Échange sur la compétitivité des Amériques : Allocution en soirée

Discours

Notes d'allocution

L'honorable Bardish Chagger, C.P., députée,
Ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme

Waterloo (Ontario)

Le 28 septembre 2016

La version prononcée fait foi

Bonsoir à tous. Merci, Bob [Bob Crow, cadre en résidence à l'Institut d'informatique quantique], pour cette aimable présentation.

Bienvenue à l'Institut d'informatique quantique, à l'Université de Waterloo.

Dès demain, vous serez à même de constater l'importance de l'Institut pour notre région, qui se traduit par une réputation bien méritée, soit celle d'être la « Quantum Valley » du Canada.

Mais tout ça, c'est pour demain, n'anticipons pas notre plaisir.

Mesdames et Messieurs, nous sommes à un tournant de notre époque.

Plusieurs pays de l'hémisphère font face à de sérieux défis sur le plan économique et politique.

La croissance mondiale est faible. La demande mondiale est en perte de vitesse. La productivité demeure un défi.

Le Canada ne fait pas exception à la règle.

Voilà donc les mauvaises nouvelles.

Passons maintenant aux bonnes nouvelles. Nous sommes forts et résilients, et surtout nous avons le talent nécessaire pour nous forger un brillant avenir.

La région de Kitchener–Waterloo en est un bel exemple.

Avec un peu plus de 500 000 habitants, il n'est pas question ici de la plus grosse municipalité du Canada. Mais on y trouve une masse critique de compagnies de technologies bien établies, d'entreprises en démarrage novatrices, d'excellents programmes universitaires et de recherche, d'organismes du savoir sans but lucratif, et surtout, beaucoup de Canadiens qui travaillent d'arrache-pied.

C'est étrange. Ayant grandi ici, étudié ici et obtenu mon diplôme de l'Université de Waterloo, j'ai toujours su qu'il s'agissait d'une petite ville hors du commun. Toutefois, je ne crois pas que j'avais saisi alors toute l'importance que revêt cette région, et sa collectivité des technologies, pour l'Amérique du Nord.

Nous sommes peut-être peu nombreux, mais nous sommes imposants.

Nous faisons parfois preuve d'une réserve toute canadienne en ne reconnaissant pas ce fait. Cela dit, je suis toujours prête à exprimer ma fierté à l'égard de Waterloo, que ce soit à la Chambre des communes, ailleurs au pays ou à l'étranger.

Je crois que nous avons beaucoup de savoir à partager.

Plus tôt aujourd'hui, des doyens de l'Université de Waterloo vous ont parlé des compétences liées aux sciences, à la technologie, à l'ingénierie et aux mathématiques. Iain Klugman de Communitech vous a entretenu de la progression des entreprises en démarrage. Vous avez aussi entendu des politiciens qui sont d'ardents défenseurs de la région.

Comme moi, ces personnes ont à cœur la région de Kitchener-Waterloo.

Elles ont découvert la clé du succès. Notre premier ministre, le très honorable Justin Trudeau, veut partager cette recette gagnante avec tout le pays et avec le reste du monde.

Alors qu'il s'adressait aux membres du Forum économique mondial à Davos plus tôt cette année, notre premier ministre a soulevé la question suivante concernant la région de Waterloo : « Pourquoi, dans la Silicon Valley, croit-on que [Waterloo est] une source de brillants esprits et de brillantes idées? »

Ce à quoi il a répondu : « Parce qu'elle possède des critères intellectuels rigoureux, bien entendu. Et parce qu'elle valorise l'entrepreneuriat. Mais surtout, parce que la diversité est son ingrédient indispensable. Ses étudiants proviennent de partout. »

J'ai l'intention ce soir de partager avec vous la clé des succès de Waterloo. Pourquoi? Parce que le partenariat et la collaboration sont d'une importance primordiale. Je le sais et notre gouvernement le sait aussi.

En fin compte, il s'agit de stimuler l'entrepreneuriat et de renforcer l'économie, à travers tout l'hémisphère.

L'approche adoptée par Waterloo s'articule autour de l'entrepreneuriat et de l'innovation.

Masse critique

Comme je l'ai mentionné précédemment, nous avons ici une masse critique d'entreprises bien établies, d'établissements d'enseignement postsecondaire et de talents.

Je parle des Google, SAP et OpenText de ce monde.

Ici, nous avons les universités Wilfrid Laurier et Waterloo ainsi que le Collège Conestoga, qui offrent tous des programmes d'enseignement coopératif de classe mondiale. En fait, un étudiant sur trois dans la région est inscrit à un programme coopératif.

Pensez-y un peu. Un étudiant sur trois fait beaucoup plus qu'étudier. Ces étudiants sont aussi des travailleurs.

On pourrait dire que nous avons le plus grand bassin de talents en mathématiques et en informatique du monde.

Cependant, il ne suffit pas de réunir ces ressources et ce talent dans une région ou à un endroit. Le succès vient surtout de la collaboration.

Prenons l'exemple de Dematic.

Cette société, dont les ventes annuelles se comptent en milliards de dollars, a choisi de s'installer à Waterloo pour accroître ses activités de gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Elle ne pouvait tout simplement pas se passer de tous ces cerveaux œuvrant dans les domaines des technologies et de l'ingénierie.

Depuis l'ouverture de son bureau ici, en 2014, Dematic a peu à peu tissé des liens avec la communauté.

