La Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) - partie 6
Le meilleur as canadien de la bataille d’Angleterre est le sous-lieutenant d’aviation William McKnight, DFC avec barrette, né à Edmonton (Alberta), en 1918. Il descendra 17 avions allemands au cours de sa courte, mais illustre, carrière. Au cours de la bataille de France, il abat dix avions et remporte six victoires en quatre jours dans le ciel de la plage de Dunkerque, pendant que les Britanniques évacuent des centaines de milliers de soldats coincés en France avant que les Allemands ne les jettent à la mer.
Il incarne le panache qui caractérise, dit-on, les pilotes de chasse turbulents qui « repoussent sans cesse les limites », peu importe si leur esprit insouciant est inné ou s’il s’agit d’une imitation consciente. Pendant son affectation en France McKnight aurait « réquisitionné » la voiture d’état-major d’un général pour pouvoir aller récolter le fruit d’une liaison romantique avec une belle Parisienne.
McKnight fait partie du 242e Escadron de la Royal Air Force (RAF), que l’on qualifie de « pancanadien », car beaucoup des nôtres y servent. Pendant la bataille d’Angleterre, l’unité a pour chef le commandant d’aviation Douglas Bader, as renommé et pilote hors pair qui vole même s’il a deux jambes artificielles. Bader est tellement impressionné par l’habileté du jeune McKnight qu’il en fait son ailier dans l’escadron.
Le 30 août 1940, pendant la bataille d’Angleterre, McKnight abat trois avions, soit deux Messerschmitt 109 et un Henkel 111. Les Canadiens férus de hockey qualifient son exploit de « tour du chapeau ». Moins de cinq mois plus tard, soit le 12 janvier 1941, McKnight meurt : son avion Hurricane est abattu au-dessus de la Manche. William McKnight n’a pas de tombe connue, et il n’a que 23 ans quand il est porté disparu.
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