Mise à jour sur l’Opération EXPERIENCE : l’analyse de la profession de pilote

Article de revue / Le 10 août 2021

Posez à presque n’importe qui, à peu près n’importe où, la question de savoir ce qu’est un pilote, et vous obtiendrez sans doute toujours la même réponse : « C’est quelqu’un qui vole aux commandes d’un aéronef. » Est-ce vraiment le cas? Le pilote est-il quelqu’un qui vole tout simplement aux commandes d’un aéronef, ou son rôle va-t-il beaucoup plus loin que cela? Même le site Web des FAC consacré au recrutement décrit un pilote comme étant quelqu’un qui « est aux commandes de différents types d’aéronefs utilisés dans diverses situations : les aéronefs de recherche et de sauvetage, les chasseurs, les aéronefs de transport, les hélicoptères tactiques et les aéronefs de patrouille maritime ». Cependant, le pilote se limite-t-il à « piloter »?

La description de groupe professionnel militaire (DGPM) approfondit beaucoup plus cette question. C’est le document de base qui décrit toutes les connaissances, compétences et tâches inhérentes à une profession donnée et les conditions dans lesquelles la personne qui la choisit pourrait être appelée à l’exercer. La description du GPM de pilote décrit la structure de l’emploi militaire de pilote, toutes les tâches incombant aux pilotes, selon le grade, l’instruction nécessaire, la liste principale des tâches et le modèle d’avancement dans la carrière. Selon le site Web du Directeur – Besoins en production de personnel (DBPP), le dernier examen détaillé de la DGPM des pilotes remonte à 1981, c’est-à-dire à 40 ans! Si l’instruction et le maintien en poste des pilotes représentent des enjeux importants pour l’ARC, un examen et une mise à jour de la norme de l’ARC concernant les tâches, l’instruction et l’avancement professionnel des pilotes s’imposent.

Une analyse de la profession (AP) de pilote a été entreprise en 2019, juste avant le lancement de l’Op EXPERIENCE, c’est-à-dire le programme que le CEMD a commandé et qui porte expressément sur la stabilisation et l’accroissement de l’expérience des pilotes. La nécessité de mener l’AP de pilote à bien est vitale. Il s’agit d’un processus pluriannuel qui s’étire normalement sur deux à trois ans, et quelques années sont ensuite consacrées à la mise en œuvre de tout changement rendu nécessaire par l’AP. Il est vrai que la dernière AP a été signée au début des années 1980 et qu’elle régit la DGPM; cependant, bien que celle-ci s’applique encore, les normes d’enrôlement, la spécification concernant l’instruction et les éléments semblables ont été tenus à jour afin de correspondre à l’environnement d’aujourd’hui.

L’AP des pilotes en est maintenant à sa deuxième année : c’est un projet qui occupe à temps plein un chef d’équipe et deux pilotes qui sont tous des majors. Leur travail comprend des conversations quasi quotidiennes avec le responsable du GPM de l’ARC et avec des experts. En outre, une évaluation des exigences de qualification et une analyse des options pour la structure (AOS) ont récemment eu lieu pour parfaire la définition des exigences de la profession. Il en résultera en fin de compte un plan de mise en œuvre à jour de la structure des emplois militaires (PMOSEM) : ce sera le document qui servira de fondement au GPM et à sa structure. Il comprendra une liste principale des tâches, les exigences de qualification, les descriptions de travail et les normes d’enrôlement et de conditionnement physique. Dans l’AOS, on a examiné les options quant aux changements à apporter au GPM global des pilotes, par exemple : diviser le GPM en plusieurs GPM distincts, en fonction des différentes capacités; ne conserver qu’un seul GPM des pilotes, mais créer des sous-GPM en fonction des capacités particulières aux divers rôles; élargir la portée d’un seul GPM qui regrouperait les pilotes de multiples plates-formes; s’en tenir au statu quo.

Vu l’évolution de la technologie, les nouveaux aéronefs acquis et les rôles et responsabilités de plus en plus complexes que les pilotes assument à titre de chefs dans l’ARC depuis la dernière analyse, la mise à jour de la DGPM est d’autant plus essentielle. D’autres renseignements à ce sujet seront diffusés quand les travaux seront achevés. Restez à l’écoute!

Voler, et beaucoup plus!

Les principales responsabilités d’un pilote consistent à planifier, à expliquer, à coordonner et à exécuter des missions tactiques pour appuyer les pouvoirs civils ou atteindre des objectifs militaires, par exemple dans les contextes de l’aide humanitaire et des secours aux sinistrés et dans celui des opérations d’interception. Les pilotes utilisent des technologies de pointe intégrées dans des systèmes de navigation tactique de précision, des systèmes de communications évolués, des systèmes de détection, des systèmes de contre-mesures et des systèmes de lancement d’armes.

L’environnement de travail d’un pilote peut varier selon qu’il se rend dans l’extrême nord du Canada, ou qu’il accomplit des missions à l’appui de la Marine royale canadienne, de l’Armée canadienne et des Forces d’opérations spéciales du Canada. Cet environnement dépend du rôle militaire confié au pilote. Les pilotes affectés à la recherche et au sauvetage se rendent n’importe où au Canada pour porter secours à des personnes en détresse et intervenir dans des situations d’urgence. Les pilotes de chasse protègent la souveraineté du Canada et défendent nos intérêts à l’étranger. Les pilotes d’aéronef de transport assurent le transport stratégique et tactique de nos propres forces armées et ils acheminent les ravitaillements, y compris l’aide humanitaire, jusqu’aux personnes en ayant besoin partout dans le monde. Les pilotes d’hélicoptère tactique appuient la distribution de l’aide, les missions de maintien de la paix et les mouvements tactiques des troupes dans le cadre d’opérations menées au Canada et à l’étranger. Les pilotes exécutant des patrouilles maritimes protègent les côtes canadiennes et accomplissent des missions clés de renseignement, de surveillance et de reconnaissance au Canada et à l’étranger. Les pilotes d’hélicoptère maritime sont affectés à bord de navires et renforcent nos capacités de guerre navale et anti-sous-marine.

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