Le CCAFI et l’ARC centrée sur le CAOC : Réflexions sur l’emploi de la puissance aérienne dans les opérations interarmées (La Revue de l'ARC - Été 2014 - Volume 3, Numéro 3)
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Deuxième article d’une série consacrée au commandement et au contrôle et l’Aviation royale canadienne[1].
Par le major Pux Barnes, CD, M.A.
Depuis le premier vol, la puissance aérienne a connu une évolution surprenante au cours du dernier siècle. Quand on regarde les aéronefs, les systèmes et le personnel d’il y a 50 ans à peine, on s’étonne de l’éventail impressionnant de compétences et de capacités qui se sont développées depuis grâce à la technologie et à la formation, permettant l’émergence d’une force aérienne apte à servir les citoyens, au pays et à l’étranger. Étant donné les avantages et les effets possibles des caractéristiques de la puissance aérienne (telles que l’altitude, la précision, la portée et la vitesse), l’Aviation royale canadienne (ARC) offre aux décideurs une vaste gamme d’options pour intervenir sur la scène nationale et internationale de façon efficace. Toutes les semaines, l’ARC emploie ses nombreuses capacités pour appuyer les opérations nationales de recherche et de sauvetage, d’aide humanitaire et d’évacuation, de soutien à la lutte contre les feux de forêt et d’assistance à la sécurité, pour n’en nommer que quelques-unes.
La récente participation de l’ARC lors des crises survenues en Haïti, en Libye et au Mali montre l’utilité de la puissance aérienne dans la mise en œuvre de la politique étrangère du Canada. Chacune de ces opérations internationales était fondamentalement différente : intervention à la suite d’une catastrophe et aide humanitaire en Haïti, application d’une zone d’exclusion aérienne et destruction des forces terrestres en Libye, et transport aérien de forces terrestres combattant les insurgés au Mali.
Comme toutes les entreprises militaires, les opérations faisant appel à la puissance aérienne peuvent s’avérer complexes et évoluer rapidement. Et les opérations se complexifient encore du fait que la puissance aérienne est intrinsèquement interarmées, puisqu’elle sert à appuyer l’Armée de terre et la Marine (souvent simultanément). La puissance aérienne est devenue non seulement omniprésente, mais aussi indispensable aux opérations militaires modernes. Bien qu’il soit valorisant d’être recherché, l’ARC doit s’assurer d’être en mesure de livrer les effets de la puissance aérienne en tout temps, peu importe où le besoin s’en fera sentir. Comme tous les aviateurs le savent, les opérations aériennes comportent de nombreux éléments dont il faut tenir compte.
Étant donné l’éventail d’emplois possible de la puissance aérienne, comment l’ARC arrive-t-elle à fournir les forces requises, efficacement et rapidement, partout sur le globe? Il est évident qu’une partie de la réponse réside dans l’entraînement et la compétence de haut niveau des forces aériennes tactiques qui constituent les organisations de nos escadres et de nos escadrons et unités. Cet aspect de l’ARC fonctionne bien, perpétuant la fameuse tradition qui consiste à accomplir encore et encore les missions avec succès. L’autre partie de la réponse se trouve dans l’efficacité du commandement et du contrôle (C2) au niveau opérationnel, un processus dirigé par le commandant de la composante aérienne de la force interarmées (CCAFI) et le centre multinational d’opérations aériennes (CAOC), à Winnipeg.
D’une importance cruciale pour les opérations contemporaines faisant appel à la puissance aérienne, le CCAFI et le CAOC incarnent le modèle idéal de centralisation efficace du contrôle pour la myriade d’opérations auxquelles participe l’ARC. Faisant fond sur le succès de nos alliés, qui ont mis au point le concept de commandant de composante aérienne (CCA) et de centre d’opérations aériennes (COA), l’ARC s’est transformée, au cours des cinq dernières années, en une force aérienne dont les opérations sont efficacement coordonnées et contrôlées de manière centralisée. Étant donné l’utilité de la puissance aérienne et la demande dont elle est l’objet de la part du gouvernement, qui souhaite l’employer tant sur la scène nationale qu’internationale, il est impératif que le succès du CCAFI, du CAOC et de la structure de C2 au niveau opérationnel ne se démente pas.
