Lancement de la série de rencontres du Centre Pearson sur l'économie de demain, Chambre de commerce de la région de Toronto

Discours

Notes d'allocution

L'honorable Navdeep Bains, C.P., député
Ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique

Toronto (Ontario)

Le 14 mars 2016

La version prononcée fait foi


C'est la semaine de relâche scolaire et vous êtes quand même venus en grand nombre. En premier lieu, je tiens à vous dire que c'est un grand honneur pour moi d'être parmi vous aujourd'hui. Chaque jour, je dois me pincer pour m'assurer que je ne rêve pas, car il y a environ 45 ans, mon père débarquait à Toronto avec cinq dollars en poche. Non seulement il a vécu le rêve canadien, mais il m'a enseigné l'importance de travailler avec ardeur. Je lui dois une fière chandelle — et je suis reconnaissant envers le Canada — et c'est un honneur pour moi d'être des vôtres aujourd'hui.

Tout d'abord, j'aimerais remercier Andrew de sa chaleureuse présentation.

Je vous remercie tous d'avoir pris le temps d'être des nôtres, malgré vos horaires chargés. C'est agréable de se sentir chez soi, entouré d'un aussi grand nombre d'amis et de collègues. Je salue les membres de la communauté de Ryerson. Quel plaisir de vous voir!

Je suis aussi content de voir mes collègues de la Chambre des communes. J'ai cru les entendre parler d'Omar, mon partenaire d'entraînement.

Francesco, qui me confond toujours avec le ministre de la Défense, Harjit Sajjan. Je crois qu'Ali, qui vient lui aussi de Willowdale, est parmi nous ou devrait venir. Et Majid, qui siège au Comité de l'industrie, ou INDU comme on l'appelle. Iqra doit bien être ici également. Et c'est merveilleux de voir Gary, qui représente l'Est de la ville ou, si vous préférez, Scarborough. Je suis ravi de vous voir.

Et Celina, je suis content de voir Celina ici. C'est un véritable plaisir de travailler avec elle. Elle a représenté le Canada avec grande distinction à Washington il y a quelques jours, et c'est formidable de la voir.

J'aimerais également remercier le Centre Pearson pour des politiques progressistes. J'ai eu le privilège, comme je l'ai mentionné, d'être membre de son comité consultatif. Il y a cependant lieu de noter que, depuis mon départ, il a fait de grands progrès. Il y a peut-être une leçon à en tirer, car j'ai entendu dire que c'est le cas également depuis que j'ai quitté Ryerson. Quoi qu'il en soit, c'est merveilleux de voir tout ce que le Centre a accompli en aussi peu de temps. J'appuie pleinement leur vision d'une politique publique progressiste, centriste et moderne, conjuguant réussite économique et responsabilité sociale.

Je tiens bien sûr à remercier la Chambre de commerce, qui n'a pas ménagé ses efforts pour nous réunir tous cet après-midi. Cet endroit me rappelle une foule de beaux souvenirs. J'ai eu l'occasion, vous le savez, de participer avec l'Université Ryerson et la Chambre de commerce aux discussions sur les réseaux de la diaspora, d'échanger sur la façon de tirer pleinement parti de notre diversité et d'être concurrentiels à l'échelle internationale. C'est donc un réel plaisir d'être ici.

Et j'ai vraiment hâte d'entamer nos discussions cet après-midi sur l'économie, en compagnie d'invités aussi distingués que notre hôtesse et modératrice, Sandra, ainsi que Sheldon, Ilse et Stephen. Un excellent groupe de personne est réuni ici pour discuter d'un sujet fort important.

Je suis ici aujourd'hui à titre de ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, le premier à assumer cette fonction.

Et je dois vous avouer que ma première semaine en poste a été bien remplie. La première annonce de notre gouvernement portait sur le rétablissement du formulaire détaillé obligatoire du recensement, afin de pouvoir compter sur des données fiables et de qualité. Nous avons également encouragé nos scientifiques à s'exprimer librement au sujet de leur travail, parce que notre gouvernement croit en la science.

Mon nouveau titre montre à quel point notre gouvernement est conscient du fait que l'économie évolue rapidement. Nous sommes aussi conscients de l'envergure et de la rapidité de ce changement tout à fait phénoménal. Il n'existe plus d'industrie traditionnelle, c'est chose du passé.

