Opération Honour : « Nous devons diriger le changement »
Liens connexes
- Deuxième rapport d’étape des Forces armées canadiennes (FAC) sur l’élimination des comportements sexuels inappropriés
- Examen externe sur l’inconduite sexuelle et le harcèlement sexuel dans les Forces armées canadiennes
- Plan d’action des Forces armées canadiennes sur la conduite sexuelle inconvenante
- Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle
Article de nouvelles / Le 30 août 2016
Cliquer la photo sous la rubrique « Galerie d'images » pour voir d'autres photos.
Par le lieutenant-général Mike Hood, commandant de l’Aviation royale canadienne
Aujourd’hui, le général Jonathan Vance, chef d’état-major de la défense, a publié en ligne le deuxième rapport d’étape des Forces armées canadiennes sur l’élimination des comportements sexuels inappropriés. Le lieutenant-général Hood était une des participants à la conférence de presse; voici ses remarques.
Mon chef de commandement, l’adjudant-chef Gerry Poitras, et moi poursuivons notre travail afin d’éliminer les comportements sexuels dommageables afin de faire de l’Aviation royale canadienne un milieu de travail professionnel et respectueux pour tous.
Le leadership est notre principal vecteur de changement et nos programmes d’éthique, notamment leurs valeurs d’intégrité, de loyauté, de courage et d’excellence, permettent de le renforcer.
Nous intégrons les concepts de l’opération Honour si profondément dans notre leadership, notre instruction, nos politiques et nos directives qu’ils sont ancrés d’emblée au cœur même de l’effectif de l’Aviation royale canadienne.
Nous nous efforçons d’être très clairs en affirmant que de tels comportements n’ont pas leur place dans l’Aviation royale canadienne.
Les incidents doivent être signalés, les victimes doivent être soutenues, les témoins doivent agir et les agresseurs doivent rendre compte de leurs actes.
L’instruction commence avec les équipes de commandement qui doivent être attentives à la culture de leur unité.
Par conséquent, la séance d’orientation annuelle de mes commandants d’unités et des adjudants-chefs accorde la priorité à l’élimination des comportements inappropriés.
Dès qu’un militaire se présente pour la première fois à une unité de l’Aviation royale canadienne, qu’il participe à un cours ou qu’il se prépare à une opération de déploiement nous profitons de l’occasion pour nous assurer qu’il connaît ses responsabilités.
Ma Division de l’instruction incorpore l’opération Honour dans le curriculum de l’Aviation royale canadienne.
Elle inclut, par exemple, de l’instruction axée sur des scénarios touchant les relations appropriées et inappropriées entre les instructeurs et les stagiaires, des scénarios élaborés pour les quatre cours d’instructeur de vol et adaptés pour tous les établissements d’instruction de l’Aviation royale canadienne.
Alors que nous nous efforçons d’éliminer ces comportements odieux dans l’Aviation royale canadienne, mes commandants savent qu’ils doivent intervenir avec détermination lorsqu’un incident se produit.
J’assure le suivi de chaque incident, qui fait l’objet d’une enquête, touchant le personnel de l’Aviation royale canadienne – les victimes ou les agresseurs – allant de comportements sociaux inappropriés à caractère sexuel, au harcèlement et à l’inconduite sexuelle.
Ma priorité est d’assurer le soutien aux victimes pendant la tenue de l’enquête.
Et, en parallèle, d’appliquer les mesures disciplinaires et administratives légitimes.
Par exemple . . .
Dans certains cas, j’ai demandé à ce que des nominations à des postes de leadership soient annulées suite à des allégations de harcèlement ou de comportement inapproprié. Un autre militaire a été accusé d’agression sexuelle et il sera jugé en cour martiale.
Selon le cas, il faudra rendre les mesures disciplinaires visibles et accessibles, afin de bâtir la confiance de la victime et l’encourager à se manifester.
En tant que dirigeants, il nous faut gagner et conserver la confiance de nos subalternes. Je m’attends à ce que le nombre de signalements augmente, avant de diminuer, à mesure que cette confiance se raffermira.
Les premières indications démontrent qu’un changement de culture est en cours au sein de l’Aviation royale canadienne.
Des aviateurs jusqu’aux échelons supérieurs, les discussions à propos de l’opération Honour sont monnaie courante . . . et pas seulement dans le cadre d’une discussion dirigée ou lorsque les interlocuteurs savent qu’on les écoute.
C’est important.
Quoi qu’il en soit, il y a encore des personnes qui doivent accepter le fait que nous avons un problème à régler.
Et c’est là la responsabilité des dirigeants : de s’assurer que tous reconnaissent que même une seule victime est une victime de trop. Et de nous assurer qu’ils comprennent qu’ils ont tous une responsabilité personnelle et éthique de prévenir – ou de réagir adéquatement – dans le cadre d’incidents.
Nos indicateurs sont empiriques à ce stade initial; nous travaillons donc avec des experts en recherche et en analyse du lieutenant-général Whitecross afin de commencer à mesurer ce changement . . . afin de nous assurer qu’il persiste.
Y a-t-il un changement sur le terrain?
Oui! Et ce n’est pas la fin. Les victimes ont besoin de notre leadership maintenant.
Nous ne pouvons pas les laisser tomber.
Nous devons diriger le changement.