Baie de Quinte : secteur préoccupant

Les contributions des organismes fédéraux, provinciaux et locaux, des Premières Nations, des industries locales et d'autres intervenants continuent à se répercuter positivement sur la qualité de l'eau et la santé de l'écosystème du secteur préoccupant de la baie de Quinte.

Pourquoi a-t-on attribué à ce lieu la désignation de secteur préoccupant?

On a attribué la désignation de secteur préoccupant à la baie de Quinte car un examen des données existantes avait indiqué une grave dégradation de la qualité de l’eau et de la santé de l’environnement à cet endroit. Des activités de surveillance supplémentaires ont aussi révélé la présence d’un ruissellement excessif d'éléments nutritifs en provenance des terres agricoles, de même que d'eaux de ruissellement et de rejets des usines de traitement des eaux usées provoquant une prolifération excessive d'algues et une contamination bactérienne dans les eaux de la baie. Le développement le long du rivage a notamment contribué à une perte d'habitats fauniques et la contamination des sédiments causée par les activités qui y ont eu cours au fil du temps ont entraîné des concentrations élevées de contaminants chez les poissons. Dix des 14 indicateurs d’utilisations bénéfiques établis en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs étaient réputés altérés et un était désigné comme nécessitant une évaluation plus approfondie.

Quels ont été les accomplissements jusqu’ici?

Grâce aux efforts combinés des partenaires du plan d’assainissement de la baie de Quinte, d’importantes réalisations se sont concrétisées dans ce secteur. Les rejets directs de déchets industriels ont considérablement diminué à la suite de la mise en œuvre des règlements fédéraux sur les pâtes et papiers et du règlement provincial sur la Stratégie municipale et industrielle de dépollution au milieu des années 1990. Cette réduction a permis de modifier et de mettre à niveau les processus de traitement des industries locales et des usines municipales de traitement des eaux usées. 

Le principal défi dans la baie de Quinte est lié à la gestion des éléments nutritifs (du phosphore) dans les effluents municipaux, les eaux pluviales, les eaux de ruissellement agricole, ainsi que dans les sédiments du fond de la baie. L’apport de ces éléments nutritifs a causé une prolifération abondante et excessive d’algues, et notamment des algues bleues toxiques.

Les apports de phosphore dans la baie de Quinte ont été considérablement réduits, passant de 215 à 15 kilogrammes par jour dans les usines de traitement des eaux usées situées directement aux abords.de la baie. Le programme de gestion des eaux pluviales du secteur préoccupant de la baie de Quinte donne lieu à la conception et à la construction d’installation des eaux pluviales par les municipalités dans le but de réduire les effets des eaux de ruissellement urbain sur l’écosystème aquatique.

On a adopté des pratiques aratoires antiérosives au lieu des pratiques traditionnelles, sur plus de 27 000 hectares de terres agricoles et les apports de phosphore provenant de sources rurales ont été réduits de plus de 16 000 kilogrammes par année. L’élaboration d’une stratégie de gestion du phosphore pour la baie de Quinte permettra de cibler des stratégies supplémentaires pour réduire encore davantage les quantités de phosphore pénétrant dans la baie.

La mise en œuvre du programme d’amélioration des habitats, qui fait appel aux propriétaires fonciers publics et privés, a permis la plantation d'espèces indigènes d'arbres, d'arbustes et de graminées sur 40 kilomètres de littoral, ainsi que la remise en état ou la protection de 800 hectares de terres humides.

À la suite de ces efforts combinésles poissons des eaux littorales et des eaux libres, les poissons et amphibiens des terres humides côtières et les oiseaux qui se reproduisent dans les marais sont désormais présents en nombre suffisant pour constituer un écosystème aquatique stable, diversifié et sain. Les évaluations scientifiques liées aux utilisations bénéfiques suivantes : dégradation des populations de poissons et d’espèces sauvages, disparition des habitats de poissons et d’espèces sauvages et dégradation des organismes benthiques ont confirmé que celles-ci ne sont plus compromises. Par conséquent, un changement officiel du statut de ce secteur devrait avoir lieu en 2017.  

Une évaluation du statut de l’utilisation bénéfique restrictions des activités de dragage a permis de conclure au respect du critère de rétablissement en la matière. Par conséquent, des consultations sont en cours en vue d’une modification du statut de cette utilisation, qui redeviendrait donc « non altérée » en 2016. Une évaluation des tumeurs ou autres malformations chez les poissons a, quant à elle, révélé que cette utilisation bénéfique, dont le statut avait été évalué comme étant incertain et qui nécessitait initialement une évaluation plus approfondie, n’est pas compromise. Des consultations ont donc cours en vue de la confirmation de ce statut.   

Que reste-t-il à faire?

Pour ce qui est des étapes à venir, des travaux supplémentaires s’imposent en vue de l’élaboration et de la miseen œuvre de stratégies de gestion à long terme pour protéger la baie contre les excédents d'éléments nutritifs. Les rejets de phosphore provenant des eaux pluviales et des usines de traitement des eaux usées seront réduits encore davantage, et la mise en œuvre de programmes de gestion rurale visant à réduire les apports de phosphore dans les affluents se poursuivra.

Les évaluations des utilisations bénéfiques altérées liées aux fermetures de plages et aux restrictions de la consommation d’eau potable ou altération du goût ou de l’odeur de l’eau sont maintenant terminées. Ces deux utilisations bénéfiques devraient être désignées en 2018 comme étant « non altérées ».                                       

Une évaluation continue des utilisations bénéfiques altérées liées aux restrictions de la consommation de poissons et d’espèces sauvages et à la dégradation des populations de phytoplancton et de zooplancton sera entreprise pour surveiller les tendances et les améliorations de l’écosystème au fil du temps. Une tendance à la baisse a déjà été constatée en ce qui a trait aux contaminants dans les poissons. Par conséquent, il y a désormais moins de restrictions par rapport à la consommation des poissons provenant de la baie.

La surveillance constante des effets de diverses mesures de rétablissement liées à la qualité de l’eau de la région et aux habitats de poissons et d’espèces sauvages constituera aussi une priorité.

Aperçu

Toutes les mesures visant à finaliser l’assainissement du secteur préoccupant de la baie de Quinte devraient être complétées d’ici 2019. Un plan de gestion du phosphore pour la baie de Quinte sera élaboré avant que ce secteur soit retiré de la liste. La mise en œuvre de ce plan contribuera à réduire encore davantage les apports de phosphore dans la baie, afin de compenser le phosphore constamment libéré par les sédiments dans le fond de la baie.

Partenaires

Les efforts d’assainissement déployés dans la baie de Quinte sont le fruit d’un partenariat entre le gouvernement du Canada, les Premières Nations, d’autres gouvernements et des organismes non gouvernementaux, y compris des membres de la population. 

La mise en œuvre de travaux d’assainissement environnemental requiert beaucoup d’expertise scientifique et technique, de connaissances du milieu et de travail acharné. Une tâche aussi colossale ne saurait être l’œuvre d’une seule organisation et doit être réalisée en collaboration. 

Voici les participants qui contribuent aux efforts déployés dans le secteur préoccupant de la baie de Quinte : 

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