Women in Capital Markets

Discours

Notes d'allocution

L'honorable Navdeep Bains, C.P., député
Ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique

Toronto (Ontario)

Le 14 décembre 2016

La version prononcée fait foi

Merci, Jennifer [Reynolds, présidente et chef de la direction de Women in Capital Markets], de ces aimables mots à mon endroit.

Et merci, Stikeman Elliott, de nous recevoir aujourd'hui.

Cette société a une formidable équipe ici à Toronto, et ailleurs dans le monde.

J'aimerais en particulier souligner le travail de l'une de vos partenaires, Samantha Horn, au chapitre de la promotion de la femme.

Je remarque que, pour la troisième année consécutive, le Women's Executive Network l'a nommé l'une des 100 femmes les plus influentes du Canada.

C'est impressionnant, c'est le moins que l'on puisse dire.

Merci également à Women in Capital Markets d'avoir organisé cet événement.

Votre organisation a fait tant de choses pour promouvoir l'autonomie des femmes dans le secteur des services financiers au Canada.

De fait, des femmes éminentes sont aujourd'hui à la tête d'entreprises canadiennes.

Des femmes telles qu'Elyse Allan, présidente-directrice générale de GE Canada.

Et Kathleen Taylor, présidente du conseil de la Banque Royale du Canada, qui était auparavant présidente et chef de la direction du groupe hôtelier Four Seasons Hotels and Resorts.

Et Sandra Stuart, présidente et chef de la direction de la Banque HSBC Canada.

Mais je suis ici aujourd'hui pour parler de la manière dont nous pouvons donner à encore plus de femmes les moyens de devenir chefs d'entreprises.

Les dernières statistiques montrent que seulement 13 % des personnes qui siègent aux conseils d'administration des sociétés canadiennes sont des femmes.

En ce qui concerne les plus importantes sociétés canadiennes, ce chiffre augmente, mais seulement pour atteindre 20 %.

Je suis père de deux jeunes filles, l'une de six ans, l'autre de neuf ans.

Je veux qu'elles grandissent en voyant bien plus de femmes et de membres de groupes sous-représentés se hisser aux plus hauts niveaux de direction des sociétés.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi cela est si important.

L'économiste Harry Markowitz a remporté le prix Nobel pour un article sur la théorie moderne du portefeuille qu'il a publié en 1952.

L'élément central de cette théorie est que la force d'un portefeuille repose sur la diversité des actifs.

À ce jour, les administrateurs de biens se fient au modèle de Markowitz pour assurer des rendements constants et fiables à leurs clients.

La diversité est un puissant vecteur, non seulement pour les investissements, mais pour bien d'autres aspects du monde des affaires.

Les cadres supérieurs se rendent compte qu'une variété de compétences, de perspectives et d'antécédents sont essentiels pour permettre aux bonnes idées de germer.

Et les recherches apportent des preuves indiscutables à l'appui.

Une étude montre notamment que les conseils d'administration d'entreprises constitués de membres aux antécédents variés ont des rendements sur le capital de 53 % supérieurs aux autres.

Pensez-y un instant. Ces membres font faire 53 % plus de profits à leurs actionnaires sur leurs placements.

Je suis comptable de formation et, pour moi, ces chiffres en disent long.

Une autre étude conclut que les entreprises qui ont une équipe de direction constituée de membres de différents horizons ont 70 % plus de chances de trouver de nouveaux marchés d'une année à l'autre.

Et, de plus en plus d'études montrent que les entreprises où au moins une femme siège au sein du conseil d'administration obtiennent des rendements sur les capitaux en moyenne plus élevés et affichent une croissance moyenne supérieure.

Notre gouvernement croit en l'égalité des possibilités pour tous les Canadiens.

Nous croyons en une société où chacun a de bonnes chances de réussite.

Parce que le Canada apparaît sous son meilleur jour lorsque tout le monde profite, pas seulement quelques personnes.

À l'heure où ailleurs dans le monde des pays commencent à faire leur propre introspection et à remettre en question la valeur de la diversité, le temps est propice pour le Canada de montrer l'exemple.

Nous pouvons montrer au monde entier qu'une société ouverte et diversifiée peut amener une grande prospérité au profit de tous.

En effet, notre gouvernement considère l'innovation comme une grande priorité, car elle permet de créer de meilleurs emplois pour tous les Canadiens et de leur offrir de meilleures possibilités.

Peu importe le sexe, l'âge, la confession, les antécédents, l'orientation sexuelle, les capacités d'un individu, nous voulons voir chaque Canadien exploiter son plein potentiel au travail.

