Contexte opérationnel et risques principaux

Contexte opérationnel

Alors que le Canada continue de faire des progrès en matière d’égalité des genres, les femmes continuent encore à faire face à des défis pour atteindre la pleine égalité au Canada. Elles sont sous-représentées en politique et dans les postes de direction, gagnent en moyenne moins que les hommes et connaissent encore des taux plus élevés de violence fondée sur le sexe.

L’occasion de combler l’écart entre les genres au Canada

Selon le McKinsey Global Institute, la promotion de l’égalité économique des femmes au Canada se traduirait par :

  • une augmentation de 150 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB) projeté;
  • une augmentation de 0,6 % de la croissance annuelle du PIB;
  • une augmentation annuelle de 0,4 à 0,9 % du PIB par province.
  • En février 2019, les femmes représentaient 31,7 % de l’ensemble des membres des deux Chambres du Parlement. À l’heure actuelle, les femmes représentent 33 % des législateurs provinciaux et territoriaux et 18 % des maires du CanadaNote de bas de page 1 .
  • En 2018, les femmes représentaient 33 % des personnes occupant des postes de haute direction dans le secteur privéNote de bas de page 2 . Si l’on tient compte du nombre de femmes au sein des conseils d’administration des sociétés publiques et privées, moins de 20 % des postes de direction dans les sociétés actives au Canada étaient occupés par des femmes en 2016Note de bas de page 3 .
  • Lorsqu’on compare les salaires horaires moyens des femmes et des hommes (de 15 ans et plus) qui travaillaient à temps plein et à temps partiel en 2018, on constate que les femmes gagnaient 87 cents pour chaque dollar gagné par les hommes, soit un écart de 13 %Note de bas de page 4 .
  • Selon une étude réalisée en 2019 par le Brookfield Institute for Innovation + Entrepreneurship, les femmes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur dans le secteur canadien des technologies gagnaient près de 20 000 $ de moins par année que leurs confrères masculins en 2016 (les femmes gagnaient en moyenne 75 500 $ par année, comparativement à 95 100 $ pour les hommesNote de bas de page 5 ).
  • En 2017, le taux de crimes violents déclarés par la police au Canada était plus élevé chez les filles et les jeunes femmes de 24 ans ou moins que chez leurs homologues de sexe masculin (1 394 pour 100 000 personnes comparativement à 1 030 pour 100 000 personnesNote de bas de page 6 ). De plus, les données déclarées par la police pour la même période montrent que le taux d’homicides chez les femmes et les filles autochtones était près de six fois supérieur à celui de leurs homologues non autochtones (respectivement 4,22 pour 100 000 personnes par rapport à 0,75 pour 100 000 personnesNote de bas de page 6 ).

Certains groupes de femmes et de membres de la communauté de la diversité sexuelle sont plus susceptibles de devoir faire face à ces défis, y compris les femmes et les filles autochtones, les immigrantes, les femmes en milieu rural, les femmes handicapées, et les personnes allosexuelles et transgenres. Les mouvements #MoiAussi et #TimesUp, ainsi que l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, ont attiré davantage l’attention du public sur ces défis. L’attention soutenue et accrue accordée aux questions d’égalité des genres, a entrainé (généré?) une demande accrue pour les services du ministère en termes d’aide, d’orientation et de rétroaction à d’autres ministères au niveau de leurs priorités, ainsi qu’au niveau  des priorités ministérielles nouvelles et émergentes. 

En décembre 2018, une nouvelle loi constituant Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) est entrée en vigueur, faisant de Condition féminine Canada un ministère officiel du gouvernement du Canada. Ce changement a modernisé et officialisé, de façon législative, les rôles de la ministre et du Ministère. Alors que FEGC poursuit ses efforts pour obtenir des résultats économiques, politiques et sociaux plus équitables pour les femmes et les filles au Canada, selon son mandat élargi, il est aussi un centre d’expertise qui dirige et mobilise les activités fédérales pour promouvoir l’égalité en ce qui a trait au sexe, à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre et à l’expression de genre, reconnaissant les croisements entre le sexe, le genre et d’autres facteurs identitaires.

Toutefois, il y a encore d’importantes lacunes en matière de données qui limitent notre compréhension des inégalités existantes entre les genres, en particulier leur incidence sur les groupes vulnérables. FEGC finance et communique d’importantes recherches pour combler les lacunes en matière de connaissances sur des questions liées à l’égalité des genres. Cela aide les responsables des politiques et les prestataires de services à tous les échelons à utiliser les données probantes pour éclairer leurs décisions et leurs pratiques.

L’environnement interne de FEGC se caractérise par une croissance rapide, étant donné qu’il continue d’établir la structure organisationnelle nécessaire pour réaliser les priorités du gouvernement et appuyer un ministère à part entière. Afin de gérer efficacement les changements découlant de cette croissance, FEGC a remis l’accent sur l’établissement et la consolidation de sa structure organisationnelle et de ses processus internes. Cela comprend le renforcement de la fonction des ressources humaines afin de répondre au besoin de former des équipes et d’intégrer du nouveau personnel, l’amélioration des structures organisationnelles et de leadership pour des fonctions de travail et une gestion des personnes plus efficaces, la mise en œuvre d’initiatives de santé et de mieux-être en milieu de travail, ainsi que la communication et la mobilisation proactives du personnel. Ces changements seront mis en œuvre dans le but de créer des processus opérationnels plus efficaces et d’améliorer la fonction de planification, qui deviendra partie intégrante de la détermination et de la réalisation des priorités clés.