L'entreprise a d'abord mis en place un programme de bourses en ingénierie à l'Université de Waterloo.

Puis, Dematic a entrepris, de concert avec l'Université, deux projets de recherche financés par les gouvernements fédéral et provincial.

Enfin, elle apporte un important soutien au programme coopératif de l'Université.

Cette symbiose entre Dematic et la communauté est l'essence même de ce qu'est l'entrepreneuriat à Waterloo.

Voilà de quoi a besoin le reste du pays. Voilà de quoi a besoin le monde entier.

C'est donc avec grand plaisir que nous partageons notre expérience avec vous.

Grappes

L'objectif est d'abord d'établir une grappe d'innovation, car il s'agit là d'un gage de succès pour toute région qui veut s'épanouir.

Ici, à Waterloo, nous avons établi notre grappe d'innovation en partenariat avec Kitchener, Toronto, Hamilton et les communautés avoisinantes.

Cette grappe existe grâce à des centres de recherche tels que l'Institut Périmètre, l'Institut d'informatique quantique, le Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale et plusieurs autres qui ont conclu des partenariats avec les établissements d'enseignement dont j'ai parlé plus tôt.

Il s'agit donc de mobiliser les ressources.

Nous avons des entreprises bien établies. Nous avons des collèges et des universités. Nous avons des établissements de recherche.

Les entrepreneurs canadiens ont une grande importance pour moi. Je suis fière de dire que c'est grâce à l'entrepreneuriat qu'une région obtient son statut de grappe d'entreprises. Je parle ici du démarrage d'entreprises et de leur croissance.

En tout temps, la région de Waterloo compte plus ou moins 1 100 entreprises en démarrage.

Plusieurs d'entre elles prennent leur envol au sein d'incubateurs et d'accélérateurs particulièrement performants.

Vous avez sûrement constaté, en visitant Communitech aujourd'hui, l'extraordinaire dynamisme qui y règne.

N'oublions pas Velocity, qui est le plus grand incubateur d'entreprises en démarrage offrant des services gratuits au monde. Le Centre d'accélération vient d'annoncer avec fierté que sa cohorte de finissants est la plus imposante depuis son ouverture il y a 10 ans.

Le gouvernement du Canada tient à souligner la valeur propre de chacun de ces regroupements.

Nous offrons aux entreprises en démarrage les ressources dont elles ont besoin pour croître. Ce sont des ressources auxquelles elles n'auraient pas accès autrement.

Ce sont des investissements stratégiques et ciblés.

Ils permettent aux meilleures idées de se déployer.

Voilà pourquoi nous avons prévu 800 millions de dollars sur quatre ans pour renforcer les réseaux et les grappes d'innovation de calibre mondial.

L'objectif étant que les répercussions soient transformatrices plutôt qu'évolutives.

Diversité

Avant de conclure, j'aimerais revenir sur ce que notre premier ministre appelle l'« ingrédient indispensable » de Waterloo, soit la diversité.

Je suis fière de faire partie d'un Cabinet qui reflète bien la diversité de la population canadienne.

Il s'agit d'une valeur très chère à notre gouvernement, non seulement parce que c'est la bonne chose à faire, mais aussi en raison des retombées économiques.

Justin Trudeau n'aurait pu mieux dire quand il a affirmé : « Notre pays est fort, non pas en dépit de nos différences, mais bien grâce à elles. »

Vous savez, à titre de ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme, je dois jongler avec beaucoup de statistiques.

Une d'entre elles m'importe plus que les autres : 15,5 %. Il s'agit là du pourcentage de PME appartenant à des femmes canadiennes.

Quinze virgule cinq pour cent, ce n'est pas suffisant. Vraiment pas, surtout que le taux de participation de la plupart des femmes au marché du travail a atteint 82 % au Canada.

L'apport des femmes est d'une importance capitale pour notre compétitivité et notre prospérité économique.

C'est pourquoi j'ai signé en juin un protocole d'entente entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

Cette entente vise à promouvoir l'entrepreneuriat chez les femmes. Nous voulons assurer la croissance des entreprises qui appartiennent à des femmes en Amérique du Nord.

Notre gouvernement cherche également la meilleure façon d'intéresser les femmes à l'entrepreneuriat dès leur entrée sur le marché du travail.

Il faut faire de même avec un plus grand nombre de jeunes, d'Autochtones et de Canadiens de tous les groupes sous-représentés au sein de la population.

Notre démographie doit non seulement être bien représentée au Cabinet, mais également dans les salles de réunion d'entreprises.

Je vous invite tous à transmettre ce message dans votre milieu.

Nous avons besoin de la participation de tous pour devenir plus forts.

Conclusion

Mesdames et Messieurs, je résume.

Les meilleures recettes sont un amalgame d'ingrédients bien intégrés. C'est ainsi que nous obtenons des mets savoureux, et non simplement un ensemble de saveurs.

C'est ce que nous avons ici. Et la bonne nouvelle, c'est que tous peuvent y arriver. Les frontières géographiques importent peu.

Chaque pays, chaque région peut faire ce que nous faisons ici.

Encore une fois, j'espère que vous partagerez ce que vous avez entendu aujourd'hui avec votre entourage.

Parce que nous apprenons tous les uns des autres.

Ce qui fonctionne bien, ce qui fonctionne moins bien. Et jusqu'où nous pourrons aller.

Je vous souhaite une visite mémorable.

Merci.


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