Ils ont tous une histoire – Ma conversation avec Ernie Allen

Article de nouvelles / Le 14 janvier 2022

Emily Lindahl, Directeur – Affaires publiques (Air)

Chaque ancien combattant a sa propre histoire. Pour certains, leur histoire est trop douloureuse à raconter, trop traumatisante à revivre. Pour d’autres, raconter leur histoire est une passion. L’officier de bord (retraité) Ernie Allen, un résident de 100 ans de la résidence Wildpine à Stittsville, en Ontario, chérit l’histoire de son passage dans la RAF et dans l’ARC, et il la raconte avec grand plaisir.

Récemment, j’ai eu la chance de passer un après-midi avec Ernie. Il est arrivé armé de ses carnets de vol de la RAF, qui commencent le 1er juillet 1941, son premier jour dans la Force aérienne. Ernie était prêt à raconter ses aventures de pilote dans la Royal Air Force pendant la Deuxième Guerre mondiale, son périple aux États-Unis après la guerre, et les difficultés qu’il a vécues quand il a voulu se joindre à l’Aviation royale du Canada pendant la guerre de Corée.

L’enthousiasme d’Ernie est évident quand il parle des différents avions qu’il a pilotés pendant la Deuxième Guerre mondiale; les vieux biplans Hawker Hart et Audax qui remorquaient les planeurs militaires Hotspur, les avions Typhoons, Spitfires, et bien d’autres. Il a expliqué le rôle qu’a joué chaque avion pour soutenir les troupes alliées et pour repousser l’ennemi.

Il a décrit comment un ami de l’école secondaire a perdu la vie quand son avion s’est écrasé pendant le bombardement de Berlin. Alors que l’avion était en feu, l’équipage a reçu l’ordre de sauter, or, le pilote et le copilote sont restés à bord. Par la suite, quand Ernie était affecté près de la frontière de l’Allemagne avec le Danemark, il a appris que son ami avait été enterré tout près. Il a visité le cimetière local pour lui rendre hommage.

Quand la guerre a été finie, Ernie s’est rendu aux États-Unis à bord d’un navire de la marine marchande converti, afin de trouver un domicile pour lui et sa femme. Ils se sont installés en banlieue de Boston, où Ernie a travaillé comme photographe, se spécialisant dans les photos scolaires et dans la photographie d’enfants.

Au début de la guerre de Corée, Ernie a encore senti le besoin de servir. Il est allé au bureau de recrutement de la US Air Force pour s’enrôler, mais on lui a dit qu’à cause de sa citoyenneté britannique, il n’était pas admissible. Il s’est donc rendu à Ottawa et a visité le quartier général de l’époque, un bâtiment en bois au centre-ville. Quand il a mentionné qu’il était pilote, on l’a immédiatement dirigé vers la station de recrutement de la Force aérienne à l’hôtel Château Laurier. Cette rencontre a débouché sur un rendez-vous à Montréal pour un examen physique. Il était admis.

Le premier vol d’Ernie Allen comme membre de l’ARC a eu lieu à la Base des Forces canadiennes Trenton le 23 mai 1951. Après son entraînement, il a été affecté à la Station de l’ARC Centralia, une base d’entraînement près d’Exeter, en Ontario. À cette époque, c’était l’une des plus grandes stations d’entraînement au Canada. Il y est resté jusqu’à son dernier vol en février 1958.

Ernie a servi deux pays pendant deux conflits internationaux, et a enregistré plus de 2 700 heures de vol. Il continue de sentir de la fierté pour sa contribution. J’ai été honorée de le rencontrer et d’entendre son histoire.

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