La pratique adoptée par les forces militaires visant à centraliser le personnel clé dans une unité de quartier général (QG) constituée remonte sans doute à des temps anciens. Les commandants militaires de tous les échelons ont toujours eu besoin d’un petit groupe central de conseillers principaux pour les aider à prendre des décisions et pour s’occuper ensuite des détails de la planification et de l’exécution des opérations militaires. Dans la plupart des grands conflits du 20e siècle, des forces militaires de plusieurs pays étaient regroupées sous les ordres d’un commandant « suprême » au niveau stratégique. Cependant, de façon générale, tous les pays conservaient un commandement « national » dont relevaient leurs forces, chaque service étant doté de sa propre structure de commandement. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, les militaires des États-Unis ont commencé à expérimenter un concept de QG interarmées selon lequel un seul commandant pouvait exercer l’autorité sur l’ensemble des forces maritimes, terrestres et aériennes affectées à une opération donnée. Cette organisation a pris le nom de force opérationnelle interarmées (FOI).
La campagne menée d’une île à l’autre dans le Pacifique Sud était adaptée à l’architecture de la FOI, laquelle prévoyait qu'un seul officier de la marine commande une opération complexe faisant appel à des navires de la United States Navy (Forces navales des États-Unis) ainsi qu’à des péniches de débarquement, à des avions embarqués et à des bombardiers à long rayon d'action des Forces aériennes de l'Armée américaine qui appuyaient tous les débarquements amphibies du United States Marine Corps (Corps des Marines des États-Unis). C’est le commandant de la FOI (cmdt FOI) qui fixait les objectifs et les priorités des commandants des composantes. Chaque composante de la FOI était dirigée par un officier distinct — un marin, un aviateur ou un marine — qui savait comment tirer le meilleur parti de son service pour atteindre les buts globaux du cmdt FOI. S’il avait été impossible de centraliser la planification et la coordination, il aurait vraisemblablement été difficile d’exécuter des opérations aussi complexes.
C’est pendant la guerre du Golfe, en 1990–1991, qu’on a utilisé pour la première fois depuis la fin de la guerre froide la structure de composantes de la FOI. Le cmdt FOI a délégué la responsabilité du contrôle des « composantes » maritime, terrestre, aérienne et de soutien aux officiers supérieurs des services respectifs[2]. La composante aérienne relevait du lieutenant-général Charles « Chuck » Horner de la United States Air Force (Forces aériennes de l'Armée américaine); celui-ci était responsable de la planification et de la coordination de l’activité des forces aériennes de tous les pays participant à la coalition. Horner portait le titre de CCAFI, soulignant ainsi le fait qu’il était le seul officier responsable de la campagne aérienne. Horner a mis sur pied un solide CAOC qui se chargeait des détails de la planification et de l’exécution de l’opération aérienne. Le rôle de CCAFI et, en fait, une grande partie du cycle des opérations aériennes et du rythme de bataille du COAC tels que nous les employons aujourd’hui sont issus des opérations DESERT SHIELD et DESERT STORM[3].
Le concept de la FOI ayant fait ses preuves, l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) l’a adopté en 1994 lorsqu’elle a réaménagé sa structure de commandement. Les États-Unis ont proposé la mise sur pied de plusieurs QG de la force opérationnelle interarmées multinationale (FOIM) qui offriraient « des dispositions de commandement souples permettant d’organiser les forces alliées en fonction de tâches précises, de façon à exécuter un large éventail de missions au-delà des frontières des pays de l’alliance »[4] [traduction]. Dans ce cas, l’idée d’un seul cmdt FOI, commandant un QG multinational, fusionnerait avec celle d’un commandant pour chaque composante (comme un commandant de composante aérienne de la force interarmées multinationale [CCAFIM]), chacun dirigeant son propre QG[5]. Le CCAFIM exerce le contrôle opérationnel (OPCON) des forces multinationales affectées par chaque membre de l’alliance en vue de l’assignation des missions nécessitant la puissance aérienne. En tout temps, un officier des Forces armées canadiennes (FAC) exerce le commandement opérationnel (OPCOM) des éléments de l’ARC affectés aux opérations de l’OTAN. Ces dispositions de commandement national et de contrôle de l’alliance caractérisent les opérations de l’OTAN[6]. C’est également le modèle des opérations de coalition.
