La Force aérienne remporte la compétition nationale de tir militaire

Article de nouvelles / Le 20 février 2014

Par le capitaine Ken Barling

Pour une troisième année consécutive, le capitaine Ken Barling, membre de l’Aviation royale canadienne, s’est vu décerner la Médaille de la Reine pour tireur d’élite de la Force régulière. Il a remporté ce prix prestigieux au cours de la Compétition de tir aux armes légères des Forces armées canadiennes (CTALFAC), qui a eu lieu du 7 au 22 septembre 2013 au Polygone de Connaught et Centre d’entraînement élémentaire à Ottawa (Ontario).

Officier de systèmes de combat aérien de profession, le capitaine Barling est affecté au Quartier général du NORAD à Colorado Springs (Colorado), où il travaille au sein du groupe de la planification aérospatiale.

La Médaille de la Reine est décernée au meilleur tireur de la Force régulière et à celui de la Force de réserve, c’est-à-dire les tireurs qui ont obtenu les meilleurs résultats globaux à la compétition de tir au fusil.

Près de 300 tireurs ont participé à la compétition, mais seulement 30 membres de la Force régulière se sont qualifiés pour la finale au tir au fusil et se sont disputé la Médaille de la Reine. Parmi ces 30 tireurs, seulement deux ne faisaient pas partie de l’Armée canadienne : le maître de 1re classe Brad Browne, de la Marine royale canadienne et basé à Halifax (Nouvelle-Écosse), et moi-même.

Je m’étais qualifié pour la finale, soit le match de la Médaille de la Reine, en deuxième place derrière quelqu’un qui participait à la CTALFAC pour la première fois. Le jour de la finale, les conditions météo étaient mauvaises : pluie intense et vents forts.

Je crois que les conditions météo m’ont donné un avantage par rapport aux participants moins expérimentés. J’ai déjà eu à tirer par des temps pareils alors je sais faire des ajustements en fonction du vent et j’accepte simplement de relever le défi qui se présente.

À la fin du match, j’avais obtenu 243 points sur un total possible de 250, y compris 24 tirs dans le mille; il s’agissait du pointage le plus élevé, ce qui m’a valu la première place.

Je pensais avoir bien réussi, mais je n’étais pas certain du résultat jusqu’à ce que j’aie vu mes cibles et que les points aient été calculés. J’ai été très heureux d’apprendre que j’avais très bien réussi dans des conditions si difficiles. Cela m’a donné confiance.

Au cours du dernier match, il fallait tout d’abord tirer sur des cibles à 500 mètres puis courir jusqu’à la ligne des 400 mètres afin de tirer sur des cibles supplémentaires. Après un autre sprint jusqu’à la ligne des 300 mètres, il fallait tirer sur des cibles mobiles. Et finalement, il y avait deux autres courses jusqu’à la ligne des 200 et 100 mètres où il fallait effectuer des tirs en position debout, à genoux et couchée.

Pour ajouter un niveau de difficulté supplémentaire, tous les matchs de la CTALFAC sont axés sur les opérations, ce qui veut dire que les participants doivent porter leur casque, leur gilet pare-balles et leur veste tactique tout au long de la compétition.

En fin de compte, j’ai obtenu un résultat global de 1 228 points et 112 tirs dans le mille.

Le caporal Edward Ferguson du 1er Bataillon, The Nova Scotia Highlanders de Nouvelle-Écosse, a obtenu la Médaille de la Reine du meilleur tireur de la Force de réserve.

En plus de remporter la première place à l’épreuve du fusil de la Force régulière de la CTALFAC, j’ai également obtenu la deuxième place dans la compétition de pistolet de combat.

La compétition de pistolet de combat comportait six matchs dans des champs de tir stationnaires et des champs de tir dynamiques plus avancés. Nous devions nous déplacer dans des scénarios ressemblant à des labyrinthes tout en tirant sur les cibles.

C’était très amusant et c’est ma partie préférée de la CTALFAC. On n’a tout simplement pas l’occasion de s’exercer dans des champs de tir comme ceux-là tous les jours. Je me considère comme un tireur de pistolet plutôt qu’un tireur de fusil, alors pour moi c’était très intéressant. Je suis presque arrivé premier dans les compétitions de tir au pistolet et au fusil au cours des quatre dernières années, mais je n’ai jamais gagné les deux la même année. Ce serait un exploit incroyable que de remporter les deux épreuves en même temps. C’est ce qui me motive à continuer mon entraînement.

Or, l’entraînement pour la CTALFAC n’a pas été facile. Puisque je suis affecté au NORAD, je n’ai pas accès aux armes, aux munitions et aux champs de tir comme les autres qui sont au Canada. Je fais ce que je peux avec mon équipement personnel et je m’entraîne dans les champs de tir civils de Colorado Springs.

J’ai eu l’occasion de me rendre à Bisley, en Angleterre, cet été avec l’Équipe de tir de combat des Forces canadiennes. J’ai donc eu deux semaines d’entraînement de tir opérationnel. J’ai aussi engagé un entraîneur personnel, qui m’aide à me préparer sur le plan physique à la compétition à l’aide de divers exercices et de conseils sur le plan de l’alimentation. Cela m’a beaucoup aidé. Je suis également très reconnaissant du soutien que j’ai reçu de ma chaîne de commandement, car on m’a permis de m’absenter du bureau pour assister à ces activités, et également du soutien financier que j’ai reçu de l’Unité de soutien des Forces canadiennes. Sans elles, je n’aurais pas pu réaliser ce que j’ai fait.

En 1869, la Reine Victoria a créé la Médaille de la Reine qui devait être accordée au meilleur tireur de l’Armée et de la Marine britannique. En 1923, près de quarante ans après la dernière remise de la médaille, cette dernière a été réintroduite par le Roi George V et on lui a donné le nom de Médaille du Roi. La compétition était alors ouverte aux participants du Royaume-Uni, de l’Inde, du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud (y compris la Rhodésie).

De nos jours, cet honneur est mieux connu sous le nom de Médaille de la Reine et seulement quatre pays du Commonwealth continuent de le décerner, soit le Royaume-Uni, la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande et le Canada.

Au Canada, de 1923 à 1952, seulement une médaille a été remise au meilleur tireur de la Milice (Réserve de l’Armée), de la GRC ou de la Force régulière à l’occasion du Championnat individuel de tir de fusil militaire.

Puis en 1953, la médaille n’a été décernée qu’au gagnant de l’Armée canadienne ou de la GRC. La situation a toutefois changé en 1963, année où on a commencé à décerner une autre médaille aux membres de la Force de réserve. En 1964, la GRC a changé de catégorie et ses membres n’étaient plus admissibles à la Médaille de la Force régulière, mais bien à celle de la Force de réserve.

Aujourd’hui, les membres de la Force de réserve, de la GRC et des Rangers canadiens se disputent la Médaille de la Reine de la Force de réserve.

De 1954 à 1967, on a remis une autre Médaille de la Reine au meilleur tireur au fusil de l’Aviation royale du Canada. En 1968, à la suite de l’unification des trois armées, on a cessé de remettre la Médaille de la Reine de l’Aviation. On a alors créé la Compétition de tir de l’Armée canadienne (Force régulière) qui, de nos jours, s’appelle la CTALFAC.

Depuis, à l’exception des deux occasions suivantes, la Médaille de la Reine de la Force régulière n’a été remportée que par des membres de l’Armée. En 2009, elle a été décernée au maître de 1re classe Martin Cashin de la Marine royale canadienne, et en 2011, 2012 et 2013, au capitaine Barling de l’ARC.

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