Viola Desmond (1914 – 1965)

Winnipeg Free Press, 1940

Femme d’affaires de la Nouvelle-Écosse, ancienne enseignante devenue propriétaire d’un salon de beauté, Viola Desmond ne s’imagine pas vraiment devenir une grande militante du mouvement pour les droits civiques. En 1946, pendant qu’elle attend la réparation de sa voiture à New Glasgow, elle se rend dans une salle de cinéma et s’assoit par inadvertance dans une section « réservée aux personnes de race blanche ». Elle refuse d’obtempérer quand on lui ordonne de quitter les lieux, ce qui lui vaut d’être arrêtée et frappée d’une amende avant de passer une nuit en prison. Son acte courageux expose la réalité du racisme au Canada. M^me Desmond consacrera le reste de sa vie à la lutte contre le racisme et l’injustice. Elle a reçu un pardon posthume du gouvernement de la Nouvelle-Écosse en 2010 et, en 2016, devient la première Canadienne représentée sur un billet de banque canadien.

« C’était dans les années 1940, elle avait sa propre entreprise, elle a acheté une voiture, on lui a appris à conduire, ces choses étaient inimaginables pour la plupart des femmes. Mais une femme noire qui possédait sa propre entreprise et qui gagnait bien sa vie – mieux que bien – c’était vraiment du jamais vu. Je dirais qu’elle était unique en son genre, à cette époque. » (Wanda Robson, sœur de Viola Desmond)

Détails de la page

2025-02-10

Sélection de la langue

Recherche

Viola Desmond (1914 – 1965)

Détails de la page