Et bien que je ne porte pas le nom de ministre de l'Industrie, ainsi que je l'ai précisé à plusieurs reprises, il n'est pas question de tourner le dos aux secteurs de la fabrication et des ressources, qui représentent plus du cinquième de notre produit intérieur brut (PIB). Au contraire, nous devons travailler avec les Canadiens et les entreprises de ces secteurs qui ont stimulé la croissance de notre pays pendant de nombreuses années, pour les aider à adapter leurs entreprises et leurs modèles d'entreprises afin d'intégrer ce que plusieurs appellent une nouvelle ère industrielle.

C'est pourquoi notre gouvernement centre ses efforts sur l'élaboration d'une politique industrielle intelligente, qui aidera les entreprises à opter pour les technologies de l'information et des communications (TIC), pour la numérisation depuis l'étape du concept jusqu'à la production en passant par la conception.

J'en ai été directement témoin à Digital Media Zone (DMZ) lorsque j'étais à Ryerson, et j'en ai discuté longuement lors du Forum économique mondial. Je tiens à préciser que j'ai mentionné le nom de DMZ à 424 reprises depuis mon élection.

Nous tirerons également parti de nos investissements sans précédent dans l'infrastructure et les acquisitions — et c'est là un mot important. Il faut établir une distinction entre acquisition et approvisionnement. L'acquisition et l'approvisionnement de navires et d'avions à réaction nous permettront de tirer parti de notre empreinte industrielle et technologique et de créer des marques canadiennes renommées qui connaîtront un succès commercial, non seulement ici au Canada, mais dans le monde entier, et qui feront partie des chaînes mondiales d'approvisionnement.

Il y a lieu également de reconnaître le potentiel de croissance de secteurs en émergence, comme la nanotechnologie, l'intelligence artificielle et la technologie propre, pour n'en nommer que quelques-uns.

Comme vous le savez, notre gouvernement s'est engagé à passer à l'action face aux changements climatiques et à assurer la réussite du pays au sein d'une économie à faibles émissions de carbone. C'est bien. C'est pourquoi nous avons doublé nos engagements à l'égard des énergies renouvelables dans le cadre de Mission Innovation lorsque nous participions à la Conférence de Paris sur le climat (CdP 21). Il est intéressant de retenir que, d'ici les cinq prochaines années, le secteur de la technologie propre est appelé à devenir une industrie mondiale d'une valeur de plus de trois mille milliards de dollars.

Bref, la technologie favorise l'émergence de ces nouveaux secteurs d'activité et de bien d'autres encore, ce qui perturbe tous les aspects des modèles d'entreprise actuels de même que nos vies personnelles.

Et parlant de vies personnelles, mes filles sont encore trop jeunes pour avoir leur propre téléphone — fort heureusement — mais elles savent déjà se servir de mon appareil. Elles envoient des textos à leurs amis. Ça me stresse un peu, je dois avouer. La semaine de relâche scolaire me permet de passer plus de temps avec elles et de goûter aux joies et aux défis d'être parent.

Que vous soyez un fabricant ou un fournisseur de services, vous êtes nombreux à connaître d'expérience l'effet perturbateur de la technologie sur vos marchés et vos entreprises.

Or, ce qui pour certains est perturbateur est pour d'autres à l'origine de possibilités d'innovation et d'occasions à saisir. Notre gouvernement a pour défi d'agir en faveur des deux. Et à titre de gouvernement, nous reconnaissons à quel point ce changement est perturbateur.

Prenons pour exemple la société Ford. Comme je vous l'ai dit, j'ai déjà travaillé pour cette société et je suis heureux de constater la présence ici de mes anciens collègues de l'entreprise. Ford possédait par le passé de vastes installations. Cela se traduisait par un plus grand nombre d'employés et d'emplois, ce qui est loin d'être le cas maintenant.

Citons maintenant à titre d'exemple Netflix. À l'heure actuelle, l'entreprise a besoin d'à peine 2 400 employés pour diffuser du contenu à ses 70 millions d'abonnés. À l'instar de cet environnement entrepreneurial  dynamique, il nous faut un plan, il nous faut absolument un plan.

Si vous avez lu ma lettre de mandat — il suffit de faire une recherche Google, parce que notre gouvernement est très transparent et ouvert, et a rendu publiques pour la première fois les lettres de mandat des ministres — vous verrez que le premier ministre Trudeau m'a demandé de diriger l'élaboration d'un programme d'innovation pour le Canada. Je suis fort honoré de relever ce défi.

Qu'entend-on au juste par le mot innovation? C'est la première question que j'ai posée aux gens de mon ministère. L'innovation existait déjà à l'époque de la Confédération et ce mot a sûrement différentes significations pour différentes personnes.

