Renforcement de la coopération franco-canadienne en matière de recherche et de sauvetage à Saint-Pierre-et-Miquelon dans le cadre de l’exercice TRITON
Le 30 juin 2025 – Aviation royale canadienne
Capitaine Meagan Duncan, Affaires publiques de la 1re Division aérienne du Canada

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Le caporal Cody Osmond, mécanicien de bord, se prépare à effectuer une opération de treuillage à bord du CH-149 Cormorant au-dessus de l’Île aux Marins, à Saint-Pierre-et-Miquelon (France), le 3 juin 2025.
Du 3 au 6 juin 2025, les membres du 103e Escadron de recherche et sauvetage de la 9e Escadre Gander se sont joints à leurs partenaires français de recherche et de sauvetage (SAR) à Saint-Pierre-et-Miquelon à l’occasion de l’exercice TRITON, un exercice bilatéral de plusieurs jours qui visait à mettre en valeur l’excellence opérationnelle et à renforcer l’interopérabilité entre le Canada et la France dans la région maritime commune de l’Atlantique Nord, au large des côtes de Terre-Neuve.
Le jour de son arrivée, l’équipage de l’Aviation royale canadienne (ARC) s’est immédiatement mis au travail à bord d’un hélicoptère CH-149 Cormorant en menant des opérations de treuillage à l’île-aux-Marins avec 12 membres du personnel de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) et les services d’incendie et de police de Saint-Pierre. L’exercice s’est poursuivi sur l’eau au cours de l’après-midi à bord du Jeune France, un petit traversier local, en vue de renforcer la coordination des opérations de sauvetage en mer. L’équipage du Cormorant a également survolé un scénario de simulation de lutte contre un incendie auquel participaient le navire-hôte de l’exercice, le Fulmar de la Marine nationale française, et un grand traversier local.
Scénarios de simulation d’une urgence — Effets sur le monde réel

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Le sergent François Guertin, technicien SAR, descend par treuil depuis le CH-149 Cormorant à environ 80 pieds au-dessus du flanc d’une montagne rocailleuse de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 4 juin 2025.
La deuxième journée de l’exercice a consisté en une simulation de recherche à grande échelle de trois personnes tombées à l’eau, à laquelle ont participé des équipages de l’ARC, de la Garde côtière canadienne, du Fulmar et du SNSM. L’équipage du Cormorant de l’ARC a réussi à localiser une personne et à la hisser à bord à l’aide d’une nacelle de sauvetage embarquée, démontrant ainsi l’importance de la précision et du travail d’équipe dans des environnements SAR dynamiques.
Dans l’après-midi, le personnel navigant a effectué un atterrissage difficile sur le flanc d’une montagne rocailleuse pour y débarquer plusieurs membres d’équipage (un pilote supplémentaire, un officier des relations publiques et un journaliste intégré) ainsi qu’un technicien en recherche et sauvetage (SAR). L’équipage du Cormorant s’est brièvement entraîné au pilotage en montagne, puis a effectué une opération de treuillage en vol stationnaire à environ 80 pieds au-dessus du sol. Ce fut une autre occasion cruciale pour les membres d’équipage de perfectionner leurs compétences techniques sur un terrain complexe.
Intégration en mer et dans les airs
Au cours du troisième jour de l’exercice, les participants ont vécu une expérience unique à bord du Jaro II, un navire de sauvetage de la SNSM exploité par des bénévoles locaux. Lors de la traversée entre Saint-Pierre-et-Miquelon, les Canadiens ont pu observer les méthodes de recherche et sauvetage utilisées par les Français et profiter d’un moment de partage culturel avant de participer à un exercice de treuillage en temps réel au-dessus de l’eau. L’hélicoptère Cormorant a survolé le Fulmar avant de se stabiliser à une altitude de 35 à 40 pieds au-dessus du Jaro II pour déployer les techniciens SAR.
Après avoir brièvement savouré un petit pain au chocolat à bord du Jaro II, les techniciens SAR ont hissé trois participants canadiens à bord du Cormorant avec une précision et un professionnalisme qui ont été soulignés le soir même à la télévision française, ce qui témoigne de la visibilité et de l’importance de ce genre d’exercice.
Diplomatie et camaraderie

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Le caporal Jared Bartlett, technicien SAR, contrôle le câble-guide du CH-149 Cormorant alors qu’il est à bord du Jaro II en préparation à une opération de treuillage au-dessus des eaux de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 5 juin 2025.
L’exercice TRITON ne portait pas seulement sur les compétences techniques et l’interopérabilité, mais aussi sur l’établissement de partenariats durables dans le domaine de la recherche et du sauvetage. À l’issue de l’exercice, le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon, Bruno André, a tenu une réception à sa résidence afin de remercier tous les participants et de souligner la valeur de la coopération franco-canadienne en matière de sécurité maritime. Après la réception, un barbecue informel organisé à la Gendarmerie locale a permis aux équipages SAR français et canadiens de nouer des liens et de renforcer leur camaraderie dans une ambiance détendue.
Un modèle de collaboration
L’exercice TRITON a mis en évidence l’efficacité des opérations conjointes dans des environnements isolés et hostiles. En s’entraînant ensemble, le Canada et la France continuent de renforcer leur relation de confiance mutuelle, leur compréhension des opérations et leur capacité à réagir rapidement et de manière concertée face à des situations d’urgence réelles.
Le professionnalisme, la capacité d’adaptation et le travail d’équipe qui ont été démontrés lors de l’exercice TRITON font honneur à toutes les forces participantes et illustrent parfaitement comment la collaboration internationale renforce la sécurité publique dans l’Atlantique Nord.
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