Le Centre de mise en service des équipements de l’Armée exécute la mission avant la mission
Le 6 novembre 2023 - Armée canadienne

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Le Army Equipment Fielding Center de Montréal, au Québec, prépare les chars Leopard 2 qui seront déployés pour la brigade multinationale en Lettonie le 19 octobre 2023.
Photo crédit : Corporal Peter Grieves
Un escadron de 15 chars de combat Leopard 2 déployé en Lettonie est l’une des contributions les plus récentes de l’Armée canadienne (AC) aux mesures de dissuasion de l’OTAN en Europe.
La plupart d’entre nous ne songeons probablement pas beaucoup à la façon dont l’équipement militaire lourd est préparé pour franchir un océan.
C’est là le travail du Centre de mise en service des équipements de l’Armée (CMSEA) à Montréal, dont le personnel se dit fier de faire partie de ce qui sera bientôt la plus vaste mission outre‑mer du Canada depuis celle en Afghanistan.
Leur défi a débuté à l’autre bout du pays, à Edmonton, où se trouve le parc de Leopard de l’AC.
« On a dû effectuer beaucoup de démarches administratives pour déplacer les chars, parce qu’ils sont tellement lourds et que chaque province a ses propres règles et règlements concernant le poids » explique le Capitaine Hryhoriy Kit, officier des opérations au CMSEA. « Alors, je dirais que les faire venir à Montréal était en soi une mission. »
Une fois le mouvement complété, la prochaine tâche du personnel du CMSEA consistait à effectuer une inspection et des réparations, en plus d’ajouter des mises à niveau et du blindage.

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Le Army Equipment Fielding Center de Montréal, au Québec, prépare les chars Leopard 2 qui seront déployés pour la brigade multinationale en Lettonie le 19 octobre 2023.
Photo crédit : Corporal Peter Grieves
« Le blindage était la plus grande priorité », affirme le Capt Kit. « La seconde priorité était de faire des inspections supplémentaires et de réparer tout ce qui n’avait pas été fait à Edmonton ou en d’autres lieux. Ce sont des machines très complexes qui comptent des milliers de pièces qui peuvent se briser, même si on les inspecte. »
« L’autre grande composante était les communications dans les chars », ajoute-t-il. « Ce sont des systèmes très complexes, alors il est impératif de veiller à ce qu’ils soient en état de marche. »
Les Leopard ont aussi été équipés de postes de tir télécommandés modernisés, ce qui exige des essais détaillés.
« Dans certains des variants de Leopard, ils n’étaient pas installés depuis très longtemps. Alors, nous devions vérifier que tout est branché comme il le faut et que ça fonctionne », affirme le Capt Kit. « Nous faisons une vérification finale pour faire en sorte que nos forces déployées n’ont pas à composer avec cela. »
Bien qu’on utilise beaucoup de haute technologie, Matthew Guèvremont, un technicien de véhicules du CMSEA, souligne que les chars seront préservés durant le voyage grâce à quelques matériaux très simples.

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Le Army Equipment Fielding Center de Montréal, au Québec, prépare les chars Leopard 2 qui seront déployés pour la brigade multinationale en Lettonie le 19 octobre 2023.
Photo crédit : Corporal Peter Grieves
« Le ruban adhésif à conduit et la feuille métallique que vous voyez derrière nous, de même que beaucoup de graisse, servent à protéger le véhicule des intempéries et de quoi que ce soit d’autre durant le transport, que ce soit par camion ou par bateau », explique‑t‑il.
Les responsabilités du CMSEA ne prennent pas fin lorsque les chars sont prêts pour le terrain.
« Il y a un plan exhaustif pour toutes les pièces de rechange », soutient le Capt Kit. « Ça peut se briser dans moins de six mois; ça peut se briser dans un an. Et en fonction de ça, les pièces sont emballées dans des conteneurs maritimes. C'est un soutien complet pour que les chars puissent survivre en déploiement. »
M. Guèvremont, un soldat à la retraite qui travaille maintenant comme civil au CMSEA tire fierté du travail visant à ce que ceux qui seront sur le terrain en Lettonie auront de l’équipement sur lequel ils peuvent compter. »
« Tout doit être à 100 pour cent, et c’est le genre de défi que j’aime : faire en sorte que tout se rend outre‑mer prêt à fonctionner. »
« J’aime mon travail », ajoute le Capt Kit. « Je crois que la plus grande satisfaction, c’est que ce que nous faisons maintenant a beaucoup d’importance. Je suis très fier de cette unité. »