attitude.

Je pense qu'il y a beaucoup de progrès qui est réalisé, mais il y a encore beaucoup de choses à faire.

Je me demande souvent: Comment peut-on changer les attitudes au niveau des employeurs et des employés?

Glenda, vous aviez un commentaire?

- La recherche indique de façon retentissante que le plus grand défi au milieu de travail pleinement accessible sont les obstacles d'attitude.

Ces obstacles sont causés par des préjugés profonds à propos des personnes en situation de handicap.

Des préjugés comme, par exemple, le fait qu'on ne comprend pas, qu'on n'a rien à dire, qu'on n'a rien à contribuer à la société, qu'on est inférieurs, pour vous donner quelques exemples.

Comme un participant l'a dit dans mes recherches: "Je trouve que beaucoup de personnes me sous-estiment ou me parlent comme si j'étais un enfant de 3 ans. Ce qui démontre un manque de respect."

Malheureusement, ce participant n'est pas le seul à avoir vécu des expériences de ce genre.

Ces préjugés viennent d'un manque de sensibilisation du public et un manque de connaissances à propos des Canadiens ayant des troubles de la parole.

Il y a un besoin énorme de formation pour s'attaquer à ces obstacles.

La formation doit inclure les employeurs, les gestionnaires d'embauche, les collègues et les recruteurs afin de leur apprendre comment recruter, intégrer et interagir avec des employés vivant avec un trouble de la parole.

Les participants de la recherche l'ont dit: les gestionnaires d'embauche ont besoin de formation pour mieux savoir comment nous embaucher.

En plus, au-delà de la formation... on peut mettre en place de meilleurs aspects à la communication.

Comme les traducteurs et les interprètes en langue des signes, les personnes qui font du sous-titrage qui nous donnent accès pour cet événement, les personnes ayant des troubles de la parole ont besoin d'un meilleur accès au niveau de la communication.

On doit allouer plus d'efforts à la communication et aux méthodes de communication alternatives.

Il y a toutes sortes d'exemples que je pourrais vous donner.

Après tout, lorsqu'on est dans un bâtiment et dans un milieu de travail, l'inclusivité et un emploi réussi reposent sur la communication. Merci.

- Merci beaucoup! Bon, vous me donnez un bon prélude à ma prochaine question que je vais quand même poser au panel.

Je vous pose la question, donc: que pouvons-nous faire dès maintenant dans le domaine de l'emploi accessible pour accélérer le processus vers un Canada sans obstacle en 2040?

- Bon, c'est dur de penser qu'à une seule action, je ne crois pas qu'il y ait une solution unique.

Il faut qu'il y ait la volonté de changer, et Glenda, elle a dit quelque chose de très intéressant au début de ses commentaires.

Elle a dit que les employeurs offrent déjà des accommodements, et c'est vrai.

Une des choses que l'on dit aux employeurs tout le temps, lorsque l'on parle d'accessibilité et d'embauche inclusives, c'est que les employeurs offrent déjà des milliards d'accommodements et ne pensent pas que ce sont des accommodements.

Ce que l'on vous demande, ce n'est pas de faire des choses différentes.

On vous demande... en fait, nous, on veut vous offrir une faveur, on veut vous aider, vous donner plus d'outils au niveau des ressources humaines et du recrutement.

Les autres panélistes auront d'autres exemples à donner, mais... je pense que c'est difficile de ne penser qu'à un exemple.

C'est une question de la volonté de l'employeur de... parvenir à un compromis et de reconnaître qu'il faut égaliser le terrain de jeu... et qu'il faut avoir des objectifs, les atteindre de façon réaliste et pratique.

Sinon, c'est symbolique.

Ce sont de belles paroles, ça ne change rien, d'un point de vue profond.

L'emploi inclusif est important.

Nous devons changer les choses.

- J'aimerais faire écho à ce commentaire.

Bon, c'est facile de prendre la parole après ces panélistes incroyables qui ont déjà mis la table pour la conversation!

J'aimerais revenir sur ce que Glenda et vous avez mentionné.

C'est la volonté d'agir qui est importante.

Ces conversations sont extrêmement importantes.

On doit... souligner le fait que les conversations d'aujourd'hui sont essentielles.

Il y a eu plus de 3000 personnes qui ont participé à l'événement.

Donc, c'est important de tirer parti de cette participation, mais également, de la transformer en action et en changements.

Bon, il n'y a pas qu'une seule chose à changer, mais je pourrais vous donner un exemple.

Ça me ramène à ma réponse précédente.

Je parle de changer les attitudes, changer la façon dont on conçoit l'emploi et l'embauche.

La façon qu'on conçoit l'accessibilité, le handicap.

Quand les employeurs commencent à penser qu'ils gagnent, qu'ils réussissent, que ça va bien pour eux, qu'on leur donne plus d'outils ou ressources humaines... et en fait, ce que les employeurs font, c'est de prendre des mesures pour avoir un milieu de travail réellement inclusif, qui permet aux employés de rester, en fait, où on ne fait pas que recruter, mais avoir de bons taux de rétention.

