Dîner Gowling WLG à l'occasion du salon BIO 2016

Discours

Notes d'allocution

L'honorable Navdeep Bains, C.P., député
Ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique

San Francisco (Californie)

Le 6 juin 2016

La version prononcée fait foi


Introduction

Bon après-midi. Merci à James Buchan de cette belle présentation.

Et, bien entendu, merci à Gowling WLG de nous accueillir aujourd'hui. Je sais que vous tenez ce dîner depuis de nombreuses années, votre professionnalisme y est d'ailleurs tout à fait apparent et cette activité traduit bien le dynamisme du secteur canadien des sciences de la vie. C'est un plaisir d'être parmi vous.

Il suffit de jeter un coup d'œil dans cette salle pour constater à quel point l'industrie canadienne des sciences de la vie est en effervescence. Je vois des représentants de grands établissements de recherche et d'application du savoir, de petites et moyennes entreprises en biotechnologie et de certaines des plus grandes compagnies pharmaceutiques au monde.

BIO est une vitrine exceptionnelle de l'innovation qui foisonne au Canada. C'est l'occasion pour nous de saisir les possibilités qui s'offrent compte tenu de nos forces reconnues partout dans le monde. C'est aussi l'occasion de découvrir comment aller encore plus loin en matière d'innovation.

Le programme d'innovation

Dans cet ordre d'idées, je suis heureux de vous dire que le gouvernement du Canada agit de façon audacieuse pour favoriser l'innovation. Nous prenons ce dossier bien en main et nous changeons la façon dont le gouvernement fait les choses et effectue des investissements stratégiques.

Le premier ministre m'a demandé de guider l'élaboration d'un programme d'innovation qui repose sur des partenariats, qui est ouvert à tous et qui établit des orientations communes. Le programme d'innovation nécessitera la collaboration de nombreux joueurs et comprendra des partenariats public-privé. Il tiendra également compte du fait que l'innovation dépasse les frontières nationales.

Le Canada est conscient que l'innovation doit être au cœur de son plan économique visant à renforcer les capacités de l'industrie, à assurer la croissance de nouvelles entreprises dynamiques et tournées vers le monde, et à créer des emplois de haut calibre.

En un mot, le programme d'innovation exprimera la manière dont notre gouvernement repensera et redéfinira ses mesures de soutien à l'innovation et à la croissance. Nous travaillerons de pair avec le secteur privé, les provinces, les territoires, les municipalités, les universités et les collèges, ainsi que les organisations sans but lucratif.

Ce faisant, nous établirons une série de buts à court et moyen terme et de buts à long terme afin de faire réellement avancer les choses :

  • En premier lieu, nous effectuerons des investissements qui entraîneront une multiplication du nombre de chercheurs et de travailleurs qualifiés dans le domaine des nouvelles technologies.
  • Ensuite, nous inciterons les entreprises à accélérer fortement leurs activités de recherche-développement ainsi que leurs investissements dans les technologies de l'information. Nous inciterons également les entreprises mondiales à accroître leurs activités de recherche-développement au Canada.
  • Enfin, nous ciblerons les investissements du gouvernement fédéral de manière à favoriser les « super grappes » de calibre mondial et nous ferons en sorte que le Canada ait l'un des contextes réglementaires les plus avantageux pour les technologies émergentes.

Au cours des prochains jours, nous lancerons une stratégie de concertation aux fins de la préparation du programme d'innovation. Nous comprenons que le gouvernement est une voix parmi d'autres à cet égard.

Pour que ce projet réussisse, il devra récolter l'appui de l'ensemble de notre société. Il faut changer radicalement notre façon de penser.

Le programme d'innovation : rôle du secteur canadien des sciences de la vie

Naturellement, le secteur des sciences de la vie apportera une contribution clé dans la concrétisation de cette nouvelle approche à l'innovation au Canada.

J'aimerais vous donner un aperçu de nos premiers efforts qui touchent votre secteur.

À l'occasion du Forum économique mondial, le premier ministre Trudeau et moi avons discuté d'une approche commune visant à exploiter les possibilités d'innovation qui se dessinent compte tenu des forces du Canada dans le domaine de la santé.

Un peu plus tôt cette année, j'ai eu l'honneur de participer en compagnie du premier ministre Trudeau à l'annonce d'un investissement de 20 millions de dollars pour appuyer la mise au point de processus de fabrication dans le domaine de la médecine régénératrice. L'annonce avait lieu à Toronto, au Centre pour la commercialisation de la médecine régénératrice.

