NCSM St. Hyacinthe

Il n’y a eu qu’un seul établissement du nom de NCSM St. Hyacinthe dans la Marine royale canadienne.

NCSM St. Hyacinthe (base)

L'histoire du NCSM St. Hyacinthe remonte à 1941 quand il fut nécessaire d'augmenter la capacité de l'école des signaleurs (école des communications), autrefois située au Exhibition Grounds à Halifax, Nouvelle-Écosse, et de faire passer ses effectifs de 800 à 2 600. Il n’existait alors pas de complexe approprié dans l’Est du Canada, mais les bâtiments du Centre de formation de la Milice No 46, disponibles à Saint-Hyacinthe, Québec, semblèrent convenir. Comme il était moins coûteux d'agrandir cette base existante que d’en construire une nouvelle, les autorités arrêtèrent leur choix sur cet endroit. Le 1er octobre 1941, la nouvelle École des signaleurs entrait en service pour la Marine royale du Canada sous le nom de NCSM St. Hyacinthe.

Le programme offert en communications à NCSM St. Hyacinthe comportait des cours s’adressant aux signaleurs visuels (V/S), aux radiotélégraphistes (W/T), aux codeurs, aux opérateurs radar et aux artificiers de Telegraphie sans fils (T.S.F.). Après leur arrivée à NCSM St. Hyacinthe en 1943, les WREN (personnel féminin de la Marine Royale du Canada), suivirent l’ensemble de ces cours, sauf celui d’artificiers T.S.F.

Comme peu de matelots suivant les cours de base à NCSM St. Hyacinthe possédaient une expérience de la mer, il fallut déployer de grands efforts pour simuler le plus possible l’effet des états de la mer sur leur spécialité. Des maquettes de passerelles de navire furent construites sur les toits d'une demi-douzaine de bâtiments de l'école pour servir régulièrement à des exercices de communications entre navires à l’aide de fanions, de projecteurs et de sémaphores. On avait construit une « passerelle roulante », surnommée « cheval à bascule », qui simulait les mouvements d'un navire en tangage et en roulis. Cette passerelle était employée pour former les signaleurs à l’utilisation des sémaphores et son but n'était pas d'estimer la capacité des matelots à résister au mal de mer, mais à leur enseigner comment maintenir leur équilibre tout en envoyant un message lisible depuis une plate-forme instable. De plus, les signaleurs étaient entraînés à lire des signaux de faible intensité de nuit. Ils devaient aussi posséder une connaissance pratique de toutes les publications de communication, utiliser et entretenir l’équipement de signalisation et savoir comment utiliser et entretenir jumelles et télescopes. Le « St Hy » permit ainsi de former des équipages compétents qui furent appréciés à bord des navires et dans les établissements de la Marine.

Vers la fin de 1944, la Marine royale du Canada décida d'équiper ses frégates de Centres d'information de combat (Centres de commandement et de contrôle). Celui du NCSM St. Hyacinthe fut constitué en février 1945 en vue d’enseigner la théorie et les procédures de ce nouveau système aux officiers et matelots. Le NCSM St. Hyacinthe fut désarmé le 20 février 1946.

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