Le parcours d’un soldat vers le commandement : le commandant du 405e Escadron de PLRA se penche sur sa carrière et son leadership

3 novembre 2022 — Aviation royale canadienne

Rédigé par : la capitaine Bettina McCulloch-Drake, Affaires publiques de la 1re Division aérienne du Canada

Il n’y a pas de cheminement de carrière unique dans les Forces armées canadiennes (FAC). Demandez au lieutenant-colonel Tom Goldie, commandant du 405e Escadron de patrouille à long rayon d’action de la 14e Escadre Greenwood, qui a commencé sa carrière dans les FAC comme technicien de cellules de la Réserve aérienne (maintenant technicien en aéronautique) en mai 1989.

« À l’origine, j’ai fait une demande pour devenir officier dans le cadre du Programme de formation des officiers – Force régulière (PFOR) », reconnaît le lieutenant-colonel Goldie, qui est actuellement commandant de la 14e Escadre par intérim pendant le déploiement du colonel Brendan Cook. « Même à cette époque, les demandes présentées au Collège militaire royal du Canada à Kingston (Ontario) étaient compétitives, et la mienne n’a pas été acceptée cette année-là. »

Ne se laissant pas dissuader de s’engager dans les FAC, le lieutenant‑colonel Goldie rejoint les rangs de la 14e Escadrille de renfort de la Réserve aérienne (ERRA) et est envoyé à l’École nationale d’instruction de la Réserve aérienne, maintenant désaffectée, à Penhold (Alberta) pour y être formé. Après avoir terminé son instruction militaire générale et ses cours de formation commune en mécanique, le lieutenant‑colonel Goldie est retourné à Greenwood pour mettre en pratique ses nouvelles compétences et connaissances au sein d’unités de l’Aviation royale du Canada (ARC), dont le 14e Escadron de maintenance (Air) [14 EMA], où il a effectué la maintenance de première et de deuxième ligne du CP-140 Aurora.

C’est au 14 EMA que le lieutenant‑colonel Goldie a surmonté son désir d’être un « homme terne », quelqu’un qui fait tout pour ne pas se faire remarquer. « Après mon instruction de base, et alors que je continuais à acquérir de l’expérience en tant que technicien, j’ai d’abord pensé qu’il était utile de faire le travail sans se faire remarquer, confie-t-il. J’ai cependant vite appris qu’il était important d’aller de l’avant, d’accepter un certain risque et de rechercher des occasions qui nous aident à évoluer tant sur le plan professionnel que personnel. »

Joueur de hockey depuis l’âge de cinq ans, le lieutenant‑colonel Goldie a participé aux sports organisés à la base et dans la communauté, ce qui lui a donné l’occasion de développer ses compétences en communication et en organisation, deux qualités essentielles aux leaders de toute organisation. «  Le volontariat pour les activités liées aux unités et les tâches secondaires sont d’autres moyens par lesquels les membres actifs des FAC peuvent se développer et démontrer leur capacité à être des leaders tout en se familiarisant avec l’organisation. »

À titre d’exemple, le lieutenant-colonel Goldie se souvient de la fois où il a aidé à organiser une visite parlementaire à la 14e Escadre. « Le but de la visite était de présenter les activités de l’escadre ainsi que le personnel. Entre l’organisation de l’événement et la visite de l’escadre avec les invités, j’ai eu l’occasion de sortir de ma propre unité. J’ai également appris à mieux connaître les activités des autres unités de l’Escadre et l’incidence de leur travail sur les autres. »

Il existe de nombreuses façons dont « chaque membre des Forces armées canadiennes (FAC) peut être un leader, même s’il ne pense pas l’être, suggère le colonel Goldie. De simples gestes, comme accueillir un nouveau membre dans une unité, révèlent vos capacités et votre potentiel. Elles en disent long sur la personne que vous êtes et sur vos valeurs. »

Et bien qu’il existe de nombreux leaders efficaces et positifs au sein du corps des militaires du rang (MR), le lieutenant‑colonel Goldie a toujours eu le désir de devenir officier et d’en faire plus au sein de l’ARC. « J’ai toujours voulu être pilote. »