À la fin des années 1990, les FAC ont adopté une version du modèle de la FOI dans un effort visant à organiser les opérations nationales. Le modèle de force opérationnelle interarmées régionale (FOI régionale) qui en a découlé prévoyait un seul commandant et un QG, mais aucun commandant de composante maritime, terrestre ou aérienne qui serait précisément nommé. On tenait pour acquis que le Commandement aérien fournirait les forces nécessaires pour soutenir chaque FOI régionale et veillerait à ce que le C2 soit coordonné aux niveaux opérationnel et tactique. Dans la pratique, il n’y avait aucun processus de C2 de la « force aérienne »; c’était plutôt le commandant de chaque groupe qui assurait le soutien et le C2 nécessaire à l’accomplissement de la mission[7]. Chaque groupe disposait de son propre centre des opérations et de planificateurs pour assurer la coordination requise. Finalement, la structure de FOI régionale/FOI (voir la figure 1) a acquis la souplesse nécessaire pour permettre aux commandants de coordonner les opérations militaires nationales.
Il a fallu attendre la constitution de la 1re Division aérienne du Canada (1 DAC), en 1997, avant qu’un QG de niveau opérationnel commence à prendre forme dans le Commandement aérien. Devant d’abord servir de QG de la Région canadienne du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (RC NORAD), le COA de la 1 DAC n’était en service que pendant les exercices et les opérations du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD). Après les attentats du 11 septembre, le COA a exercé peu à peu le rôle de COA pour toutes les opérations de la Force aérienne, passant tranquillement d’un outil de connaissance de la situation réservé au commandant de la 1 DAC/RC NORAD à un CAOC plus largement fonctionnel. Le CAOC a été mis sur pied en juin 2008 et le titre de CCAFI a été officiellement adopté à la suite de l’opération PODIUM, laquelle offrait le soutien aux Jeux olympiques d’hiver de 2010.
Afin de mieux comprendre le processus de C2 au niveau opérationnel, il est important de voir l’état-major de la 1 DAC et le personnel du CAOC, dirigés par l’état-major du Commandement des opérations interarmées du Canada (COIC), comme des éléments d’une équipe qui fournit un travail continu, de la planification à la mission. Cette équipe traduit un concept d’opérations en ordres précisément définis et énoncés, à l’intention des escadres et des escadrons/unités qui doivent les exécuter. L’état-major élabore des plans et évalue quel plan d’action peut être mis en œuvre afin de respecter l’intention du CCAFI, alors que le CAOC convertit le plan d’action en ordre de mission aérienne (ATO) qui sera utilisé au niveau tactique de la Force aérienne[8].
Le CCAFI est le seul commandant de composante aérienne des FAC et, à ce titre, il peut être considéré comme le « CCA permanent » des FAC. Le CCAFI intègre les effets aériens aux opérations interarmées multinationales et exerce trois rôles importants (voir la figure 2) :
a. Rôle 1: CCAFI auprès du cmdt du COIC. Le CCAFI est le commandant désigné par le cmdt ARC pour faire des recommandations, au quotidien, au cmdt du cmdt du COIC sur l’emploi approprié du C2 et de l’ensemble des forces aériennes affectées, détachées et mises à disposition. Le CCAFI donne des conseils sur les opérations nationales, internationales et expéditionnaires. Pour s’acquitter de ces responsabilités, le CCAFI emploie le CAOC et un officier de liaison du CCAFI, installé de façon permanente au QG COIC, qui facilite la coordination et la planification au niveau opérationnel. Selon l’étendue des responsabilités, le CCAFI recommandera au cmdt COIC que l’opération lui soit confiée ou qu’elle soit confiée à un CCA indépendant. Dans les opérations visant à appuyer les opérations nationales et internationales du COIC, le cmdt COIC délègue habituellement au CCAFI l’OPCOM des ressources affectées à la puissance aérienne.