C'est une situation gagnante-gagnante pour tout le monde.

Tous les Canadiens le comprennent.

On veut faire bouger les choses.

Il y a des conversations incroyables en cours.

Il y a du travail incroyable qui se fait déjà.

Mais je pense qu'il est temps... d'accélérer le processus.

Bon, il est temps que les bottines suivent les babines!

À peu près toutes les grandes compagnies qui se respectent de nos jours font des formations intensives sur l'inclusion, la diversité au travail, comment s'assurer que tout le monde se sente à sa place et se sente inclus au travail.

Mais il n'y a absolument rien qui va battre que de côtoyer des gens différents, de vivre l'expérience, d'aller chercher des talents différents.

Pas mal plus enrichissant que PowerPoint, définitivement!

- Glenda, un commentaire à ajouter en réponse à la question? Non?

Bon, merci.

Dans ce cas-là, on passe à la partie que tout le monde attend.

On donne la parole aux membres du public.

Vous pouvez poser vos questions à nos panélistes!

Nous avons quatre panélistes ici, live, dans la salle.

Ils sont là et prêts à répondre à vos questions.

Alors, si vous avez une question à poser à nos panélistes, nous vous encourageons à les écrire dans la boîte questions-réponses.

Les modérateurs la liront.

Vous pouvez adresser vos questions à un panéliste en particulier ou à tous les panélistes.

Ne posez pas de questions à moi, je ne suis que le modérateur!

Bon, alors, première question.

- Comment peut-on convaincre les employeurs de changer leurs critères de sélection afin de reconnaître et d'embaucher les personnes en situation de handicap, incluant les personnes qui utilisent des technologies d'assistance à la communication?

- C'est une excellente question.

- Merci de cette question.

- Tout d'abord, j'aimerais mentionner que ce n'est pas toutes les personnes qui ont des troubles de la parole qui utilisent les technologies d'assistance pour communiquer.

Certaines personnes avec des troubles de la parole dépendent de leur... utilisent leur discours normal. Naturel, dis-je.

Certaines personnes utilisent les outils technologiques, comme je le fais maintenant.

D'autres personnes utilisent des stratégies électroniques, comme par exemple, des tableaux de communications et autres.

Souvent, on utilise une combinaison de ces outils.

Il est important de faire preuve d'ouverture d'esprit, de patience, et de donner de l'espace aux personnes pour leur permettre d'utiliser leur méthode de communication préférée.

Vous demandez comment convaincre les employeurs de changer leurs critères d'embauche.

Bien, il faut tout d'abord les convaincre que nous existons, et que nous devrions être inclus dans le marché de l'emploi en incluant les troubles de la parole dans les dossiers d'information et déclarations du marché de l'emploi.

Deuxièmement... demandez ce que vous pouvez faire pour faciliter la communication.

Souvent, cela implique de donner du temps supplémentaire pour la communication, peu importe la méthode choisie, afin que le candidat ne se sente pas trop pressé, qu'il ne soit pas interrompu.

Cela peut signifier de faire l'entrevue sur Zoom, afin que la fonction de dialogue puisse être activée.

Ou vous pourriez devoir faire une entrevue par texto seulement.

Parfois, cela peut signifier de permettre un assistant en communication, comme on pourrait avoir recours à un interprète en langue des signes lors d'une entrevue avec un candidat sourd.

Évidemment, on doit se concentrer sur les forces, les compétences et autres questions appropriées, au lieu de poser des questions sur les faiblesses et d'autres sujets non pertinents.

Troisièmement, il faut être ouvert à l'utilisation de méthodes alternatives d'évaluation lorsqu'une entrevue verbale pourrait ne pas bien refléter les compétences du candidat.

On pourrait affecter une tâche ou un petit projet à ce candidat, qui lui permettrait de montrer ses compétences, ses talents et ses connaissances.

Ça pourrait être une meilleure méthode pour évaluer le candidat.

Prenez le temps d'aller au-delà du trouble de la parole et de voir la vraie valeur de l'individu.

Merci.

- Merci beaucoup! Très bien.

Est-ce qu'il y a d'autres questions du public?

Nous allons y passer.

Oui? Il y a une autre question.

- Les obstacles d'attitude ont été soulevés à plusieurs reprises dans le panel.

Que pouvons-nous faire, quelle serait la chose à faire pour avoir un changement positif au niveau de l'attitude des employeurs face au handicap?

Et comment peut-on lutter contre les biais implicites dans le milieu de travail?

- Qui aimerait essayer de répondre?

- Encore une fois, je pense qu'il est difficile de cibler une seule action.

Il y a plusieurs choses qu'on peut faire. Tout d'abord... Je dois dire que la situation s'améliore.

Au début de notre organisation, on devait avoir des discussions sur ce qu'était l'inclusivité.

