L’astronaute Jenni Gibbons, docteure en ingénierie, de l’Agence spatiale canadienne s’entraîne à la 19e Escadre Comox
Le 14 octobre 2025 - Aviation royale canadienne
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L’astronaute Jenni Gibbons, docteure en ingénierie, de l’Agence spatiale canadienne, reçoit une séance d’information sur les opérations de treuillage à bord d’un hélicoptère CH-149 Cormorant lors de sa visite à la 19e Escadre Comox, en C.-B., le 8 septembre.
Photo : Mat 1 Brendan Gibson, Forces armées canadiennes.
L’astronaute de l’Agence spatiale canadienne (ASC) Jenni Gibbons, docteure en ingénierie, s’est entraînée avec le 442e Escadron de transport et de sauvetage à la 19e Escadre Comox afin de se préparer au rôle qu’elle jouera en tant qu’astronaute de réserve lors de la prochaine mission Artemis de la NASA, qui se déroulera en orbite autour de la Lune.
Du 8 au 12 septembre, Mme Gibbons, docteure en ingénierie, a intégré un entraînement de recherche et de sauvetage (SAR) très intense à ses préparatifs d’astronaute. Au cours de son séjour à la 19e Escadre Comox, elle s’est entraînée aux côtés de techniciens SAR, de pilotes et de mécaniciens de bord de l’Aviation royale canadienne (ARC), ce qui lui a permis d’apprendre comment les équipages manœuvrent des hélicoptères complexes, assurent une bonne coordination dans des espaces très restreints et fournissent des soins vitaux dans des conditions extrêmes.
« Les exercices que nous menons avec la communauté SAR nous permettent de simuler des scénarios qui reproduisent des problèmes rencontrés lors de vols dans l’espace », explique Mme Gibbons. « Nous appelons cela l’“état d’esprit d’un opérateur”, ce qui est un atout essentiel pour les astronautes qui exploitent des systèmes évolués, qui gèrent des charges cognitives et qui interviennent en cas d’urgence dans des espaces restreints. L’équipe du 442e Escadron adopte cet état d’esprit au quotidien, et nous avons beaucoup à apprendre d’eux. »

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L’astronaute Jenni Gibbons, docteure en ingénierie, de l’Agence spatiale canadienne, reçoit une séance d’information sur les procédures médicales de la part de techniciens en recherche et sauvetage au 442e Escadron lors de sa visite à la 19e Escadre Comox, en C.-B., le 8 septembre.
Photo : Mat 1 Brendan Gibson, Forces armées canadiennes.
La 19e Escadre Comox, où se déroule une grande partie de la formation SAR au Canada, offre le cadre idéal pour l’échange de pratiques exemplaires.
Le 9 septembre, Mme Gibbons, docteure en ingénierie, s’est jointe au 442e Escadron pour participer à l’évacuation sanitaire réelle d’un patient depuis le navire de croisière MS Queen Elizabeth, à 20 kilomètres à l’ouest de l’île Nootka. À bord de l’hélicoptère CH-149 Cormorant, elle a pu observer de près la coordination entre le personnel navigant et les techniciens SAR pendant qu’ils dispensaient des soins médicaux en vol.
Pour les membres de l’Escadron, cette visite a été une occasion unique d’avoir un aperçu de l’avenir de l’exploration spatiale et de contribuer directement au rôle du Canada dans le programme Artemis .

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L’astronaute de l’Agence spatiale canadienne, le docteur Jenni Gibbons, s’entraîne à réaliser des procédures intraveineuses à bord d’un CH-149 Cormorant lors de sa visite à la 19e Escadre Comox, en Colombie-Britannique, le 8 septembre 2025.
Photo : Aviateur Zhi Sheng Lin, Forces armées canadiennes.
« L’année dernière, Jenni s’est entraînée avec l’ARC à la 3e École de pilotage des Forces canadiennes (FAC) pour apprendre comment piloter des aéronefs à voilure tournante. Ce fut une excellente occasion de tirer profit de ces fondements ici, à la 19e Escadre », a déclaré le capitaine Matt Welsh du 442e Escadron. « Cette phase de l’instruction est moins axée sur les techniques de pilotage, mais davantage sur le fonctionnement des équipes. »
La capitaine Erin Edwards, officière de la coordination des astronautes à la 3e Division spatiale du Canada, est affectée au centre spatial Johnson où elle est chargée d’assurer la coordination et l’exécution de l’instruction que doivent suivre les astronautes avant de partir en mission.
« Comme dans le domaine militaire, nous nous efforçons de mettre en place une instruction adaptée à la mission, qui évolue des opérations spatiales aux opérations lunaires. Le fait de mettre à profit les ressources et les connaissances dont nous disposons sur Terre, qui correspondent étroitement aux contraintes et aux défis rencontrés lors de vols dans l’espace, tout en mettant à profit l’excellente instruction que reçoivent les astronautes, rend ce type de collaboration avec l’ARC extrêmement précieux. C’est génial de voir comment des choses qui ne sont pas liées peuvent en réalité être utiles en dehors de leur domaine habituel. Jenni et le Corps d’astronautes ont également beaucoup à nous apprendre, au sein des FAC, sur la manière de faire face à des pressions uniques et de travailler au sein d’équipes incroyablement complexes et intégrées à l’échelle mondiale. Tout le monde y gagne! » indique la capitaine Edwards.
Mme Gibbons, une ingénieure mécanique et une ancienne professeure adjointe à l’Université de Cambridge, a été sélectionnée par l’ASC en 2017 et exerce actuellement les fonctions d’astronaute canadienne de réserve dans le cadre de la mission Artemis . Le colonel (col) Jeremy Hansen, pilote de chasse de l’ARC et astronaute de l’ASC, deviendra le premier Canadien à voyager au-delà de l’orbite basse terrestre, ce qui représente un jalon historique pour le Programme spatial canadien. En tant que remplaçante désignée du col Hansen, Mme Gibbons joue un rôle essentiel dans la préparation et la continuité de la mission, et son entraînement repose sur les mêmes normes élevées et les mêmes exigences opérationnelles.
Mme Gibbons retournera par la suite à Houston, où elle poursuivra les préparatifs du lancement de la mission Artemis prévu entre février et avril 2026.