b. Rôle 2 : CCAFI auprès d’un cmdt de FOI régionale/FOI. Lorsqu’il est affecté à une opération nationale ou continentale[9], le CCAFI assume toutes les responsabilités qui concernent le soutien de la puissance aérienne à un cmdt de FOI régionale/FOI. Le CCAFI est responsable de tous les aspects de la conduite de la campagne aérienne (tant pour la force interarmées que pour la composante), y compris la planification, l’assignation des tâches, l’exécution et la supervision des opérations et l’évaluation de l’efficacité et des effets aériens. Le CCAFI exerce habituellement l’OPCOM des ressources affectées à la puissance aérienne[10]. Pour s’acquitter de ces responsabilités, le CCAFI emploie le CAOC et un ECCA au QG de chaque FOI régionale/FOI.
c. Rôle 3 : cmdt du RC NORAD. Le CCAFI est également le cmdt RC NORAD et il relève du commandant du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord pour l’exercice du C2 de l’ensemble des forces aériennes affectées, détachées et mises à disposition dans le cadre des missions du NORAD dans la RC NORAD. Pour s’acquitter de ces responsabilités, le CCAFI emploie le CAOC, le Secteur de la défense aérienne du Canada (SDAC) et des forces affectées à divers emplacements d’opération.
Les rôles permanents du CCAFI. Les FAC continueront sans doute de mener des opérations dont la portée, la complexité et le lieu géographique varieront considérablement. Puisque la puissance aérienne est un élément essentiel dans presque toutes les entreprises militaires, l’ARC peut s’attendre à y participer régulièrement, soit à l’appui du cmdt du COIC ou du cmdt Commandement – Forces d’opérations spéciales du Canada (COMFOSCAN), lors d’opérations nationales ou expéditionnaires. Étant donné le succès qu’a connu le concept de CCA, on ne saurait trop insister sur la nécessité de toujours confier à un membre d’une force aérienne le rôle de pivot pour la planification et la mise en œuvre de la puissance aérienne dans une opération interarmées ou multinationale. Le CCAFI demeurera donc le principal dirigeant à jouer ces trois rôles essentiels. Les cmdt FOI continueront de se fier à « l’expertise aérienne » que leur apporte le CCAFI, de la même façon qu’ils se fient aux officiers supérieurs de la Marine, de l’Armée de terre, des opérations spéciales et des forces de soutien pour exercer leurs principaux rôles de commandant de composante maritime, de commandant de composante terrestre, de commandant de composante d’opérations spéciales et de commandant de composante de soutien. Le rôle de CCAFI n’est pas prêt de disparaître.
Le CAOC, lien essentiel pour le C2. Si on ne peut pas revenir sur les rôles du CCAFI établis, dans le même ordre d’idées, le CAOC doit demeurer le lien pour les opérations faisant appel à la puissance aérienne dans les années à venir. Le CCAFI a besoin que le CAOC exerce sa fonction principale, c’est-à-dire, être le centre à partir duquel les opérations aériennes sont dirigées, surveillées, contrôlées et coordonnées avec les autres composantes. Le CAOC est, par essence, structuré pour fonctionner comme une installation complètement intégrée, et il dispose du personnel et de l’équipement nécessaires pour planifier, diriger, contrôler et coordonner les opérations aériennes à l’échelle d’un théâtre. Le CAOC fournit des renseignements importants sur la situation au CCAFI, dont ce dernier se sert pour assurer la réussite des opérations faisant appel à la puissance aérienne. L’efficacité avec laquelle le CAOC exploite les ressources limitées qui servent à la puissance aérienne, au Canada et partout dans le monde, est la clé de son succès grandissant. L’ARC est sans doute mieux organisée et mieux coordonnée aujourd’hui en raison du développement des opérations centrées sur le CAOC, qui a eu lieu au cours de la dernière décennie.