Et pour nos facilitateurs de marché de l'emploi qui allaient sur le terrain... on leur disait, bon, d'aller parler aux personnes qui avaient des déclarations d'inclusivité sur le site Web.

Mais les choses changent maintenant.

Il y a de plus en plus de pression exercée sur les entreprises afin qu'elles puissent agir comme les collectivités dont elles font partie. Cela implique de faire preuve d'inclusion.

Il faut changer une réalité à la fois.

La deuxième partie de la question, pouvez-vous la répéter?

- Bon, une chose qu'on pourrait changer...

- Oui! En fait... en tant qu'employeur, on devrait s'attendre à embaucher des personnes en situation de handicap, point, tout court!

Comme on peut s'attendre à embaucher des personnes de tous les autres groupes sociaux.

Pour les candidats en situation de handicap, on devrait pouvoir s'attendre à voir une trajectoire de carrière.

On ne devrait pas caler au travail, mais s'attendre à travailler.

C'est le droit de tous les Canadiens et ces obligations et ces attentes devraient être satisfaites des deux côtés de la médaille.

Il faut également faire attention et ne pas tout faire reposer sur la technologie.

Un des grands obstacles, en fait, est qu'il est difficile pour les candidats d'avoir accès aux employeurs, souvent parce que les systèmes de recrutement fonctionnent de façon électronique, avec l'intelligence artificielle.

Leur objectif n'est pas de trouver un bon candidat, c'est plutôt d'enregistrer 99.

Donc, quand nous avons une trajectoire hors-norme, on pourrait facilement être rejeté par ces moteurs de recherche.

Je crois qu'on devrait ajuster notre attitude à ce moment-là.

Les employeurs devraient s'attendre à ces embauches, et les candidats devraient s'attendre à être embauchés.

- Si vous me permettez un commentaire, la conversation porte sur la façon de changer les attitudes.

On change les attitudes, selon moi, quand on n'a pas peur.

Souvent, les préjugés viennent... du manque d'expérience ou de connaissances.

Lorsqu'on inclut... tout le monde, on peut évidemment partager des pratiques exemplaires provenant d'employeurs qui ont bien réussi l'inclusion des personnes en situation de handicap.

On peut partager le modèle utilisé, un modèle qui fonctionne, et la situation est gagnante-gagnante pour tout le monde.

Lorsqu'on partage ces pratiques exemplaires, lorsqu'on partage les défis existants, mais qu'on parle des façons de surmonter ces défis, c'est là qu'on arrive à changer les perceptions et les attitudes.

Je suis extrêmement fier du travail réalisé par le Conseil canadien d'entreprises... de personnes en situation de handicap parce qu'une grande partie de leur travail se concentre sur... un changement d'attitude par rapport aux compétences nécessaires ou aux compétences existantes et... un jumelage des employeurs aux candidats.

Plus l'on partage entre nous, plus on partage des pratiques exemplaires, plus on crée des environnements où chacun se sent accueilli, où chacun peut se sentir comme une partie de la solution, au lieu d'être une partie du problème.

C'est là où je crois qu'on a une situation gagnante-gagnante pour tout le monde.

Il faut le faire en donnant une place, une voix au chapitre pour les personnes en situation de handicap, et en les plaçant au centre de ces efforts.

C'est ainsi, je crois, qu'on va réussir à changer les attitudes.

Il n'y a pas qu'une seule solution, nous devons tous et toutes faire beaucoup de choses différentes pour y arriver.

- Oui. Et comme on le dit, rien pour nous sans nous.

Madeleine, j'aimerais poser cette question à vous de façon un peu différente.

Donc, vous avez évidemment connu beaucoup de réussites avec les hôtels.

Comment les obstacles ont-ils changé? Est-ce que ça s'est fait rapidement ou non?

- Ça a pris beaucoup moins de temps qu'on le pensait.

Lorsqu'on a procédé à la première embauche, on avait fait beaucoup de travail en amont.

On a commencé en recevant un groupe d'étudiants, Centre APAJH, qui sont venus visiter l'hôtel.

Lors de la visite, l'un des étudiants a ressenti une vocation et nous a dit qu'il se verrait bien travailler à l'hôtel.

Alors, après cela, nous avons commencé nos travaux.

Nous sommes en contact avec Ready, Willing and Able nous avons jumelé ce candidat avec la bonne équipe.

Nous avons reçu l'aide d'un coach d'emploi qui est venu parler à l'équipe, qui a rencontré l'équipe en premier afin de veiller à ce qu'il comprenne les différentes attentes sociales et que tout le monde comprenne les codes sociaux.

Ainsi, lorsque le candidat a commencé son travail, il s'est senti très à l'aise, il a pu être lui-même.

C'est comme ça que nous avons procédé pour le premier candidat.

Et ça a été une réussite incroyable.

Nous avons été tellement chanceux d'avoir ces candidats, parfaits pour commencer cet effort, tout s'est mis en place.

