L’équipe multinationale du COSp interallié de la base aérienne Vandenberg au service des missions spatiales multinationales de la NASA

Article de nouvelles / Le 15 décembre 2020

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Par le major Michael Lang

Au cours de l’année écoulée, j’ai eu le privilège de participer à deux missions exceptionnelles de la NASA au cours desquelles les États-Unis ont envoyé des astronautes dans l’espace depuis leur territoire, ce qui ne s’était pas produit depuis 2011. Bien que les deux lancements aient eu lieu à une plateforme de lancement située en Floride, c’est au Centre des opérations spatiales (COSp) interallié de la base aérienne Vandenberg, en Californie, que j’y ai participé. L’équipe d’experts du domaine spatial de la base aérienne Vandenberg comptait non seulement des Américains et des Canadiens, comme moi, mais de nombreux autres partenaires étrangers.

Sans surprise, la frénésie régnait au centre des opérations jusqu’au 30 mai 2020, date à laquelle a eu lieu le premier des deux lancements. Ce jour-là, la mission appelée « Demonstration Mission #2 », ou DM-2, de SpaceX s’est amorcée Centre spatial Kennedy. La dernière fois qu’un équipage d’astronautes américains a décollé des États-Unis remonte au lancement de la navette Atlantis, le 8 juillet 2011.

Notre équipe au COSp du commandement de la composante spatiale de la force multinationale a travaillé d’arrache-pied à la planification de cette mission et à sa bonne exécution. Après avoir consacré de nombreuses semaines à la planification et à l’aide d’agences apparentées, veillé à l’exécution tactique des listes de contrôle et préparé l’utilisation de nos capteurs pour suivre le lancement de la terre à l’arrivée en orbite, nous savions qu’il s'agissait décidément d’un lancement titanesque et historique.

Ce que nous avons constaté grâce à ce lancement est simple : les vols spatiaux habités passionnent tout le monde, peu importe quel pays envoie des astronautes dans l’espace. Des pays comme l’Australie, le Canada, la France et le Royaume-Uni ont manifesté leur intérêt pour prêter leur concours à ce lancement et aux futures missions spatiales.

De mon point de vue d’officier des opérations spatiales et de contrôleur de la circulation aérienne, je pense que la mission DM-2 nous a obligés à innover encore pour diffuser les données à tous les partenaires et garantir que tous les capteurs soient prêts à suivre l’engin spatial lors de son trajet vers la Station spatiale internationale (SSI). Nous avons remarqué très tôt, par exemple, qu’aucun pays ne « parlait la même langue » pour ce qui est des données techniques. Nous nous sommes donc rapidement rendu compte qu’il nous faudrait collaborer à uniformiser la communication de ces données importantes pour assurer la réussite de la mission.

La deuxième mission visant à envoyer des humains dans l’espace depuis les États-Unis a eu lieu le 16 novembre 2020 à bord de la capsule SpaceX Dragon Crew-1 baptisée « Resilience ». Comme l’équipe du COSp qui a appuyé la mission, l’équipage était également multinational, comptant trois Américains et un Japonais.

J’ai eu l’honneur de diriger le COSp dans le cadre de la mission de l’engin Dragon Resilience. Les fonctions essentielles de cette équipe du COSp étaient en grande partie similaires à celles de la mission DM-2. Elles consistaient notamment à assurer la connaissance du domaine spatial de Dragon Resilience et de la SSI pour éviter toute collision avec d’autres objets spatiaux, et, aspect tout aussi important, à communiquer ces données au Centre spatial Johnson de la NASA et aux autres partenaires de la mission. Nous avons également suivi les trajectoires de la capsule dans sa manœuvre jusqu’à la SSI, diffusé activement ces renseignements aux centres partenaires et communiqué avec le 18th Space Control Squadron (18e Escadron de contrôle spatial) des États-Unis pour assurer le suivi, en temps réel, des éléments importants comme les temps de manœuvre, l’amarrage et l’état de la capsule.

Je suis certain que notre petite équipe d’une quinzaine de personnes à Vandenberg a joué un rôle important dans la réussite de la mission de Dragon Resilience. Nous façonnons ici l’avenir des missions de vols spatiaux habités en redéfinissant la façon de collaborer et d’exécuter nos missions avec l’aide de nos alliés et de nos partenaires. L’Australie, le Canada, la France, le Royaume-Uni et d’autres pays ayant apporté leur soutien au programme, j’espère que les prochaines missions verront croître la présence et le nombre de partenariats multinationaux. Il est en effet tout à fait logique qu’une équipe qui contribue à des missions spatiales multinationales soit elle-même composée de membres aux diverses nationalités. Ensemble, nous sommes plus forts.

L’article précédent a d’abord paru dans le site Web de la base aérienne Vandenberg, au https://www.vandenberg.spaceforce.mil/News/Commentaries/Article/2430344/vandenbergs-multinational-cspoc-team-supports-nasas-multinational-space-missions (en anglais).

Le major Michael Lang, militaire de l’Aviation royale canadienne, travaille au Centre des opérations spatiales interallié du commandement de la composante spatiale de la force multinationale à la base aérienne Vandenberg, en Californie. Premier partenaire allié à tenir le rôle de chef adjoint dans le service Human Space Flight Support (Soutien aux vols spatiaux habités), son parcours l’a conduit dans les domaines des opérations spatiales et du contrôle de la circulation aérienne. Il a dirigé le Centre des opérations spatiales lors de la récente mission SpaceX Crew-1 à bord du Dragon Resilience. Il a travaillé à la détection antimissile et à la connaissance du domaine spatial à la base aérienne Beale, en Californie, en plus d’agir en tant que chef adjoint au sein du groupe Delta 2, anciennement connu sous le nom de 21st Operations Group, Standardization and Evaluation Division (21e groupe des opérations, division de la normalisation et de l’évaluation) à la base aérienne Peterson, au Colorado.

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