Des défis et des solutions. Toutefois, le CAOC est légèrement entravé par sa taille. Comme le COAC compte un effectif d’environ 100 personnes[11], il sera de plus en plus difficile pour lui de répondre aux demandes croissantes de puissance aérienne des commandants de FOI. La difficulté à appuyer les opérations n’est souvent pas attribuable à la disponibilité du personnel, des aéronefs ou des radars, mais à la capacité du CAOC de planifier, d’exécuter et de surveiller efficacement de multiples opérations prolongées, à l’échelle du pays et de la planète, dans des fuseaux horaires différents. Pour être en mesure de répondre à cette demande croissante, le CAO aura besoin d’un plus grand nombre d’employés expérimentés dans l’emploi de la puissance aérienne, tant au niveau tactique qu’au niveau opérationnel. Ces personnes se font rares et elles doivent suivre une formation sur le cycle des opérations aériennes, de la planification à la mission, pour que l’ARC puisse tirer parti de leur expérience. Pour y parvenir, l’ARC doit accélérer la croissance de son programme de perfectionnement professionnel de niveau opérationnel afin d’offrir la formation en leadership et l’instruction d’état-major de combat. Des progrès sont déjà accomplis grâce au bloc 5 du programme de perfectionnement des officiers de la Force aérienne et au séminaire de l’ECCA, mais il reste beaucoup à faire pour que la culture axée sur le CAOC soit bien comprise des générations actuelles et futures de l’ARC.
Même si les concepts de CCAFI et de CAOC sont relativement nouveaux pour l’ARC, il ne faut pas oublier qu’ils ont évolué chez nos alliés depuis plus d’un demi-siècle. Le modèle de FOI, selon lequel un officier de la force aérienne jouant le rôle de CCA est responsable de livrer la puissance aérienne, s’est avéré efficace dans les grandes opérations menées depuis la fin de la guerre froide et constitue la norme à l’OTAN et aux États-Unis. Il incombe aux dirigeants de l’ARC, à tous les échelons, de faire comprendre que c’est le concept de CCA/COA qui est le plus susceptible d’assurer l’efficacité du C2 de la puissance aérienne dans les opérations interarmées ou multinationales. Bref, le CCAFI et la force aérienne centrée sur un CAOC sont là pour rester.
Le major Pux Barnes est contrôleur – Aérospatiale. Il est affecté au Centre de guerre aérospatiale des Forces canadiennes où il travaille comme analyste de la doctrine du C2. Il a vu le jour et grandi à Toronto, où il a obtenu un baccalauréat en histoire au Collège Glendon avant de s’enrôler dans la Force aérienne. En 2007, il est devenu titulaire d’une maîtrise ès arts en études sur la conduite de la guerre du Collège militaire royal du Canada. De plus, il est diplômé du Collège de commandement et d’état-major des Forces aériennes des États-Unis. Le major Barnes compte à son actif plus de 3 000 heures de vol à bord du système aéroporté d’alerte et de contrôle (AWACS) E-3 Sentry, heures qu’il a accumulées dans diverses missions, notamment dans la Force de mise en œuvre et la Force pour le Kosovo de l’OTAN et pendant l’opération ALLIED FORCE, l’opération IRAQI FREEDOM, l’opération ENDURING LIBERTY et l’opération NOBLE EAGLE. Le major Barnes est chargé de cours associé à l’Université d’Oklahoma; il y donne des cours de niveau supérieur en histoire et en relations internationales depuis 2008.