Risques principaux

En 2017–2018, Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC), alors appelé Condition Féminine Canada, a entrepris un processus pour mettre à jour son profil de risque organisationnel (PRO) dans le cadre de son approche visant à renforcer ses pratiques de gestion. Le PRO est un outil qui vise à appuyer un processus continu, proactif et systématique pour comprendre, gérer et communiquer les risques dans l’ensemble de l’organisme. Le PRO est utilisé pour renforcer la responsabilité de la haute direction en intégrant les considérations de risque dans la planification des activités, la prise de décision et les processus organisationnels afin de minimiser les impacts négatifs et de maximiser les possibilités à travers les opérations de FEGC. Le PRO fait l’objet d’un examen annuel afin d’évaluer l’exposition au risque de l’organisme avant d’établir des plans annuels.

La création de Femmes et Égalité des genres Canada en décembre 2018 a modernisé et officialisé dans la loi les rôles de la ministre et du Ministère. La nouvelle loi a également élargi le mandat et les responsabilités de l’organisation. En mars 2019, le profil de risque ministériel a été révisé pour qu’il tienne compte de ces changements contextuels.

Pour 2018–2019, on a cerné deux risques clés qui pouvaient avoir une incidence sur la capacité de l’organisation à atteindre ses objectifs et à obtenir des résultats. Le tableau qui suit décrit ces risques, présente les stratégies de réponse aux risques mises en place pour les atténuer et leur efficacité au cours de la période considérée.

Risque 1 – Le rythme du changement : L’avancement de l’égalité des genres est devenu une priorité clé pour le gouvernement du Canada. Une plus grande attention et des attentes accrues ont entraîné une augmentation du volume, de la profondeur et de l’ampleur du travail de l’organisation. Bien que l’organisation continue de renforcer ses capacités et sa structure, il y a un risque qu’elle ne soit pas en mesure de répondre aux attentes croissantes, ce qui pourrait limiter sa capacité de respecter ses engagements.

Stratégie de réponse au risque et efficacité Lien aux responsabilités essentielles du ministère Lien aux priorités ministérielles

Au cours de la période visée par le rapport, l’organisation a efficacement atténué ce risque :

  • en lançant un exercice de planification intégrée des activités pour déterminer et hiérarchiser les principaux produits livrables qui appuient les priorités ministérielles;
  • en renforçant sa structure de ressources humaines (RH) et en entreprenant un examen des processus des RH, tout en mettant l’accent sur l’établissement et le maintien d’un effectif solide et d’un milieu de travail sain;
  • en continuant de créer une unité des services ministériels et d’officialiser les processus administratifs.

Mobiliser des partenaires et promouvoir l’avancement des femmes et des filles vers l’égalité

Violence fondée sur le sexe

Sécurité économique et prospérité des femmes

Femmes dans les postes de pouvoir

Risque 2 – Influence : Pour atteindre ses objectifs, l’organisation dépend de sa capacité d’influencer les organisations fédérales, les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que les organismes privés et de la société civile qui ont les leviers nécessaires pour promouvoir l’égalité pour les femmes par l’entremise de politiques, de programmes et de pratiques organisationnelles. Compte tenu de cette dépendance envers les partenaires et les parties prenantes, l’organisation risque de ne pas être en mesure de favoriser le changement de la façon décrite dans son mandat.

Stratégie de réponse au risque et efficacité Lien aux responsabilités essentielles du ministère Lien aux priorités ministérielles

Au cours de la période visée par le rapport, l’organisation a efficacement atténué ce risque :

  • en établissant et en maintenant une solide collaboration avec les homologues provinciaux et territoriaux pour promouvoir et faire progresser l’égalité des genres partout au Canada sur des questions d’intérêt mutuel;
  • en dirigeant ou en appuyant divers groupes de travail fédéraux sur la violence fondée sur le sexe, notamment : la gouvernance de la Stratégie de lutte contre la violence fondée sur le sexe, les refuges, la traite de personnes, l’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet, les pratiques préjudiciables, la violence familiale, les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées;
  • en collaborant avec d’autres ministères à l’élaboration et au lancement du portail du Cadre des résultats relatifs aux genres, une source de données et de recherches à jour visant à mesurer et à surveiller l’égalité des genres au Canada;
  • en collaborant avec d’autres organismes fédéraux, y compris Statistique Canada, pour combler les lacunes en matière de connaissances sur la violence fondée sur le sexe et d’autres enjeux liées à l’égalité des genres;
  • en maintenant et en mettant à profit un partenariat solide avec les organismes centraux pour faire progresser l’ACS+ dans l’ensemble du gouvernement, y compris la collaboration en matière de budgétisation sensible au genre, le Plan d’action sur l’ACS+ et l’élaboration de directives pangouvernementales sur l’ACS+.

Mobiliser des partenaires et promouvoir l’avancement des femmes et des filles vers l’égalité

Violence fondée sur le sexe

Sécurité économique et prospérité des femmes

Femmes dans les postes de pouvoir

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