La perspective multi-carrières : Faites connaissance avec le major Mike Richards

Article de revue / Le 5 février 2021

La carrière militaire du major Mike Richards s’étend sur plus de 24 ans et lui a permis de vivre un large éventail d’expériences intéressantes dans différents emplois. Le Maj Richards s’enrôle dans les Forces armées canadiennes (FAC) pour la première fois en 1987 en tant que soldat d’infanterie de la Force de réserve. Il sert pendant deux ans au sein du Princess of Wales Own Regiment à Kingston, en Ontario. Après un certain temps passé à travailler dans le secteur public et à aller à l’école, il s’enrôle dans la Force régulière en 1996 comme artilleur. Il sert par la suite au sein du First Regiment Royal Canadian Horse Artillery à Shilo, au Manitoba. Le désir de nouvelles expériences le mène à demander un reclassement volontaire (RV) en 2000 pour devenir technicien de systèmes d’information et de communications terrestres (technicien de SICT). En 2014, et dans le cadre de la mise en service du Programme d’intégration (Officiers sortis du rang) (PIOSR), il est transféré à la Direction du génie électronique et des communications (GE Comm). À l’heure actuelle, le Maj Richards travaille à la Direction de la stratégie du personnel de l’ARC à Ottawa, en tant que chef de la section de production du personnel par intérim et gestionnaire du groupe professionnel des officiers de l’ARC.

J’étais un soldat d’infanterie de réserve dans le Princess of Wales Own Regiment, à Kingston (Ontario) de 1987 à 1989, et j’ai adoré cela. Après ma libération, j’ai passé un certain temps à faire des études postsecondaires et à travailler dans le secteur public. Ma femme et moi nous sommes mariés en 1994 et notre fille est née en 1995. Nous avons décidé que mes trois emplois à temps partiel et saisonniers ne me donneraient pas une stabilité d’emploi ou suffisamment de temps à passer avec ma femme et ma fille. Je suis allé au centre de recrutement de Kingston pour lancer le processus de candidature. Mon expérience et ma connaissance des armes de combat ont rendu mes choix de carrière initiaux assez faciles. Mon premier choix était l’infanterie, suivie de l’artillerie et des blindés. L’artillerie était le choix disponible et j’ai donc accepté l’offre. Avec le recul, ce changement de profession aurait pu être un indicateur des choses à venir.

J’ai adoré mon passage dans l’artillerie. Il existe une camaraderie dans les armes de combat qui est difficile à trouver ailleurs; cependant, ma famille et mon avenir étaient encore un grand facteur de motivation pour moi. À ce stade de ma carrière, je ne savais pas combien de temps je voulais rester dans l’armée et je cherchais quelque chose qui conviendrait à un éventuel emploi après. J’ai suivi un cours sur les communications d’artillerie et les systèmes que nous utilisions ont retenu mon attention; je voulais comprendre comment ils fonctionnaient, pas seulement comment les utiliser. Je m’intéressais à l’électronique depuis longtemps et je suivais des cours connexes à l’université, les SICT semblaient être un bon choix.

Je ne sais vraiment pas si je serais resté dans les FAC. À cette époque, je réfléchissais aux possibilités qui s’offraient à moi pour une carrière après l’armée. Changer de profession volontairement s’est avéré être une opportunité fantastique pour moi. J’ai appris un nouveau métier et cela a ravivé mon désir de faire carrière dans l’armée. En tant que technicien de SICT, j’ai passé la plupart de mon temps dans les communications par satellite et j’ai été déployé plusieurs fois pour fournir des services de liaison arrière, afin d’établir les communications avec le Canada pour le niveau stratégique/de commandement et jusqu’aux soldats qui désiraient téléphoner à la maison.

Il peut sembler qu’on recommence à zéro, mais seulement dans la mesure où certaines des compétences pratiques, la formation et le lieu de travail immédiat changent. Contrairement à l’évolution des carrières civiles, dans l’armée, l’environnement de travail global ne change pas vraiment beaucoup. Nos collègues des FAC partagent des valeurs et une expérience similaires; nous n’avons pas à nous intégrer à nouveau dans une nouvelle entreprise ou un nouvel organisme ayant de nouvelles règles et politiques. Je dirais que l’opportunité de continuer à me perfectionner professionnellement, à rechercher de nouvelles expériences et à relever de nouveaux défis a été la force motrice derrière mes changements de métiers. Les opportunités dans les FAC permettant ce genre de grands changements de carrière grâce au RV ou d’autres plans de sélection interne, tout en demeurant au sein de l’organisation, sont quelque chose que vous ne trouverez nulle part ailleurs.