Si on met la bonne personne au bon endroit, et qu'on offre la bonne formation de sensibilisation à l'équipe avant son arrivée en poste, tout fonctionne.

- Vous savez, je pense que tout le monde a un rôle à jouer ici.

Ce sont des entreprises que vous fréquentez.

Posez-leur la question: êtes-vous un employeur inclusif?

Est-ce que je fréquente des entreprises inclusives?

Nous avons tous et toutes des responsabilités, nous devons veiller à ce que les employeurs sachent que nous voulons que nos employés représentent notre collectivité.

Si ce n'est pas le cas, on peut voter avec notre argent et aller ailleurs.

Nous avons un rôle à jouer dans ce changement d'attitude.

- Oui. Et si vous me le permettez, Kevin... je pense qu'il faut également souligner les réussites.

On devrait faire la promotion des employeurs qui sont des chefs de file dans ce domaine, qui sont de bons citoyens corporatifs du Canada.

On devrait partager ce message.

C'est important que les Canadiens le sachent.

Vous savez, en tant que client... si je cherche un hôtel, par exemple, je vais aller dans une entreprise inclusive.

Je crois que les Canadiens devraient être plus exigeants par rapport à cela.

- Un commentaire à ajouter ici?

- Non.

- Bon, dans ce cas-là, passons à la prochaine question des membres du public!

- Nous savons que les personnes en situation de handicap sont sous-représentées dans les positions, les postes de leadership.

Selon vous, que peut-on faire pour veiller à ce que les personnes en situation de handicap aient accès à ces postes?

- Bon, Frank, je vais vous donner la parole puisque vous êtes en charge d'un programme.

On pense souvent qu'il s'agit d'un programme offrant accès à des postes de premier niveau.

J'aimerais vous demander de répondre à la question.

- C'est une excellente question, merci.

Au cours des dernières années, nous nous concentrons de plus en plus sur la progression de carrière.

Il y a quelques éléments de réponse.

Tout d'abord, il faut aider les employeurs à établir des échelles intentionnelles pour qu'une personne en situation de handicap puisse avoir accès à tous les niveaux.

Nous devons célébrer les réussites.

C'est excellent, je suis d'accord.

Mais il faut s'éloigner de cette culture qui célèbre constamment un résultat particulier.

Une personne en situation de handicap est embauchée... ça ne devrait pas être plus important qu'une embauche d'une personne sans handicap.

Ce n'est pas une expérience sociale!

On devrait normaliser la participation de personnes en situation de handicap à tous les niveaux de l'entreprise.

Nous devons également, au sein de notre programme, aider les personnes à bâtir leur carrière.

Souvent, ce genre de programme manque de ressources.

Et sans ces ressources, la rétention devient difficile.

Nous avons des personnes qui restent au même poste de façon indéterminée, et on peut considérer ça comme une réussite, mais non!

Ça devrait être une option si c'est ce que le candidat veut faire, mais il faut que la personne puisse progresser dans sa carrière également.

Ça prend davantage de ressources pour les programmes et du soutien disponible pour personnes en recherche d'emploi afin qu'elles puissent s'attendre à une carrière et qu'elles puissent voir une progression de carrière en ayant les mêmes occasions que les personnes sans handicap.

Ensuite, il faut arrêter de séparer les personnes en situation de handicap.

Il faut normaliser leur participation.

Certains employeurs vont dire: j'ai procédé à une embauche à travers le programme de Frank, c'est très spécial, c'est une expérience sociale.

Je pense que l'on doit tout simplement bâtir des échelles de carrières intentionnelles.

Vraiment, vous posez une excellente question.

Si tout ce que nous avons fait, c'est d'offrir des postes de base, ce n'est pas une réussite.

Ni pour les employeurs ni pour nous.

Il faut donc travailler de tous les côtés, et une grande partie de la solution revient donc aux ressources.

Je vais donner la parole aux autres.

- Si vous me permettez un commentaire... Il y a une chose qui me dérange et ça me ramène à la conversation qu'on avait plus tôt.

On ne peut pas embaucher une personne en situation de handicap pour la seule raison que c'est une personne en situation de handicap.

Il faut établir un bon jumelage de la compétence de cette personne avec les exigences du poste.

C'est essentiel.

J'étais en visite dans une organisation... et j'y ai vu toutes sortes de personnes incroyables.

Il y avait une jeune mère... bon, pas si jeune!

Il y avait une femme qui était une mère qui m'a dit que sa fille avait un handicap intellectuel.

Elle m'a dit: "Je veux qu'elle puisse réussir dans la vie, mais je ne veux pas qu'on lui donne un travail... (hésitation) ... chez Tim Hortons ou chez Home Depot.

Je veux qu'elle soit une personne talentueuse et accomplie, qu'elle puisse obtenir un poste grâce à ses compétences. Et que ce poste lui convienne bien."

