Laura Sabia (1916 to 1996)

crédit photo : Doug Griffin

Laura Sabia était une activiste sociale féministe dont les démarches de revendication ont abouti, en 1967, à l’instauration de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada.

Au cours des années 1960, en pleine montée en puissance du mouvement pour l’égalité des femmes, Laura a dirigé une coalition de 32 groupes de femmes à titre de présidente de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités pour mener une campagne qui pressait le gouvernement canadien à mettre sur pied une commission d’enquête sur la condition féminine. Laura a promis que, si rien n’était fait, deux millions de femmes déferleraient sur la Colline du Parlement. Le premier ministre de l’époque, Lester B. Pearson, a fini par donner son accord à la création d’une commission qui allait être chargée de recommander des mesures que pourrait prendre le gouvernement fédéral « afin d’assurer aux femmes des chances égales à celles des hommes dans toutes les sphères de la société canadienne ». Par son œuvre sans pareille, elle a coalisé les organismes de femmes pour défendre les droits des Canadiennes. Laura a aussi cofondé le Comité canadien d’action sur le statut de la femme et été sa première présidente, siégeant de 1969 à 1973.

Laura a été conseillère municipale à St. Catharines, en Ontario, de 1963 à 1968 et s’est portée candidate pour le Parti progressiste-conservateur à deux élections fédérales. Par ailleurs, elle a écrit des chroniques hebdomadaires pour le Toronto Sun dans les années 1970 et 1980. Elle a en outre animé pendant huit ans une ligne ouverte à la radio qui lui a permis de militer pour le changement social.

En 1974, Laura Sabia a été nommée officière de l’Ordre du Canada. En 1983, elle a reçu le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne ».

« Je n’étais pas l’une d’elles. Je ne suis pas l’une d’elles. Franche, irrévérencieuse, scrutatrice — je ne serai jamais l’une d’elles. Aujourd’hui, je l’accepte; je m’en félicite, même. J’ai payé le prix et récolté les dividendes. Je ne changerais pas les choses. »

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2025-02-10

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