Ce n’est que lorsqu’il a fait partie de l’équipage d’un CP-140 Aurora que son souhait de devenir un officier commissionné de l’ARC a failli se réaliser. « Ma conversation avec le commandant de l’avion a commencé alors que je lui donnais une estimation du temps qu’il faudrait pour réparer l’avion alors que ce dernier était loin de la base en mission, révèle le lieutenant‑colonel Goldie. Tandis que notre conversation évoluait vers ce qu’il faisait en tant que pilote, j’ai commencé à me dire : “Je peux le faire moi aussi.” »

Avec le soutien de sa famille, de ses collègues et de sa chaîne de commandement, ainsi qu’avec les encouragements du pilote qui a allumé la flamme chez un jeune technicien en aéronautique, le lieutenant‑colonel Goldie a présenté sa demande et a été admis dans le Programme de formation universitaire – Militaires du rang (PFUMR) en 1999, près de 10 ans après le début de sa carrière dans les FAC.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire, sa formation de base des officiers et sa formation de pilote, le lieutenant‑colonel Goldie a reçu son brevet de pilote le 17 décembre 2004 et est retourné à la 14e Escadre Greenwood en tant que lieutenant.

« J’ai été affecté au 415e Escadron de patrouille maritime en tant qu’officier adjoint des opérations, se souvient le lieutenant‑colonel Goldie. D’abord et avant tout, j’ai appris dans ce poste comment fonctionne un escadron de l’armée de l’air, comment chacun d’entre nous est interdépendant et à quel point on peut atteindre des gains d’efficacité dans le cadre d’une mission lorsque les membres d’une équipe se font confiance. »

« Mon séjour à l’escadron a également renforcé l’idée que j’ai de la vaste expérience que détiennent nos militaires du rang (MR) les plus anciens dans les grades les plus élevés, et des excellents conseils qu’ils peuvent donner », poursuit le lieutenant‑colonel Goldie.

Au cours de sa carrière, le lieutenant‑colonel Goldie a effectué des missions d’entraînement et des missions opérationnelles à bord de l’aéronef CP-140 Aurora et en tant que commandant de mission dans le cadre du premier déploiement canadien de véhicules aériens sans pilote de niveau 2 (maintenant appelés systèmes d’aéronef télépiloté ou SATP) en Afghanistan. En tant que pilote de CP‑140, il a servi comme premier officier, commandant de bord, commandant d’équipage de patrouille à long rayon d’action, et officier des normes de vol et de l’instruction. « L’Aurora est un gros aéronef complexe qui met à l’épreuve les capacités requises pour appliquer un vaste ensemble de connaissances et de formations. »

Lorsque le lieutenant‑colonel Goldie a été invité à devenir le commandant du 405e Escadron en juin 2020, il a décrit cette affectation comme « boucler la boucle en retournant à l’endroit où j’ai commencé ma carrière il y a plus de 32 ans. Faire partie des 52 commandants d’escadron est incroyable. »

En 2021, on lui a demandé d’assumer les fonctions de commandant de la 14e Escadre pendant le déploiement du colonel Brendan Cook.

« Bien que je sois toujours techniquement le commandant du 405e Escadron, je ne peux pas faire les deux boulots en même temps, admet le lieutenant-colonel Goldie. Heureusement, mon cmdtA (commandant adjoint) est à la fois prêt et capable de prendre les rênes de l’escadron. C’est une excellente occasion pour lui de démontrer ses capacités en tant que leader et membre de l’équipe. »

Quant à son rôle de commandant par intérim de la 14e Escadre, le lieutenant‑colonel Goldie (nommé au grade de colonel pendant la durée de l’affectation) estime que « chaque fois que vous sortez de votre zone de confort, vous avez l’occasion de mûrir ».

Dans l’attente d’autres années de service au sein des Forces armées canadiennes, le lieutenant‑colonel offre quelques derniers conseils aux personnes qui cherchent des occasions de mûrir et de développer leur leadership.

« La vie (et le leadership) est un parcours, souligne le lieutenant‑colonel Goldie. Chacun d’entre nous adopte des “aspects” des personnes rencontrées sur notre chemin. Par exemple, j’ai appris la valeur de la gentillesse et de l’empathie auprès d’un caporal‑chef qui m’a aidé à surmonter certaines difficultés lorsque j’étais technicien. »

Non seulement les personnes que nous rencontrons tout au long de notre vie contribuent à former ceux que nous devenons, mais les expériences que nous acquérons ne sont jamais perdues.

