Parcours semé de possibilités : Capt Erin Edwards
Le 15 novembre 2024 - Aviation royale canadienne

Légende
Première journée à l’École de l’espace! Photo officielle de la capitaine Erin Edwards prise à la NASA avant son entrée à la NASA Space Flight Academy, qui était le premier chapitre de sa formation de CAPCOM.
Photo : DND
La capitaine (Capt) Erin Edwards incarne le concept selon lequel « tout est possible ». Qu’il s’agisse de piloter des hélicoptères dans le cadre d’opérations spéciales ou de coordonner les activités des astronautes à la NASA, elle nous prouve qu’il n’y a pas de limites à ce que l’on peut accomplir et que notre pensée et notre dévouement jouent un rôle déterminant dans notre réussite. Son parcours professionnel démontre qu’il est possible de franchir les obstacles les plus difficiles, que ce soit dans le ciel, dans l’espace ou dans la vie, en faisant preuve de détermination, de curiosité et d’ouverture d’esprit envers l’apprentissage.
Lorsqu’on lui demande comment son parcours militaire a commencé, la capt Edwards explique : « J’ai toujours aimé les avions et les fusées. Je me suis jointe aux Cadets de l’Air à l’âge de 12 ans et cette expérience a confirmé ma passion pour le pilotage. J’ai obtenu ma licence de pilote privé en 2002. L’obtention de ma licence a coïncidé avec ma première demande d’admission à l’Aviation royale canadienne (ARC). Les choses n’ont pas fonctionné donc je suis allée à l’école pour étudier la géologie. J’ai adoré mon expérience dans ce secteur qui m’a permis de voyager autour du monde pour travailler dans des camps éloignés. J’ai par la suite présenté une nouvelle demande, mais je n’ai pas eu de nouvelles donc je me suis enrôlée dans la Réserve navale et j’ai trouvé l’expérience fascinante et stimulante. » Elle estime que le temps qu’elle a passé à apprendre à travailler en équipe à bord des navires de Sa Majesté auprès de la Marine royale canadienne (MRC) a contribué à la réussite de sa formation ultérieure au sein de la Force aérienne. « J’ai soumis une nouvelle candidature à l’ARC après avoir terminé la formation MAR SS IV. Ma demande a été acceptée et j’ai été transférée en 2013. »
Le jour de l’obtention de son diplôme de la 3e École de pilotage des Forces canadiennes, le 27 août 2016, la capt Edwards a reçu le prix offert par la Ville de Portage-la-Prairie pour son professionnalisme absolu et ses qualités d’officier exceptionnelles de la promotion finissante. Ces attributs ont donné le ton à sa carrière au sein de l’ARC.
La capt Edwards poursuit sa carrière comme pilote d’hélicoptère CH146 Griffon au sein du 427e Escadron d’opérations spéciales d’aviation (EOSA) dans les Forces armées canadiennes (FAC). Elle est l’une des rares femmes à avoir complété le rigoureux cours de sélection et à s’être qualifiée comme commandante d’aéronef dans les forces d’opérations spéciales. Elle n’a pas seulement servi en tant que pilote au sein de son unité, mais aussi comme officière de la sécurité des vols, officière des opérations aériennes et officière de liaison spatiale. Elle a terminé une maîtrise ès sciences en sciences spatiales tout en exerçant ces diverses fonctions et en étant déployée au 427 EOSA.
Lorsqu’on évoque ses réussites, la capt Edwards remercie ses collègues et ses supérieurs de l’avoir encadrée et de l’avoir aidée à saisir toutes les occasions qui se présentaient à elle. Lorsque la possibilité de faire partie de l’équipe spatiale canadienne de la NASA s’est présentée, son superviseur du 427e Escadron a insisté pour qu’elle présente une demande d’admission et lui a proposé de prendre en charge certaines de ses nombreuses tâches afin qu’elle ait le temps de poser sa candidature en bonne et due forme. C’est ce qu’elle a fait… et cela a fonctionné!
« Jeremy Hansen m’a appelé au bureau des opérations, et tout le monde est devenu silencieux autour de moi », se souvient-elle. « Il m’a demandé si je voulais travailler avec lui et l’équipe de la NASA, et j’ai répondu avec enthousiasme : “Bien sûr que oui!”. » Il ne s’est écoulé qu’environ trois mois entre cet appel et son arrivée sur le terrain, période pendant laquelle elle a mené à bien ses fonctions de vol, transféré son travail opérationnel et trouvé un logement à Houston. Elle a officiellement commencé ses nouvelles fonctions le jour où elle s’est présentée au bureau des astronautes de la NASA et elle est devenue la toute première officière de coordination des astronautes canadiens. Ce poste a mis à profit toutes les compétences qu’elle a acquises en tant que pilote et lui a permis de jouer un rôle clé pour améliorer l’expérience des astronautes canadiens et de la NASA.