J’avais en fait été sélectionné trois fois pour le PIOSR à titre d’officier des transmissions (O Trans) avant de cocher la case GE Comm à la place. Et cela s’est produit presque par accident. J’étais dans un autobus à Ottawa juste après une sélection du PIOSR et j’ai rencontré le conseiller en renouvellement et en perfectionnement professionnel et spécialiste de l’avancement de GE Comm à l’époque, qui était également un ancien commandant de troupe. Il m’a parlé d’un sergent qui avait été sélectionné pour le PIOSR au GE Comm. C’était une option que j’ignorais jusqu’alors. Ainsi, l’année suivante, lorsque j’ai été sélectionné, j’ai choisi GE Comm au lieu d’O Trans et je ne l’ai pas regretté.

Je pense qu’il y a de gros avantages à changer de métier. À la fois en tant que personne et pour le poste dans lequel vous vous reclassez. Cela donne aux militaires la possibilité de poursuivre de nouveaux intérêts et de nouvelles options de carrière dans un environnement familier. Le poste dans lequel vous vous reclassez gagne une personne désireuse et intéressée de faire partie de son secteur de l’organisation et peut apporter de nouvelles idées et points de vue qui peuvent être bénéfiques.

Lorsque je me suis joint à la Force régulière en 1996, je n’avais certainement pas envisagé le parcours que ma carrière a suivi. La capacité de changer de poste à la fois grâce au processus de RV et au PIOSR a été excellente pour moi. J’ai vécu des expériences fantastiques tout au long de ma carrière et plusieurs d’entre elles ne se seraient peut-être jamais produites si je n’avais pas saisi toutes les opportunités disponibles pour poursuivre mes intérêts.

Au niveau personnel, les attentes en matière d’avancement sont l’un des inconvénients possibles. Un changement de poste peut ralentir votre avancement professionnel. Personnellement, j’ai constaté que ce retard était à court terme, car si vous possédez les compétences en leadership et la motivation pour réussir, vous rattraperez votre retard assez rapidement. Les conditions permettant l’avancement dans les FAC ne changent pas. Si vous aviez bien progressé dans votre groupe personnel précédent, cela se poursuivra probablement assez rapidement de nouveau.

Je pense que le plus important, si vous envisagez un changement, est de chercher quelque chose qui vous intéressera et vous stimulera. Ne vous limitez pas à un seul élément [c.-à-d. terre, mer ou air]; vous pourriez rater une opportunité. La page du recrutement est un excellent endroit où trouver les professions qui correspondent à vos objectifs.

Une fois que vous pensez avoir trouvé le métier qui vous convient, parlez à des personnes qui y sont déjà. Utilisez le RED pour accéder aux normes d’enrôlement et aux particularités du poste; rassemblez autant d’information supplémentaire que possible. Soyez prêt à répondre aux questions sur votre métier éventuel dans le cadre d’une entrevue. Parlez à un agent de sélection du personnel; ils sont une excellente ressource qui peut vous aider à vous situer pour atteindre vos objectifs.

Si oui, consultez votre officier de sélection du personnel, votre meilleure source d’informations et de conseils!

Un reclassement volontaire (RV) survient lorsqu’un militaire souhaite changer volontairement de groupe professionnel.

Un officier ou militaire du rang (MR) qui n’a pas terminé sa formation dans son emploi actuel peut demander un RV-non formé (RV-NF). Dans ce cas, il doit choisir trois occupations et consentir à accepter une offre dans n’importe laquelle. Pour plus d’information sur l’admissibilité au RV pour le personnel non formé, les documents requis et les critères et références supplémentaires, consultez CANFORGEN 091/20 (accessible uniquement sur l’intranet de l’Équipe de la Défense ou sur l’application des FAC).

Les officiers formés et les militaires du rang qui souhaitent être mutés d’un poste à un autre peuvent postuler dans le cadre des concours annuels de formation et de sélection. La première étape de la demande d’un RV consiste à soumettre une demande écrite (mémorandum) par l’entremise de la chaîne de commandement. Votre commandant présentera une recommandation à l’autorité approbatrice. Elle examinera votre candidature et vous dirigera vers l’officier de sélection du personnel (OSP) local qui s’assurera que vous répondez à toutes les exigences et à tous les critères d’admissibilité spécifiques.

Le processus de demande de RV comprend plusieurs étapes décrites dans le CANFORGEN annuel. Pour de plus amples informations, y compris les dates limites de candidature, consultez votre OSP local.

IMPORTANT : Étant donné la nature compétitive des RV, les membres sont censés poursuivre leur progression de carrière actuelle, car il n’est pas garanti que vous serez sélectionné pour la profession demandée.

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