Harriet Brooks (1876 – 1933)
Harriet Brooks a été la première physicienne nucléaire au Canada. Pionnière de la recherche sur la transmutation nucléaire et la radioactivité, elle a été parmi les premiers scientifiques à découvrir le radon en 1901. Née à Exeter, en Ontario, elle obtient un baccalauréat en mathématiques et en philosophie de la nature de l'Université McGill en 1898. Elle poursuit des études supérieures auprès de Sir Ernest Rutherford, connu comme étant le père de la physique nucléaire; elle contribue largement à sa théorie de la décroissance de la radioactivité, pour laquelle il reçoit le prix Nobel de chimie en 1908. En 1901, Mme Brooks devient la première femme à recevoir une maîtrise de l'Université McGill. Elle accepte par la suite des bourses de recherche au Bryn Mawr College et à l'Université de Cambridge et réalise ses propres expériences sur les émissions radioactives, qui contribueront au développement de la science nucléaire. Mme Brooks voyage et travaille également durant de courtes périodes avec J. J. Thomson et Marie Curie, lauréats du prix Nobel. Elle fait partie du corps enseignant du Barnard College de New York de 1904 à 1907, année où elle se marie et met fin à ses activités professionnelles.
« J’ai le devoir envers ma profession et mon sexe de démontrer qu’une femme a le droit d’exercer sa profession et qu’on ne peut pas la condamner à l’abandonner simplement parce qu’elle se marie. »
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