Instruction de demain : Stratégie de modernisation de l’instruction de l’Aviation royale canadienne (ARC) et futur système d’instruction de la Force aérienne (FSIFA) intégré

Le 15 mai 2024 - Aviation royale canadienne

Auteure : Affaires publiques de la 2e Division aérienne du Canada

Légende

La stratégie de modernisation de l’instruction de l’ARC est une source d’inspiration et d’orientation, et ses principes suscitent un vif intérêt dans l’ensemble de la Force aérienne.

Le plan d’instruction visant à préparer le personnel de l’ARC aux opérations futures est mis à jour par l’entremise de la stratégie de modernisation de l’instruction de l’ARC et du FSIFA intégré à mesure que l’organisation modernise ses flottes et renforce ses capacités et tactiques pour contrer les menaces actuelles et futures et répondre aux exigences des ensembles de missions.

« L’un de nos objectifs est d’intégrer l’instruction aux systèmes de développement, de génération et d’emploi des forces de l’ARC tout en la reliant à la stratégie et au plan de campagne de l’ARC », indique Rick Witherden, qui a dirigé les phases initiales de l’élaboration de la stratégie de modernisation de l’instruction au Quartier général de la 2e Division aérienne du Canada. « Au même titre que les aéronefs et les capteurs aérospatiaux modernes, qui sont de plus en plus intégrés à des systèmes d’information complets, il est logique que nous adoptions une approche holistique similaire quant à la façon dont nous développons des modèles de formation qui s’appuient réciproquement. »

La modernisation de l’instruction est réalisée parallèlement aux efforts collectifs de modernisation de l’instruction déployés par le Centre de guerre aérospatiale de l’ARC. Le processus de modernisation dicte non seulement la manière dont la Force aérienne s’entraînera, mais fournit également l’architecture que devront utiliser les entrepreneurs qui assureront la prestation des services de formation pour l’ARC. La stratégie intègre également des leçons tirées et des analyses pour s’améliorer.

Une grande partie du plan préconise un modèle de formation « juste à temps » par rapport au modèle « au cas où » traditionnellement utilisé par la Force aérienne. « Nous voulons utiliser notre temps et nos ressources de formation de manière plus efficace », déclare le lcol Matiowsky. « Si nous pouvons fournir une formation aux étudiants au fur et à mesure qu’ils en ont besoin, plutôt qu’au cas où ils en auraient besoin, nous pourrons accroître l’efficacité et la rétention des connaissances, ce qui profitera à tout le monde. »

En raison des limites technologiques, une part importante de l’instruction et de la formation militaires était jusqu’à tout récemment dispensée de manière linéaire et épisodique, généralement dans une école ou une unité d’instruction opérationnelle spécialisée avec l’aide de nombreux employés pour la dispenser et assurer le soutien nécessaire. Cependant, grâce aux efforts de modernisation de l’instruction, l’apprentissage fondé sur la technologie (AFT) sera de plus en plus fréquemment pris en compte pour dispenser l’instruction au moment et à l’endroit où le besoin s’en fera sentir.

Légende

L’objectif de l’ARC est de faire en sorte que la formation soit considérée comme une capacité à part entière reposant sur un concept de « campus de l’ARC » qui assure une coordination à l’échelle de l’organisation et qui est appuyé par un Centre de soutien de l’apprentissage semblable à celui de nombreuses universités canadiennes.

« La réussite de cette stratégie repose sur une utilisation optimale de la technologie et sur l’établissement de relations avec l’industrie et le monde universitaire », indique M. Witherden. « Grâce à l’AFT, nous pouvons rentabiliser les investissements à long terme en nous appuyant sur quatre principes inhérents à l’environnement d’apprentissage numérique : l’apprentissage échelonné, les simulateurs polyvalents reconfigurables, l’apprentissage omniprésent et l’instruction en réseau. »

Les changements apportés à l’instruction, conformément à la modernisation, sont prêts à être mis à l’essai à l’École des opérations de contrôle aérospatial des Forces canadiennes (EOCAFC) de la 16e Escadre à Cornwall.

