Innover pour bâtir un Canada meilleur

Discours

Notes d'allocution

L'honorable Navdeep Bains, C.P., député
Ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique

Toronto (Ontario)

Le 12 décembre 2016

La version prononcée fait foi

Merci, Jerel, de cette aimable présentation.

Bonjour à tous.

Je suis heureux de me joindre à vous pour souligner la création de cette entreprise prometteuse.

L'appui que cette nouvelle entreprise reçoit au titre d'une première tranche d'investissements en capital de risque est du jamais vu au monde.

La façon dont nous sommes arrivés à ce point marquant illustre bien comment se déroule le processus d'innovation — et montre comment l'État peut contribuer à la croissance économique en soutenant l'innovation.

Les scientifiques canadiens jouissent d'une renommée mondiale en ce qui a trait à leurs recherches sur l'utilisation des cellules souches pour régénérer des tissus endommagés par des lésions.

On constate la portée de cette expertise devant l'investissement considérable qui est effectué aujourd'hui.

On voit que la recherche financée par le public a le potentiel de donner naissance à des technologies transformatrices.    

Ces technologies peuvent entraîner la création d'entreprises qui attirent des investissements étrangers.

Ces technologies, comme les thérapies faisant appel aux cellules souches pour guérir des lésions au cœur ou au cerveau, peuvent également ouvrir des marchés tout à fait nouveaux.    

On entrevoit, dans les thérapies qui utilisent des cellules souches, la possibilité de sauver des vies et d'améliorer la qualité de vie des patients.

Ce domaine est également porteur d'emplois de qualité pour les Canadiens.

Voilà comment l'innovation nous aide à bâtir un pays meilleur.

L'innovation prend sa source dans la créativité et l'ingéniosité. Nous en avons deux bons exemples au Canada en ce qui concerne les médecins James Till et Ernest McCulloch.

Ils ont découvert les cellules souches en 1961, alors qu'ils travaillaient pour l'Institut du cancer de l'Ontario.

Les noms de Till et McCulloch ne sont pas aussi connus qu'ils devraient l'être.

Leur découverte et la transmission des connaissances qui en a découlé ont ouvert la voie à des générations de scientifiques, au Canada comme à l'étranger.

Depuis la découverte de Till et McCulloch, il y a plus de 50 ans, le gouvernement a apporté une contribution essentielle à la recherche sur les cellules souches.

Le premier ministre et moi avons fait une annonce ici au début de l'année.

À cette occasion, nous avons annoncé l'octroi d'un soutien à G.E. Healthcare et au Centre pour la commercialisation de la médecine régénératrice.

Le Centre est un consortium réunissant des partenaires de l'industrie et du milieu universitaire qui effectuent la commercialisation des fruits de la recherche prometteuse sur les cellules souches.

Le gouvernement du Canada appuie également le programme Medicine by Design à l'Université de Toronto.

Ce programme examine les méthodes de régénération des cellules, des tissus et des organes.

Il faut investir beaucoup d'argent et avoir beaucoup patience pour faire en sorte que les résultats de la recherche sortent des laboratoires et soient mis en pratique dans les cliniques où ils peuvent changer des vies concrètement.

Le gouvernement du Canada a aussi joué un rôle dans ce domaine.

Il y a trois ans, Versant Ventures a élargi ses activités traversant la frontière américaine pour s'établir au Canada après avoir obtenu un soutien aux termes du Plan d'action pour le capital de risque. Ce programme fédéral met des investissements publics à l'œuvre dans le but d'inciter le secteur privé à investir du capital de risque.

Depuis son arrivée au Canada, Versant Ventures a lancé sept entreprises.

Ces entreprises ont attiré en tout plus de 300 millions de dollars d'autres investisseurs et partenaires. 

L'annonce d'aujourd'hui marque une autre avancée impressionnante pour Versant.

Il s'agit d'un exemple remarquable de la façon dont le secteur privé agit pour assurer la mise en marché des résultats de la recherche menée avec l'appui du secteur public.

Ces investissements apportent des avantages bien réels pour les Canadiens.

Dans sa forme la plus fondamentale, l'innovation se traduit par des innovations avantageuses pour l'ensemble des citoyens : de meilleurs emplois, de meilleures possibilités, une meilleure santé, de meilleures conditions de vie et un meilleur avenir.

Dans les pays qui doivent leur croissance à l'innovation, le gouvernement joue un rôle actif en tant que promoteur de prospérité.

Aujourd'hui, d'autres pays en font plus que le Canada et agissent plus rapidement que le Canada. 

Les enjeux sont clairs : le Canada est engagé dans une course mondiale à l'innovation.

