Perspective de l’équipe de commandement – Le point sur l’opération TALENT

Article de revue / Le 21 novembre 2019

Depuis le lancement de l’opération Talent cet été, nous poursuivons notre travail sur diverses initiatives qui mettent l’accent sur notre personnel.

Au fur et à mesure que ces importantes initiatives se concrétiseront, vous entendrez beaucoup parler de maintien en poste, plus particulièrement de nos pilotes de chasse, une priorité pour le chef d’état-major de la défense dans le cadre de l’opération Experience. Il s’agit d’une des tâches les plus urgentes de l’ARC que nous devons accomplir de façon prioritaire. Toutefois, nous sommes tout à fait conscients que le personnel chargé de veiller à l’entretien et à la disponibilité de l’équipement et de soutenir nos opérations est tout aussi essentiel à la réussite de nos missions. Il n’y a pas de sot métier. Nous formons une équipe, celle de l’ARC. Voir à ce que cette équipe jouisse d’un soutien de qualité restera notre priorité.

Le maintien en poste n’est toutefois qu’un aspect du processus. Il ne suffit pas de garder nos aviateurs actuels; nous devons veiller à l’accroissement de l’expérience dans l’ensemble de l’ARC. Au bout du compte, nous travaillons à faire en sorte que nos militaires d’expérience réintègrent les escadrons fonctionnels, les unités tactiques, les écoles et les unités d’instruction opérationnelle (UIO) afin qu’ils puissent se servir de leurs compétences fines pour former et encadrer nos nouveaux militaires. Dans cette optique, nous embauchons des pilotes instructeurs de façon contractuelle pour qu’ils donnent l’instruction élémentaire au pilotage, permettant ainsi aux militaires de l’ARC de rester dans leur escadron fonctionnel et leur unité d’instruction opérationnelle. Nous cherchons également des possibilités d’instruction auprès de nos alliés, notamment en accueillant des pilotes étrangers qualifiés et en procédant au réenrôlement d’anciens aviateurs de l’ARC. De plus, le programme de renouvellement de l’entretien de la force de chasse en est à sa deuxième année et nous comptons ajouter 20 techniciens provenant de nos unités de seconde ligne à nos unités fonctionnelles afin d’améliorer notre capacité d’entretien et notre expérience. Nous accomplissons beaucoup de travail à cet égard afin de rétablir notre expérience sur la piste. Cette approche s’élargira à beaucoup d’autres domaines dans les années à venir. Essentiellement, nous continuons à « mettre l’accent sur les escadrons et les unités tactiques ».

Nous sommes tout à fait conscients de l’importance cruciale du maintien en poste de notre personnel expérimenté, parce que c’est la transmission quotidienne des connaissances et des compétences entre les militaires expérimentés et inexpérimentés qui permet à l’ARC d’aller de l’avant. Nous demandons aux dirigeants à tous les niveaux de réfléchir à la manière dont ils prennent des décisions quant à l'emploi de leur personnel et de recourir à tout moyen dont ils disposent afin d’améliorer la qualité de service et la conciliation travail-vie. Lorsqu’il est possible de le faire, il convient d’envisager le recours à des régimes de travail non conventionnels, dont des horaires souples, la réduction ou la gestion des quarts de travail et le télétravail. Nous nous réjouissons de voir cette philosophie s’enraciner dans l’ARC.

L’équipe de commandement de l’ARC est à l’écoute et déploie tous les jours des ressources pour régler ces questions. Vos préoccupations sont importantes; l’ARC doit être un employeur de choix. En 2017, on a modifié la période de libération restreinte (PLR) des pilotes afin de protéger l’investissement que représente la formation des pilotes, notamment en changeant la PLR liée aux UIO de pilotes, à la formation de renouvellement de certification et aux périodes de service aérien à l’extérieur du Canada. Toutefois, ces modifications n’ont pas eu l’effet souhaité. De plus, rien n’a été fait pour protéger le plus grand investissement dans l’instruction, qui survient au début de la carrière d’un pilote. Par conséquent, de concert avec le CPM, on a publié tout récemment un CANFORGEN qui annonce la réduction de la PLR des pilotes qui suivront une formation de renouvellement de certification de la flotte ou qui accompliront une période de service aérien à l’extérieur du Canada. Nous avons réduit la PLR suivant une affectation de vol à l’extérieur du Canada, qui était de trois ans, afin qu’elle corresponde à la période d’affectation à l’étranger. Nous avons aussi réduit la PLR de pilotes suivant une formation de renouvellement de certification afin qu’elle dure un an plutôt que deux. Nous avons augmenté la durée de la PLR initiale des pilotes de sept à dix ans après une affectation à une escadre pour les nouveaux militaires ou un changement de groupe professionnel. Par ailleurs, nous avons maintenu la PLR de trois ans pour les pilotes affectés aux UIO, bien que des exemptions s'appliquent aux pilotes affectés aux 2e et 3e EPFC, ainsi qu’aux 419e et 431e Escadrons. Ces changements montrent que l’ARC a écouté son personnel et qu’elle accorde de l’importance à sa loyauté, tout en veillant à sa capacité d’exécuter ses opérations et de former la prochaine génération d'aviateurs.

Une autre mesure prise afin d’optimiser et d’harmoniser les efforts du point de vue tactique porte sur l’instruction liée à la disponibilité opérationnelle. En réexaminant l’instruction du personnel de l’ARC pour veiller à ce qu’elle tienne compte des rôles de déploiement tout en permettant la souplesse nécessaire afin de satisfaire aux exigences propres aux missions, nous avons réussi à atteindre un meilleur équilibre. Nous prévoyons que ces changements entraîneront une réduction du temps nécessaire à la préparation à un déploiement et à l’atteinte d’un niveau de préparation élevée d’une semaine d’entraînement par personne par année. On pourra réinvestir le temps gagné dans l’instruction prioritaire pour les rôles principaux ou dans l’administration du personnel, ou même en octroyant des congés.

Nous écoutons aussi notre personnel subalterne. Un travail considérable est en cours pour restructurer la formation de technicien en systèmes avioniques. En apportant des changements judicieux à la séquence de formation, nous espérons réduire de cinq à 17 mois le temps qu’il faut pour former un technicien en systèmes avioniques afin qu'il puisse assurer l’entretien de sa première flotte, mais aussi apporter un meilleur soutien à la famille de ces militaires au début de la carrière de ceux-ci dans l’ARC.

Bien que les progrès se poursuivent, plusieurs mesures nécessiteront une plus grande collaboration et des efforts soutenus si nous souhaitons les mener à bien. Nous sommes convaincus que nous continuerons à apporter des changements favorables à l’avenir. Il est important que les aviateurs de tous les grades continuent de faire connaître leurs idées et leurs opinions pour que nous puissions faire de l’op Talent une réussite à long terme.

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