Sous-lieutenant d’aviation Richard Alexander Howley
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Biographie / Le 17 septembre 2015
Par Tina Howley Harney
Le 141e Escadron, Royal Air Force
Mon frère, Dick, était un gars qui avait une attitude positive et qui était ravi d’être pilote, comme il le racontait à notre père, d’un « nouvel avion secret capable de se déplacer à une vitesse de 400 milles à l’heure ». Fasciné depuis toujours par les machines, il possédait une vieille voiture Morgan qu’il se plaisait à rafistoler. Il jouait de la guitare, et sa chanson préférée à l’époque était Begin the Beguine. Grand charmeur auprès des femmes à ses heures, il avait toujours des rendez-vous galants, mais c’est sur Mercy Bailey qu’il avait fini par jeter son dévolu. Malheureusement, leur idylle restera inachevée. Maman avait toujours espoir que Dick serait vivant, peut-être en tant que prisonnier de guerre ou dans les forces françaises libres.
Dick est né le 16 avril 1920, à Victoria, en Colombie-Britannique, où notre père était affecté à la base navale, en détachement de la Marine royale. Dick a fait ses études au St. Boniface College à Saint John’s, à Terre-Neuve, et à Colebrook, au Royaume-Uni.
Il n’avait que 17 ans lorsqu’il a commencé ses leçons de pilotage sous la direction de sir Alan Cobham, près de Shoreham, à Sussex, et qu’il s’est joint à la Royal Air Force britannique (RAF). Envoyé à la 10e École de pilotage de Tern Hill, à Shropshire, le 18 mars 1939, il a obtenu son brevet de pilotage le 7 octobre de la même année.
Mon frère, le sous-lieutenant d’aviation Richard Howley, a été affecté au 141e Escadron de chasse à la base Turnhouse de la RAF, à Edinburgh, en Écosse. C’est là, sur une nouvelle piste de 1 190 mètres, qu’il a fait décoller le Vickers Supermarine Spitfire.
Dick s’est fait beaucoup d’amis durant son entraînement. Il était toujours en compagnie du sous-lieutenant d’aviation Eric Baker, originaire de la Nouvelle-Zélande, et du sous-lieutenant d’aviation Jack Leeds, de l’Ontario. On les appelait « Le trio terrible », et tous les trois venaient souvent passer leurs congés chez nous. Seul l’un d’entre eux a survécu à la guerre – Eric Baker, qui a été fait prisonnier de guerre, et qui est venu nous visiter après la guerre, avant de rentrer chez lui en Nouvelle-Zélande.
Le 28 octobre 1939, Dick a été envoyé au quartier général, à la RAF de Stanmore, faisant plusieurs allers-retours à la RAF de Grangemouth pour transporter par avion les bombardiers légers Bristol Blenheim fraîchement sortis de l’usine. C’est lors d’un de ces trajets, à la fin de novembre, que Dick a eu un accident lorsqu’un Blenheim s’est écrasé à Sealands, Suffolk, mais Dick s’en est sorti indemne.
Au début de juin 1940, le 141e Escadron, alors situé à la RAF de West Malling et de Hawkinge, transportait les nouveaux chasseurs Bolton Paul Defiant I, et c’est à partir de là que Dick et son escadron ont décollé le 19 juillet. Ils ont été attaqués par un groupe de Messerschmitt 109, et ils ont subi des pertes graves.
D’après des témoins, l’avion de Dick a pris feu et s’est écrasé dans la mer, en emportant Dick et son tireur, le sergent Curley. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés.
Notre frère, Jim, à qui l’on a envoyé les médailles de Dick, m’a remis la médaille de la Croix d’argent, que je chéris et que je porte tous les 11 novembre.
Dick est mentionné comme étant originaire de Terre-Neuve parce que notre famille paternelle y était établie depuis longue date, et c’est là que certains d’entre nous sont nés. Le nom de Dick figure sur plusieurs monuments au Canada et au Royaume-Uni, notamment à Runnymede et à la chapelle de l’abbaye de Westminster.
Il avait l’habitude de signer ses lettres et ses photos par l’expression « Happy Landings » [« Bon atterrissage »], signature que nous utilisons toujours… c’est notre façon de perpétuer sa mémoire. »
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