Ça nous ramène à ce changement d'attitude: il faut établir un jumelage entre les compétences et les besoins du poste.

Au lieu de tout simplement les balancer dans le milieu de travail.

Il faut donc ce jumelage de compétences pour les aider à progresser sur l'échelle et progresser dans les échelons de carrière.

Le Canada est un pays très diversifié pour les origines, les handicaps et les capacités.

C'est la base du Canada.

L'inclusion est un choix et c'est un choix que nous devons prendre de façon délibérée, et ce, à chaque fois si l'on veut assurer cette représentation à tous les niveaux: dans les entreprises, au leadership ou en cabinet.

Donc, ma prédécesseure, Carla Qualtrough, que vous connaissez tous, par exemple.

Lorsqu'on voit une personne en situation de handicap en poste de leadership, que ce soit au gouvernement, que ce soit à un poste haut placé... Comme le... Comme le responsable de l'accessibilité du Canada, eh bien, je pense que c'est très important.

Ces personnes sont des chefs de file, dans leur domaine.

Et cela vient changer toute la dynamique du milieu de travail, peu importe le milieu de travail, que ce soit au gouvernement ou dans une petite entreprise locale.

Je crois que c'est une question de choix délibéré.

Et ça nous ramène encore une fois à cette volonté d'agir.

L'expression en français "inclusion consciente", donc, de prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que notre recrutement, notre intégration ouvrent la voie pour tout le monde.

La solution facile, c'est de passer par des organismes qui jouent les entremetteurs, on met les bons candidats dans les bons postes.

Mais il faut quand même, parallèlement à ça, travailler sur nos processus pour que les bons candidats qui n'ont pas passé par les organismes puissent se rendre à nous.

C'est à nous d'être assez ouverts pour poser les bonnes questions comme Glenda le disait.

Comment puis-je vous accommoder?

Comment peut-on avoir une bonne conversation pour se concentrer sur vos forces et être capable de faire le bon match pour le bon poste?

Merci.

- Étendre le développement pour les employés qui ont des handicaps, merci.

- J'aimerais faire un petit... un petit commentaire.

Nous avons aussi un site Web et son site... le site en français et en anglais, qui permet de mettre en contact les employeurs et les employés.

- Bravo, merci!

- Si vous voulez davantage d'informations, vous pouvez peut-être... trouver cela sur le Net.

- Passons à une autre question du public!

- Pour faire face aux présomptions que les employeurs font, quelles sont les trois présomptions que vous voyez le plus souvent pour justifier le fait de ne pas embaucher des personnes ayant un handicap?

Et pourquoi cela n'est pas juste?

- Ce sera trop coûteux, ce qui n'est pas vrai.

Ça revient à ce que quelqu'un disait auparavant.

Beaucoup d'employeurs... ont commencé avec... avec notre organisation.

On voulait mettre en contact les personnes qui cherchaient un emploi, comment les soutenir, les employeurs, s'ils décidaient d'embaucher des personnes avec handicap.

Et comment les inclure vraiment dans leur personnel.

Une partie, donc, est d'aider à répondre à ce genre de question, c'est certain.

Bien sûr, l'idée que c'est coûteux, ce n'est pas vrai.

Mais c'est une idée reçue.

Ce n'est pas plus coûteux d'embaucher une personne ayant un handicap qu'une personne sans handicap.

Pensez aussi, une autre chose, que la personne handicapée n'est pas sûre... En fait, non!

Les employés... et les employeurs quand ils embauchent une personne handicapée, prennent toutes les mesures requises pour la sécurité des employés.

Je pense aussi que c'est... une présomption humaine de dire qu'une personne avec handicap ne peut pas.

C'est comme ça que la phrase commence.

Elles ne peuvent pas faire ceci ou cela.

Et c'est tout simplement pas vrai.

J'irais dans le même sens. Donc...Ce que j'ai entendu d'autres employeurs était: "J'ai peur d'engager une personne neurodivergente parce que... qu'est-ce que les autres membres de l'équipe vont penser? Comment ils vont analyser ces comportements-là? Peut-être que les clients seront surpris ou auront peur."

C'est tellement une grosse erreur parce qu'on voit que l'effet est très positif, autant auprès des clients que des collègues, de voir qu'on est un employeur inclusif.

On pourrait avoir peur de dire: il y aura trop d'accommodements à faire, on va devoir tout changer.

On le dit depuis le début: la majorité des choses que l'on doit faire, c'est d'être un bon leader, un bon employeur puis de s'assurer de ce qu'on a besoin dans notre équipe.

Puis la dernière: moi, dans mon coin, je connais pas les ressources, j'ai pas les ressources nécessaires.

On le dit depuis le début: bien, il y en a plus que l'on pense, probablement, des ressources.

Puis maintenant, il y a des outils technologiques, des ressources en ligne, apparemment, qui peuvent nous aider.

Donc, il ne faut pas avoir peur de ces besoins-là.

- Je veux construire sur ce que deux des panélistes merveilleux qui sont ici disent.