C'est pourtant un mot fort simple, ainsi que je l'ai appris lors de tables rondes et de nombreuses discussions avec divers chefs d'entreprises du pays entier lorsque nous parlions d'innovation, de même que lors de mes entretiens avec les milieux de l'enseignement supérieur.

Tout compte fait, pour moi, l'innovation est une question de mentalité.

Il s'agit d'oser rêver; de mieux faire, plus intelligemment et plus rapidement; de s'écarter du statu quo pour apporter des améliorations; d'améliorer notre qualité de vie par tous les moyens possibles. Fondamentalement, nous essayons tout simplement de trouver des solutions à de grands problèmes. Il s'agit également d'innovation sociale.

Compte tenu de la population vieillissante et des enjeux relatifs aux soins de santé qui en découlent au Canada, nous avons un grand défi à relever. J'ai eu le privilège d'accompagner le Premier ministre lors d'une annonce aux installations de MaRS et de GE portant sur un investissement pour la commercialisation de la médecine régénératrice.

Nous devons également partir du fait qu'un environnement sain et une économie forte vont de pair. Il faut désormais comprendre que, dans le contexte de l'économie du savoir, une partie de notre infrastructure la plus importante est d'ordre numérique, et qu'il faut dépasser les intérêts individuels pour envisager les occasions à saisir pour le bien de tous.

Nous devons continuer de stimuler la recherche-développement (R‑D), ce qui sans conteste est fort important. Ainsi que le précisent tous les indicateurs, nous allons à contre-courant, en particulier en ce qui a trait à la R‑D au sein des entreprises. Les niveaux particulièrement élevés de liquidités dans leurs bilans financiers en témoignent.

Nous devons également lancer de nouvelles technologies et appuyer la recherche scientifique, et nous sommes pleinement engagés à le faire.

C'est un honneur pour moi que de prêter main-forte à ma collègue la ministre des Sciences Kirsty Duncan, qui est résolument engagée et qui vous transmettra de bonnes nouvelles à cet effet à l'avenir. Nous devrons miser sur de nouveaux efforts de collaboration plus étroite et plus vaste pour tirer parti des possibilités d'innovation qui accompagnent le changement.

Heureusement, c'est dans notre nature. Collaborer pour atteindre nos buts est dans nos mœurs. Les ministères et les organismes fédéraux conjuguent leurs efforts. Le gouvernement fédéral travaille avec les provinces et les territoires, les communautés autochtones et les municipalités; et les gouvernements collaborent avec les entreprises et les organismes et avec les établissements d'enseignement supérieur. Sans nul doute, c'est le Premier ministre qui a donné le ton en ce qui a trait à la collaboration.

La capacité de collaborer au sein d'équipes regroupant des intervenants de divers domaines intéressants est un facteur clé, à notre avis, du processus d'innovation.

J'ai eu l'occasion de voir cela à l'œuvre lors de mes voyages dans les différentes régions du pays. J'ai visité notamment les Volta Labs de Halifax, le Carrefour de l'innovation de Montréal, le Nano Tech Institute de l'Alberta, la Technology Innovation Association de la Colombie-Britannique et Quantum Valley ici en Ontario. De nouvelles idées prometteuses font des percées sur le marché. 

C'est pourquoi, lors des dernières élections fédérales, nous nous sommes engagés à créer un réseau de regroupements d'incubateurs et d'accélérateurs d'entreprises.

C'est pour cette raison que je fais appel au leadership de Sheldon Levy, afin de reproduire partout au Canada les réussites enregistrées ici en Ontario, de créer des écosystèmes dans le pays entier et de remporter d'autres succès, comme ceux de DMZ, de MaRS et d'autres organismes également.

Il y a lieu de noter que nous sommes très doués en ce qui a trait au démarrage d'entreprises. De fait, il y a de quoi se vanter. À cet égard, le Canada est probablement le meilleur pays au monde. Notre défi, toutefois, consiste à trouver le moyen d'aider nos entreprises à prendre leur essor. Comment pouvons-nous les aider à poursuivre leur croissance et à tirer parti des occasions d'affaires mondiales?

Nos organismes de développement sont un de nos principaux mécanismes d'aide à l'innovation, au développement économique et à la croissance au niveau régional. C'est un domaine où le gouvernement met à profit des idées nouvelles.

Auparavant, chacun de ces organismes relevait d'un ministre régional. Le Premier ministre m'a demandé d'assumer la responsabilité de tous les organismes, ce qui est une première. L'Agence de promotion du Canada atlantique (APECA), Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC-Q), Diversification de l'économie de l'Ouest Canada (DEO) et l'Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) font désormais partie de mon portefeuille.