« Nos astronautes nous ont beaucoup soutenus, et l’Agence spatiale canadienne (ASC) et la NASA m’ont donné de larges paramètres pour définir mon rôle », a indiqué la capt Edwards. « Nos astronautes canadiens jouissent d’une excellente réputation à la NASA. Outre les experts en robotique et les agents de liaison de l’ASC, les Canadiens sont réputés pour être des travailleurs acharnés et fiables. Je suis fier d’être l’une de ces personnes. »
Dans le cadre de ses fonctions à la NASA, elle a pu élargir la portée de son influence et étoffé ses connaissances. La capt Edwards est la première personne autre qu’un astronaute à occuper le poste de responsable des opérations du Bureau des astronautes de la NASA. Récemment, elle s’est qualifiée pour occuper le poste de CAPCOM (personne chargée de communiquer avec la capsule) dans le cadre du Programme de la Station spatiale. Il s’agit d’une discipline où le contrôleur des vols (contrôle de la mission) « traduit » ce que disent les ingénieurs en langage d’astronaute. Elle a dû suivre une formation qui a duré environ un an parallèlement à ses nombreuses tâches opérationnelles à la NASA.
« La capt Edwards s’est jointe à l’équipe du Bureau des astronautes il y a un an et a accompli un travail phénoménal en peu de temps », a déclaré Jim « Vegas » Kelly, chef des opérations d’équipage du Bureau des astronautes de la NASA. » Elle vient de terminer sa certification pour devenir CAPCOM, et elle assurera la liaison entre le Centre de contrôle des missions et nos astronautes et cosmonautes en orbite. Elle est la première Canadienne autre qu’un astronaute à se qualifier pour ce poste. De plus, Erin exerce également les fonctions d’officière des opérations, et est précisément la chef adjointe des opérations d’équipage du Bureau des astronautes. Elle occupe non seulement le poste de chef de notre bureau, mais est également au cœur de l’administration des horaires, de la planification, de l’entraînement, des opérations et des essais ». Il a ajouté qu’« elle est rapidement devenue un élément essentiel de nos opérations quotidiennes. »
Elle insiste sur le fait qu’elle fait simplement le travail qu’on lui a demandé de faire. « Je m’efforce d’apporter des améliorations, de tisser des liens et d’aider mes collègues à réussir. »
Elle a trouvé la solution parfaite après avoir décelé une lacune dans les ententes multinationales de la NASA : donner une formation locale. En collaboration avec ses collègues de l’ARC de la 3e École de pilotage des Forces canadiennes, la capt Edwards a veillé à ce que l’astronaute canadienne Jenni Gibbons reçoive un entraînement avancé sur le pilotage d’hélicoptères et bénéficie d’une expérience pratique pour se préparer aux complexités des atterrissages sur la Lune.
Je n’aurais jamais pensé que les compétences que j’ai acquises pendant plusieurs années en pilotant des hélicoptères auraient été très prisées par la NASA », a déclaré la capt Edwards. « Mais alors que nous préparons un retour sur la Lune, nous utilisons les hélicoptères pour aider à former la génération Artemis à gérer des tâches complexes comme les atterrissages sur la surface lunaire. Il est étonnamment pertinent de travailler avec des références verticales difficiles dans des environnements austères comme des surfaces montagneuses en pleine nuit et de gérer des environnements visuels dégradés comme le sable et la neige. »
Son dévouement ne passe pas inaperçu. « Lorsqu’il s’agit du domaine spatial, nous avons souvent des priorités communes, mais nous avons aussi des personnes qui nous sont communes. La capt Edwards met à profit son expérience au sein de l’ARC pour faire une différence auprès de l’ASC et de la NASA », a indiqué le colonel Josh Kutryk, astronaute des FAC et de l’ASC. » Sa récente certification en tant que CAPCOM de la Station spatiale et le prix Elsie qu’elle a reçu en septembre dernier témoignent de son talent et des efforts qu’elle déploie pour faire progresser notre programme spatial commun. »
Lorsqu’on lui demande ce qu’elle aimerait faire une fois son affectation à la NASA terminée, la capt Edwards répond : « Je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire quand je serai grande! ». Ce qui est certain, c’est qu’elle veut continuer à se dépasser et à apprendre. Ce faisant, elle espère aussi aider les autres à vivre des expériences aussi extraordinaires que celles qu’elle a vécues. » Je m’amuse à essayer des choses nouvelles et stimulantes tout en essayant de contribuer au bien-être du Canada de la meilleure façon possible. Vers les étoiles à tous les mordus de l’espace! »