Port de Collingwood : secteur préoccupant (retiré de la liste)
Le port de Collingwood a été désigné comme un secteur préoccupant (SP) en 1987 en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs signé entre le Canada et les États-Unis. Les activités liées à l’industrialisation, à l’urbanisation et à l’utilisation des terres agricoles qui ont eu lieu le long de ses rives et de ses affluents ont contribué à la dégradation de la qualité de l’environnement. Neuf des quatorze altérations des utilisations bénéfiques (AUB) ont été désignées, qui mesurent l’impact sur l’environnement, la santé humaine ou l’économie d’une mauvaise qualité de l’eau. Une autre utilisation bénéfique a été jugée comme « nécessitant une évaluation plus approfondie », ce qui signifie qu’il fallait plus de renseignements pour déterminer si elle était altérée.
Réalisations
En 1994, le port de Collingwood est devenu le premier SP canadien à être retiré de la liste. On retire un SP de la liste lorsque le suivi démontre que les objectifs de l’ensemble des AUB ont été atteints et que la qualité de l’environnement a été restaurée.
Le suivi a confirmé que la qualité de l’environnement a été restaurée grâce à ce qui suit :
- les améliorations apportées à l’usine municipale de traitement des eaux usées de Collingwood, qui ont réduit les charges en phosphore de 63 % (passant de 5 333 kg/année à 1 923 kg/année) et entraîné la diminution des algues nuisibles dans le port;
- le nettoyage de 7 300 mètres cubes de sédiments contaminés par des métaux lourds (cuivre, plomb, zinc et chrome);
- des modifications aux politiques locales visant à protéger le complexe de terres humides de Collingwood de 96 hectares;
- la création de plus de 5 kilomètres d’habitat dans le cours d’eau et riverain, la réhabilitation de 20 hectares de terres humides et l’ajout de frayères de poissons principalement le long du ruisseau Black Ash, entraînant ainsi une augmentation du nombre de poissons-proies et le retour d’espèces, comme le doré jaune et le grand brochet, après une absence de plus de 30 ans.
Restauration des utilisations bénéfiques
Toutes les utilisations bénéfiques ne sont plus considérées comme « altérées », y compris :
- les restrictions sur la consommation du poisson et de la faune (1994);
- la dégradation des populations de faune aquatique et terrestre (1994);
- les déformations et problèmes de reproduction chez les oiseaux ou les animaux (1994);
- la dégradation des organismes benthiques (1994);
- les restrictions sur les travaux de dragage (1994);
- l’eutrophisation ou la croissance d’algues indésirables (1994);
- les fermetures de plages (1994);
- l’enlaidissement du paysage (1994);
- la dégradation des populations phytoplanctoniques et zooplanctoniques (1994);
- la disparition de l’habitat du poisson et de la faune (1994).
Nos partenaires
Du côté canadien, nous travaillons en partenariat avec d’autres ordres de gouvernement, des groupes non gouvernementaux, des communautés autochtones et des membres du public. Ces travaux de restauration ont exigé une grande expertise technique et scientifique, une bonne connaissance de la région, des efforts soutenus, et l’aide des entités ou organisations suivantes :
- CN
- Club de naturalistes de Collingwood
- Réseau environnemental de Collingwood (en anglais)
- Georgian Triangle Anglers Association (en anglais)
- Nacan Products Limited
- Office de protection de la nature de la vallée de Nottawasaga (en anglais)
- Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario
- Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario
- Ville de Collingwood (en anglais)
Liens connexes
Détails de la page
- Date de modification :