Maud Lewis (1901 – 1970)
Toute sa vie durant, Maud Lewis a vendu la plupart de ses toiles pour une modique somme allant de deux à dix dollars, directement de sa minuscule maison de Marshalltown, en Nouvelle-Écosse. Mais au cours de ses dernières années, et depuis son décès, elle est devenue une référence du mouvement de l’art populaire, reconnue à l’échelle internationale pour ses représentations colorées et ludiques de la vie rurale.
On disait de Maud qu’elle était une personne timide ayant un charmant sourire. Elle a créé des œuvres dans un style joyeux, en net contraste avec les nombreux problèmes qu’elle a connus. Historiens et cinéastes notent l’influence qu’ont eus sur son art la pauvreté, des problèmes de santé comme la douloureuse polyarthrite rhumatoïde et les mauvais traitements subis aux mains de certains de ses proches.
Originaire de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, Maud a commencé sa carrière toute jeune, lorsque sa mère l’a encouragé à peindre des cartes de Noël. Après le décès de ses parents, elle a emménagé chez sa tante, à Digby. C’est dans cette ville qu’elle a rencontré son futur mari, Everett Lewis. Une fois mariée, Maud a contribué au revenu du couple grâce à ses peintures. Recueillant les matériaux nécessaires à gauche et à droite, elle a commencé à décorer presque toutes les surfaces de leur petite maison de motifs de fleurs, d’oiseaux et de papillons.
En 1984, reconnaissant la valeur patrimoniale de la maison du couple, la province de la Nouvelle-Écosse l’a acquise et confiée au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, qui en assure la préservation. En 2020, Postes Canada a mis à l’honneur le talent de Maud en reproduisant trois scènes festives de ses toiles sur des timbres du temps des Fêtes.
« Tant que j’ai un pinceau entre les doigts, je vais bien. »
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