Nous livrons concurrence aux autres pays pour recruter les gens les plus talentueux, concevoir les technologies les plus récentes et accueillir les entreprises qui connaissent la croissance la plus forte.

Les pays qui prendront les bonnes décisions à ces trois chapitres seront récompensés par la création d'emplois et la prospérité.

Au cours de la dernière année, j'ai eu le privilège de discuter avec des Canadiens de tous les milieux. 

Des gens comme vous m'ont parlé des espoirs et des rêves qu'ils entretiennent pour eux-mêmes et pour leur famille.

Mais ils m'ont aussi fait part de leurs inquiétudes. Ils se demandent si les meilleures années ne sont pas derrière nous. Le niveau de vie de la population a augmenté continuellement pendant plusieurs décennies, mais l'avenir s'annonce incertain.

Les Canadiens ne sont plus convaincus qu'ils pourront faire profiter leurs enfants et leurs petits-enfants des gains qu'ils ont réalisés.

Ces inquiétudes sont fondées.

Les foyers canadiens ressentent les effets de la croissance économique lente qui touche l'ensemble des pays avancés.

Les factures sont plus élevées. L'épargne diminue. Les dettes augmentent. Les familles de la classe moyenne ont de la difficulté à simplement maintenir leurs acquis.

Cela dit, les Canadiens sont optimistes et persévérants.

Les Canadiens nous ont dit que le gouvernement avait un rôle à jouer pour aider les citoyens à s'adapter à la nouvelle réalité et à tirer leur épingle du jeu.

Ils nous ont aussi dit que nous pouvions en faire plus pour que tous les Canadiens, et non seulement une minorité d'entre eux, profitent d'une croissance économique axée sur l'innovation.

Les Canadiens nous ont fait savoir que nous pouvions également faire mieux dans un autre domaine.

En effet, les Canadiens lancent plus de 70 000 entreprises chaque année.

Pour bâtir une économie axée sur l'innovation, il faut miser sur des entreprises de prochaine génération concurrentielles sur la scène mondiale.

Or, nous ne sommes pas assez performants en ce qui a trait à l'expansion des entreprises en démarrage et à la rétention des emplois bien rémunérés qu'elles créent au Canada.

Dans d'autres pays, les gouvernements — les plus gros acheteurs de biens et de services — utilisent leur pouvoir d'achat pour aider les entreprises à prendre de l'expansion.

Les entrepreneurs se demandent pourquoi le Canada ne peut faire de même.

Les entrepreneurs soulignent que d'avoir un client de marque tel que le gouvernement du Canada fait une énorme différence lorsqu'ils sont en mission à l'étranger à la recherche de nouveaux clients.

Notre gouvernement peut être un partenaire de taille à ce chapitre.

Nous pouvons mettre de côté une portion de nos ressources pour appuyer les entreprises en démarrage qui proposent les solutions les plus novatrices.

Nous pouvons fournir à ces entreprises à fort potentiel les bancs d'essai nécessaires pour parfaire leurs produits et services.

Et nous pouvons simplifier les programmes gouvernementaux pour faciliter et accélérer le transfert du laboratoire au marché des innovations produites par ces entreprises en démarrage.

Un autre thème revient constamment dans nos discussions avec les Canadiens.

Il s'agit de tirer profit des technologies émergentes pour accomplir de grandes choses.

Le rôle du gouvernement dans ce domaine est loin de se limiter au financement de la recherche.

Le gouvernement peut fixer des objectifs d'envergure, comme la lutte contre les changements climatiques, et orienter ses ressources dans des domaines précis de recherche visant à atteindre ces objectifs.

Le gouvernement peut servir d'intermédiaire entre le secteur public et le secteur privé afin de façonner les nouveaux marchés qui découlent de la recherche mandatée.

Notre gouvernement a pris des mesures audacieuses dans ce domaine également.

Nous avons prévu 800 millions de dollars sur quatre ans pour renforcer les réseaux et les grappes d'innovation.

Ces investissements cibleront les plateformes technologiques clés pouvant stimuler la croissance d'industries dans des domaines où le Canada peut exercer un leadership mondial.

Nous pouvons établir et façonner des marchés ouvrant la voie à un monde de possibilités pour tous.

Et c'est ce que nous ferons pour créer les emplois de demain qui feront prospérer la classe moyenne.

Au nom du gouvernement du Canada, je félicite toutes les personnes qui ont joué un rôle dans l'annonce d'aujourd'hui.

Vous êtes des moteurs d'innovation et vous contribuez à bâtir un Canada meilleur.

Je vous remercie.


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