« À un moment donné, j’ai fini par suivre un cours d’opérateur radio, se souvient le lieutenant‑colonel Goldie. Plus tard, lorsque je surveillais les signaux radioélectriques à bord de notre aéronef, j’ai pu décoder le code morse envoyé par voie aérienne. »

« On ne sait jamais quand les personnes que l’on rencontre ou les expériences que l’on vit seront la clé pour trouver une solution à un problème, souligne le lieutenant‑colonel Goldie. Quelle que soit la situation, essayez d’apprendre quelque chose de nouveau et amusez-vous. »

Homme pilote aux commandes d'un aéronef.

« J’ai toujours voulu être pilote », dit le lieutenant‑colonel Goldie, qui a été admis dans le Programme de formation universitaire – Militaires du rang (PFUMR) en 1999, soit près de 10 ans après le début de sa carrière dans les Forces armées canadiennes.

 

Sur la photo : Tom Goldie, alors sous-lieutenant (slt), est prêt à piloter un aéronef T67C dans le cadre de sa formation de base au pilotage à Portage la Prairie, au Manitoba, en octobre 2001.

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Un homme vêtu d'un uniforme militaire agenouillé sur un genou, posant devant un aéronef.
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« L’Aurora est un gros aéronef complexe qui met à l’épreuve les capacités requises pour appliquer un vaste ensemble de connaissances et de formations », déclare le lieutenant‑colonel Goldie, qui a été premier officier, commandant de bord, commandant d’équipage de patrouille à long rayon d’action et officier des normes de vol et de l’instruction du CP‑140 Aurora.

 

Durant son affectation au 405e Escadron, Tom Goldie, alors capitaine, était commandant de l’équipage 1 de patrouille à long rayon d’action (PLRA). Ici, il se fait prendre en photo pendant son déploiement à Siganella, en Italie, dans le cadre de l’Op MOBILE (Dét PLRA de la Force opérationnelle Libeccio), en octobre 2011.

 

L’Op MOBILE représentait la participation des Forces armées canadiennes à la réponse internationale au soulèvement populaire en Libye contre le régime de Mouammar Kadhafi.

Quatre personnes debout devant une toile de fond de l'Aviation royale canadienne; trois d'entre eux vêtus d'habits militaires.
Légende

Le lieutenant-colonel Tom Goldie est promu à son grade actuel par le commandant de la 14e Escadre, Brendan Cook, en 2020.

Le commandant actuel du 405e Escadron de patrouille à long rayon d’action, à Greenwood (Nouvelle-Écosse), remplace le colonel Cook en son absence.

Coupure de journal montrant un homme en uniforme militaire qui reçoit une insigne de grade de la part d'un autre homme en habit militaire qui lui sert la main.
Légende

Après avoir terminé son instruction militaire générale et ses cours de formation commune en mécanique, le lieutenant‑colonel Goldie est retourné à la 14e Escadre Greenwood pour mettre en pratique ses nouvelles connaissances au sein d’unités de l’Aviation royale canadienne, dont le 14e Escadron de maintenance (Air).

 

Sur la photo, Tom Goldie, alors soldat (formé), est promu caporal par le commandant de l’Escadrille de renfort de la Réserve aérienne (ERRA) en février 1993.

 

Légende de la photo de journal :

Le caporal Tom Goldie reçoit le grade de caporal de la part du commandant de l’ERRA. Après avoir suivi le cours de NQ 3, Tom a pu bénéficier d’un financement de classe B en étant en formation d’officier des techniques de maintenance des aéronefs de la base. Tom fréquente actuellement l’université alors qu’il est à l’emploi de la Réserve pendant l’été et à temps partiel en hiver. Félicitations, Tom.

Une photo de groupe d'hommes militaires qui posent devant un aéronef, et l'un d'eux tient un trophée.
Légende

Alors qu’il était membre du 14 EMA (14e Escadron de maintenance [Air]), le caporal Tom Goldie (première rangée, deuxième à partir de la droite) a fait partie d’une équipe qui a remporté, en Écosse, au Royaume Uni, pendant l’été 1999, le trophée international Fincastle pour les meilleures compétences en matière de maintenance.

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