Il s'agit... Pour les employeurs, d'après ce que j'ai entendu... je ne sais pas où commencer.

Moi, comme employeur, je dois faire beaucoup d'ajustements, de changements dans ma façon de travailler.

On l'a entendu des personnes qui embauchent d'autres personnes, des personnes qui sont des employeurs.

Ce n'est pas vrai. Et on l'a vu des recherches aussi.

Il y a très peu de modifications.

La volonté d'inclure des personnes.

Je dis toujours aux personnes: "Quand vous incluez d'autres personnes dans le monde du travail, ce n'est pas seulement positif au niveau social, c'est aussi une bonne politique économique.

Ce n'est pas seulement bon pour un commerce, si vous incluez des personnes talentueuses qui existent dans notre société.

Vous échouez si vous ne le faites pas."

Et fondamentalement, je pense que, surtout dans les commerces, quand vous tentez de les défier sur le fait de réaliser qu'ils vont ajouter davantage à leurs commerces ou qu'ils vont avoir davantage de personnes qui utilisent leur commerce que cela change la perception de ce commerce.

Les Canadiens réussissent mieux, quand ils incluent plus de personnes.

- Glenda? Non?

"Non" de Glenda. D'accord.

Je pense qu'on a le temps pour une ou deux autres questions.

Passons à la prochaine question.

- Il y a beaucoup de conseils pour les commerces pour embaucher du personnel maintenant.

Quel conseil donnez-vous aux individus qui ont des handicaps quand il s'agit de réussir à l'emploi?

- Excellente question!

- Je peux commencer avec une réponse indirecte.

Je n'ai pas de réponse directe pour notre candidat.

Mais j'ai un message pour les parents: assurez-vous que nous préparons nos enfants pour le succès et qu'ils sont prêts pour la vie réelle.

Je suis une mère, je ne suis pas la meilleure.

J'aimerais garder mes enfants dans un cocon!

Notre rôle de parents est de s'assurer qu'ils puissent passer à travers la vie.

Même si parfois, il y a plus d'obstacles.

Les employeurs ne sont pas là pour élever des enfants.

Ils sont là pour embaucher du personnel.

On doit s'assurer que nos candidats sont indépendants et capables de répondre à leurs propres besoins, avant de commencer à travailler.

Un emploi est essentiel... pour avoir une bonne vie.

Et pour se réaliser comme adulte.

Mais être à l'aise dans un poste se fait à travers le fait d'être confortable comme adulte, d'abord.

- Tout d'abord, je pense que vous devez vous attendre à travailler, point barre.

Ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, ce n'est pas quelque chose que les gens devraient applaudir.

Il y a des conséquences positives, certainement.

Mais vous devez vous attendre à travailler avec le bon soutien.

Tout le monde peut travailler, les emplois peuvent être adaptés, les emplois peuvent être accommodés.

Donc, au niveau de base, c'est d'être positif.

Vous devriez être connectés de façon raisonnable, avec le soutien dont vous avez besoin.

Car C'est financé par le gouvernement, vous devriez avoir le soutien dont vous avez besoin pour aller au travail.

Et vous devriez avoir le soutien dont vous avez besoin pour passer à travers les différents éléments.

Avoir le soutien dont vous avez besoin.

Avoir l'aide dont vous avez besoin, ça devrait se produire.

Mais au niveau fondamental, vous devriez vous attendre tout simplement à travailler.

On doit dépasser cette idée, le fait que les gens doivent être extraordinaires pour avoir une chance ordinaire.

C'est bien de dire: les taux de maintien de postes sont élevés, mais la personne ne devrait pas être extraordinaire.

-J'ai eu mon premier emploi à 16 ans.

Je peux vous garantir que j'étais terrible à mon emploi! Si on m'a donné une opportunité, cette opportunité doit être développée pour toutes les personnes ayant un handicap, ils doivent s'attendre à avoir cette opportunité.

Personne ne devrait s'attendre à avoir des difficultés à le faire, on devrait de normaliser les choses, et on ne devrait pas applaudir cette situation qui ne devrait pas être extraordinaire.

- Très bien, merci. Je pense...que vous deux avez bien répondu à la question.

La seule chose que j'ajouterais: sachez qu'il y a des ressources disponibles, les outils pour vous, pour réussir.

Assurez-vous que vous les utilisiez, car ces ressources sont là pour vous.

J'ai parlé d'opportunités, de programmes que beaucoup de parties prenantes dans la Conférence connaissent, probablement.

Mais il y a des choses qui existent, et je ne pense pas que c'est juste un gouvernement, un employeur.

Ça va nous prendre tout pour y arriver, pour s'assurer que nous progressons et qu'on vous donne l'emploi que vous devriez faire.

- Pour pouvoir échouer dans un emploi et réussir dans un autre!

Nous avons tous été dans cette position.

- Ceci était une discussion vraiment très intéressante.