« Nous avons examiné les données indiquant que les taux d’échec, les répercussions sur le personnel enseignant et les extrants ne permettaient pas d’assurer la viabilité de l’EOCAFC », mentionne le lcol Neil Ryan, commandant de l’EOCAFC. « Nous savons que nous devons changer fondamentalement la façon dont nous dispensons la formation et dont les étudiants sont formés si nous voulons que les métiers d’opérateur et de contrôleur aérospatial soient de nouveau considérés comme des métiers de choix. »

Dans le cadre de l’essai, les étudiants se joindront à l’EOCAFC immédiatement après avoir suivi l’instruction de base sans avoir à suivre une série de cours, et commenceront immédiatement l’instruction en tant que « cohortes de cours d’une personne ».  Dans le cadre de cet essai, le personnel de l’école jouera davantage le rôle de facilitateur de l’apprentissage que celui d’instructeur traditionnel.

« Nous sommes conscients que les étudiants progressent à des rythmes différents, et cette approche permettra au personnel de concentrer ses efforts sur les personnes qui éprouvent des difficultés avec certaines matières, tandis que le personnel chargé des normes procédera à tous les contrôles de progression », indique le lcol Ryan. « Ce genre de réflexion est à l’origine de la modernisation de l’instruction qui nous permettra de former davantage de personnel qualifié et professionnel dans le domaine du contrôle aérospatial et de servir de modèle à d’autres écoles ».

L’abandon de l’approche basée sur la prestation de cours en série aura pour effet secondaire positif de redistribuer les efforts des enseignants, de sorte que les étudiants les plus doués pourront agir à titre de tuteurs, ce qui réduira à la fois la demande pour des cours de rattrapage et l’épuisement professionnel des enseignants. 

Légende

« L’ARC est confrontée à une pénurie de personnel qualifié pour enseigner et mener des opérations. Afin de régler ce problème, il faudra adopter un nouveau modèle d’instruction pour former un plus grand nombre d’employés qualifiés tout en réduisant les répercussions sur les membres devant soutenir les opérations, » indique le Lcol Len Matiowsky, directeur du Soutien de l’instruction et de l’innovation.

« Il est fondamental que la stratégie de modernisation de l’instruction soit autonome et évolutive afin d’être efficace », déclare M. Witherden. «  De plus, la stratégie comprend une fonctionnalité permettant aux apprenants de perfectionner leurs compétences, ce qui correspond davantage à la volonté des étudiants d’aujourd’hui de renouveler leurs connaissances tout au long de leur vie. »

« L’ARC s’efforcera de tirer parti de la technologie de l’intelligence artificielle (IA), y compris l’IA générative, pour améliorer son système d’instruction en vue d’offrir aux apprenants un guide d’apprentissage basé sur l’IA depuis leur arrivée à l’ARC jusqu’à leur retraite », déclare le lcol Matiowsky. « Le fait de créer une capacité supplémentaire dans le FSIFA, qui permet de mieux préparer les apprenants sans pour autant augmenter le nombre d’interventions en matière de ressources humaines fera en sorte que nos diplômés seront prêts à prendre part aux opérations. »

À mesure que la mise en œuvre de la stratégie de modernisation de l’instruction se poursuivra, il est prévu que les établissements d’instruction et les unités d’instruction opérationnelle de la Force aérienne adoptent leurs propres techniques et stratégies d’instruction après avoir mené de nombreuses consultations auprès du personnel de formation actuel et futur. Des possibilités de perfectionnement seront offertes aux instructeurs, aux officiers du développement de l’instruction et au personnel de soutien de l’instruction pour faciliter le processus d’innovation.

« L’un des principaux objectifs de la stratégie est de permettre à nos membres de proposer de nouvelles idées pour transformer notre Force aérienne et la rendre plus agile et efficace », mentionne le lcol Matiowsky. « Je pense que ce concept est au cœur du centenaire de l’ARC en tant qu’organisation en apprentissage. »

Détails de la page

Date de modification :