Pour vous donner un aperçu, globalement, ces organismes font des investissements d'environ un milliard de dollars dans les collectivités du pays entier. À titre de ministre, je vise à favoriser la collaboration et les échanges sur les pratiques exemplaires entre ces organismes. C'est ainsi que nous pourrons profiter pleinement de leur expérience considérable sur le terrain.

Autrement dit, il est possible de bénéficier d'un tout beaucoup plus fort que la somme de ses parties, et ainsi de canaliser nos ressources pour les centrer sur l'innovation et tirer le meilleur parti de ces organismes de développement régional.

Cette nouvelle approche comporte certains défis. Je suis fermement convaincu par contre que cette façon d'appuyer le développement économique régional est une véritable bouffée d'air frais. Le gouvernement du Canada accorde ainsi plus d'importance à la collaboration et au partenariat, deux aspects déterminants de l'ère de l'innovation dans laquelle nous vivons.

Je suis persuadé qu'une collaboration efficace est l'un des meilleurs moyens de favoriser l'innovation. Il faut pouvoir compter sur une équipe pour passer de l'étape de la recherche à celle du développement dans le cadre du processus d'innovation, afin de pouvoir lancer sur le marché un produit ou service novateur qui contribue à améliorer la vie des gens. Il faut un réel esprit d'équipe, et c'est un point que je voulais souligner aujourd'hui.

Pour se tailler une place de choix dans l'économie mondiale du xxie siècle, le Canada doit être novateur.

Nous devons nous ouvrir aux sciences et au monde de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques, ou STIM, comme plusieurs le savent. Mes filles et les vôtres doivent s'initier dès leur bas âge au codage. Cela est nécessaire non seulement pour contrer l'inégalité actuelle entre les sexes dans ce domaine, mais aussi pour remédier à la grave pénurie de main-d'œuvre qualifiée au cours des années à venir.

Nous devons diversifier notre économie pour favoriser la croissance et la prospérité à tous les niveaux. Cela constituera un volet important de notre programme pour la croissance.

À la table où j'étais assis, j'ai eu l'occasion de parler de mon séjour en Alberta et de m'entretenir avec un sous-ministre du gouvernement albertain, entre autres au sujet des défis que doit relever cette province. La moitié du budget de l'Alberta est directement et indirectement tributaire du secteur pétrolier et gazier.

Les redevances que son gouvernement perçoit font partie de son budget de fonctionnement, ce qui comporte des défis. Il faut absolument se diversifier, non seulement en Alberta, mais dans les autres régions du pays également.

J'ai été en mesure de constater personnellement que l'on obtient ainsi de bons résultats en Colombie-Britannique, dont l'économie est réellement diversifiée. La province sait en tirer parti pour s'engager sur la voie de la réussite et de la croissance.

J'ai également profité de l'excellente occasion de vanter le Canada tout dernièrement à Washington la semaine dernière lors du dîner d'État.

C'était le point culminant de ma carrière jusqu'à présent.

J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec le Président au sujet de l'innovation, évidemment, et du basketball et des turbans. C'était une conversation fort intéressante.

Il m'a raconté une anecdote amusante, à l'effet qu'il avait porté autrefois un costume somalien et qu'on le lui avait reproché lors de sa première campagne électorale. Je lui ai dit que le fait de porter le turban à Mississauga n'était pas mal vu.

Lors de mon séjour à Washington, j'ai expliqué que nous comptions à notre actif l'une des populations les plus instruites au monde; c'est un fait et nous avons toutes les raisons d'en être fiers.

Les investissements en R‑D universitaire au pays sont parmi les plus élevés au monde. Bien qu'ils ne représentent que 0,5 % de la population mondiale environ, les Canadiens occupent une place de premier plan puisque plus de 4 % de la production de publications au monde leur sont attribuables.

Il y a de quoi en être fier et s'en vanter.

Par ailleurs, le climat d'investissement au pays est parmi les meilleurs au monde. Soyons fiers du Canada.

Voilà pourquoi j'ai accepté d'accueillir l'Échange pour la compétitivité des Amériques en innovation et entrepreneuriat à l'automne, une initiative fort importante permettant de mettre en valeur l'innovation canadienne auprès d'un auditoire international influent. Créons un Canada ouvert au monde.

Nous devons également être conscients que nous sommes une société respectueuse et que notre gouvernement s'engage à établir une relation de nation à nation avec les peuples autochtones.

À la conférence GLOBE 2016 à laquelle j'ai pris part la semaine dernière, j'ai annoncé un fonds autochtone de développement de technologies propres de 5,4 millions de dollars. Il a pour but fondamentalement d'accroître la capacité, de créer un climat de confiance et de faire appel à l'avenir à l'esprit de leadership autochtone en matière d'innovation.