1 DAC―1re Division aérienne du Canada
ARC―Aviation royale canadienne
C2―commandement et contrôle
CAOC―centre multinational d’opérations aériennes
CCA―commandant de composante aérienne
CCAFI―commandant de la composante aérienne de la force interarmées
CCAFIM―commandant de la composante aérienne de la force interarmées multinationale
CEMD―chef d’état-major de la défense
cmdt―commandant
CNC―commandant national du Canada
COA―centre d’opérations aériennes
COIC―Commandement des opérations interarmées du Canada
ECCA―élément de coordination de la composante aérienne
FAC―Forces armées canadiennes
FOI―force opérationnelle interarmées
FOI régionale―force opérationnelle interarmées régionale
FOIM―force opérationnelle interarmées multinationale
NORAD―Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord
OPCOM―commandement opérationnel
OPCON―contrôle opérationnel
OTAN―Organisation du Traité de l'Atlantique Nord
QG―quartier général
RC NORAD―Région canadienne du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord
[1]. Il s’agit du deuxième d’une série de courts articles portant sur le commandement et le contrôle dans l’ARC. Pour de plus amples renseignements, consultez le document B-GA-401-000/FP-001, Doctrine aérospatiale des Forces canadiennes – Commandement, à l’adresse Internet http://www.rcaf-arc.forces.gc.ca/fr/centre-guerre-aerospatiale-fc/doctrine-aerospatiale.page? et sur le Réseau étendu de la Défense à l’adresse http://trenton.mil.ca/lodger/CFAWC/CDD/Doctrine_f.asp (les deux sites ont été consultés le 30 octobre 2013). (retourner)
[2]. Ils occupaient les postes suivants : commandant de la composante aérienne de la force interarmées (CCAFI); commandant de la composante maritime de la force interarmées (CCMFI); commandant de la composante terrestre de la force interarmées (CCTFI); commandant de la composante Opérations spéciales de la force interarmées (CCOSFI); commandant de la composante de soutien de la force interarmées (CCSFI). (retourner)
[3]. Tom Clancy et Chuck Horner, Every Man a Tiger: The Gulf War Air Campaign, New York, Putnam Books, 1999. (retourner)
[4]. Stanley Sloan, Permanent Alliance? NATO and the Transatlantic Bargain from Truman to Obama, New York, Continuum Publishing, 2010, p. 150-151. (retourner)
[5]. Normalement, le CCA (ou CCAFI ou CCAFIM) ne commande que la composante aérienne, qui comprend un état-major et le personnel d’un centre d’opérations aériennes (COA) nécessaires affectés au QG de la composante aérienne d’une opération donnée. (retourner)
[6]. Pendant les opérations alliées ou coalisées, une FOI canadienne fournit des forces qui doivent être employées de concert avec celles des autres pays participant à la FOIM. Tous les membres et tout l’équipement des FAC relèvent du commandement d’un seul officier appelé commandant national du Canada (CNC). Le CNC joue également le rôle de cmdt FOI du Canada pour toutes les forces du Canada qui seraient affectées à des missions nationales distinctes de l’opération alliée ou coalisée. (retourner)
[7]. De la Seconde Guerre mondiale au milieu des années 1990, le QG de niveau opérationnel, connu sous le nom de groupe, veillait à ce que les états-majors s’occupent des questions de théâtre pour différentes communautés de l’aviation, à l’échelle du pays. Pendant des décennies, les commandants de groupe, appuyés d’officiers supérieurs d’état-major, ont assuré la continuité opérationnelle des escadrons et des unités qui composaient le Groupe transport aérien, le Groupe de chasse, le Groupe aérien maritime, le 10e Groupement aérien tactique et le 14e Groupe d'instruction. (retourner)
[8]. Une description détaillée du CAOC et de ses différents processus sera présentée dans le prochain article de la présente série. (retourner)
[9]. Le terme opération « continentale » inclut les opérations menées relativement près du Canada, comme en Haïti (opération HESTIA), en Islande (opération IGNITION) et en Jamaïque (opération JAGUAR). (retourner)
[10]. Conformément à la directive du CEMD sur le commandement et le contrôle des FAC et la délégation de pouvoirs pour l’emploi d’une force, 28 avril 2013. (retourner)
[11]. Le CAOC compte un effectif de quelque 100 personnes qui travaillent au 1 DAC/QG RC NORAD, à Winnipeg. De plus, environ 30 personnes travaillent au QG COIC et aux QG des FOI régionales dans différents détachements d’ECCA. (retourner)
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