Nous avons trouvé des façons vraiment merveilleuses de parler du travail, de changements des attitudes, des barrières.

On a aussi vu comment les employés potentiels existent.

On va terminer ici.

J'aimerais dire merci à toutes et à tous, les quatre panélistes que nous avons eus.

Madeleine Carrier Laperrière, Frank Fagan, la ministre Kamal Khera, et tous les panélistes ici présents.

Je vais redonner la parole...

Je suis Kevin Shaw.

Je redonne la parole aux présentateurs.

N'hésitez pas à me suivre à la télévision.

Nous vous cédons la parole de nouveau, aux présentateurs. Merci.

Merci, Kevin et nos distingués panélistes ainsi que la ministre Kamal Khera, pour les discussions aussi inspirantes.

Je vous dirais qu'en écoutant ce panel, ce qui m'a frappé, j'imagine que je ne suis pas la seule, ce sont les sentiments unanimes que ressentent la majorité des personnes en situation de handicap.

Ça veut dire, ils sont parfois considérés comme des personnes de second rang, des gens qui ont peu de choses à dire, qui se font infantiliser, des personnes qui n'ont rien à offrir à la société.

Pour moi, je considère cela comme étant inacceptable et aberrant.

Mais en même temps, la bonne nouvelle, c'est ce qui m'a un peu réconciliée, c'est qu'en entendant nos panélistes, il y a aussi beaucoup d'employeurs qui font les efforts et des progrès pour accommoder les gens en situation de handicap.

Ces gens-là sont pour moi des modèles et des liens, des employeurs inspirants et qui devraient servir d'exemple, d'exemple, pardon, aux autres employeurs qui sont parfois réticents à engager des gens en situation de handicap.

Parce qu'il faut sensibiliser non seulement les employeurs, mais les employés aussi, qui ne sont pas en situation de handicap.

Il y a des formations qui sont offertes, des formations d'inclusion et de... lorsque je parle d'inclusion, c'est pour tout le monde, que ce soit des gens issus de la diversité, des gens qui sont marginalisés.

Ce qui est important d'abord et avant tout, c'est la communication.

Plus on va en parler, plus ça va nous permettre de déstigmatiser.

Plus les gens seront inclusifs, et surtout, c'est important de faire preuve de...personne ne veut faire pitié.

Mais tout le monde veut être considéré au même pied d'égalité que n'importe qui d'autre qui ne vit pas avec une situation de handicap.

Bean, qu'est-ce que tu as retenu de ce panel?

- Je pensais que c'était quelque chose de très intéressant.

Comme pour l'autre panel, je pense que c'était très informatif.

Je suis employeur moi-même.

J'ai mon propre commerce, j'embauche des personnes ayant des handicaps.

Mais c'est toujours bon d'entendre différentes personnes avec différents handicaps.

Quels sont leurs besoins?

Le commentaire que j'ai entendu et dont je parle tout le temps, c'est...de voir le potentiel des gens, il faut refuser de parler des limites.

Il faut arrêter de demander aux gens ce qu'ils ne peuvent pas faire et quelles sont leurs limites, pourquoi c'est important.

Je veux savoir ce que vous pouvez faire, ce que vous voulez faire et comment on peut vous aider à le faire.

Et ceci est une façon positive de commencer.

Je pense que c'était une conversation très encourageante.

Et je suis très heureuse d'avoir pu l'entendre.

- Même chose ici!]

Kevin Shaw (à gauche) a animé le panel de discussion avec les panélistes :

Remarques de clôture

Transcription de Remarques de clôture

[-Donc, maintenant, nous arrivons au dernier élément de notre ordre du jour, l'élément de clôture.

J'aimerais présenter Tina Namiesniowski, la sous-ministre déléguée principale à Emploi et Développement social Canada et sous-ministre championne des employés en situation de handicap la fonction publique fédérale qui prononcera les remarques de clôture.

Ça fait un tel plaisir d'être ici avec vous, aujourd'hui avec tout le monde.

Nous cédons la parole, Madame la sous-ministre.

- Merci beaucoup pour l'introduction, Bean!

C'est un grand plaisir pour moi d'être ici cet après-midi.

Pour terminer cet événement formidable, j'ai eu la chance d'être à ce congrès il y a quelques années.

À chaque fois que je suis là, je suis émerveillée par les conversations, la qualité des discussions et le partage de choses dont on doit penser, sur lesquelles on doit penser pour s'assurer que le Canada réalise le potentiel que nous nous sommes donnés avec la loi du Canada accessible.

Donc, éliminer les barrières d'ici 2040, ça semble loin, d'une certaine façon.

Mais d'une façon, ça va se produire demain.

On doit tous continuer à penser aux choses que l'on doit faire pour y arriver.

Et pour moi, c'est aussi fantastique d'être ici parce que c'est comme le début de la Semaine nationale de l'accessibilité.