Aujourd'hui, les outils qui permettent de se lancer en affaires ou de créer la prochaine appli à faire sensation sont presque universellement accessibles.

Une jeune étudiante autochtone disposant d'une connexion Internet pourrait être celle qui créera sa propre société technologique.

Une personne à la retraite possédant un téléphone intelligent pourrait être celle qui créera la toute nouvelle plateforme de médias sociaux.

Un jeune stagiaire ayant une bonne compréhension des chaînes de blocs pourrait être celui qui inventera une façon complètement nouvelle de traiter avec les banques.

Pour innover, il faut de la créativité et de nouveaux modes de pensée.

Et les meilleures idées peuvent venir de qui ce soit et d'où que ce soit.

En d'autres mots, plus le bassin de talents sera large, plus le potentiel pour innover sera grand.

C'est pourquoi nous avons présenté le projet de loi C-25.

Le projet de loi comporte des mesures visant à accroître la diversité au sein des conseils d'administration et de la haute direction des sociétés.

Cela signifie que les sociétés auront l'obligation de divulguer la composition de leur conseil d'administration et de leur direction.

Il impose également aux sociétés de divulguer leur politique sur la diversité aux actionnaires.

Les sociétés en défaut de politique à l'égard de la diversité devront expliquer aux actionnaires la raison pour laquelle une telle politique n'est pas en place.

Le projet de loi impose également aux sociétés de fournir les renseignements relatifs à la diversité à l'administrateur de Corporations Canada, l'organe de réglementation fédéral du Canada, afin que celui-ci puisse suivre la situation.

Ces modifications vont dans le sens des mesures adoptées par la plupart des organismes provinciaux de réglementation des valeurs mobilières.

S'il est adopté, le projet de loi s'appliquera à toutes les entreprises cotées en bourse et constituées en société sous le régime de la Loi canadienne sur les sociétés par actions, quel que soit l'organisme de réglementation des valeurs mobilières auquel ils font rapport.

Deux autres mesures figurant dans le projet de loi ont pour objet d'accroître la diversité au sein des entreprises au Canada.

La première de ces mesures exige que les membres de conseils d'administration soient élus chaque année plutôt qu'à intervalles de quelques années.

La mesure aura pour effet d'accroître le roulement des membres de conseils d'administration. Et elle incitera les sociétés à élargir leur bassin de candidats aux fins de recrutement.

Le projet de loi comporte une deuxième mesure, selon laquelle les membres de conseils d'administration doivent être élus par scrutin uninominal plutôt que par scrutin plurinominal, ou scrutin de liste.

Une approche du tout-ou-rien empêche les actionnaires habilités à voter d'exercer leurs droits démocratiques, et de le faire de manière à changer les choses, et donc de se doter du conseil qu'ils veulent vraiment.

L'idée est de donner une meilleure voix au chapitre à un plus grand nombre d'actionnaires au sujet de la façon dont les sociétés se gouvernent.

De fait, les intervenants peuvent jouer un rôle constructif en rendant les sociétés responsables d'élargir leur bassin de candidats et la gamme de compétences qu'elles attendent de leurs cadres supérieurs.

Je suis fier de pouvoir dire qu'à mesure qu'il circule dans les mains des parlementaires, le projet de loi reçoit déjà l'appui des principaux partis à la Chambre des communes.

Il y a une abondance de candidats qualifiés dans notre pays, des candidats qui sont le reflet de la diversité du pays.

Le Conseil canadien pour la diversité administrative publie chaque année une liste de candidats qualifiés qu'il considère comme prêts à jouer un rôle de direction au sein d'un conseil d'administration.

Et l'Institut des administrateurs de sociétés compte plus de 3 500 femmes dans son Répertoire des administrateurs.

Afin d'aider les sociétés à trouver les bons candidats aptes à siéger à leur conseil, l'Institut offre un service de référence et de jumelage sans frais.

Mesdames et Messieurs : grâce au projet de loi C-25, notre gouvernement s'assure que la nouvelle génération de chefs de file possède les compétences et l'expérience nécessaires pour stimuler la croissance économique au moyen de l'innovation.

Ce projet de loi atteste de la grande valeur associée à la diversité.

C'est là une valeur typiquement canadienne : la diversité fait notre force.

Nous pourrons aussi offrir de meilleures possibilités aux Canadiens pour leur permettre de contribuer pleinement à l'économie.

Je vous demande de me soutenir au cours des prochains mois pour que ce projet de loi devienne une loi.

Merci.


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