Le temps passe — ou plutôt, il s’envole
16 janvier 2023 — Aviation royale canadienne
Plus de 8 000 heures de vol, c’est une étape importante à bord de l’Aurora.
Sara White, rédactrice en chef
Sur les plus de 8 000 heures de vol aux commandes de l’appareil CP‑140 Aurora au cours des dernières décennies, les capitaines Rob Scholte et Mary Cameron‑Kelly estiment en avoir passé quelques milliers ensemble.
« Quand je vois son nom sur la liste d’équipage, je suis prêt — c’est incontestable », dit Rob Scholte, qui s’est joint à l’Aviation royale canadienne en 1984 comme technicien d’armes, et qui en 1988 s’est vu attribuer le rôle d’opérateur de détecteurs électroniques aéroportés et a été nommé à ce poste en l’an 2000.
« Mon travail consiste à faire en sorte que la mission soit menée à bien et réussie, et son travail à elle consiste à piloter l’avion et à assurer ma sécurité et celle de l’équipage. Je sais qu’elle sait ce que je cherche, et j’ai une confiance totale en elle. J’espère qu’elle me fait confiance, elle aussi. »
Là‑dessus, Cameron‑Kelly, la première femme à piloter l’Aurora (et, plus tard, à devenir commandante d’équipage) est d’accord.
« Lorsque vous travaillez ensemble pendant autant d’heures, vous développez assurément un lien avec cette personne et vous savez comment elle pense. Vous anticipez ce que l’autre fera ».
Les deux sont instructeurs au 404e Escadron de patrouille à longue portée et d’entraînement de la 14e Escadre Greenwood : il s’agit de la troisième affectation de Scholte au 404e Escadron, où il enseigne maintenant la coordination tactique et où il est commandant d’équipage, ce qui représente un total de 13 années; la pilote Cameron‑Kelly y a été affectée à cinq reprises, pour un total de 20 ans. Ils font souvent équipe ensemble, car l’escadron est petit. Scholte a passé sa 5 000e heure à bord de l’Aurora au‑dessus de l’Afghanistan, sa 7 500e heure au-dessus de la Syrie et sa 8 000e heure le 31 mai près de chez lui; Cameron‑Kelly savait, grâce à son carnet de vol, qu’elle était à deux heures de la 8 000e heure le 11 août dernier.
« Nous étions sortis avec une équipe d’entraînement et j’ai pu voir la 8 000e heure passer », dit‑elle. « Quand j’ai tapé le 5 000, je n’ai jamais pensé que j’en atteindrais 8 000. Maintenant, j’aimerais atteindre un an dans les airs ».
Cela représenterait 8 760 heures, et Scholte et Cameron‑Kelly savent qu’il s’agit d’un grand nombre d’heures par rapport à ce qu’ils ont atteint jusqu’à présent.
« Je sais que ma carrière tire à sa fin, mais nous verrons si quelque chose se passe », dit Scholte. « J’aime toujours voler et, si je suis partant pour une dernière affectation à une opération, j’aimerais quitter de cette façon. »
Parmi les moments forts de tous les jours, il y a maintenant le rôle du duo dans l’enseignement aux nouveaux équipages : Scholte, qui dit en riant que les trois seules fois où il a eu le mal de l’air étaient à bord d’un avion piloté par un élève, a reçu une carte signée par les membres de la dernière cohorte à qui il a enseigné.
« C’est ce qui fait toute la différence. »
Cameron‑Kelly est d’accord : « J’aime enseigner. C’est partager l’expérience avec le nouveau groupe, la transmettre pour qu’ils puissent retourner dans leurs escadrons et voler ».

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Les capitaines Rob Scholte et Mary Cameron‑Kelly, membres de l’Escadron de patrouille à longue portée et d’entraînement, armés de nouveaux — et rares — insignes de 8 000 heures de vol, ont fait leur temps à bord du CP‑140 Aurora.
Crédit photo : le caporal W. Pfneisl du 404e Escadron de patrouille à longue portée et d’entraînement.
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