Ce projet est un exemple éloquent de notre approche à l'égard de l'innovation. En effet, environ 40 partenaires de l'industrie y participent, ce qui inclut une contribution de contrepartie majeure de GE Healthcare. Michael, vous me corrigerez si mes informations sont inexactes. [Michael May, président et chef de la direction du Centre pour la commercialisation de la médecine régénératrice]

Nous avons pris nos premières mesures pour appuyer l'innovation. Dans le budget de 2016, nous avons prévu un appui à la recherche en santé, à la génomique, à la médecine régénératrice, à la recherche sur le cerveau et à la mise au point de médicaments. Et nous investirons 800 millions de dollars dans les grappes et les réseaux axés sur l'innovation. Je crois que le secteur des sciences de la vie pourra nous donner de très bons conseils pour faire fructifier ces efforts.

Et nous voici à BIO, qui est au cœur même des technologies de pointe. Les entreprises et les établissements canadiens cherchent à renforcer leur contribution à l'écosystème d'innovation en bâtissant des partenariats avec des entreprises mondiales en sciences de la vie.

Andrew, je m'attends à recevoir un rapport détaillé au sujet des nouveaux partenariats que les entreprises membres de BIOTECanada concluront ici au salon BIO. [Andrew Casey, président de BIOTECanada]

L'innovation au Canada ouvre des portes aux investisseurs internationaux

En fait, je m'attends à ce que ce rapport soit plutôt long. L'industrie canadienne des sciences de la vie s'apprête à amorcer une phase de croissance et elle est bien placée pour attirer de nouveaux investissements, particulièrement dans les domaines de la médecine régénératrice, de l'oncologie, de la neurologie, des essais cliniques et des systèmes d'innovation en santé.

Permettez-moi de vanter les forces uniques du Canada. Nous jouissons d'une réputation mondiale dans le domaine de la recherche en santé. Nous avons une expertise en essais cliniques. Nous effectuons déjà de 4 à 6 % des essais cliniques dans le monde. Au cours des prochains jours, nous démontrerons pourquoi, à notre avis, ce nombre devrait augmenter. Le Canada compte un éventail impressionnant de médicaments candidats en cours de mise au point. En fait, seuls les États-Unis et le Royaume-Uni nous dépassent à ce chapitre.

De plus, les multinationales pharmaceutiques ont une empreinte profonde en matière de recherche-développement et de fabrication au Canada. Ces multinationales effectuent des investissements majeurs auprès d'entreprises canadiennes de biotechnologie et d'établissements de recherche. De plus, notre système de soins de santé comporte à la fois un volet national et un volet régional, et tous deux sont solides.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Depuis 2010, des investissements de plus de 1 milliard de dollars ont été annoncés pour soutenir la fabrication liée aux sciences de la vie. Ces investissements ont donné lieu à la création de plus de 2 100 emplois.

Au cours de la même période, les investissements en capital de risque dans l'industrie canadienne des sciences de la vie ont connu une augmentation marquée. Leur valeur est passée de 299 millions de dollars à 647 millions de dollars, et le nombre de fonds de capital de risque est passé de 10 à 17. Il faut souligner que 7 des 17 fonds de capital de risque sont établis à l'étranger, et que quatre d'entre eux sont appuyés par des entreprises pharmaceutiques multinationales.

En somme, les investisseurs étrangers peuvent profiter de possibilités stratégiques en concluant des partenariats à long terme avec des innovateurs canadiens. Nous devons faire tous les efforts nécessaires pour saisir ces occasions.

J'ajoute également que le gouvernement fédéral mène plusieurs initiatives pour étayer vos projets en sciences de la vie :

  • l'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne;
  • nos efforts pour améliorer le contexte d'affaires afin de favoriser les investissements nécessaires pour réaliser plus d'essais cliniques;  
  • notre régime fiscal qui est l'un des plus avantageux au monde pour les entreprises en sciences de la vie et qui comprend l'un des plus généreux programmes d'encouragements fiscaux pour la recherche-développement, soit le Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental.

Je ne suis peut-être pas tout à fait objectif, mais je crois que les choses se présentent très bien pour le Canada.

Conclusion

Je termine en réitérant l'appui du gouvernement aux sciences de la vie, un secteur important de notre économie. La collectivité des sciences de la vie illustre parfaitement de quelle façon l'innovation stimule notre économie.

Nous discuterons de notre programme d'innovation avec les membres de l'industrie. Je compte sur vous tous ici présents pour prendre les devants et faire valoir votre opinion.

Nous devrons travailler ensemble pour faire de l'innovation une valeur canadienne fondamentale. C'est ensemble que nous serons assez forts pour attirer les grands joueurs mondiaux qui voient les possibilités offertes par le Canada.

Merci encore une fois à Gowling d'avoir organisé cette rencontre. Je souhaite beaucoup de succès à tous les représentants du Canada à ce salon prestigieux.

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