Quelle façon merveilleuse de commencer pour avoir... pour commencer avec la Loi sur l'accessibilité, c'est le cinquième anniversaire depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur l'accessibilité.

Je veux remercier Varda, Bean, Prasanna, le conférencier principal et nos panélistes et modérateurs, à tous et toutes, aux athlètes, aux artistes qui ont fait du troisième

Congrès canadien sur l'inclusion aussi passionnant.

Un grand merci à tous et à toutes pour partager vos expériences, vos expertises et vos points de vue sur les questions d'inclusion et pour contribuer avec vos questions pendant tout le congrès.

Quand je pense à nos discussions d'aujourd'hui, je trouve réconfortant de voir l'impressionnant esprit de collaboration qui s'est manifesté tout au long de la discussion.

Il est clair qu'il y a une forte volonté d'agir collectivement.

Il est aussi clair que nous devons prendre des mesures pour agir, pour réaliser ces mesures, pour mettre en œuvre tout ça.

Nous voulons remercier tous les participants, et nous voulons ainsi... Remercier, donc, le monde universitaire, les entreprises, le gouvernement et autre secteur qui ont partagé la réalisation, les prochaines étapes.

Il y a la mise en œuvre de la Loi canadienne sur l'accessibilité.

J'ai été frappée par certains commentaires dans cette dernière conversation.

Comme championne pour les employeurs ayant des handicaps et comme plus grands employeurs dans le pays.

Je pense beaucoup aux questions qui ont été présentées aujourd'hui.

Quoi d'autre devons-nous faire, quel genre d'actions nous devons réaliser?

Comment s'assurer que nous adhérons de près au principe de "Rien sur nous, sans nous"?

Et nous voulons apprendre des expériences et de tout ce que les parties prenantes doivent partager avec nous.

Il ne s'agit pas seulement d'éliminer les barrières.

Il s'agit aussi... Ce n'est pas les... Il faut éliminer les barrières, et ainsi, on a moins à convaincre les gens parce que ce sera un fait que nous sommes inclusifs.

Je reconnais le fait qu'il y aura toujours un certain niveau de barrière, mais cela doit dire qu'on doit accommoder davantage.

Un des commentaires qui a été dit aujourd'hui, c'était le besoin d'offre proactive, c'est-à-dire que dès le départ, dès le départ du parcours professionnel de l'employé, on doit avoir tout ce qui doit se produire, c'est-à-dire une expérience personnelle merveilleuse pour chaque employé que nous embauchons, y compris les personnes ayant un handicap pour qu'ils atteignent leur potentiel.

Et qu'ils aient une trajectoire satisfaisante et conforme à leurs souhaits et qu'ils aient la progression qu'ils souhaitent, que tout le monde veut... pas forcément, mais nous devons nous assurer qu'on donne à tous et à toutes le soutien requis pour atteindre leur potentiel.

Voilà! Je pense que c'est quelque chose que l'on doit intégrer.

Je sais aussi qu'on a partagé beaucoup d'informations aujourd'hui.

Ça se peut qu'il y ait des personnes qui n'étaient pas capables de participer durant la journée d'aujourd'hui.

Si vous n'avez pas pu partager ces informations ou les écouter, nous avons enregistré les informations, tout sera disponible en ligne.

Un courriel sera envoyé à tous et à toutes pour savoir, pour avoir accès à ces enregistrements et ces transcriptions.

Votre rétroaction à ces événements est essentielle.

Nous utilisons les rétroactions pour les années précédentes, les commentaires des années précédentes, pour améliorer l'événement pour les années suivantes.

Nous avons donc intégré vos commentaires.

Les sujets qui étaient identifiés pour l'ordre du jour d'aujourd'hui, c'était des sujets qui étaient identifiés par les participants du Congrès.

Il est important d'avoir vos réactions.

On veut prendre... Nous vous encourageons à prendre du temps à la fin de l'événement pour faire part de votre expérience et de vos commentaires, c'est une manière qu'on peut améliorer l'événement dans le futur.

Vous allez recevoir un courriel, on vous invite à nous faire part de vos commentaires.

La journée a été riche en activité!

J'aimerais dire, avant de quitter, que je vous remercie tous et toutes, vous qui avez été dans l'organisation de cette activité.

Sans le travail des personnes... qui sont... Certains d'entre eux sont dans la salle, je les vois!

Et d'autres sont derrière la scène.

Je veux remercier Particulièrement tous les services... des fournisseurs de services accessibles,

VITAC, l'interprétation en anglais et en français par des interprètes de conférence.

L'interprétation en langage des signes... Asign, sign language interpreters.

Nous voulons remercier tout le monde au nom du gouvernement du Canada, Emploi et Développement social Canada.

Je souhaite à tous et à toutes une semaine merveilleuse, une semaine de l'accessibilité.

Alors, merci beaucoup!

Et à la prochaine réunion du congrès.]

La sous-ministre déléguée principale Tina Namiesniowski a présenté les remarques de clôture.

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2024-08-06