Le Canada est également une terre d'accueil. Nous reconnaissons et respectons la valeur de l'immigration pour notre économie et notre société.

Le Premier ministre fait valoir et vante notre diversité. C'était le cas notamment lors du Forum économique mondial. J'ai pu le constater personnellement lors de la conférence GLOBE 2016 et aux États-Unis tout dernièrement. Dans le fond, Mesdames et Messieurs, il faut investir dans les gens car, d'abord et avant tout, ce sont les gens qui importent.

Je veux tout simplement ajouter que le gouvernement du Canada, le gouvernement dans son ensemble, est votre partenaire.

À titre d'exemple, le programme d'innovation que nous proposons et sur lequel nous travaillons et que nous dévoilerons ne sera pas uniquement un programme de mon ministère ou d'un ministère en particulier. L'ensemble du gouvernement y prendra part.

L'approvisionnement sert d'exemple. Ainsi que je l'ai mentionné, nous investissons beaucoup d'argent dans les entreprises en démarrage. Mais combien de ces entreprises bénéficient d'une occasion en matière d'approvisionnement auprès du gouvernement fédéral? Un très petit nombre.

Nous devons centrer nos politiques en matière d'approvisionnement pour cibler les entreprises canadiennes et leur permettre de valider leur travail, de valider leur innovation, afin d'assurer leur réussite non seulement ici au Canada mais, ainsi que je l'ai mentionné auparavant, dans le monde entier.

L'immigration est aussi un dossier important. Dans chaque secteur de compétence que j'ai visité, et pour chaque entreprise avec laquelle j'ai discuté, notamment au Canada atlantique, l'immigration est de loin la plus grande priorité par rapport à tout autre enjeu.

Les gens d'affaires sont à la recherche de personnel. Ils ont besoin de gens possédant des compétences techniques, de gens à qui vendre leurs produits. Ils veulent recruter des gens pour diriger leurs entreprises, pour les aider à assurer leur croissance. Il leur faut embaucher du personnel de haute direction. Nous devons nous assurer de mettre en place de solides politiques en matière d'immigration pour les aider à mettre en œuvre leur programme d'innovation.

J'ai brièvement abordé la question des soins de santé. Nous sommes aux prises avec une population vieillissante. Si nous continuons de dépenser de l'argent en fonction des intérêts établis actuels, nous n'obtiendrons que les résultats actuels que nous connaissons. Alors, comment faut-il s'y prendre pour amorcer le changement? Comment doit-on faire face à la question de la population vieillissante? Il faut investir dans l'innovation en soins de santé. Et c'est pourquoi cela fait partie du mandat de la ministre de la Santé Jane Philpott.

De plus, j'ai évidemment eu le plaisir et le privilège de travailler avec Chrystia Freeland, responsable en chef de la promotion du Canada en sa qualité de ministre du Commerce international. Au risque de me répéter, elle est la meilleure professionnelle de la vente que je connaisse. Elle fait valoir l'innovation et le Canada à l'étranger.

À nouveau, nous tenons à ce que vous sachiez que nous opterons pour une approche pangouvernementale en matière d'innovation et que nous sommes engagés à collaborer avec les provinces et les territoires. En travaillant de concert, nous pourrons miser sur nos forces.

Le programme d'innovation que j'ai l'intention de diriger nous concerne tous, ainsi que je l'ai mentionné. Il ne relève pas uniquement du gouvernement, mais il repose sur les milieux d'affaires et de l'enseignement supérieur, les organismes à but non lucratif et sur l'esprit de leadership autochtone.

Nous avons tous un rôle à jouer. Notre tâche est urgente, et les règles de l'économie mondiale changent, évoluent jour après jour. La nature du commerce international a également fondamentalement changé.

Grâce aux accords commerciaux internationaux, aux chaînes mondiales d'approvisionnement et au commerce électronique, les entreprises mondiales peuvent désormais être des concurrents locaux.

L'histoire a maintes fois prouvé que l'innovation n'attend personne. À défaut de nous maintenir à la fine pointe, nous serons laissés pour compte. Et je sais que, en travaillant ensemble, nous pouvons devenir des chefs de file.

Tout comme mon père m'a enseigné à travailler avec ardeur, je veux enseigner à mes filles à travailler intelligemment, parce qu'il n'y a pas lieu de travailler plus fort pour moins d'argent. Il faut au contraire travailler plus intelligemment pour gagner plus.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie infiniment.

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